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et des arts, du même auteur ; le Dictionnaire de géographie ancienne ut moderne, de MM. Meissas et Miohelot ; le Dictionnaire universel des contemporains, de M. G. Vapereau ; le Dictionnaire universel de la vie pratique, de M. Belèze ; le Dictionnaire des sciences philosophiques, sous la direction de M. Ad. Franck ; le Dictionnaire des communes de la France, de M. Ad. Joanne ; le Dictionnaire de la langue française, de M. É. Littré, etc. ; les Grands écrivains delà France, publiés en format in-8°, sous la direction de M. Ad. Régnier ; les Mémoires de Saint-Simon, collationnés par Chéruel (21 vol.). Parmi les grands ouvrages illustrés publiés parla maison Hachette, nous signalerons : le Don Quichotte, l’Atala et VEnfer, de Gustave Doré ; Bade et ses environs, dessinés par Jules Coignet ; la Haute Savoie, de M. Francis Wey, avec cinquante lithogra Ïihies dessinées par H. Terry ; le Voyage dans a Nigrilie, au Soudan oriental et dans l’Afrique septentrionale, par M. P. Trémaux ; le Parallèle des édifices anciens et modernes du continent africain, par le même ; le Parthénon de Vhistoire ; les ouvrages de vulgarisation scientifique deFiguier, Guillemin, Frédol, etc. De concert avec M. Ch. Lahure, Hachette a créé, en 1855, le Journal pour tous, publication de romans illustrés, qui se tire à 1*50,000 exemplaires. Avec le même imprimeur, il a donné plusieurs séries d’éditions populaires, telles que les Œuvres complètes des principaux écrivains français, les Chefsd’osuvre des littératures modernes étrangères, la Bibliothèque des meilleurs romans étrangers, les Chefs-d’œuvre de la littérature ancienne, etc. Enfin, nous signalerons encore, parmi les publications périodiques de cette maison, le Tour du monde, nouveau journal des voyages, fondé en 1860, sous la direction de M. Édouard Charton, et les Trois règnes de la nature, publiés à partir du 1er janvier 1864, sous la direction du docteur Chenu.

Au milieu de l’immense mouvement d’affaires qui était sa vie, Hachette trouvait encore du temps pour rédiger des Rapports et des Mémoires sur des questions d’assistance publique, de propriété littéraire, de librairie et d’organisation sociale. Il a eu une large part au triomphe définitif du droit international de propriété littéraire, consacré par le décret du 18 mars 1852. Membre de la commission nommée en 1836 par le ministre de l’instruction publique et présidée par M, Villemain, il avait ; le premier, élevé la voix, afin que ce droit fut reconnu au profit des auteurs de tous les pays, dans les termes les plus absolus.’ Hachette, à l’honneur de notre époque, a relevé la dignité de sa profession, en faisant aux auteurs les conditions les plus favorables à leurs intérêts. Rarement il achetait la propriété d’un ouvrage, à Conservez votre bien, disait-il aux auteurs. Votre livre est bon ou mauvais. Lequel des deux ? Je n’en sais rien ; les éditeurs ne savent pas lire. Si je l’achète et qu’il soit bon, je gagnerai sur vous, et vous vous plaindrez d’avoir été dupe ; si je l’achète et qu’il soit mauvais, c’est moi qui ferai une sotte affaire. ■ — « Les auteurs l’écoutaient, ajoute M. Edmond About, à qui nous empruntons ce fait, acceptaient le droit proportionnel, conservaient la propriété de leurs livres et se faisaient des rentes chez lui. • Sans ambition comme sans passion politique, arrivé à la fortune par de laborieux et constants efforts, Hachette n’a pas brigué les honneurs que tant d’autres, dans sa position, auraient recherchés. Il n’accepta jamais d’autres fonctions que celles où il pouvait être utile. Il a été membre de la chambre de commerce, du conseil de l’assistance publique et de celui de là caisse d’épargne, trésorier de la Société des sciences, l’un des fondateurs du Comptoir d’escompte de Paris, et, en dernier lieu, président du Cercle de la librairie et de la Société de secours mutuels de l’Odéon. Hachette s’était associé successivement ses deux gendres, MM. Breton et Templier, et ses-deux fils, Alfred et Georges Hachette. Ce sont ces intelligents collaborateurs, surtout les deux premiers, qui dirigent aujourd’hui son immense maison.


