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ee démit de ses fonctions vers l’âge de soixante ans, et termina ses jours à l’abbaye de Sparmaillé, prés de Bruges. Gilles a composé un abrégé de la Chronique de Jean Brandon, qu’il poussa jusqu’en U63. Cet ouvrage a été publié sous le titre de Opus vastum chronodromi seu chroitici {Francfort, 1620, in-fol.).

GILLES DE SAINTE-IRÈNE (le bienheureux), en latin ^gidi.i» Luaitnnu», dominicain portugais, né à Viseu en 1184 ou, selon d’autres, en 1190, mort à Santarem en 1265. Il était fils d’un des grands officiers de la couronne. Il fut comblé fort jeune encore de nombreux bénéfices, se rendit à Paris, où il s’appliqua à l’étude des sciences et passa son doctorat, puis entra, vers 1225, dans l’ordre des dominicains, et devint, à partir de ce moment, un modèle des vertus chrétiennes et religieuses, ce qu’il n’avait- pas été jusque-la. Gilles de Sainte-Irène se livra avec succès à la prédication, devint provincial de son ordre en Espagne, et, si l’on en croit les auteurs de la Bibliothèque sacrée, il montra qu’il avait reçu de Dieu le don de prophétie et celui des miracles.

GILLEPS1E (WHiiam-MHchell), ingénieur américain, né à New-York en 1818. Il professe les sciences appliquées a l’école des ingénieurs civils de Schenectady depuis plus de vingt ans. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages scientifiques trës-estimés. On a de lui : Manuel de ta théorie et de ta pratique de l’art de faire des routes (New-York) ; Théorie pratique de la levée des ptuns (New-York, 1855). M. Gillespie a traduit, en 1821, la Philosophie des vuilhémuthiques d’Auguste Comte, dont le positivisme est en vogue aux États-Unis, et publié le Séjour d’un New-Yorkais à Home en 1843 (New-York, 1815).

GILLET ou GILET (Hélène), fille d’un gouverneur royal du château de Bourg-en-Bresse, née à Dijon en 1604. Enceinte par suite d’un viol, elle se fit avorter en 1624, et fut traduite devant le tribunal criminel de sa ville natale, qui la condamna à la peine capitale. Le bourreau churgé de lui trancher la tète la frappa à deux reprises de la hache sans lui donner la mort et abandonna a sa femme le soin de l’achever. La femme de l’exécuteur la traîna dans un coin de l’échafaud avec une corde qu’elle lui passa au cou, s’efforça de l’achever, soit en lui serrant le cou, soit en lui pressant l’estomac avec le pied ; puis, voyant ses efforts inutiles, elle prit ses ciseaux, et en en porta plusieurs coups à la poitrine et au visage de la victime, qu’elle finit par traîner avec la corde dans la chapelle située au-dessous de l’échafaud. À la vue de cet horrible spectacle, le peuple se précipita vers l’échafaud et arracha la malheureuse Hélène Giliet des mains de celle qui la torturait. Graciée par Louis XIII, Hélène survécut à ses blessures et alla terminer ses jours dans un couvent. On peut consulter, sur cet épisode de nos fastes judiciaires, le Discours fuict au parlement de bijou sur le présentation des lettres d’abolition obtenues par Hélène Giliet (Paris, 1625, in-8") et l’Histoire d’Hélène Giliet, par un ancien avocat [G. Peignot] (Dijon, 1829, in-8<>).

GILLET (François-Pierre ou Henri), jurisconsulte français, né à Lyon en 1648, mort à Paris en 1720. Il était fils d’un procureur au parlement de Paris, qui avait fait un Recueil d’arrêts et de règlements concernant les fonctions des procureurs (Paris, 1004, in-4o), recueil connu sous le nom de code Giliet. François-Pierre exerça avec beaucoup de succès, à Paris, sa profession d’avocat. On a de lui des Plaidoyers et autres œuvres (1696, in-4o, et 1718, 2 vol. in-4o). Parmi ses travaux purement littéraires, nous citerons son Discours sur le génie de la langue française, dans lequel il prétend que notre idiome l’emporte sur tous les autres. — Son frère Laurent Gillkt, né à Lyon en 1664, mort en 1720, était avocat à Lyon. Il a laissé quelques écrits de peu d’importance.

