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l’astronome de Lisle de La Croyère, des étudiants, des chasseurs, des mineurs, des géomètres et une garde de douze soldats pour veiller il la sécurité des explorateurs.

La troupe se mit en rouie te 8 août 1733, voyagea d’abord h pied, puis descendit le Volgii en bateau jusqu’à Kasan. À la fin du mois de décembre, elle entrait en Sibérie, et arrivait à Tobolsk le 30 janvier 1734. I.es voyageurs durent séjourner’datis cette ville jusqu’au commencement du printemps. Ils s’embarquèrent ensuite sur le ileuve Irtisch, pénétrèrent dans le pays des Kalmouks, et découvrirent, entre l’iriisch et l’Obi, des ruines de monuments, derniers vestiges d’une antique civilisation. Il fallut passer la saison des froids dans la ville de lenisseisk, sur le fleuve lenissei. «Le froid y était si excessif, raconte Ginelin, qu’à la mi-décembre l’air même paraissait gelé ; la brume condensée ne laissait pas monter la fumée des cheminées. Plusieurs oiseaux tombaient du ciel comme morts. » En février 1735, Ginelin partit pour Irkoutsk, traversa le lac Baïkal entièrement gelé et atteignit la frontière de-Chine, près de Kiatcha. De là. les voyageurs gagnèrent la ville de Ncrsehinsk et allèrent explorer, au pays des ïoungouses, les mines d argent d’Argun et d’Ostrog. L’état des relations entre la Chrne et la Russie ne permettait pas de marcher plus avant dans la direction de l’est ; Us durent donc tourner leurs explorations du côté des régions du sud.

Au mois de janvier.) 736, les voyageurs pacoururent les régions arrosées par l’Angara et la Lena. Après de grandes fatigues, ils allèrent se reposer à Iakoutsk. Après un hiver exceptionnellement court et doux, Millier, malade, dut revenir à Irkoutsk, ou Ginelin le rejoignit en février 1738.

Ils sollicitèrent ensuite leur rappel, et, en attendaiit le moment du retour, ils continuèrent leurs explorations, descendirent le fleuve lenissei jusqu’à Mangasua. En octobre 1741, Gmelin arriva à Tomsk. L’année 1742 fut consacrée a visiter. Tobolsk, Turinsk, le pays des Baschkirs, Ratharinenbourg, les mines de cuivre de Byng et de Néïv, les mines de fer de Tur. Gmelin, prenant sa route par Vologda, rentra à Saint - Pétersbourg, le 1G janvier 1743, après une absence de dix années. Ce voyage de Gmelin est, sans contredit, une des expéditions scientifiques les plus fructueuses pour la science. On en jugera d’ailleurs par ce seul fait, que Gmelin dut mettre trots années à classer et coordonner los innombrables matériaux qu’il avait recueillis.

En 1747, l’Académie de Saint-Pétersbourg l’autorisa à faire un voyage dans son pays natal. Ati.moment de retourner en Russie, il fut nommé à la chaire de botanique et de chimie, devenue vacante. Il professa de 1749 à 1755 et, après six mois d’exercice, mourut des suites de ses fatigues. Les ouvrages qu’a laissés Gmelin sont nombreux et intéressants. Nous citerons : Flora Siliirica, swe historia plantarum Sibiris (Saint-Pétersbourg, 1747, 1770, 4 vol. in-4<>) ; lieisen durch Sibirien ((1733-1743 ; Gœttingue, 1751-1752, 4 vol. in-8o) ; relation en allemand de l’expédition de Sibérie, ouvrage traduit en français par Keralio (Paris, 1707, 2 vol. in-8o). Prévost, dans son histoire générale des voyages, a inséré une autre traduction du lieisen durch Sibirien, Nous devons encore citer, parmi los œuvres de Gmelin, sa thèse de concours pour la doctorat en médecine : De glandularum mesenterittearum in chylum achoiie retardativa (1726, in-4«) ; Sermo academicus de novorum vrgétabilium post créationem diuinam exortu (Tubingue, 1750, in-8o), ouvrage traduit en français et inséré par Ileralio dans sa Collection de différents morceaux sur l’histoire du Nord. De Gmelin on a encore : divers Mémoires de botanique et de médecine insérés dans les Commentaires de l’Académie des sciences de Saint-Pétersbourg, dans le Commereium liilerarium de Nuremberg, et dans les Archives des curieux de la nature, et en fin la Vie de Steller, son collègue à l’Académie de Saint-Pétersbourg et son compagnon de voyage en Sibérie. Gmelin est sans contredit un des premiers botanistes du xvme siècle ; Linné lui a rendu hommage en lui dédiant, sous le nom de gmelina, un genre de plantes de la famille des pyrénacées.

