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glap

dique contre lo dogmatisme le plus accrédité d’alors, le dogmatisme idéaliste.

Une chose singulière, c’est que le scepticisme de Glanvill ne fut pas ce qui offusqua les théologiens de l’Église anglicane ; ils lui reprochent surtout le livre intitulé : la Vanité du Dogmatisme, ou de la confiance dans nos opinions rendue manifeste dans un Traité sur tus bornes étroites et l’incertitude de nos connaissances et de leurs principes, avec des Réflexions sur le péripatétisme et une Apologie de la philosophie (Londres, 1061, in-fol.), ouvrage informe, dans lequel l’auteur préludait assez obscurément à son système-sceptique. Glanvill a d’ailleurs en vue de déraciner les croyances et les vieilles habitudes scolastiques, à en juger par le premier livre qu’il publia, et qui a pour titre : Plus ultra, ou Progrès et avancement de la science depuis Aristote (Londres, 1658, in-12). Il a laissé plusieurs autres ouvrages, parmi lesquels nous citerons : Philosoplda pia, ou Discours sur le caractère reliyieux’et les tendances de la philosophie expérimentale (Londres, 1C71, in-8»), et Essai sur différents sujets de philosophie et de religion (Londres, 1670, in-4o),

GLAPE adj. (gla-pe). Techn. Se dit, chez les chamoiseurs, de l’huile qui adhère très-fortement il la peau, qui s’exprime difficilement par la torsion, par opposition à l’huile dite surge, qui possède les propriétés contraires.

GLAPH1QUE adj. m. (gla-fi-ke — du gr. glaphain, tailler). Miner. Se dit d’une variété de talc qui sert aux Chinois pour la fabrication de leurs magots, et que 1 on appelle aussi

PIERUE Dtî I.AKD,

GLAPHVRA, femme d’Archélaûs, grand prêtre de Bellone à Comana (Cappadoce). Elle vivait au i«r siècle avant notre ère. Douée d’une grande beauté, elle plut à Mare-Antoine, donc elle obtint le trône déCappadoce pour son fils Archélaùs. — Glaphyra, petite-fille de la précédente et fille d’Arehéîaiïs, roi de Cappadoce, morte l’an 7 de notre ère. Elle était également d’une grande beauté. Elle épousa d’auord Alexandre, fils d’Hérode et de Marianne, dont elle eut deux fils, Alexandre et Tigrane, et dont elle causa la perte par son humour hautaine. D’après Josèphe, elle devint ensuite la femme de Juba, roi de Libye, et enfin elle épousa son beau-frère Archélaùs, qui avait conçu pour elle la plus violente passion.

GLAPHYRE s. m. (gla-fi-re — du gr. glaphuros, élégant, paré). Entom. Genre d’insectes coléoptères peu lanières, de la famille des lamellicornes, tribu des scarabées, comprenant une dizaine d’espèces, qui habitent pour la plupart l’Orient et le nord de l’Afrique : Les glaphyrbs sont des insectes de moyenne taille. (Duponchel.)

— S. f. Genre d’insectes lépidoptères nocturnes, tribu des noctuelles, comprenant une dizaine d’espèces, qui habitent l’Europe méridionale.

GLAPHYRIDE adj. (gla-fi-ri-de — de glaphyre, et du gr. cidos, aspect). Entom. Qui ressemble ou qui se rapporte au genre glaphyre. r

— s. m. pi. Groupe d’insectes coléoptères, ayant pour type le genre frlnphyre : LesGhk- phyrides sont très-velus. (Duponchel.)

GLAPHYR1E s. f. (gla-fi-rî — du gr. glaphuros, élégant, paré). Bot. Genre d’arbustes, de la famille des myrtacées, tribu des lécythidées, comprenant plusieurs espèces, qui croissent dans l’Inde.

GLAPIR v. n. ou intr. (gla-pir— du germanique : anglo-saxon gelpan, glapir, japper ; ancien allemand gelfen, allemand gelfern, suédois glozfja, anglais yelp. Diez préfère l’ancien haut allemand hlaffân, allemand moderne klûfjen, aboyer, d’un radical klap, qui serait sans doute une onomatopée. Le vieux français n’a pas glapir, mais glatir, très-anoienneinent usité. Diez y voit également une onomatopée, et Scheler y trouve un radical germanique, klat, analogue au radical klap de glapir). Aboyer, crier sur un ton aigre, en parla’nt des petits chiens, des renards ut de quelques autres animaux : Les chiens hurlent comme les loups ou glapissent comme les renards. (Buff ;) L’épervier glapit comme le lapin : (Chateaub.)

