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çais ; » mais, dès le 15 août, il publiait une proclamation draconienne, par laquelle il rançonnait les populations, et établissait des conseils de guerre chargés de frapper de la peine de mort les Français étrangers à l’armée qui concourraient il la défense du pays. Après la capitulation deSedan (2-septembre), et la honteuse conduite de Napoléon devenu son prisonnier, le roi de Prusse oublia complètement qu’il avait déclaré, au début des Hostilités, faire la guerre non au peuple, mais au gouvernement français. Lorsque, pour mettre un terme à l’effusion du sang, au moment même où Paris venait d’être investi, le vice-président du gouvernement de la Défense nationale se rendit auprès de M. de Bismark à Ferrières (19 septembre), afin de faire des ouvertures de paix, le ministre du roi de Prusse montra des exigences tellement inacceptables, que les négociations furent aussitôt rompues qu’entamées. (V. Fkrriéres.) La capitulation de Metz (27 octobre) vint accroître encore l’enivrement et les prétentions du roi de Prusse. Dans une proclamation adressée à ses soldats, il les félicitait des succès inouïs qu’ils avaient remportés, et, selon son habitude, remerciait la Providence de son évident concours. En même temps, il créait tout exprès la dignité de feld-maréchal pour son fils Frédéric-Guillaume et pour son neveu Frédéric-Charles, qui, disait-il, s’étaient montrés deux grands hommes de guerre. Ce fut sur ces entrefaites que M.Thiers, après avoir visité Londres, Vienne, Saint-Pétersbourg et Florence, pour attirer & nous les sympathies des grands États de l’Europe, de retour en France, se rendit a, Versailles, devenu le quartier général du roi de Prusse, et ht de nouvelles ouvertures de paix. Le moment était peu favorable pour obtenir des conditions équitables, et 1 insurrection du 31 octobre, qui éclata si malencontreusement à Pans, vint accroître encore les exigences du vainqueur. Encore une fois les négociations furent rompues, et le gouvernement décréta la guerre à outrance.

Tout en continuant le siège de Paris, en faisant dévaster une partie de notre territoire, en laissant de Moltke combiner ces manœuvres savantes, en quelque sorte mathématiques, destinées à amener l’écrasement

des jeunes armées improvisées en province par Giimbetta, le rot de Prusse n’eut garde de négliger ses projets de domination sur l’Allemagne. Dans le discours qu’il adressa au Parlement allemand, lors de l’ouverture de cette assemblée (24 novembre 1870), après avoir parlé de Ses victoires, de ta nécessité d’écraser la France pour qu’elle ne puisse recommencer plus tard la guerre, après avoir parlé avec une hypocrite commisération de cette • noble et malheureuse nation » à laquelle son gouvernement ne permet pas de l’aire connaître sa volonté par l’organe d’une représentation munie de ses pleins pouvoirs, Guillaume Ier expose ses plans relatifs à la constitution intérieure de l’Allemagne et a, l’absorption des « malheureux frères du Sud, » qu’il s’agit d’arracher à la pression française. Déjà Bade et la Hesse ont consenti, et le discours exprime l’espoir que la Bavière et le Wurtemberg consentiront aussi, d’ici à un terme très-prochain, à jntrer dans le cercle de fer que la politique prussienne leur a forgé. Ces espérances ne devaient pas tarder en effet à se réaliser ; et, grâce à la politique habile de M. de Bismark, l’Allemagne méridionale perdait, quelques mois plus tard, son autonomie et son indépendance. Pour répondre aux intentions du maître, la grande majorité du Parlement sanctionna l’unité de l’Allemagne et invita le roi à rétablir en sa personne la dignité impériale des anciens Germains. Une deputation du Reichstag. envoyée à Versailles, présenta, le 17 ducembre, à Guillaume une adresse de la Chambre qui le suppliait « de daigner consacrer l’œuvre de l’unification, en acceptant la couronne impériale. • Le roi remercia la deputation, mais ajourna son acceptation : « Ce n’est, dit-il, qu’après avoir entendu la voix unanime des princes allemands, des villes libres, et les vœux de la nation, que je reconnaîtrai l’appel de la l’rovideuce et que j’aurai foi dans la bénédiction du ciel. •

Le l" janvier 1871, sadressant à ses soldats, il leur disait uans son langage, singulier mélange de dévo ion et de pensées sanguinaires : à Si vous continuez à accomplir

des actes comme ceux qui nous ont amenés au point ou nous en sommes, alors nous pouvons envisager avec confiance l’avenir que Dieu, dans sa gracieuse volonté, nous réserve. » Cette façon d’identifier ses projets ambitieux avec les desseins de Dieu explique parfaitement l’inébranlable opiniâtreté de Guillaume Ier à poursuivre son but, sans se préoccuper du juste et de l’injuste. Quand les hommes scellent d’une sanction divine leur fanatisme religieux ou politique, on voit aussitôt s’atrophier eu eux tous les meilleurs Sentiments humains.

