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tilde est libre, (S’est le moment de l’épouser ; mais une veuve ne fait pas du tout l’affaire de ce débauché, et il décline toute intention matrimoniale. Cependant, comme il feuillette

machinalement un album, il voit, a quelques lignes écrites par le défunt, que le pauvre homme n’a été marié que pour la forme, qu’il a ainsi déguisé tout simplement une adoption. Georges change alors île thèse, et il épouse. Ce n’est que grâce aux traits brillants et aux sous-entendus scabreux que les auteurs ont réussi à déguiser une invention aussi pauvre et aussi leste.

lllalolra (l/) ai la Légende, fresques de

Kaulbach, au musée de Berlin. Ces deux fresques se font pendant. UHistoire est une grande figure assise de profil. Ses traits rappellent le type italien, un peu modifié par le goût allemand. Son torse est nu, ses cheveux bien nattés, une longue épingle romaine s’enfonce horizontalement dans son chignon. Assise sur un siège pseudo-romain, qui rappelle les meubles de Jacob, auprès d’un candélabre empire, elle écrit sur un registre oblong, tenu par un génie. À ses pieds, un sablier indique la Chronologie. Cette figure, classique de style, offre un cachet de véritable grandeur. Quant à la figure de la Légende, elle est ingénieusement inspirée par ce passage de Goethe, dont elle est la fidèle reproduction : < C’était une grande femme pâle comme la lune et maigre comme l’ombre d’un bouleau. Elle était assise sur un tas de grosses pierres mal taillées, et son banc ressemblait à un dolmen armoricain. Depuis si longtemps elle était assise, que le lierre s’enroulait déjà autour de sa tête et courait au milieu de ses cheveux. Ses cheveux étaient si étrangement tortillés ensemble, qu’on ne savait si c’étaient de : i cheveux ou des serpents. À ses pieds, la bruyère se tordait en volutes mystérieuses ; le lézard, ami des tombeaux, rampait entre les herbes ; la terre, crevassée, vomissait les urnes funéraires et les os desséchés des morts. Elle remuait avec son bâton magique un monceau d’épées, de sceptres et de couronnes. Deux corbeaux lui parlaient à l’oreille, et, lorsqu’elle les avait écoutés, elle contait. > Il faut admirer l’admirable expression de ces deux figures, dont l’une a toute l’austérité qui convient à la Muse historique, et l’autre l’apparence sombre et lugubre des sorcières dont elle raconte les horribles ébats. Les cartons de ces deux célèbres compositions furent exposés au Salon de 1855, où ils obtinrent des éloges unanimes et une médaille d’honneur.

Iluiolre. Pour tous les ouvrages dans le titre desquels entre le mot Histoire, se reporter au mot qui caractérise la nature de chaque ouvrage, par exemple : Histoire romaine, Y. Romaine (Histoire) ; Histoire de la littérature, de la philosophie, etc., V. LITTÉ-RATURE, PHILOSOPHIE, etc.

HISTOLOGIE s. f. C-sto-lo-jt — du gr. lustos, tissu ; logos, discours). Anat. Traité sur les tissus organiques.

— Encycl. V. tissu.

HISTOLOGlQUEadj. C-sto-lo-ji-ke — rad. histologie). Anat. Qui concerne l’histologie : Au point de vue uistologiquis, les éléments anatomiques, fibres, tubes dérivent tous, chez les végétaux, de cellules transformées. (Fr. Pillon.)

HISTOLOGISTE s. m. C-sto-lo-ji-sterad. histologie). Anat. Auteur d’une histologie ; celui qui s’occupe d’histologie. Il On dit aussi HISTOLOGUE.

HISTONOMIE s. f. C-sto-no-mî — du gr. histos, tissu : nomos, loi). Histoire des lois qui président à la formation et à l’arrangement des tissus organiques.

H1STONOMIQUE adj. C-sto-no-mi-kerad. histonomie). Qui a rapport a l’histonomie : Aperçu iiistono.mique.

HISTORICO fi-sto-ri-ko —lat. historiens, historique ; de historia, histoire). Sert à la formation de quelques mots composés, pour indiquer le rapport qu’ils ont avec l’histoire : Si quelque chose pouvait affaiblir mon culte pour lord Byron, ce seraient les notes histohico- philosophiques dont il a cru devoir assurer la vraisemblance de ses poèmes. (G. Sand.)