GILLET (Claude), jurisconsulte français, nô dans la seconde moitié du xvi ic siècle. Il devint, en 1713, avocat au parlement de Paris et acquit la réputation d’un habile et savant juriste. Ce fut lui qui plaida, en 1741, pour l’Université de Paris, contre le chapitre de Notre-Dame, puis contre les curés et marguiiliers de Saint-Germain-l’Auxerrois. Il a laissé quelques mémoires imprimés, notamment : Mémoire pour tes recteur, doyen, etc., de l’Université de Paris, appelai/s comme d’abus contre les doyen, chanoines et chapitre de Notre-Dame de Paris (1741, in-fol.).

GILLET (Louis-Joachim), linguiste français, né à Trèmorel (Bretagne) en 1680, mort en 1753. Il entra dans la congrégation des chanoines de Sainte - Geneviève, ■ professa quelque temps la philosophie, fut pendant vingt-trois ans curé de Manon, près de Saint-Malo, puis devint bibliothécaire de la congrégation. Il composa plusieurs traités, restés manuscrits, sur des matières de linguistique et de théologie, et fit une traduction des Œuvres de Flavius Josèphe (17561 3757, 1767, 4 vol. in-4o).

GILLET (Jean-Baptiste-G.), poète français, qui vivait dans la seconde moitié du xvue siècle. Il est l’auteur d’un" poème intitulé VImprimerie (1765, in-4»), en partie traduit de la Typographix excellentia de C.-L. Thiboust et de la Typographia de Hérissant.

GILL

GILLET DE MOIVRE, littérateur français, avocat au parlement de Paris dans la première moitié du xvme siècle. Il a publié : Mémoires du marquis de Feuquières (Paris, 1736) ; la Vie et les amours de Tibulle et de Sulpicie, leurs poésies et quelques autres en vers français (Paris, 1743, 2 vol.) ; la Vie de Properce, chevalier romain, et la traduction en prose et en vers français de ce qu’il y a de plus intéressant dans ses poésies (Paris, 1747, 8 vol. in-12).

GILLET BE LA TESSONNERIE ou DE LA TESSONMERE, auteur dramatique français, né en 1G20. Il remplit les fonctions de conseiller à la cour des monnaies, s’occupa beaucoup de théâtre et composa un certain nombre de pièces toutes très-médiocres. On ignore la date de sa mort. Nous citerons parmi ses productions : la Quixair.e, tragicomédie (1640, in-4»), la première pièce qu’il fit représenter ; le Triomphe des cinq passions, tragi-comédie (1642) ; Francion, comédie (1641) ; Polierite et la mort du grand Promédun, tragi-comédie (1643) ; l’Art de régner ou le Sage gouverneur, tragi-comédie (1645) ; le Grand Sigismond, tragi-comédie (1646) ; le Déniaisé, comédie (1648), où Molière a puisé le rôle de Métaphraste, le pédant du Dépit amoureux, etc.

GILLET DE LAOMONT (François-Pierre-Nicolas), minéralogiste français. V. Laumont.

GILL1 (Jacques-Laurent, comte), général français. V. Gilly.

G1LLIER (Jean-Claude), compositeur, violon de la Comédie-Française, né à Paris en 1667, mort en 1737. Il a écrit la musique des Divertissements, de Regnard et de ûancourt, d’un certain nombre d’opéras-comiques de Le Sage, Piron, Fuzelier, d’Orneval, Panard. « Il a eu la gloire de fonder en France le genre national de l’opéra-comique, dit Poisot dans son Histoire de la musique ; ses airs se distinguent par une gaieté franche, un rhyihine net et une mélodie facile ù reienir. » Ses principales productions sont : Cép/iale et Procris (1711) ; la Ceinture de Vénus ; Arlequin heureux pour un moment ; le Temple du Destin (1715) ; le Tableau du mariage (1716) ; le Monde renversé (1718) ; les Animaux raisonnables (1720) ; les Trois commères (1723) ; les Dieux à la foire (1724) ; VEnchanteur mirliton ; le Temple de mémoire ; les Enragés (1725) ; Y Amante retrouvée (1727) ; Achmel et À Imanijiue ; la Pénélope moderne ; les A mours de Prutée (1728) ; Argénie ; la Princesse de la Chine ; l’Impromptu du Pont-Neuf (1729) ; le Malade par complaisance ; les Deux Suivantes (1730) ; Hnger, roi de Sicile (1731) ; la M ère jalouse (1732) ; le Mari préféré (1736) ; l’Art et ta nature (1737) :