— Para. Parler, chanter, ’ crier d’une voix aigre : Les voix nasillardes des chanteurs ambulants glapissent et détonnent sur tous les tons possibles, formant un ioyeux charivari. (Th. Caut.)

GLAPIR v. a. ou tr. (gla-pir— rad. g/ope). Techn. Adhérer aux peaux, en parlant des huiles glapes : Ces huiles glapissent les peaux.

GLAPISSANT, ANTE adj. (gla-pi-san, ante

— rad. glapir). Qui glapît ; aigu, criard, aigre : Les voix des oiseaux carnassiers sont aussi désagréables que leur figure et leur plumage ; ils ne font retentir les airs que de sons aigus ou glapissants. (B. de St-P.)* L’un traîne en longs fredons une voix glapisiante.

Boilemj.

Du grand Lullî vingt rivaux fanatiques Défiguraient, sur des tans glapissants, Des vers frauçais en fredons italiques.

Voltaire.

GLAR

J’ai reconnu le soir le coq infortuné

Qui m’avait la matin, à l’aurore naissante.

Réveilla brusquement de sa voix glapissante.

Bërciioux.

GLAPISSEMENT s. m. (gla-pi-se-manrad. glapir). Cri des petits chiens, des renards et des.autres animaux qui glapissent : Le glapissement du renard est une espèce d’aboiement qui se fait par des sous semblables et très-précipités. (Buff.)

— Kig. Réclamations criardes : Ces tribuns du peuple que la nation comptera encore, malgré les glapissements de l’envieuse médiocrité, au nombre des libérateurs de la patrie

(Mirab.)

GLAREANUS (Henri Loriti, dit), savant polygraphe suisse, né en 1488, à Mollis, dans le canton ’de Glaris, d’où il tira «son nom latin, mort à Fribourg, en Brisgau, le 28 mars 1563. Il fit Ses premières études dans son village natal, puis à Berne et à Rottweil, où il suivit les leçons de Rubellius. Il se lia de bonne heure avec le savant Mykonius, et se rendit ensuite à l’université de Cologne, où il obtint le grade de magister. Dès cette époque, il entra en correspondance avec’Zwingle et se lit remarquer par l’étendue de ses connaissances, qui lui permit de publier des ouvrages estimés sur la théologie, la philosophie, la géographie, l’histoire, la chronologie, les mathématiques, l’astronomie et la musique, de bonnes éditions des auteurs anciens et des commentaires précieux. Il faisait fort bien les vers latins, et, dès 1512, il obtint de Maximilien 1er le titre de po"ëte lauréat. Après avoir assisté à Cologne aux discussions que souleva l’enseignement de Reuchlin, il vint, en 1514, se fixer à Bàle, où il professa les mathématiques et la philosophie, et se lia intimement avec Érasme. En 1521, il fut appelé à Paris pour occuper la chaire de belleslettres au Collège de France. Au bout de trois ans, Glareanus quitta Paris, visita Érasme à Louvain et retourna prendre son poste à l’université de Bàle, où il resta jusqu’en 1529. Des querelles religieuses l’obligèrent alors de quitter cette ville, et il se rendit à l’appel de 1 université de Fribourg en Brisgau.

La renommée de Glareanus a été éclipsée par celle de son arai Érasme, Il n’avait pas le génie de ce dernier, mais il était aussi beaucoup plus modeste et d’un caractère plus doux. Lui-même, dans une lettre ù Tschudi, déclare ne posséder de toutes les sciences que ce qu’il fallait pour prétendre à l’aurea mediocritas. Mais Érasme vante sa science variée, son goût exquis, son travail infatigable et la grande influence qu’il exerçait autour de lui en encourageant les études libérales.

Les notes qu’il a ajoutées à un grand nombre d’auteurs anciens jouissent encore de la plus grande estime, par exemple ses commentaires sur Horace, sur les Métamorphoses d’Ovide, sur Lucain, sur le l’raité de la vieillesse de Cicéron, sur César, sur Térence, avec un jugement sur chaque comédie (Lyon, 1540, in-8o). Ses dissertations sur (Histoire de Rome de Salluste et sa Chronologie de Tite-Live montrent qu’en histoire il avait devancé de beaucoup son époque. Ou lui doit aussi des Annotations sur Tacite et les peuples *da la Germanie (Bàle, 1574). Sur la géographie, il a publié : De géographia liber (Bâle, 1527) ; UclvetisB descriplio (Bàle, 1514-1515), description envers des cantons suisses, avec un plaidoyer en faveur de leur indépendance ; ce livre a eu un grand succès et a même été mis en musique. Sur T’antiquité, il a laissé un traité des poids et mesures : De ponderibus et mensuris (Bàle, 1550), et un autre sur l’as et ses subdivisions : Ée asse et partibus ejus (Bâle, 1550-1554, in-fol.), qui conserve une grande valeur, même à côté du travail de Budé sur la même matière.