GMELIN (Philippe-Frédéric), médecin, botaniste et chimiste allemand, frère du précédent, né à Tubingue en 1721, mort en 1768. Après avoir fait de très-fortes études scientifiques, Gmelin parcourut la Hollande, l’Allemagne et l’Angleterre. De retour à Tubingue en 1744, il fut nommé professeur de médecine et médecin municipal. En 1755, lorsque son frère aîné mourut, il hérita de sa chaire de botanique et de chimie. Frédéric Gmelin était un esprit distingué. De ses nombreux

— ouvrages nous citerons les suivants : Oratio de imperio animx in nervos inuolunlario (Tubingue, 1750, iii-4"), remarquable étude sur les ptiénomenes des nerfs indépendants de la volonté humaine ; Dispututio gua botanicam et chemiam ad medic.utam applicatam praxin sistil (Tubingue, 1755) ; Oratio de necessitate doceiidie in academiis botanices et chemin (Tubingue, 1753) ; Disputatio de vinculo historise natitralis cuin botanica et medicina ; De matéria toxicorum Uominis vrgétabilium in medicamenlum conuerienda ; Renseignements sur tes t !«ux minérales de Reutling et Notice sur le»

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eaux minérales du pays de Nassau. Ces deux derniers ouvrages ont été écrits en allemand. Gmelin a collaboré à diverses œuvres scientifiques très importantes, notamment à l’//i.«toire et explication des plantes, publiée par Knôrr à Nuremberg, en 1750, etàl Onomatologia me/lira compléta (Francfort et Leipzig, 1755). Enfin, Gmelin a publié de très-nombreux mémoires de médecine, de botanique, d’anatomie, de chimie, d’histoire naturelle, qui ont été insérés dans divers recueils scientifiques : les Transactions philosophiques, la liibiiothèque raisonnée, le Journal d’histoire naturelle.