HACHETTE DES PORTES (Henri), prélat français, né en 1718, mort à Bologne en 1795. Il avait été successivement chanoine et grand vicaire de Reims, visiteur des carmélites, abbé de Vermand et évêque de Sidon in partibus, lorsqu’il fut appelé, en 1771, au siège épiscopal de Glandèves. Il se montra ardent adversaire des jansénistes et zélé propagateur de la dévotion au sacré Cœur de Marie. Pendant la Révolution, Hachette émigra et alla mourir en Italie. Outre un Catéchisme et les lettres pastorales, on a de lui un recueil de prières et d’exercice3 intitulé : la Dévotion au Coeur de Marie (Nice, 1792).

HACH1D-EL-BÉKIL ou KODAÏL, contrée d’Arabie, au N. de l’Yémen et au S. du Nedjed. Elle est montagneuse et habitée par des tribus sédentaires, qui forment entre elles une espèce de confédération.

HACHIS s. m. (a-chi ; h asp. — rad, hacher). Art culin. Viande ou poisson haché en très-menus morceaux : Hachis de volaille. Il mangea deux perdrix,

Avec une moitié de gigot en hachis.

MouÉaB.

— Encycl. Le mot hachis peut s’appliquer à tout comestible haché, qu’il appartienne au régne animal ou au règne végétal ; mais il

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désigne spécialement un mets de viande hachée après avoir été cuite à la broche ou autrement. On y ajoute de la chair à saucisses, on hache le tout très-fin, et on l’assaisonne avec du persil et des ciboules. On passe une demi-heure sur un feu doux, dans une casserole, avec un morceau de beurre, une pincée de farine et un peu de bouillon. Quelques personnes ajoutent de la mie de pain a ce hachis, qui est d’une grande ressource pour l’emploi des restes. Cette sorte de hachis constitue une entrée.

Le hachis de mouton se décore ordinairement de croûtons et d’œufs frits, sur une sauce, principalement sur une sauce tomate.

Lorsqu’on a à la fois un reste de bœuf rôti et de cervelles bouillies, on fait un hachis k la toulousaine, en maniant le hachis avec du beurre d’anchois, quatre ou cinq jaunes d’œufs, du sel, du poivre et des épices. On en forme des boulettes, que l’on roule dans de la mie de pain fine. On fait prendre une belle couleur dans la casserole, et on sert sur une sauce.

HACHISCH s. m. Autre orthographe du mot

HASCHICH.

HACHOIR s. m. (a-choir ; h asp. — rad. hacher). Art culin. Sorte de grand couteau dont on se sert pour hacher Tes viandes. Il Petite table ou planche de chêne sur laquelle on hache les viandes.

— Syn. de hachb-paillb et de hachk-

ÉCORCE.

— Techn. Lieu où le chandelier hache la graisse avant de la fondre.

HACHOTTE s. f. (a-cho-te ; h asp. — dimin. de hache). Techn. Outil dont le tonnelier se sert pour tailler les douves, le charpentier pour tailler les lattes, le couvreur pour tailler les lattes et les ardoises.

HACIIOUR, village de Nubie. V. Assour.

HACHURE s. f. (a-chu-re ; h asp. —rad. hacher). B.-arts. Traits employés dans le dessin et la gravure pour marquer les demiteintes et les ombres.

— Topogr. Traits conventionnels employés en topographie pour figurer les accidents et la nature des terrains.

— Blas. Traits ou points qui, dans lesécus gravés, désignent les couleurs par les directions qu’on leur donne.

— Techn. Traits dont on couvre les métaux avant de les dorer ou de les argenter. Il Traits que l’on fait sur la roue du lapidaire.

■ — Encycl. Dans la gravure, les hachures servent à représenter les ombres et les reliefs, à faire les fonds, à dégrader les nuances ; elles constituent donc la partie la plus importante de l’art du graveur et se confondent avec cet art même (v. gravure). Les peintres verriers ont fréquemment employé les hachures à angles droits pour les fonds ; mais ils les ont plus tard remplacées par des ornements, des fleurons et des teintes fondues. Dans la science héraldique, les hachures indiquent les couleurs ; c’est une affaire de convention : horizontales, les hachures marquent l’azur ; verticales, le gueules ou rouge ; croisées à angles droits, le sable ou noir ; diagonales de droite à gauche, le sinople ou vert, et de gauche à droite, le pourpre, qui est violet.