Glareanus s’est aussi fait remarquer par ses ouvrages sur la musique. Son Isagoge in musicen (Bâle, 1516) est divisée en dix chapitres sans titres, et qui, selon M ; Fétis, traitent de la solmisation, des nuances, de la constitution des sons ou modes et de leur usage. On trouve aussi, en tête des œuvres de Boëce (édition de Bâle, 1570, in-fol.), un second opuscule, De arte musica, qui avait paru en 1546. Mais l’ouvrage capital de Glareanus est son Dodecachordon (Bàle, 1517, in-fol. de 400 pages), où l’auteur cherche à démontrer que les tons du plain-chant, qui servaenit de base à toute la musique de son temps, ne sont pas au nombre de huit, mais de douze.

— C’est à un autre glareanus qu’on attribue la traduction latine de la Vie de saint Bernard de Menthon, et un ouvraare intitulé. : Agon divorum Felicis, Regulx et Èxuperantii.

^ GLARÉOLE s. f. (gla-ré-o-le). Ornith. Genre d’oiseaux échassiers, comprenant quatre espèces propres à l’ancien continent et à l’Australie : Les glaréoles sont des oiseaux purement insectivores. (F. Gérard.) il On dit aussi

GIAHOLE,

— Encycl. Les glaréoles forment un genre d’oiseaux échassiers caractérisé par un bec court, convexe en dessus, très-fendu, à mandibule supérieure crochue à son extrémité ; des ailes longues et pointues ; un pouce ne portant à terre que par le bout. On les connaît sous le nom vulgaire de perdrix de mer. Leur vol est très-rapide^ elles s’élèvent haut et se " soutiennent longtemps dans l’air. A

GLÀR

terre, elles courent avec une grande agilité. Elles fréquentent les rivages de la mer et des grands fleuves, les graviers, les terrains sablonneux et les falaises, les marais, les bords des eaux stagnantes, etc. Leur nourriture se compose d’insectes et de vers. Elles nichent généralenfent dans les marais, au milieu des herbes touffues, et pondent trois ou quatre œufs, qu’elles déposent le plus souvent sur le sof, sans s’occuper beaucoup de la construction d’un nid. Ce genre comprend quatre espèces, répandues en Europe et en Asie, à Java et en Australie. La mieux connue est celle que l’on trouve en France, où elle est de passage pendant l’été.

La glaréole à collier a 011,27 environ de longueur totale ; son plumage est d’un gris brun, plus foncé en dessus, avec une bande noire qui s’étend sur le cou en forme de collier. On la croit originaire de la Hongrie ; mais elle est très-répandue aussi dans le midi de l’Europe et en Asie. Elle arrive dans le midi de la France vers la mi-avril et y reste à peu près jusque vers la mi-août. Elle se plaît au bord des marécages et des étangs salés, .L’habitude qu’elle a de frapper la terre avec son bec, en courant pour saisir les insectes, lui a fait donner dans cette région la nom vulgaire de pique-en-terre. * Ces oiseaux, dit J. Crespon, voyagent par petites" troupes serrées de quinze à vingt individus. Lorsqu’on approche de l’endroit ou ils ont fait leurs nids, on les voit venir à soi en criant ; leur cri semble exprimer brrou, brrou ; les glaréoles volent au-dessus des chiens et les poursuivent en s’abaissant vers eux ; c’est un assez bon moment pour les tuer ; j’ai même pu en tirer en leur lançant mon chapeau, parce qu’elles le suivaient de près, à la manière des alouettes. C’est au milieu des endroits vastes et découverts, où croît la salicorne ligneuse, qu’elles nichent. Les œufs sont au nombre de deux ou trois (j’ai vu un nid de quatre) ; ils sont de forme arrondie, d’un jaune d’ocre, recouverts par de grandes et de petites taches irrégulières, noires et brunes, plus ou moins épaisses, et de quelques marbrures de pareille couleur. La femelle les dépose dans un-petit enfoncement ou dans l’empreinte du pied d’un cheval ou d’un bœuf sauvage dans laquelle elle met quelques brins d’herbes sèches. » Sehuyenekfield assure qu’en Allemagne cet oiseau niche sûr les bords sablonneux des rivières et qu’il pond sept œufs oblongs ; qu’il court très-vite et fait entendre pendant les nuits d’été un cri retentissant, quoique faible. Les mœurs des espèces exotiques sont peu connues ; mais, d’après le peu qu’on en sait, elles paraissent fort analogues a celles de la glaréole à collier. "*