GMELIN (Jean-Frédéric), médecin et botaniste allemand, fils du précédent, né à Tubingue en 174S, mort en 1804. Il visita successivement la Hollande, l’Angleterre, l’Autriche. En 1775, il fut nommé professeur de médecine à Tubingue, et occupa la chaire dans laquelle les Gmelin se succédaient de père en fils. Pour faire connaître Gmelin comme savant, il suffira de citer les principaux de ses innombrables ouvrages. Gmelin a écrit sous le titre allemand de Geschichte der Chemie (Gœttingue, 1797-1799, 3 vol. in-8o), la première histoire de la chimie de son temps et la. seule qu’on ait possédée jusqu’en 1842. Parmi ses autres ouvrages, nous citerons : Pourquoi’ l’homme respire - t - il ? (Tubingue, 1767) ; Irritabilitas vegétabilium in singnlis plantarum partibus explorata, ulterioribuxqite experimentis ’ confirmât a (Tubingue, 17GS) ; Catalogue latin - allemand des neuf parties de i’onamatologie botanique (Francfortet Leipzig, 1778) ; Histoire générale des poisons (Leipzig et Nuremberg, 1777, 3 vol.) ; Système du règne minéral de Linné (1779, 4 vol. in-S°) ; Principes de la chimie technique (Halle, l73fi) ; Principes chimiques de la docimasii : (Halle, 1786) ; Éléments de chimie générale à l’usage des uniaersités (Gœttingue, 1789) ; Éléments de minéralogie (Gœtlingue, 1790) ; Éléments de pharmacie (Gœttingue, 1792) ; Principes chimiques de la technologie (Hanov.re, 1794) ; Documents sur l’histoire des mines en Allemagne, particulièrement depuis le moyen âge et les siècles postérieurs (Halle, 1783) ; Principes chimiques sur l’art d’essayer et de fondre  ; Histoire dvs sciences naturelles (Gœit’uigue, 1797-1799), etc. Gmelin a en outre traduit ou édité nombre d’excellents ouvrages scientifiques, et l’on trouve de lui de nombreux articles de médecine, de botanique et de chimie dans des publications périodiques célèbres, telles que : les Mémoires de l’Académie de Gœttingue, le Journal de Crelle, le Magasin de IJatdinger. GMELIN (Léopotd), chimiste allemand, fils du précédent, né en 1788, mort en 1853. Il étudia la chimie sous la direction de son père à l’université de Gœttingue, et l’aida dans ses recherches. De là il passa à Tubingue, où il acheva ses études. Selon l’usage adopté dans la famille, il compléta son instruction par des voyages scientifiques, et, lorsqu’en 1817 il revint dans son pays natal, il fut nommé professeur titulaire de chimie à l’université de Heidelberg. Il a laissé des ouvrages qui sont devenus classiques en Allemagne, notamment : Manuel de chimie théorique (Heidelberg, 1841) ; Traité de chimie (Heidelberg, 1844).

GMELIN (Samuel-Théophile), médecin et botaniste allemand, neveu de Jean-Georges, né à Tubingue en 1743, mort en 1774. À dix-neuf ans, après un brillant examen, il obtenait le diplôme de docteur en médecine. Son penchant pour les sciences naturelles l’amena a se lier avec l’éminent botaniste Pallas, à Leyde, où il était allé compléter ses études. S’étant établi sur les bords de la mer, au petit village de Brille, il étudia avec soin les plantes marines et recueillit ainsi les premiers éléments de son important ouvrage sur les fucus et les varechs. Il visita ensuite la Belgique et vint à Paris, où il fut accueilli avec beaucoup d’égards par le savant Michel Adanson. En 1766, il fut appelé en Russie pour professer la botanique à l’Académie des sciences de Pétersbourg. Il obtint la chaire qu’avait occupée primitivement son oncle Jean-Georges. En juin 1768, il fut chargé d’une mission scientifique par Catherine II ; il devait visiter toutes les provinces situées entre la Perse et la mer Caspienne. Il escalada les monts Valdaï, descendit le Don jusqu’àTscherkask, puis, renonçant à traverser les steppes, il se rendit à Astrakan. En 1770, il s’embarqua pour aller visiter les fameuses sources de naphte de Bakou, et passa l’hiver dans la province de Ghilan. Jeté en prison par le gouverneur Mehemet-Ithan, qui le prenait pour un espion, il obtint sa liberté en servant de médecin au frère du gouverneur de la province, et, profitant de la première occasion favorable, il s’enfuit à Astrakan, où il arriva en avril 1772. L’année suivante, il entreprit de visiter la côte orientale de la mer Caspienne, et fut fait prisonnier par le khan des Khaïtakes. L’impératrice Catherine, informée de ce malheureux événement, donna l’ordre de payer immédiatement l’énorme rançon exigée par les Tartares ; mais, avant d’avoir été mis en liberté, Gmelin mourut des suites des mauvais traitements qu’il avait endurés.

