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on peut bien faire germer ses graines sur le sol, sur le bois mort, sur les pierres et même sur le verre ; mais les jeunes sujets ne tardent pas à périr. Il ne peut se développer et s’accroître que sur les végétaux ligneux vivants. Lorsqu’il est très-abondant sur les arbres, il les épuise, diminue leur production et peut même les faire périr ; c’est un fléau pour les pommiers et les poiriers à cidre. Pour tous ces motifs, il y a plutôt avantage à le détruire, au inoins sur les arbres cultivés. Il suffit pour cela de le couper avec un instrument bien tranchant, en pénétrant jusqu’au-dessous de l’empâtement que forment ses racines sur le rameau qui le porte ; et, comme on pourrait ainsi produire sur les arbres des plaies assez larges, on devra surveiller le développement du gui et le couper dès qu’on s’aperçoit de sa présence, sans attendre qu’il ait formé des touffes.

Le gui est à peu près inodore ; sa saveur, un peu amère et acre, s’affaiblit beaucoup par la dessiccation. On emploie la plante entière, plus rarement les graines, soit en poudre, soit en décoction. Autrefois le qui entrait dans une foule de préparations pharmaceutiques, notamment dans la poudre de Guttète. Sa poudre agit à la manière des toniques amers : elle produit une excitation modérée de l’estomac et des intestins, qui peut être portée, d’après la dose, jusqu’à provoquer des évacuations intestinales ou la purgntion, bien que le principe astringent y soit assez développé. On l’a conseillé contre les maladies convulsives, l’hystérie, la ehorée ou danse de Saint-Guy, le hoquet, l’asthme convulsif, et surtout I épilepsie. On l’a administré encore, mais plus rarement et avec moins de succès, contre l’apoplexie, les vertiges, la paralysie, les fièvres intermittentes, les flux de ventre, la dyssenterie, les vers intestinaux, les pertes de sang et l’excès du flux hémorrhoïdal. Aujourd’hui, on n’emploie guère le gui qu’en cataplasmes, pour résoudre les tumeurs ou jour soulager les parties affectées de doueurs goutteuses.

Les baies, bien que purgatives, servent à la nourriture de nombreux oiseaux, notamment des grives et des merles ; et comme les graines traversent l’intestin sans avoir perdu leur faculté germinative, il s’ensuit que ces oiseaux, en déposant leurs excréments sur les arbres, contribuent puissamment à propager la plante qui doit servir à faire la glu pour les prendre, -d’où le proverbe latin : Turdus sioimet ipsi malum cacat, que l’on applique, par allusion, à ceux qui fournissent des armes pour se faire battre. Du reste, on peut tirer la glu de toutes les parties du gui ; mais, en général, on préfère aujourd’hui celle qu’on fabrique avec l’écorce du houx. Toutefois, la première est recommandée pour engluer le bas de la tige des arbres fruitiers qu’on veut préserver de l’atteinte des chenilles et des fournis. Dans ces derniers temps, M. Isidore Pierre s’est assuré, par expérience, que le gui est une excellente nourriture pour les bestiaux, ce qui doit engager d’autant plus à en débarrasser les arbres ; il y aura à cela double profit.

Parmi les autres espèces, nous citerons le gui de l’oxycèdre, assez commun dans le midi de l’Europe, où il croît sur les genévriers, notamment sur le genévrier cade ou oxycèdre, et le gui sans feuilles, parasite des orangers et des citronniers.

GUI, empereur d’Occident et roi d’Italie de 889 a 894.11 était fils de Gui, duc deSpolète, et d’Adélaïde, fille de Pépin, roi d’Italie, et hérita, en 880, des duchés de Spolète et de Camerino, limitrophes des États de l’Église, fut mis au ban de l’empire par Charles le Gros (883), à la suite des plaintes du pape Martin II, dont il avait envahi les possessions ; mais il rentra bientôt dans les bonnes grâces de l’empereur, aida le pape Étienne V a battra les Sarrasins, établis au Garigliano, et reçut de co pontife, en récompense de ce service, la permission de s’emparer des principautés de Capoue et de Bénévent Ç8S6). Après la mort de Charles le Gros, Gui, qui était de la fumille carlovingienne, et dont Foulques, archevêque de Reims, était le proche parent, se rendit en France pour s’y faire proclamer roi. Ayant échoué dans son ambitieuse tentative, Gui retourna aussitôt en Italie pour disputer le trône de ce pays à Bérenger, duc de Frioul, battit son compétiteur prés de Plaisance, réunit alors, h Pavie, une diète qui lui donna la couronne (889), >uis se rendit à Rome, où le pape Étienne V e sacra empereur (21 février 891). Bientôt après, à l’appel de Bérenger, Arnoul, roi de Germanie, pénétra en Loinbardie. Forcé de se retirer devant les armes victorieuses de l’ennemi, Gui abandonna Pavie, la Lombardie, se rétira à Spolète et mourut d’un coup de sang près du Taro, où il venait de se fortifier. Il eut pour successeur son fils Lambert.

GUI, duc de Toscane, mort en 949. Il était fils d’Adalbert II, à qui il succéda vers 917. En 925, il épousa la fameuse Marosie qui,

Sar sa beauté, ses richesses et.son espritintrigue s’était rendue maîtresse de Rome, où elle faisait et défaisait les papes à son gré, accrut ainsi son influence dans le midi de l’Italie, et aida son frère utérin, Hugues de Provence, à se faire proclamer roi de la péninsule. Le pape Jean X ayant manifesté l’intention de secouer la domination

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de Marosie, celle-ci fit déposer le pontife (928), qui, par ordre de Gui, fut bientôt après étouffé sous des coussins. Le duc de Toscane mourut peu de mois après.