Ce fut le la janvier, dans le salon des glaces du château de Versailles, eu présence de tous les princes allemands, que le roi Guillaume de Prusse fut solennellement proclamé par l’année empereur d’Allemagne. Le même jour, il adressait au peuple germanique une proclamation dans laquelle u disait : • Nous acceptons la uigniie iiup< riaie dans la couscience du devoir que nous avons de protéger avec loyauté les droits do l’Empire ger GUIL

manique et de ses membres, de maintenir la paix, de fortifier l’indépendance de l’Allemagne et la foi du peuple. Nous l’acceptons dans l’espoir qu’il sera donné au peuple allemand de jouir du prix de ses rudes combats, et de ses sacrifices volontiers portés, et d’en jouir dans une paix durable et dans les limites qui donnent a la patrie la sécurité qui lui fait défaut depuis des siècles contre des attaques renouvelées de la France. ■

Dix jours plus tard, la capitulation de Paris mettait un terme aux sanglants exploits du nouveau César. Implacable jusqu’au bout, il exigea, lors de la signature des préliminaires de paix à Versailles (2G février), deux de nos provinces, et une indemnité de cinq milliards, qui, dans sa pensée, devais achever notre ruine. Le 1er mars, il alla passer au bois de Boulogne la revue des 30,000 Allemands qui étaient venus camper aux Champs-Élysées, puis il retourna en Prusse, où l’attendaient les serviles adulai ions des grands corps de l’État, et les acclamations des masses, toujours promptes à se laisser enivrer par la prétendue gloire des armes. Le 16 juin, Guillaume Ier, entouré de tous les princes allemands, assista à l’entrée solennelle, à Berlin, des troupes prussiennes et des députations des armées allemandes qui avaient pris part a la guerre. Depuis cette époque, le gouvernement de l’empereur s’est principalement occupé de transformer en législation de l’Empire la plus grande partie de la législation de la Confédération du Nord, de s’emparer définitivement de la direction militaire et diplomatique des États de l’Allemagne, de régler les questions relatives à l’annexion de l’Alsace et de la Lorraine, de combattre l’influence du parti ultramontain, d’expulser les jésuites, de s’emparer des chemins de fer du Luxembourg, de régler avec la France les époques du payement de l’indemnité de guerre et de l’évacuation du territoire, de créer un trésor de guerre de l’Empire, etc. Au mois d’août 1871, l’empereur Guillaume eut, à Gastein, avec l’empereur d’Autriche, une entrevue qui eut un grand retentissement dans le monde diplomatique, et qui paraîtavoir abouti à une entente des deux souverains pour le maintien de la paix contre la France. L’année suivante, Guillaume Ier invita l’empereur de Russie et l’empereur d’Autriche à venir le visiter à Berlin, où il donna en leur honneur, du 5 au 10 septembre 1872, des fêtes militaires d’un grand éclat, auxquelles assistèrent presque tous les princes allemands inféodés. La réunion des trois grands potentats a donné lieu à de nombreux commentaires, bien que rien n’ait transpiré de leurs entretiens. Nous croyons, pour notre part, que la Correspondance provinciale de Berlin était à peu près dans le vrai, lorsqu’elle disait en substance : 11 faut voir, dans la visite des souverains d’Autriche et de Russie, la preuve non équivoque que les deux grands empires voisins ont accepté sans réserve le nouvel état de choses, issu du champ de bataille de Sedan et des autres victoires allemandes. Le bon accord entre l’Allemagne, l’Autriche et la Russie ne doit pas servir à d’autre fui que de sauvegarder la situation politique de l’Europe « telle qu’elle est actuellement réglée. •

L’empereur Guillaume a créé, en 1872, l’ordre de Frédéric-le-Grand, dont le grand maître est le souverain lui-même. Cet ordre ne comprend que six commandeurs et 24 chevaliers. Nul ne pourra être chevalier de l’ordre, s’il n’a commandé une armée d’au moins 23,000 hommes.