Voici la liste des ouvrages qu’il a laissés : Historia fucorvm iconibus illustrant (Saint-Pétersbourg, 1768, in-4o) ; Voyage à travers la Russie pour l’étude des trois règnes de la

nature (Tubingue, 1770-1774, 3 vol.), traduit en français et inséré dans VHistoire des découvertes faites par divers savants voyageurs (La Haye, 1779, 3 vol. in-4o). Samuel Gmelin n publié de nombreux mémoires dans les Annales de l’Académie des sciences de SaintPétersbourg et dans le Recueil de la Société de f/aarlem ; enfin, il a complété la Flora Sibtrica de son oncle Jean-Ueorges.

GMELIN (Ferdinand-Godefroi), médecin allemand, neveu du précédent, né à Tubingueen 1782, mort en 1848. Reçu docteur en 1802, il voyagea en Allemagne, on Italie, en Hongrie, en France, et. de retour dans sa ville natale, il fut nommé professeur d’histoire naturelle et de médecine (1S05). Nous citerons parmi Ses ouvrages : Pathologie générale du corps humain (Stutlgard, 1821) ; Thérapeutique des maladies de l’homme (Tubingue, 1830) ; Critique sur, les principes de l homeeopathie (Tubingue, ÎS35).

■ GMELIN (Frédéric-Guillaume), graveur allemand, né à Badenweiler (Bavière) en 1745, mort à Rome en 1S2I. Il devint, h Bâle, un excellent graveur, sous la direction de Christian de Michel, se rendit ensuite à’ Rome (1783), et se fixa dans cette ville aprôs un séjour de deux ans. Ses Vues d’Italie, ’ses gravures d’après Poussin et Claude Lorrain sont fort estimées. On recherche également ses dessins à la sépia. — Son frère, Gmelin (Charles-Chrétien), naturaliste, né à Badenweiler, mort en 1837 à Carlsruhe, fut successivement nommé conseiller médicinal, directeur du Jardin botanique, professeur d’histoire naturelle et de botanique à Curlsruhe. Il a publié ; Flora Uadensis (Carlsruhe, 1805-1826, 4 vol.) ; Histoire naturelle populaire (Manheim, 1839f2e édit.).

GMÉLINE s.f. (ghmé-li-ne — de Gmelin, naturaliste al’.em.). Bot. Genre d’arbres de la famille des verbénacées, tribu des lantanées, qui habite l’Inde. Il On dit aussi’gméukib s. f. et gmèun s. m.

— Encycl. Ce genre renferme des arbres à rameaux souvent épineux, portant des feuilles opposées, entières ou lobées ; les fleurs, disposées en panicules ou en grappes terminales, ont un calice et une corolle campaiiulée, à quatre divisions ; quatre étamines didynames. Le fruit est un drupe contenant

un noyau à deux loges, dont l’une est stérile. Ces arbres croissent aux Indes orientales. Leurs fleurs sont très-odorantes. Leurs feuilles sont réputées vulnéraires, et on les applique, dans les douleurs^sur les articulations. Leurs racines servent aussi à faire des • décoctions, qui sont préconisées contre les maladies nerveuses.

GMÉLINITE s. f. (ghmé-H-ni-te — du nom du naturaliste Gmétin). Miner. Nom donné par M. Brewster à un silicate d’alumine et de soude naturel, qu’on trouvé-aux environs de Vicence, en Italie, et à Glenarm, dans le comté d Antrim, en Irlande.