HISTORIÉ, £E (i-sto-ri-é) part, passé du v. Historier. Enjolivé : Livre historié. Lambris HISTORIÉ.

— Archit. Se dit des membres d’architecture sur lesquels on a peint ou sculpté des personnages : Chapiteau historié.

— Typogr. Lettres, vignettes historiées, Lettres, vignettes dont les ornements ont quelque rapport avec le sujet du livre dans lequel on les emploie.

HISTORIEN, IENNE s. C-sto-riain, iè-ne

— rad. histoire). Celui, celle qui écrit sur l’histoire, qui a fait un ou plusieurs ouvrages d’histoire : Tous les historiens nous promettent la vérité, et pas un ne ta donne sans la déguiser. (St-Evrem.) C’est presqu’un homme d’État qu’un grand historien. (M’ « e de Staël.) ^’historien des mœurs et des idées n’a pas une mission moins austère que ^’historien des événements. (V. Hugo.)

— Para. Celui qui fait le récit d’un fait, d’une aventure : Je ne suis qu’un historien, je dis les choses comme elles sont.

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Historien* des’Gnulea et de Im France

(collection ces) (Herum gallicarum et francicarum scriptores) (Paris, 1738-1840, ! û vol. in-fol.), grande collection commencée par dom Bouquet, et exécutée avec la collaboration simultanée ou successive de dom Dantine, des frères Haudiguier, de dom Poirier, de dom Précieux, d’Étienne Rousseau, de dom Clément, de dom Brial, de Daunou et de Naudet, savoir : tomes I à VIII, dom Bou

? uet et dom Dantine ; tomes IX et X, les

rères Haudiguier ; tome XI, dom Poirier, dom Précieux et Étienne Housseau ; Xlle et XIIIo, dom Clément et dom Brial ; XIV à XV, Daunou et Naudet.

L’immense entreprise d’une histoire nationale uniquement racontée par les monuments originaux était une tentative hardie, mais pleine de difficultés, qui n’ont pas toutes été vaincues d’une manière satisfaisante. L’étendue même de la publication en est une qu’il était à peu près impossible de surmonter sans accroître les ressources de l’entreprise dans des proportions difficiles à réaliser. Sismondi a calculé que, en supposant une grande activité dans la publication et écartant toute hypothèse d interruption, le dernier volume de la collection des Historiens ne pourrait paraître avant l’an 8148. À partir de ce moment seulement, on se tiendrait au courant des événements.

Mais, si l’on ne peut reprocher aux auteurs la lenteur de la marche de la publication, il n’en est pas de même du plan qu’ils ont adopté, et que l’on s’accorde assez généralement a trouver défectueux. L’idée la plus simple, selon nous, et certainement la plus facilement réalisable, eût été de publier les documents par ordre de date ; dom Bouquet et les bénédictins ses successeurs ont cru mieux faire en les disposant dans l’ordre des événements qu’ils contiennent, et de façon à éviter autant que possible les répétitions. Ils ont fait, en un mot, une sorte d’histoire de France très-complète (c’est leur principale préoccupation), à l’aide de morceaux disparates, empruntés un peu partout. Il en résulte deux graves inconvénients : l° les documents insérés ont été forcément découpés, tronqués, dénaturés, dispersés en divers endroits du livre, de façon qu’il est impossible de les reconstituer, pour leur restituer leur physionomie d’ensemble ; S » l’ouvrage, malgré sou apparente régularité, manque absolument de proportion, chaque sujet ne devant le développement qu’il a reçu qu’au hasard des documents dont on a pu disposer. Cette disproportion était naturelle dans un recueil ; mais elle ne convient pas à une histoire qui a la prétention de former une narration suivie.

Nous ne reprocherons pas aux auteurs primitifs d’avoir donné un développement excessif aux vies des saints, au risque de répéter les bollandistes ; il ne pouvait guère en être autrement, l’entreprise étant confiée à des religieux ; mais nous devons faire observer que 1 usage qu’ils ont fait de ces vies est peu judicieux : ils ont eu pour principe de ne mettre les saints en scène que lorsque la légende les associe aux événements publics ; or, chacun sait que les hagiographies ne se sont nullement l’ait scrupule d’inventer des pestes, des famines, voire des batailles, pour avoir l’occasion de faire triompher leurs héros des ennemis de l’État et des fléaux de Dieu ; de sorte que les bénédictins de Saint-Maur se trouvent fournir sérieusement des documents très-étendus sur des événements fantastiques. Le mieux, si l’on ne pouvait se décider a supprimer ces légendes de saints, eût été de les donner en entier, avec leur cortège habituel de miracles impossibles ; le lecteur eût su alors à qui il avait affaire.