G1LL1 ES (John), historien et philologue, historiographe du royaume d’Écosse, né à Breckin (Forl’ar) en 1747, mort en i€37. Il s’établit à Londres, où il s’occupa de travaux littéraires. Il s’est fait connaître par une Histoire de ta Grèce jusqu’au partage de l’empire d’Alexandre (1786, 5 vol. in-S°), le premier bon livre sur ce sujet qui ait paru en Angleterre. Avec le récit des faits politiques dont ses devanciers s’étaient préoccupés exclusivement, l’auteur mène de front les progrès de la civilisation et des arts.. Cette histoire eut un grand succès. Carra en a donné une traduction française (1787-1788, 6 vol. in-8o). On a encore de Oillies : Considérations sur l’histoire, les mœurs et le caractère des Grecs (mi), où il soutient cette thèse, alors nouvelle, que les républiques grecques, déchirées par-l’anarchie, eussent été plus heureuses réunies sous le sceptre d’un roi ; histoire universelle depuis Alexandre jusqu’à Auguste (1807-1810, 2 vol. in-4u), complément de son principal ouvrage ; des traductions à’Aristote, d’Isocrale et de Lysius. ■

GILLIÉSIE s. f. Cil-lié-zî— de Gillies, bot. angl.). Bot. Genre de plantes, de la famille des liliacées, tribu des asparugées, dont l’espèce type croît au Chili.

GILLIÉSIE, EÉ adj. Cil-lié-zi-é — rad. gilliésie). Bot. Qui ressemble à une gilliésie.

— s. f. pi. Sous-tribu d’asparagées ayant pour type le genre gilliésie.

G1LLINGHAM, ville d’Angleterre, comté de Kent, à 2 kilom. E. de Chatham, à 13 kilom, N.-E. de Maidstone ; 6,500 hab. Caserne et ouvrages avancés de fortifications de Chatham. Restes de l’ancien palais des archevêques de Cantoibéry..

GILLIT s. m. Cil-li).Omith. Espèce de gobemouches qui habite l’Amérique.

GILLON (Jean-Landry), magistrat et homme politique français, né àNubécourt (Meuse) en 1788, îiiortàBar-le-Dueen 1856. Il quitta le barreau pour eiurerdans la magistrature, devint procureur général à Amiens en 1832, avocat général à la cour de cassation (1839), puis conseiller à cette même cour en 1840. De 1830 à 1848, Gillon prit part à la vie politique comme député d’un des arrondissements de la Meuse. Il siégea à la Chambre dans les rangs du parti conservateur, y joua un rôle actif dans la préparation et la discussion de lois importantes, notamment sur la garde nationale, sur l’instruction primaire, sur les élections, sur lès chemins vicinaux et cantonaux, etc., et ce fut lui qui demanda que l’appréciation des circonstances atténuantes fut donnée, non aux juges des cours d’assises, mais aux mem GILL

bres du jury. Gillon a publié, en collaboration avec M. Stourm, un Code des municipalités, contenant la collection des lois sur l’administration des communes et des déparlements, avec notes et commentaires (Paris, 1833, in-8o) ; Nouveau code des chasses, avec G. de Villepin (Paris, 1844).

GILLONIÈRE s. f. Cil-lo-niè-re). Ornith. Un des noms vulgaires de la draine.

GILLOT (Jacques), érudit français, né à Langres vers 1550, mort en 1619. Il fut avocat au parlement de Paris, doyen de la cathédrale de Langres, chanoine de la Sainte-Chapello de Paris. Il fut recherché, pour son vaste savoir et la sûreté de son jugement, par les écrivains les plus renommés de l’époque, les Scaliger, les Casaubon, les Meursius. Ennemi de l’ultramontanisme, il partagea la captivité d’Achille de Harlay, à la Bastille (1589), mais s’en vengea dans la Satire Ménippée, dont il est un des principaux auteurs, avec ses amis Pithou, Rapin et Pâsserat. La Procession burlesque de la Ligue et la Harangue du cardinal-légat paraissent notamment être de lui. Gillot a publié : Instructions et missives des rois de France... et autres pièces contenant le concile de Trente prises sur les originaux (Paris, 1608, in-8o) ; Traité des droits et libertés de l’Église gallicane (Paris, 1609, in-4o) ; Relation de ce qui s’est passé les 14 et 15 mai 1610, touchant ta régence de Marie de. Médicis, dans le Traité de la majorité des rcis, de Du Puy (1655) ; des Lettres remplies d’érudition, adressées à Scaliger et publiées dans^les Miscellanea Groningnna, etc.

GfLLOT (Claude), graveur français, membre de l’Académie de peinture (1715), né k Langres en 1673, mort en 1722. Il étudia la peinture sous J.-B. Corneille, eut lui-inème pour êlève le célèbre Watteau, mais abandonna le pinceau pour le burin. Ses estampes représentent des scènes populaires, des aventures burlesques ; elles sont d’un comique toujours vrni, mais d’une exécution généralement faible.