Dans la topographie, les hachures ont pour objet de peindre aux yeux la forme du terrain et de donner sur tes pentes des notions approximatives. Ainsi, dans les cartes du Dépôt de la guerre, il a été admis que, pour

les plans à l’échelle de et au-dessous,

r 10000

les espaces laissés entre les courbes seraient remplis par des hachures représentant les projectionshorizontales des lignes de plus grande

pente, et menées perpendiculairement à chacune des deux courbes qui les limiteraient. On a admis que l’espacement de ces hachures serait en raison inverse de la rapidité des pentes, et égal au quart de la distance prise sur la carte entre deux courbes consécutives. Ces règles, qui ont été adoptées pour la réduction de la nouvelle carte de France au quatre-vingt-millième, ne sont pas suivies par tous les ingénieurs et dessinateurs. Il est même des hachures pour lesquelles on ne se préoccupe d’aucune règle ; telles sont celles que l’on exécute sur les cartes des atlas de géographie, pour faire ressortir les principales chaînes de montagnes avec leurs ramifications. Ces hachures sont de pure fantaisie. Dans le dessin architectural et de machines, les hachures indiquent les pièces coupées ; elles sont inclinées à 450 sur l’horizon et n’ont d’autres règles que celles de l’égalité des épaisseurs, des espacements et du parallélisme. Quand deux pièces différentes viennent s’appuyer l’une sur l’autre, ou sont figurées assemblées entre elles, les hachures doivent avoir des directions contraires, pour bien faire saisir que la ligne qui joint leur sommet appartient à deux parties différentes.

HACKs. m. (ak ; h asp.—mot angl. qui signif, cheval de service). Turf. Nom de tout cheval qui, destiné à courir, est néanmoins employé pour la chasse, la promenade, etc. : Course de backs. Poule de hacks.

HACKAERT (Jean), également connu sous le nom de Hacker» et HukLcri, paysagiste hollandais, né à Amsterdam en 1C36, mort en

HACK

1699. Après de longs voyages en Allemagne, en Suisse et en Italie, il revint dans son pays avec de belles études, d’après lesquelles il composa depuis les paysages excellents qui lui ont valu une grande notoriété. « Haekaert, dit M. Charles Blanc, est passé maître dans le dessin et dans la coloration des feuillages, et, mieux que tout autre, il sait imiter les blonds rayons de lumière se glissant entre les branches pressées des grands arbres. Ses horizons ont des profondeurs dorées ; ses ciels, où courent de légers nuages, sont limpides et lumineux. Semblable en ce point à la plupart des paysagistes de son temps, il ne peignait pas lui-même les figures qui ornaient ses tableaux. Il confia ce soin à Lingelbach, et plus souvent encore à Adrien van de Velde. » Le musée d’Amsterdam possède de ce maître deux toiles remarquables : l’une, l’Allée des frênes, est animée par la présence de quelques figures délicatement indiquées plutôt que peintes, par Van de Velde ; elle a été gravée par Daudet ; la seconde, Paysage montagneux, est une étude d’une exécution irréprochable, qui témoigne de beaucoup de science et d’observation. On admire, à Berlin, un Soleil couchant, dont les animaux et les figures sont dus aussi à Van de Velde ; à Munich, des Chasseurs avec une même dans un parc ; cette vaste scène, pleine de mouvement et d’allure, d’un ton vigoureux et brillant, donne une grande idée du talent d’Hackaert, et peut se comparer aux plus belles productions de l’école hollandaise.

IIACKEN ou HAGGEN, montagne pittoresque de la Suisse, dans le canton de Schwytz. Ses pointes sont couvertes de maisons, de vergers, de forêts, de pâturages, de chalets que dominent des rochers nus et escarpés. Point culminant, 1,919 mètres,

HACKEREY s. m. (a-ke-rè ; A asp.). Véhicule en usage dans l’Inde.

— Encycl. Le conducteur du hackerey se tient à califourchon sur le timon, qui est très-large à sa base et recouvert d’une peau de buffle. rendue par le soleil aussi dure que la pierre. Le joug est attaché au timon ; à chaque extrémité se trouve un trou qui reçoit une cheville de fer munie d’une bande de cuir enveloppant le cou du bœuf. L’attelage a ainsi la tête libre et tire avec le sommet des épaules. Il suffit d’une seconde pour atteler ou dételer. Le conducteur est armé d’une espèce de martinet ; il tient presque toujours entre ses mains la queue de ses bœufs, qu’il tortille en tous sens, et apostrophe continuellement ses bêtes. Ces moyens suffisent pour les diriger et hâter leur marche.