Le roi Guillaume a épousé, le 11 juin 1820, la princesse Angusta, née le 30 septembre 1811, fille du giand-duc de Saxe-Weimar. Il en a eu deux enfants : 1° Frédéric-Guillaume, prince royal, né le 18 octobre 1831, qui a épousé, en janvier 1858, la princesse Victoria, fille de la reine d’Angleterre, alors âgée de dix-huit ans, et qui a eu cinq enfants ; 2° la princesse Louise, née le 3 décembre 1838, et qui a été mariée le 20 septembre 1856 au grand-duc de Bade, Frédéric-Guillaume.

GUILLAUME (Frédéric-Charles), prince de Prusse, né à Berlin en 1783, mort en 1851. II était fils du roi Frédéric-Guillaume II, et frère du roi Frédéric-Guillaume III. Il entra dans)a garde prussienne en 1799, fit, comme lieutenant-colonel, la campagne de 1806, se distingua à Auerstaïdt, et lut envoyé, en 1807, à Paris pour demander quelque adoucissement aux conditions imposées à la Prusse. Dans la campnge de 1813, il fut attaché au quartier général de Blùcher, se signala à Lutzen et à Leipzig. Pendant la campagne de France, il fut nommé commandant du 8» corps d’armée, et prit paît, le 30 mars ’814, à l’attaque des villages de La Villette et de La Chapelle. À Waterloo, il commandait la cavalerie de réserve du -Ie corps, lors de rengagement près du village de Belle-Alliance. Après la seconde paix de Paris, il vécut dans la retraite jusqu en 1830, où le roi de Prusse l’appela au gouvernement général des provinces rhénanes. En 1834, il fut nommé gouverneur de la forteresse fédérale de Muyencs. Devenu veuf peu de temps après, il se retira dans son domaine de Fischbach, qu’il ne quitta plus jusqu’à sa mort. Le prince Guillaume avait épousé, en 1304, Amelie-Marie-Anne, liile du landgrave Frédéric-Louis de Hessb-iioiuboui-g, >.e laquelle il avait eu dix enfants. Les seuls survivants aujourd’hui sont : le prince Adalbekt, et les princesses

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Marie-Elisabeth, mariée au prince Charles-Guillaume de Hesse, et Marie, mariée à Maximilien II, roi de Bavière, dont elle est veuve depuis 1864.

GUILLAUME, ducs DE Bade. V. Bade.

G UILLAUME, ducs dk Brunswick. V. Brunswick.

GUILLAUME, ducs de Hesse. V. Hesse.

GUILLAUME, dit le Clerc, poste normand du xne siècle. On ignore complètement sa vie. On a de lui les ouvrages suivants : le Jioman de Frégus et de Galienne, alias, le Roman du chevalier au bel escu, qui appartient au cycle de la Table ronde ; le Bestiaire diain, livre curieux, sorte d’histoire naturelle en vers, où l’auteur introduit toutes les bêtes de la création, et d’autres encore, comme les sirènes, pour donner des leçons aux hommes ; le Besant de Dieu, ouvrage allégorique écrit en 1226 ; la Mule /toute, insérée dans le recueil publié par Méou (Paris, 180S, in-8°) ; le Prêtre et d’Alison (même recueil) ; la Fille à la bourgeoise. Le Bestiaire divin a été publié par Hippeau (Caen, 1852, in-8°), et le Roman de Frégus par Fr. Michel (Édimbourg, 1841, in-8»),

GUILLAUME, théologien françaisduxnc siècle. Il devint, en 1165, abbéd’Auberive, dans le diocèse de Langres, et était encore à la tête de cette abbaye en 1180. On a de lui, en manuscrit, différents ouvrages, entre autres des lettres sur le jugement dernier et un traité sur les nombres, où il a étrangement mêlé les raisonnements de l’arithmétique et les conceptions mystiques les plus bizarres. Ainsi, dit Brunet, « en combinant de diverses manières le chiffre parfait de 28 (produit du nombre virginal 7 multiplié par le nombre évangélique 4), l’auteur arrive à. penser que le nombre 130,81G doit être le chiffre exact des saints du paradis. >