Malgré tout, la Collection des historiens de France est un document de la plus haute importance, puisqu’on y trouve absolument tous les faits relatifs’à notre histoire nationale, et cette utilité est d’autant plus grande que des tables dressées avec le plus grand soin permettent de trouver immédiatement ce qu’on cherche dans cet immense amas de documents. Donc, ne pouvant désirer que l’on réforme le plan malheureux de cet ouvrage, nous n’avons qu’un vœu à formuler, c’est qu’on travaille avec la plus grande activité possible à le compléter.

Historien » de* eroiaadea (RECUEIL DES), œuvre importante entreprise en 1844 par l’Académie des inscriptions et belles-lettres, et dont trois volumes seulement ont été publiés, Le soin de diriger la publication de ce recueil fut confié à une commission composée de MM. Hase, Quatremère, Reinaud, Guérard et Beugnot. Cette commission s’attacha tout d’abord à dresser le plan de la publication, qui dut comprendre trois séries d’historiens : les occidentaux, les byzantins et les orientaux. Les trois volumes qui ont paru comprennent les historiens occidentaux. Il serait difficile de prévoir l’époque où la collection entreprise par l’Académie des inscriptions sera complète.


HISTORIER v. a. ou tr. (i-sto-ri-é — rad. histoire. Prend deux i de suite aux deux prem. pers. pl. de l’imp. de l’ind. et du prés. du subj. : Nous historiions, que vous historiiez). Enjoliver, couvrir de divers petits ornements : Historier un lambris.


HISTORIETTE s. f. (i-sto-ri-è-te — dimin. d’histoire). Anecdote, récit de quelque aventure plaisante ou galante:Les historiettes, les contes narrés de vive voix affrianderont les enfants. (Mme Monmarson.)

Syn. Historiette, anecdote, histoire. V. ANECDOTE.

Historiettes, de Tallemant des Réaux (1657-1659), un des plus amusants recueils d’anecdotes et de bons mots concernant la haute société française, sous les règnes de Henri IV et de Louis XIII et sous la Fronde. La date que nous donnons plus haut est celle de la composition de l’ouvrage, et non celle de l’impression ; les Historiettes ne furent éditées pour la première fois qu’en 1833, par MM. de Montmerqué et Taschereau (Paris, 6 vol. in-8°).

Destiné à rester manuscrit et à courir sous le manteau, ce recueil témoigne d’une malignité spirituelle, que son auteur aurait sans doute atténuée s’il avait eu en vue le vrai public ; il aurait cherché aussi à contrôler la véracité de ses récits et serait pour nous moins suspect ; car, s’il est toujours amusant, il est si peu scrupuleux, que la plupart du temps on ne peut se fier à lui. La licence de quelques-unes de ses anecdotes est extrême, et s’explique également par le petit nombre d’amis auxquels il s’adressait. Tallemant faisait partie de la société élégante et polie de l’hôtel de Rambouillet, et l’on peut dire que ses Historiettes ne sont que l’écho des conversations qui se tenaient devant lui ; il fut le peintre de cette société aussi galante que polie. Son livre groupe à nos yeux à peu près toutes les physionomies saillantes de cette période du XVIIe siècle, qui fut comme l’aurore du règne de Louis XIV. « Il nous introduit, dit M. P. Paris ; nous allons avec lui chez Mme de Choisy, près de Saint —Germain-l’Auxerrois ; à l’Arsenal, chez les divines comtesses de Fiesque et de Frontenac ; à la place Royale, chez la comtesse de Maure ou la marquise de Sablé ; au Marais, au Luxembourg, dans les rues Coquillière et des Petits-Champs, chez la marquise de Sévigné, Mme d’Harambure, Mlle Galateau, depuis Mme de La Lanne ; Mme de Saint-Loup, Mlle de Coligny, depuis Mme de La Suze ; Mmes de Rohan, Mlle de Scudéry, Mme de Coislin, M. des Yveteaux et Mme la présidente de Lescalopier. Quelle variété de tableaux, de bonnes qualités et de défauts, d’agréments et de ridicules ! Mais, à tout prendre, dans ces réunions, et sans même y joindre l’hôtel de Rambouillet, on est assuré d’y trouver le même genre d’esprit, la même politesse, le même bonheur de pensées et d’entretiens. »