— Encycl. La gmélinite offre tant de rapports avec la chabasie, que beaucoup de savants la regardent comme une simple variété de cette dernière. La différence la plus importante qui paraisse exister entre ces deux minéraux, c’est, que la gmélinite renferme plus de soude que la chabasie proprement dite, et que celle-ci contient plus de chaux, Quoi qu’il en soit, la gmélinite est une substance vitreuse, de couleur blanc rosé, et de transparence laiteuse, qui seprésente en petits cristaux implantés dans les soufflures de roches amygdulairôs. Ces cristaux dérivent d’un prisme régulier à six faces ; leur forme la plus ordinaire est ce même prisme surbaissé et surmonté d’une pyramide à six faces. La gmélinite raye la fluorine et se laisse rayer par l’apatite. Sa densité est de 2,05 à 2,07. Au chalumeau et dans les acides, elle se comporte de la même manière que la chabasie. D’après diverses analyses, elle se compose dé 46,40 à 50 de silice ; 20 à 21,08 d’alumine ; 3,67 à 4,50 de chaux ; 4,25 à 7,30 de soude, et 20 à 21 d’eau. Des échantillons provenant d’Irlande ont donné, eu outre, de 1,60 à 1,87 de potasse.

GMUND ou GBMUNO, ville du Wurtemberg, cercle de l’Iaxt, à 30 kilom. S. O. d’El■wangen, sur la Remse, ch.-l. du bailliage de son nom ; 8,000 hab. École normale primaire pour les maîtres d’école catholiques ; école royale de sourds-muets ; école industrielle et école de dessin. Maison de force. Fabrication active de bijouterie en or, argent et siinilor, d’articles en perles brochées et de cristaux taillés. Autrefois ville libre impériale, Gniund fut fortifiée en 1790 par Frédéric de Souabe ; elle joua un rôle pendant les guerres intestines, fut prise et mise à contribution par les princes protestants, en 1546, et, en 1703 et 1796, par las Français, qui occupèrent cette place de 1800 à 1801. À la paix de Lunéville, Gmund fut cédée au Wurtemberg.

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se trouvent le château et le village û’Ebenzweier.

GMUND, ville des États Autrichiens (Corinthie), à 65 kil. N. O. de Klagenfurth ; 3,500 hab. Aux environs, mines et fonderies de fer.

GNAG s. m. (gnak ; gn mil. — Oh a cherché une explication à ce mot bizarre ; voici celle que l’on a trouvée : Un jdu’r, un courtisan, qui sortait des appartements du Louvre, cherchait vainement son manteau à l’endroit ou il l’avait déposé en entrant ; s’adressaiitau gardien, il lui demanda qiielles étaient les personnes sorties avant lui. De cette nière, il avait l’espoir de retrouver son i tement chez quelqu’une d’elles. Lé gardi

ma-

vè-

ien

GMCND, ville des États Autrichiens, dans la haute Autriche, à 55 kilom. S. O. do Steier, sur la Traun, à la sortie de cette rivière du lac de même nom ; 5,623 hab. Régie dos sels et entrepôt. Gmund renferme plusieurs édifices remarquables, entre autres : l’église paroissiale, dont on admire le maître-autel ; l’hôtel de ville, les deux couvents et le grand entrepôt de sel, où l’on conserve une belle collection de cristaux, salins. Dans le voisinage

lui nomma deux ou trois gentilshommes gascons dont le nom se terminait en gnac. Ah I s’écria notre Normand, qui devait s’y connaître, puisqu’il y a àu’gnac ici, mon manteau est bien perdu). Pop. Difficulté, défaut do clarté, de netteté, d’honnêteté : Il y à du gnac dans cette a/faire ; ne vous en mêle : pas.'

GNACARE s. f. (gna-ka-re). Sorte de cymbale : Combien nous les aimons, ces bohémiens et ces égyptiennes qui dansent en s’accompagnant des gnacarbs ! (Th. Gaut.)

GNADAU, village de Prusse, régence et à 19 kil. de Magdebourg, près du chemin de fer de Magdebourg à Leipzig ; 700 hab. C est une colonie de frères moraves, qui fut fondée en 1767 ; ses maisons, excessivement propres à l’extérieur et à l’intérieur, sont construites eu forme de carrés et entourées d’arbres. Les habitants font un commerce actif en étoiles, bonneterie, bougies, savon, etc., et dans toute l’Allemagne ou rechercha les pompes à feu, les gants et les pâtisseries sèches de Gnadau. C’est là-aussi que s impriment la plupart des ouvrages de la communauté inorave. t

GNAOENTIIAL, bourg delà colonie anglaise du Cap de Bonne-Espérance, à 90 kilom. E. du Cap, district de Siellenbosch ; 2,000 hab. fission la plus importante des Ireres moraves en Afrique.