GUILLAUME uni Blancue» mains, dit le

Cni’ilinui do Clumpngor, prélat et homme d’État français, né en 1135, mort vers 1203. Il était fils de Thibaut III le Grand, comte de Champagne et beau-frère du roi de France Louis VII, qui avait épousé en troisième noces sa sœur Alix, de laquelle il eut Philippe-Auguste. Élevé par saint Bernard, Guillaume devint, en 11E4, évêque de Chartres, et conserva ce siège jusqu’en 1176, bien qu’il eût été nommé, en 1168, archevêque de Sens. Le cumul des dignités et revenus ecclésiastiques était alors chose fort ordinaire. Il avait été nommé, la même année, légat du saint-siège auprès du roi d’Angleterre Henri II, alors en lutte avec Thomas Becket. Nommé archevêque de Reims, il fut appelé, en cette qualité, a. sacrer son neveu Philippe-Auguste, associé au trône par son père. Cependant, à l’avènement de ce prince, il fut disgracié ; toutefois, Philippe-Auguste ne tarda pas à se réconcilier avec lui et à le prendre pour ministre. Guillaume, qui venait d’être créé cardinal par la cour de Rome, signala son administration par les réformes les plus louables, si bien que le roi de France ne 1 appelait plus que »l œil de ses conseils et le bras droit de ses desseins. ■ Lorsque, en 1190, ce prince partit pour la croisade, ce fut le cardinal qu’il adjoignit a sa mère, Alix de Champagne, pour gouverner le royaume en son absence. Plus tard, bien que Guillaume eût, en 1193, donné sa sanction au divorce de Philippe-Auguste avec la reine Engelburge, il n’en fut pas moins nommé par le pape légat du saint-siége dans toutes les Gaules. Il mourut peu d’années après.

GUILLAUME, dit lo Breton, chroniqueur et poète, né en Bretagne entre 1165 et 1170, mort à Senlis après 1226. U fut chapelain do Philippe-Auguste, qu’il accompagna dans plusieurs de ses expéditions, et qui le chargea de quelques missions diplomatiques. En 1219, il obtint un canoiiicat à Notre-Dame de Senlis. On a de lui : une chronique latine, les Gestes de Philippe-Auguste, continuation de la Vie de ce prince par lîigord.el qui s’étend de 1208 à 1219, continuée eile-mcine par un moine de Saint - Denis jusqu’en 1223 ; ce travail a été inséré dans la collection Guizot ; la Philippide, poème latin ou plutôt chronique en vers qui retrace les événements les plus importants de la vie de Philippe-Auguste, et qui est fort estimée, non-seulement pour son mérite littéraire, mais encore pour les précieux renseignements qu’on y trouve. Imprimée dans la collection de Pithou et dans celle de Duchesne, la Philippide a été publiée à part, avec un savant et vulumineux commentaire, par Gasp.nd Barthius (Zwiokaia, 1697). — Un autre UuiLLAUait, dit également le Breton, mort dans le pays de Galles en 1356 et appartenant à l’ordre des frères mineurs, a été souvent confondu avec l’auteur de la Philippide. On a de lui un ouvrage intitulé : Syuunyma Britonis, neenon duodecim décades Joliannis de Gallandia (Paris, 1496, iu-40). — Un troisième Guillaume le Breton, sur la vie duquel on ne possède aucun renseignement, a laisi^é une chronique écrite en latin et allant depuis le déluge jusqu à Philippe de Valois. Le manuscrit en est conservé a la Bibliothèque nationale, et porte à la fin une note de l’auteur d’après laquelle on voit qu’il termina sou ouvrage la veille de 1 Ascension, l’an 1484.

GUILLAUME (Frère), peintre et architecte

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français, né à Marseille ijn 1475, mort en 1537. Il avait déjà acquis une certaine renommée comme peintre sur verre, lorsqu’une affaire criminelle, dans laquelle il se trouva impliqué, le força a chercher un asile au couvent des Dominicains de Marseille, dont il prit l’habit. Là, il se i a avec le frère Claude, le plus habile peintre Sur verre de son époque. Il le suivit à Rome, où l’appelait le pape Jules II. Les deux artistes travaillèrent de concert dans la ville éternelle, où l’on peut encore admirer, duis plusieurs monuments, notamment à l’Église Santa-Maria del Popolo, de magnifiques vitraux, qui sont leur œuvre commune. Après la mort de Claude, Guillaume continua seul ses travaux et ses études, et devint bientôt supérieur à tous les artistes qui l’avaient précédé. Il fut suoce.^siveinent appelé à Cortoue, à Arezzo, à Florence et dans d autres villes d’Italie, et partout ses œuvres excitèrent l’admiration la plus vive. Il cultiva aussi avec beaucoup de succès l’architecture, la fresque et la peinture à l’huile, et fonda une école, de laquelle sont sortis une fou.e d’artistes remarquables, tels que Vasari, Benedetlo opadari, Batlista et Maso Borro, Michel-Ange Urbani, Pastorino, etc. Les œuvres les p us remarquables de Frère Uuillauine sont les vitraux de la cathédrale d’Arezzo, qui représentent le Baptême de Jésus-Christ, la Reiurrectian de Lazare et les Vendeurs chassés du temple.