À défaut de la perfection, il a l’originalité de la forme. Cette langue incorrecte des pamphlets de 1610 à 1622, des poètes du temps, étonne quelquefois par une verve et par un coloris qu’on ne retrouve plus dans les écrivains du règne de Louis XIV. Les Historiettes de Tallemant nous expliquent comment les grands esprits du milieu et de la fin du siècle se sont formés. À côté des physionomies de la vieille génération poétique, des Malherbe, des Racan, des Balzac, des Chapelain, on voit poindre des figures plus jeunes. C’est « ce garçon de belles-lettres, grand rêveur et qui fait des vers, nommé La Fontaine.• C’est cet autre « garçon, qui s’appelle Pascal et qui a inventé une machine admirable pour l’arithmétique. » C’est encore « un garçon, nommé Molière, qui quitte les bancs de la Sorbonne pour suivre la Béjart et qui fait des pièces où il y a de l’esprit. » Le livre de Tallemant offre souvent l’idée première et quelquefois la forme de plusieurs scènes des comédies de Molière, des Plaideurs et du Lutrin. Ces plaisanteries et ces bons mots étaient des épisodes de la vie réelle.

« Homme d’esprit à la mode de nos pères, dit M. Sainte-Beuve, curieux comme on ne l’est pas, à l’affût de tout ce qui se dit et se fait alentour, informé dans le dernier détail de tous les incidents et de tous les commérages de la société, il en tient registre, non pas tant registre de noirceurs que de drôleries et de gaietés ; il écrit ce qu’il sait par plaisir de l’écrire, avec le sel de sa langue, qui est une bonne langue, et en y joignant son jugement, qui est naturel et fin. Tel quel et ainsi fait, il est en son genre impayable et incomparable… Sans Tallemant et ses indiscrétions, beaucoup d’études particulières sur le XVIIe siècle seraient aujourd’hui à peu près impossibles. Par lui, on est de toutes les coteries, de tous les quartiers ; on connaît tous les masques, et jusque dans le déshabillé. Faut-il ajouter foi à tout ce que dit Tallemant ? Pas le moins du monde. Il redit ce qu’on disait, il enregistre les propos courants; il ne ment pas, mais il médit avec délices et s’en donne à cœur joie. Cependant ce qu’il raconte est toujours fort à prendre en considération, parce qu’il est naturel et judicieux, véridique et fin, sans aucune fatuité, sans aucune prétention. » Une édition définitive des Historiettes, avec des notes excellentes sur les personnages qui y figurent et une bonne table, a été donnée par MM. de Montmerqué et Paulin Pâris (Techener, 1854-1860, 9 vol. in-8°).


HISTORIOGRAPHE s. m. (i-sto-ri-o-gra-fe — du gr. historia, histoire ; graphô, j’écris). Celui qui est nommé officiellement pour écrire l’histoire de son temps ; s’est dit pour historien en général:Guichardin est historiographe diligent. (Montaigne.) L’historiographe tient plus de l’annaliste simple, et l’historien semble avoir un champ plus libre pour l’éloquence. (Volt.)

— Encycl. À On appelle communément en France historiographe, dit Voltaire, l’homme de lettres pensionné, et, comme on disait autrefois, appointé pour écrire l’histoire. » Écrire l’histoire était donc une charge officielle, sous l’ancien régime, comme rendre la justice, comme administrer une province ou soigner la même du roi. Ce terme fut primitivement employé au moyen âge pour désigner un peintre. On trouve, dans le Glossaire de DucangQ, historiographus signifiant peintre d’histoire. Auxvie siècle, historiographe devint synonyme d’historien. Montaigne et Pasquier l’emploient dans ce sens. Mais, au xvue siècle, l’acception de ce terme fut restreinte aux historiens qui avaient reçu charge du prince pour écrire son histoire, et on l’opposait au terme d’historien, désignant l’homme qui écrivait l’histoire librement, en toute indépendance. Il n’y a plus d’historiographe en titre d’office.