GLARIS (Glaronium, Glarizium), ville de Suisse, ch.-l. du cant. de son nom, à 130 kilom. N.-E. de Berne, à 95 kilom. S.-E. de Zurich, sur la rive gauche de la Linth ; 4,797 hab. Banque cantonale fondée en 1852. Deux ponts traversent la Linth et conduisent, l’un, à Ennetbiihl, et l’autre, à Ennenda. Fabriques et imprimeries d’indiennes, fabrique de draps, filatures de coton ; moulins : commerce très-actif de fromage vert, dit fromage de schabzieger. On remarque à Glaris : l’église paroissiale, vieil édifice gothique, qui sert aux deux confessions et ou Zwingle prêcha de 1506 à 1516 ; l’hôtel de ville, décoré de belles peintures sur verre ; l’hôpital ; la nouvelle maison d’école ; le nouveau palais du gouvernement ; la maison du tir ; un beau casino ; la bibliothèque, etc. Les environs de la ville offrent un grand nombre de beaux sites, de promenades agréables et des points de vue magnifiques. Glaris est la patrie du célèbre chroniqueur yEgidius Tschudi et de plusieurs confédérés distingués, notamtnont H. Vala, Werner yEgli, l’un des héros de Saint-Jacques, Mathias et Henri Am Bùel, les héros de Nœfels.

Une partie de la contrée, qui forme aujourd’hui le canton de Glaris, appartint primitivement à l’abbaye de Sœckingen, puis à l’Autriche, qui en réduisit les habitants à une servitude rigoureuse. Vers la fin du xive siècle, les habitants de Glaris, dont l’indépendance avait déjà été assurée par la bataille de Nœfels, s’affranchirent à prix d’argent de tous les droits et redevances que l’abbaye de Steekingon possédait encore dans le canton ; puis ils firent la paix avec l’Autriche. En 1415, l’empereur Sigismond les libéra de toute redevance. L’introduction de la Réforme à Glaris (1506-1510), par le curé Zwingle, y occasionna des luttes intestines qui rendirent souvent nécessaire l’intervention des autres confédérés. En 1798, les habitants furent désarmés par les Français pour avoir refusé d’accepter la constitution helvétique. L’année suivante, les nombreux combats que les Français et les Autrichiens se livrèrent aux environs de Glaris eurent pour’conséquence la fameuse retraite de Souwarow.

Le canton de Glaris est le septième par ordre d’admission, le seizième par son étendue et le dix-neuvième pur sa population. Il est borné au N. et à TE. par le canton de Saint-Gall, au S. par celui des Grisons, à l’O. par ceux de Schwyz et d’Uri. 691 kilom. carr. et 33,363 hab, dont 27,506 appartiennent au culte réformé. C’est une contrée hérissée de hautes montagnes, couvertes pour la plupart de neiges éternelles et séparées par de pittoresques vallées..Les eaux du canton de Glaris aboutissent toutes à la Linth. Le lac de "Wal GLAS

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lenstadt est compris en partie ^ans la circonscription du canton. On y trouve aussi le lac dé Kloenthal et des sources d’eaux minérales ’renommées, . L’établissement thermal le plus fréquenté est celui de Stachelberg. Le climat est très-doux dans les vallées, aussi y récolte-t-on beaucoup de fruits et même un peu de vin. Les montagnes sont couvertes do gras pâturages où, pendant la belle saison, paissent 8,000 à 10,000"vaches, dont le lait sert à fabriquer l’espèce de fromage appeléea •schabzieger. Les habitants du canton de Glaris élèvent aussi des chevaux vigoureux et d’une belle allure, des bœufs et des porcs estimés et de nombreux troupeaux de chèvres. L’industrie, assez active sur certains points, consiste surtout dans la fabrication des étoffes de coton, des mousselines, des soieries et du papier. Les habitants exploitent, en outre, des bancs d’ardoise, et exportent du bétail et des chevaux, outre les produits de leurs chalets et de leurs manufactures.