GUILLAUME (Edme), mus cien français de la fin du xvf siècle. Il était chanoine de l’Eglise cathédrale d’Auxerre. et devint l’ami d’Amyot, qui en fit sou êesnome. Il passe pour avoir inventé le serpent, dont le premier essai fut fait, vers 159J, dans les réunions musicales qui se tenaient dans la maison d’Ainyot.

GUILLAUME (Maître), fou en titre d’office de Henri IV, né à Louviers vers 1550, mort en 1605. Son véritable nom itait Marchand, et il exerçait la profession d’ipotlncaire dans sa ville natale, où ses saillie ; ; et ses bizarreries le faisaient regarder comme n’ayant pas la tête très-saine. Lorsque les huguenots s’emparèrent de Louviers, il reçut une blessure qui acheva de déranger son cerveau. Il entra alors au service du cardinal de Bourbon, d’où il passa plus ts.rd à celui de Henri IV. Il ne paraît pas avoir eu un fonds d’esprit fort étendu, car il empruntait la plupart de ses saillies à ' Evany ite des quenouilles, recueil de facéties qu’il sa.’ait par cœur ; mais si ses bons mots manquaient ordinairement de sel, ils étaient, en revanche, toujours hardis et souvent grossiers. Ce qui a donné à cet intime personnage une certaine importance historique, c’est i ne l’on jugea à propos de lui attribuer, longtemps même après sa mort, une foule d’écrits satiriques et de pamphlets politiques, dmt les auteurs ne tenaient pas a se faire connaître : Catalogue ou inventaire des livres trouvés dans ta bibliothèque de maistre Guillaume (1605, in-S°) ; les Commandements de montre Guillaume (1605, in-8°) ; Voyage demastre Guillaume eu l’autre monde vers Henri l ; Grand (li>12) ; JUuyislri Guillelmi ad Adr. Behotium, canonicum EcclesixRoiltomagensis, coustitumsuwn, de sua censura contra animadvemoues Dyonys. BuiTiillerii ad reyutam ac in/innis resignantibus, admoniiio macaroni : a (1614, in-8") ; Sentence arbitrale de maistre Guiltuume sur les différends qui courent (1614, in-S") ; Pasquin ou Coq-a-l’âne de montre Guillaume (1616, en vers) ; Bigarrures se maistre Guillaume envoyées à A/">« Alatliurin sur le temps qui court (1620, in-8u) ; le Pétard d’éloquence de maistre Guillaume (1621) ; Révélations de maistre Guillaume estant une nuit au grand couvent des Curdeiiers de Paris (1622) ; le Tableau des ambitieux de ta cour, tracé du pinceau de la cour (1642, in-S°) ; Railleries de mui^tre Guillaume sur les affuires du temps (1623).

GUILLAUME (Jean -Baptiste), historien français, uô à Besançon en 1728, mort en 1796. De bonne heure adonné aux è.udes paléographiques, il dressa l’inventaire des archives de l’ofticialité de sa ville natale, et, ayant obtenu un bénéfice en récompense de ce travail, embrassa l’état jcciesiastique. Vers 1760, il se rendit à Paris, où il occupa divers emplois. Outre différents opuscules insères dans les Mémoires de l’Académie de bijon, on a de lui une Histoire des sires de Suiius, au comte de Bourgogne, avec des notes historique* et yéneaioyiqurx sur l’auciei.ne noblesse de cette province (Besançon, 1757-1758, 2 vol. iu-4"). Il a laissé su manuscrits des Notes sur le nobiliaire de F-anche-Comté, qui forment 4 vol. iu-fol.

GUILLAUME (Jean-Baptiste-Claude-Eugène), statuaire français, né à Moutbard en 1822. Il étudia dans l’atelier de Prudier et s’appliqua surtout à la connaissance de l’antique. A vingt-trois ans, il re. iporta le premier grand prix de sculpture. Son morceau de concours, Thésée trouvant nir un rocher l’épàe de son père, est resté l’un des meilleurs do notre temps. Rome ne fut pis pour lui la ville des rêveries stériles, et le Démon de Sacrale, bas-relief, Y Amusons du Capuoie, le Faucheur, Auucréou, ses envoi5 se la villa Médicis, attestèrent son trava.. et ses progrès. L’Aiiarréoit, qui parut au ; lulon de 1852, lui valut un succès véritable, Ujnt il vint recueillir les fruits eu quittant 1 Italie. Il eut