L’historiographe, tel que le définit Voltaire, existait chez les Romains. Les familles puissantes de Rome eurent, sous lenoind’aciuartï, de véritables historiographes, chargés de tenir note de tout ce qui se passait de mémorable dans le sein de la famille. Eginhard sous Charlemagne, Join ville sous saint Louis, et, plus tard, Froissart, les religieux de Saint-Denis, Alain Chartier, Philippe de Commines, peuvent être considérés comme des historiographes, en ce sens qu’ils reçurent du prince auprès duquel ils vivaient l’ordre ou le conseil d’écrire leurs histoires, et en furent Aussi plus ou moins récompensés. Néanmoins, il n’y avait pas encore d’historiographes. Le premier qui obtint ce titre est André Theret, aumônier de Catherine de Médicis, historiographe et cosmographe du roi, avec des appointements fixes. Ce n’était pas encore cependant une fonction tout à fait officielle; mais la chose ne tarda guère. On voit, eu 1561, Pierre Pascal toucher 1, 500 livres d’appointements fixes, à titre d’historiographe, et, a partir de ce moment, il y a toujous eu un ou plusieurs historiographes de France, ou historiographes du roi, car on leur donnait l’un et l’autre titre. Après Pascal, qui mourut sans laisser seulement < six feuillets, » ce fut Belleforest qui occupa la place. Il composa une histoire intitulée : Grandes annales et histoire générale de France. Voici la listesommaire des successeurs de Pascal et de j Belleforest : du Haillan (1571-1576) ; Bernard (1572-1574) ; Chappuis (1591-1611), historioriographe de Henri IV ; Vignierj historiographe de Henri III et de Henri IV ; Olhagaray, Jean de Serres, Claude Fauchet, historiographes de Henri IV ; Pierre Matthieu, historiographe de Henri IV, puis de Louis XIII, qui lui donna 4, 200 livres de pension annuelle, Claude Malingre, sous Louis XIII ; Bergier, Prou, Pellens, Baudier, Baudouère, Perrier, ù peu près contemporains ; André Duchesne, mort en 1640 ; Scipion Dupleix, mort en 1661 ; les frères de Sainte-Marthe, qui conçurent le plan de la Gallia christiana et en écrivirent une partie (1630-1643). Puis viennent des historiographes moins connus : Charles Bernard, Renouard, Balzac, Gollefer, Godefroy (de 1620 à 1655 environ), Sirmond, mort en 1649 ; Charles Sorel, mort en 1674 ; Bréville, Douzat (Pierre), Dupuy, Sainte-Marthe, fils d’un des précédents ; Brisacier, Bonair, La Serre, Costar, Billon, historiographes vers 1670 ; Adrien de Valois, Palliot, mort en 1698 ; Denys Godefroy, Auger, Sorbière, Duverdier, Félibien, Duchesne, Mêzeray, l’auteur de l’Histoire de France (1676) ; Pellisson, mort en 1693 ; Boileau— Despréaux et Racine, qui avaient écrit tous deux l’histoire de la campagne de 1672 contre la Hollande ; Visé, fondateur du Mercure galant, mort en 1719 ; Valincourt, Richard, Ferretti, Legendre, le P. Daniel, auteur d’une Histoire de France, Vertron, AngeWs, historiographes de 1680. À 1730 j Voltaire, nommé à cet emploi en 1746 ; Schœpfiin, auteur de VAlsatia illustrata, mort en 1771 ; Duclos, qui succéda à Voltaire ; Marmontel, qui succéda, à Duclos ; Grandidier, l’auteur de l’Histoire ecclésiastique de Strasbourg, mort en. 1789 ; enfin Moreau, le dernier historiographe de France, fut suspendu de ses fonctions par la Révolution française.


HISTORIQUE adj. C-sto-ri-ke — lat. historicus ; de historia, histoire). Qui a rapport, qui appartient à l’histoire : Les erreurs historiques séduisent les nations entières. (Volt.) Les principales qualités du style historique sont tu clarté et la brièveté. (Lamy.) Il Qui est consacré par l’histoire, dont 1 histoire fait mention : Un nom historique.

— Fam. Réel, qui est arrivé ; C’est historique, je ne mens pas.

Age, temps historiques, Époque sur laquelle on possède des relations écrites.

— B.-arts. Musée historique, Musée formé d’objets d’art relatifs h l’histoire, et retraçant une suite de faits : Le musée historique de Versailles.

— Peint. Qui appartient aux tableaux d’histoire, aux artistes qui peignent de ces tableaux ou au genre adopté dans ces tableaux : Peinture historique. Tableau historique. Il est peu de femmes qui abordent la peinture historique. (Mme Romieu.)

— Littër. Pièce, roman historique, Pièce de théâtre, roman dont le suj^t est tiré de l’his 40