HACKERT (Philippe), peintre allemand, né à Prenzlow (Prusse) en 1737, mort en 1807. Il se fit d’abord connaître à Berlin et à Paris (1765), puis passa à Rome, où il fut chargé par l’impératrice de Russie, Catherine, de reproduire sur la toile le combat naval de Tchesmé, du 5 juillet 1770, et l’incendie de la flotte ottomane. Le comte Orloff fournit à l’artiste le moyen de reproduire ce terrible épisode d’après nature, en faisant sauter devant lui une de ses frégates dans le port de Livourne. Il y eut là, pour Hackert, le sujet dé six tableaux, qui sont restés ses chefsd’œuvre. En 1782, il se rendit à Naples, où il se fit connaître au roi Ferdinand, qui se l’attacha quatre ans plus tard en qualité de peintre de la cour, et lui donna un logement et la table au palais. Hackert établit S Naples une papeterie pour les estampes, comme il avait fait à Rome, visita les côtes de la Pouille, de la Calabre, de la Sicile, dont il dessina les ports de mer, dirigea les embellissements de quelques châteaux royaux, et se retira à Florence, lorsque le roi’ Ferdinand se vit contraint par la révolution d’abandonner son royaume (1799). «Cet artiste, dit Depping, n’avait pas l’imagination poétique d’un Ulaude Lorrain, mais il copiait habilement la nature et il excellait dans la perspective. Son pinceau avait de la vigueur et son coloris était généralement harmonieux. » Il a produit un nombre considérable de tableaux qui sont loin d’avoir tous la même valeur. Dans les dernières années de sa vie, il se négligea beaucoup et exécuta un grand nombre de toiles indignes de sa réputation. Nous citerons de lui : Vue de Saint-Pierre, gravée par Volpato ; Vue du monastère de Vallombreuse ; de nombreuses toiles au musée de Berlin. Il a laissé une Instruction pour la peinture de paysage (Nuremberg, 1803, 2 cahiers in-fol., en allemand).

— Hackert avait quatre frères qui, comme lui, cultivèrent les arts : Charles - Louis, peintre paysagiste à l’huile et à la gouache, mort par suicide à Lausanne, en 1800 ;-JuAN-TwiopiiiLii, né en 1744, mort en Angleterre en 1773, s’adonna également a la peinture de paysage ; — Guillaumb cultiva la peinture d’histoire et le portrait, .et alla s’établir à Saint-Pétersbourg, où il mourut en 1780 ;

— enfin Georges-Abraham, né en 1775, mort a Florence en 1805, fut un graveur de mérite. Il fonda avec son frère une imprimerie en taille-douce à Rome, une fabrique de papier pour gravures à Fabiano, forma à Naples plusieurs artistes dans l’art de la gravure, puis se rendit avec son frère Philippe à Florence, où il se fit marchand d’objets d’art.

HACKET ou HACQUET (William), sectaire anglais, mort à Londres en 1591. Il commença par être domestique d’un gentilhomme, puis se maria avec une riche veuve qu’il ruina

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par ses débauches, se livra à toutes sortes d’excès et alla, dit-on, jusqu’à voler sur les grands chemins. Un beau jour, Hacket eut ridée de s’ériger en prophète. Doué d’une heureuse mémoire, habitue depuis longtemps a parodier dans les tavernes les prédications des ministres, sachant improviser avec une facilité merveilleuse des phrases choisies et pompeuses, il se mit à utiliser ses talents en annonçant au peuple qu’il allait être frappé des plus grands fléaux si la discipline consistoriale n’était établie et si l’on n’écoutait sa voix. Bientôt deux disciples se joignirent à lui : Edmond Coppinger, qui prit le titre de prophète de ta miséricorde, et Henri Arthington, qui se proclama prophète du jugement. Ils accompagnèrent Hacket, annonçant qu’il était le véritable roi de la terre, que nul n’avait plus de pouvoir que lui et qu’il avait été oint par le Saint-Esprit dans le paradis. En 1591, le nouveau prophète et ses deux acolytes se rendirent à Londres, haranguèrent le peuple et furent arrêtés. Coppinger se laissa mourir de faim en prison, Arthington fut gracié ; quant à Hacket, il fut pendu et écartelé, après avoir vainement appelé un miracle à son secours.