GNALOITCH ou GN1ÉDITC11 (Nicolaï-Ivanovitch), poste et traducteur russe, né à

Pultuva on 1784, mort en 1833.11 fut élevé au séminairo de sa ville natale, puis à Moscou, où il obtint ensuite dans l’instruction publique un modeste emploi, qu’il fut oblige de quitter pour raison de santé. En 1811, il fut nommé conservateur de la Bibliothèque impériale, et, vers la même époque, membre del’Académie russe. L’ouvrage le plus connu de ce poète est une traduction, russe, en vers, de l’Iliade, traduction à laquelle il a consacré dix-huit années de sa vie, et dont le plus grand mérite est d’avoir puissamment contribué à fixer la langue russe. Il a aussi publié des traductions des plus beaux ouvrages d A.nacréon, de Voltaire, de Chéuier, de Ducis, de Shakspeare et de Byron. Ou a encore de lui des poésies nationales très-estimees, telles que la Naissance à’Homère, les Chansons populaires des Grecs modernes, les Pécheurs, . dont la plupart se trouvent traduites en français dans l’Anthologie russe de Dupré de Saint-Maur (1823, 2 vol. iu-8»). :,

GNAFLE s. f. (gna-fle ; gn mil.). Jeux. Mauvais Coup de dés : Faire une GNAKL14.

GNAMPTODON s. m. (ghnnn-pto-dondu gr. gnamptos, courbé ; odous, odoiitos, dent). Etitom. Genre d’insectes hyménoptères, de la tribu des ichieumons, dont les femelles ont une tarière saillante, épaisse et infléchie.

GNANCU s. m. (gnan-ku ; gn mil.). Oruith. Aigle du Chili.

GNANGNAN adj. (gnan-gnân ; gn mil.). Flasque, lent dans ses mouvements, dans ses actions ’ : Je n’ai rien à reprocher à cette jeune fille, mais je la trouve gnangnan ; on dirait une salade de laitue dans laquelle oh aurait oublié le vinaigre. (J. JaninO II On écrit aussi

GN1ANGNIAN.

GNAPHALÉ s. f. (ghna-fa-le — du gr. gnaphalon, laine, bourre). Bot. Genre de plantes de la famille des composées, tribu des séiiôcionées, comprenant un assez grand nombre d’espèces, dontplusieurscroissent en France : La ONAPHAtE des bois a la tige herbacée et les feuilles lancéolées. (Bosc.) Il On dit aussi co TONNIÉRE et PERUERE.

— Encycl. Les gnaphales sont des plantes en général sèches, couvertes d’un duvet cotonneux, à fleurs jaunes ou blanches, groupées en petits capitules axillaires ou terminaux. Malgré les démembrements -que ce genre a subis, il comprend encore une centaine d’espèces, la plupart originaires de 1 Europe ou au cap do Buune-Espôrance. Elles croissent généralemeut dans les lieux arides et sont d’un aspect peu agréable. Quelques^ unes néanmoins font exception et méritent d’être cultivées dans les jardins. Leurs usages économiques sont presque nuls. Elles abondent quelquefois outre mesure dans les jachères ; les moutons les broutent’ quand ils n’ont pas d’autre aliment, et les cochons recherchent leurs racines. Quand ces plantes sont très-muliipliées, on les regarde comme un indice de la mauvaise qualité du terrain. On peut souvent les utiliser comme litièreou engrais, ou pour le chauffage des fours. L’espèce la plus intéressante est lu ynaphule iioï- que, vulgairement nommée pied-de-chat ; ello

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