La constitution du canton est démocratique ; elle porte la date de 1830, et a été mise en vigueur en 1837. L’Assemblée nationale (Landsgemeinde ) se réunit tous les ans et nomme un landamman ou président. Elle choisit la standes-commission, composée du landamman, du vice-landamman et de 5 membres, et chargée du pouvoir administratif. Un autre conseil (raih), formé de la standescommission et de 35 membres élus par les 17 communes du canton, exerce le pouvoir exécutif. La standes-commission, le rath. et 70 citoyens désignés par les communes choisissent les députés à la diète fédérale, exercent le droit de grâce, concluent des traitéset nomment aux principaux emplois de l’État. Chaque commune, du reste, quoique placée sous la haute surveillance de l’État, est libre d’udministrer à son gré ses affaires intérieures.

Le nom de Glaris ou Glarus paraît être une corruption de celui à’Hilarius", saint en l’honneur duquel une chapelle avait été érigée à une époque reculée sur l’une des montagnes du canton.

GLAS s. m. (gla — du latin classicum, signal donné avec la trompette ; de classicus, qui est relatif à une classe, à une réunion, de classis, classe. Le classicum était proprement un signal de trompette pour réunir, rassembler, et le nom de ce signal a passé à la sonnerie qui sert à annoncer la mort ou l’agonie). Son d’une cloche que l’on tinte pour annoncer la mort ou l’agonie d’une personne :

Mais au faite sacre" la cloche suspendue

D’elle-même s’ébranle, et semble avec effort

Tinter les cris du meurtre et le glas de la mort. Baour-Lormiah.

Il Salves d’artillerie que l’on tire aux funérailles d’un souverain ou d’un militaire élevé en grade.

GI.ASCOC, ville d’Angleterre. V. Glasgow.

GLASCOVIUM, nom latin de Glasgow.

GLASCOW ou GLASCflU (la première dénomination est la plus usitée aujourd’hui), en latin Glascoviurn, grande villo d’Écosse, comté de Lanark, à 69 kilom. O. d’Édimbourg, sur les rives de la Clyde, qui la sépare en deux parties, à 20 kilom. de 1 océan Atlantique et a. 40 kilom. de la mer du Nord ;304,8fi4hab. ; cnycomprenant les faubourgs, 440,395 hab. « La population s’est presque quintuplée en cinquante ans, dit M. Esquiros (Ilin. de l’Écosse) ; elle s’est doublée en vingt ans. Cet accroissement provient presque entièrement de l’immigration. En 1800, ses rues et ses routes n’avaient que 30 milles de longueur. En 1850, ses rues seules dépassaient 90 milles. En 1800, le total des droits de douane était de 469 liv. 16 sh. 6 d. En 1850, il montait à 600,5G8 liv. 7 sh. 6 d. ; en 1852, à 704,419 liv. St., soit 17,610,475 fr. Il est aujourd’hui do 25 millions de fr. » Nombreuses manufactures ; fonderies pour les machines à vapeur et les caractères d’imprimerie ; verreries, raffineries, teintureries.

Glasecrw doit sa prospérité merveilleuse au prodigieux développement de son industrie et de son commerce ; c’est une des premières villes manufacturières de la Grande-Bretagne. La vieille ville est mal bâtie, sombre et malpropre, mais la ville neuve possède do belles rues et de magnifiques monuments. Trois canaux y aboutissent : celui de Forthet-Clyde, qui la met en communication avec Édimbourg ; celui de Monkland, qui lui fournit abondamment la houille nécessaire, et celuid’Androssan ; un chemin de fer la met en

communication avec Berwick, Sa marine marchande jauge près de 60,000 tonneaux et est la plus nombreuse de l’Écosse ; c’est dans cette ville qu’en 1810 a été construit le premier bateau à vapeur qu’on ait eu en Europe. Les vaisseaux d’un fort tonnage ne peuvent cependant pas arriver jusqu’aux quais de la ville, à cause du bas-fond que présento la Clyde dans le voisinage de Glascow ; ils s’arrêtent à Port-Glascow, situé à environ 4 kilom, en aval.

Glascow fut fondée, dit-on, en 560, par saint Mungo. Guillaume le Lion, roi d’Écosse, l’érigea en bourg vers 1172. Les rois d’Écosse lui accordèrent de nombreux privilèges. C’est la que se tint, en 1638, la fameuse assemblée de l’Église d’Écosse qui établit lo presbytérianisme. Le prétendant la prit en 1745, et la frappa d’une forte contribution. Patrie de Thomas Reid.

Nous avons dit plus haut que Glascow pos>