HACKINSACK, petite ville des États-Unis d’Amérique, dans l’État de New-Jersey, sur la rivière de son nom, que les vaisseaux peuvent remonter jusqu’aux quais de cette ville, à 28 kilom. N.-O. de New-York ; 2,800 hab. Commerce actif.

HACKLAENDER (Frédéric-Guillaume), littérateur allemand, né à Borcette, près d’Aixla-Chapelle, le l« novembre 1816. Il perdit

ses parents a l’âge de quatorze ans, et, n ayant pas le moyen de continuer ses études, entra dans une maison de commerce. Il servit ensuite comme volontaire dans l’armée prussienne et publia en 1841, à Stuitgard, ses souvenirs de garnison sous le titre de l’ableau de la vie militaire pendant la paix. Ce premier ouvrage obtint le plus grand succès, plusieurs éditions se succédèrent rapidement et il fut traduit dans presque toutes les langues littéraires de l’Europe. Enfin, le baron de Taubenheim, charmé de ce.te lecture, emmena l’auteur avec lui dans un voyage en Orient, et, de retour, .le fit présenter au roi de Wurtemberg, qui le nomma secrétaire du prince royal (1843). Il conserva cet emploi pendant six années, durant lesquelles il voyagea en Italie et dans les Pavs-Bas. Au bout de ce temps, il-fut pensionné par le roi, et accompagna le général Radetzky dans la campagne du Piémont en 1848-1849. Il suivit ensuite le prince de Prusse dans l’occupation du pays de Bade, assista à la prise de Rastadt, et publia sur ces deux campagnes un complément de son premier ouvrage : Tableau de ta vie militaire en temps de guerre (Stuttgard, 1859-1880). En 1859, le roi de Wurtemberg nomma Hacklaender directeur des travaux publics et des jardins royaux de Stuttgard, et il contribua beaucoup, à ce titre, à embellir celte ville. Lorsque, cette même année, éclata la guerre d’Italie, à fit, en qualité d’historiographe, la campagne d’Italie à la suite de l’empereur d’Autriche, assista à la bataille de Solferino et reçut, en 1861, des lettres de noblesse de l’empereur François-Joseph. Après la mort du roi Guillaume de Wurtemberg, il se démit des fonctions que ce souverain lui avait données et rentra dans la vie privée. Hacklaender a publié un grand nombre d’ouvrages, remarquables par la verve et l’humour, et dont une partie a été traduite en fiançais dans la Bibliothèque des meilleurs, romans étrangers. Nous citerons, entre autres : les Aventures de corps de garde (1841) ; Daguerréotypes pris dans un voyage en Orient (1842) ; Légendes et coules (1843) ; Pèlerinage à la Mecque (1847) ; Histoires humoristiques (1847) ; Scènes de la vie (1850) ; le Commerce et ta vie (1850) ; Histoires sans nom (1S51) ; Eugène Slillfried (1852) ; les Esclaves de l’Europe (1854) ; le Moment du bonheur ; Un hiver en Espagne (1855) ; le Nouveau Don Quichotte (1S5S, 5 vol.)j les Heures sombres (1S83, 5 vol.). Cet écrivain a publié aussi des comédies : l’Agent secret (1850) ; le Traitement magnétique (1851) ; le Fils perdu (1865). Ses œuvres complètes ont été publiées, par M. Krabbe ; à Stuttgard (1S56). Depuis 1S55, il publie avec Haaîer les Feuilles de ta maison.

UACKLUYT (Richard), géographe anglais. V. Hakluyt..

HACKNEY, ville et paroisse d’Angleterre, comté de Middlesex, à 6 kilom. N.-E. de Londres, dont elle est comme un faubourg ; pop. de la paroisse, 32,000 hab. Séminaire de ministres pour la secte des indépendants. Serres et pépinières les plus belles du royaume ; fours a briques ; nombreux moulins. C’est peut-être à Hackney que furent faits les premiers essais de voitures de louage que les Anglais nomment hackneycoaches.

HACQUET (Balthasar), naturaliste, né au Conquet (Bretagne).en 1739, mort à Vienne (Autriche) en 1815. Fort jeune encore, il quitta la France pour aller se fixer en Autriche, où il se fit naturaliser, et devint successivement chirurgien militaire pendant la guerre de Sept ans, professeur de chirurgie à Laybach, professeur d’histoire naturelle à Letnberg (1788) et membre du conseil des mines à Vienne. Hacquet fit aux frais de Marie-Thérèse des explorations scientifiques dons la