GILLOT DE BEAUCOUR(Louise-Geneviève de Gomez de Vasconckllb, M1"0), femme de lettres française, morte en 1718. Son père était un Portugais réfugié en. France, qui fit donner à sa fille une éducation très-distinguée. On ignore à peu près complètement la vie de cette femme ; elle n’est connue que par un ouvrage qui lui fut inspiré, dit-on, par la représentation de Roland, de Quinault, et qui est intitulé : l’Arioste moderne ou Roland le Furieux (Paris, 1685, 2 vol. in-12). C’est un abrégé du poème de l’Arioste. Mme Gillot a retranché du texte original tout ce qui lui paru trop long ou contraire à la foi ou aux bonnes mœurs. Elle a réussi à faire un ouvrage insipide.

On a attribué aussi à Mme Gillot plusieurs romans publiés sans nom d’auteur : le Courrier d’amour (1679, in-12) ; les Caprices de l’amour (1681, in-12) ; le Mari jaloux (1688, in-12) ; la Galant nouvelliste (1693, in-12) ; les Egarements des passions ; Mémoires de Roversaul. Mais certains critiques font honneur de ces romans au mari de Mmc Gillot.

G1LLOTON DE BEAIÎLIEU (Charles), économiste français du xvmo siècle. V. Beau-

LIKU.

GILLRAY (James), caricaturiste anglais, né à Londres en 1765. mort dans la même villeen 1815. Quelques croquis spirituels, vifs ’ et vraiment comiques signalèrent, vers 1785, le nom de Gillray à l’attention publique. Ces charges amusantes eurent le plus grand succès. L’ans son audace de satirique, l’artiste commença par tourner en ridicule le roi George III, dont les excentricités et l’avarice défrayaient la malice anglaise, qui d’ordinaire est pourtant assez bonne fille. Or, Sa Majesté apparut tout à coup si grotesque, dans les dessins de Gillray, que le spleen britannique se pâmait d’aise devant ces satires à l’emporte-pièce. Cependant, rien, dans le cravon de cet artiste, ne saurait être comparé a la finesse toujours sérieuse, souvent profonde de Gavarni et de Daumier. Les amis du roi, ses ministres, les membres de la chambre haute passèrent ensuite par les verges du caricaturiste. À la fin, la cour s’émut, et un ministre fut chargé d’émousser à tout prix le crayon de Gillray. Ivrogne et joueur, l’artiste se montra de bonne composition ; aussi le marché fut-il conclu à la grande satisfaction du gouvernement. Murée de ce côté, la verve ou plutôt la bile du caricaturiste prit une autre direction. Elle traversa le détroit et vint s’épancher sur la France. On vit alors le Premier consul Gulliver faisant manœuvrer une flotte au milieu d’une cuvette ; John’ Bull battit des mains ; puis Napoléon pâtissier, faisant sauter sur sa pelle une fournée de rois, etc., etc. Ces deux charges, ses meilleures peut-être, se rencontrent quelquefois encore chez quelques marchands de Paris. Le recueil qui les renferme toutes, publié en 1830, appartient aux estampes de la Bibliothèque. On y trouve de la verve, de l’imagination, mais aussi une brutalité grossière, et quelque chose comme de la folie.

GILLY, ville de Belgique, prov. du Hainaut, arrond. et à 3 kilom. E. de Charleroi ; 6,400 hab. Houillères ; fabrication de clouterie. Ruines de l’ancienne abbaye de Soleilmont.

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GILI.Y (David), théologien protestant français, né à Nîmes en 1648, mort à Angers en 1711. Il exerçait le ministère évangélique a Baugé et s’était fait remarquer par son éloquence, lorsque Louis XIV révoqua l’édit de Nantes. Pour éviter la persécution, Gilly consentit à abjurer le protestantisme, reçut du roi une pension de 1,000 livres, augmentée de 400 livres par le clergé, fut.employé à convertir ses anciens coreligionnaires à Paris, puis en Languedoc, et devint membre de l’Académie d’Angers en 1687, Gilly avait composé plusieurs ouvrages restés manuscrits et aujourd’hui perdus.

GILLY (David), architecte allemand, né à Sehwedt (Prusse) en 1745, mort en 1808. Il appartenait à une fnmille protestante d’origine française. D’abord ingénieur à Stuttgard, il devint ensuite professeur d’architecture et inspecteur des bâtiments à Berlin. Gilly composa en allemand plusieurs ouvrages estimés, dont les principaux sont : De l’invention, de la construction et des avantages des toits couverts de bardeau (1779) ; Manuel d’architecture rurale (Berlin, 2 vol.), réédité sous le titre de Méthode d’architecture rurale (Halle, 1801) ; Précis de la science architecturale économique (1801) ; Méthode pratique d’architecture hydraulique (1802-1808), etc.-Son fils, Jean-Guillaume Gilly, né en 1767, mort en 1794, s’adonna également à l’étude de l’architecture et publia : Méthode pour la construction des tuileries et pour la préparation et la cuisson des tuiles (1790-1791),

GILLY (le comte Jacques-Laurent), général français, né’a Fournès (Gard) en 1773, mort en 1829. Il partit en 1792 à la tête du second bataillon de volontaires de son département, se distingua aux armées des Pyrénées-Orientales, d’Italie et d’Helvétie, commanda Lyon en l’an Vlir comme général de brigade, fit toutes les campagnes de l’Empire, fut nommé, après la bataille de Wagram, général de division (1809), et reçut de Louis XVIII, en 1814, le commandement de Nîmes. Chargé, au retour de l’île d’Elbe, de seconder le duc d’Angoulème pour repoussor Napoléon, il se joignit à son ancien iniiltre, tourna ses troupes contre le duc, qu’il obligea à capituler et à s’embarquera Cette, et reçut de Napoléon le titre de comte de l’Empire. Après le désastre de Waterloo, Gilly partit pour les États-Unis. Un conseil de guerre avait prononcé sa condamnation à mort par contumace. Il vint se constituer prisonnier à. Paris en 1820, et dut sa grâce à ce même prince qui avait eu tant à se plaindre de lu’, en 1815.

GILLY-SUR-I.01RE, village et commune de France (Saône-et-Loire), cant. de Bourbon-Lancy, arrond. et à 66 kilom. de Gharolles, sur ta rive droite de la Loire ; 818 hab. Mines de fer, carrières de marbre et de pierre à bâtir. Restes d’un pont dont la construction est attribuée aux Romains :

Gll. MAN (Caroline Howard, mistress), femme de lettres américaine, née à Boston en 1794. Elle publia, dès l’âge de seize ans, dans divers recueils, des pièces de vers qui commencèrent à la faire connaître. A vingt-cinq ans, elle se maria avec M. Samuel Gilmnn, qui cultivait lui-même les lettres et qui devint bientôt après ministre des unitariens à Charlestown. Mistress Gilman fonda, en 1832,

sous le titre de The Rose bud (le Bouton de rose), un recueil périodique pour les enfa’nta, qui parut ensuite sous le titre de The Southern Rose (la Rose du Sud). Elle publia dans ce magazine de nombreux morceaux en prose et en vers, dont un certain nombre a été réuni et a paru en volumes. Tels sont, entre autres : Poetry of travelling in the United States (1838) ; Verses of a tifetinte (1849) : l’aies and Ballads (1850) ; Rnth Raymond (1850) ; Oracles fur Youlh (1852) ; The Sibyl, or New oracles fiom the poels (1854), etc.-Sa fille Caroline G11 man, née à Charlestown en 1823, a épousé, en !840, M. Glover et publié, sous le nom de Caroline Howard, dans divers magasines, un assez grand nombre de pièces de vers, de nouvelles et d’historiettes pour l’enfance.

G1LJNANTON, ville des États-Unis d’Amérique, dans l’État de New-Ha’mpShire, à 28 kiloins N. de Concord ; 4,000 hab. Industrie active.

G1LMER (Charles), écrivain et poète français, né à Boulzincourt (Champagne) vers 1530, mort à Reims en 1593. Il professa la rhétorique au collège de la Marche, devint principal du collège de Reims, et fut, à deux reprises, élu recteur de l’Université en 1571 et en 1578. Gilmer avait ia réputation d’un orateur distingué. Nous citerons parmi ses écrits : De pace et nuptiis Philippi II, régis Hispaniarum (1559, in-fol.) ; Eleyia in obiium Batistes Sapini (1563) ; Cruenta syllof/ismorum dialecticorum pugna, heroicis versiùus mandata (1576, in-4"), etc.

GILOGILE s. f. Ci-lo-ji-le). Arboric. Variété de poire.

GILOLO ou IIALMAHERA, île de l’Océanie, dans la Malaisie, la plus grande des Moluques, à l’E. de Célèbes, entre 0° 50’ de lat. S. et 2" 20’ de lat. N., et 124» 50’ et 126" 50’ de long. E. ; 380 kilom. du N, au S. et 70 kilom, de I E. À l’O. De forme très-irrégulière, elle se compose de quatre presqu’îles, séparées par les golfes de Schian, de Kéa et d’Ossa.