CCI 1er (Geoffroy), premier seigneur de Laval, vivait ttu commencement du xie siècle, et était un paissant chef féodal. — Son fils, Gui II, mort vers 1067, fonda le prieuré de Notre-Dame d’Avenières, et passe pour avoir fait entourer Laval de murailles.-Gui III, seigneur de Laval, dit le Jeune ou le Chauve, mort en 1095, accompagna en Angleterre Guillaume le Conquérant, se signala par sa bravoure, épousa la nièce de ce souverain et succéda à son père en 1080. — Son fils aîné, Gui IV, seigneur de Laval, mort eu 1146, partit avec cinq de ses frères pour la Terre sainte, lors de la première croisade, et se fit remarquer par sa bravoure. Après la prise de Jérusalem, il revint à Laval en passant par Rome, où il vit le pape Paseal II. En 1118, il combattit avec Foulques V d’Anjou contre Henri, roi d’Angleterre, qui fut vaincu non loin d’Alençon. Par la suite (1129), il entra dans une ligue contre Geofïroi V Plantagenet, comte d Anjou, mais fut battu par lui ; puis il soutint, au sujet de la possession de la vicomte de Vitré, une guerre qui dura huit ans, et qui eut pour lui une issue défavorable. — Gui V, seigneur de Laval, fils du précédent, à qui il succéda en 1146, épousa la sœur de Henri II Plantagenet, comte d’Anjou, duc de Normandie, qui, devenu roi d Angleterre, le nomma lieutenant général régent des provinces d’Anjou et du Maine. — Son fils aîné, Gui VI, dit le Jeune, seigneur de Laval, mort en 1210, lui succéda vers 1170. Il prit une part brillante à toutes les guerres qu’entreprit Richard Cœur de Lion, abolit, en 1197, le droit de mainmorte dans toute sa seigneurie, défendit par la suite les droits d’Arthus de Bretagne contre Jean sans Terre, etjaprèsl’assassinatdu jeune duc par ce dernier, il se joignit à Philippe-Auguste pour en tirer vengeance. — Son petit-fils, Gui VII de Laval de Montmorency, mort en 1267, est la tige des Laval-Montmorency.

GUI 1er, vicomte de Limoges, mort en 1025, succéda à son père Gérard en l’an 1000. I’ triompha d’une ligue de seigneurs qui voulaient lui enlever l’héritage de sa mère, transmit ses droits de haut justicier à dix nobles ou notables de la ville de Limoges, et emprisonna Grimoard, évêque de Périgueux, qu’il voulait contraindre à lui céder le monastère de Brantôme. L’évêque déclara qu’il y consentirait si tel était l’avis du pape Sylvestre II. Le vicomte Gui accepta cet arbitrage et se rendit à Rome ainsi que Grimoard ; mais lorsque le prélat eut fait connaître en plein consistoire les mauvais traitements que Gui lui avait fait endurer, la cour romaine indignée condamna sur-le-champ le vicomte de Limoges à être écartelé. La sentence eût été exécutée si l’évêque de Périgueux, craignant que les parents de Gui n’essayassent envers lui, à son retour, de cruelles représailles, n’avait fait évader le vicomte, avec qui il revint en France. Quelques années après, la vicomtesse Emma, s’étant rendue en pèlerinage à Saint-Michel-en-l’Herm, tomba entre les mains de pirates normands, qui la retinrent trois ans prisonnière, bien qu on leur eût envoyé la rançon exigée par eux. Elle serait vraisemblablement morte en esclavage si le duc de Normandie, Richard le Bon, n’était intervenu pour lui faire rendre la liberté,

GOI, ’prélat français, fils d’un comte de Ponthieu, mort en 1076. Il était archidiacre d’Amiens, lorsqu’il fut élevé au siège épiscopal de cette ville (1058). Il fut assez long • temps en lutte avec les moines de Corbie, dont il excommunia l’abbé, et ne cessa de les poursuivre que lorsqu’ils lui eurent cédé des domaines importants. En 1063, il administra le comté d’Amiens en qualité de tuteur du fils du comte Rodolphe et se rendit, en 1068, en Angleterre avec le titre d’aumônier de Math ilde, femme de Guillaume fe Conquérant. Ce fut sur la demande de ce souverain qu’il composa un poBme latin sur la bataille d’Hastings. Ce poème, dont le style est très-médiocre, mais qui contient des détails authentiques et intéressants, a été publié dans divers recueils, entre autres dans les Chroniques anglo-normandes de Francisque Michel.

GUI, comte de Nevers, d’Auxerre et de Tonnerre, né vers 1153, mort en 1175. Il était en Palestine lorsqu’il succéda à son frère Guillaume IV, en 1168. De retour en France, il prit part à une expédition dirigée par Louis le Jeune contre le baron de Donzy, mit à contribution le clergé et les moines, ce qui lui attira une excommunication ; enfin, il fit la guerre avec Hugues de Bourgogne, à qui il refusait de rendre hommage pour les possessions qu’il avait dans son duché. Battu et fait prisonnier, il recouvra la liberté par la paix de Beaune (1174).

GUI, comte d’Auvergne, deuxième du nom, mort en 1224. Il était fils de Robert IV et frère de Guillaume X, à qui il succéda en 1194. Il commença par avoir des démêlés avec Philippe-Auguste, à qui il refusait de rendre •hommage, et qui le contraignit, pour avoir la paix, à lui céder d’importants territoires, puis il eut presque constamment à lutter contre son frère, le turbulent Robert, évêque de Clermont. À deux reprises, il fit emprisonner

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Robert, qui soudoyait des bandes pour ravager les possessions de son frère ; mais à deux reprises le pape Innocent III intervint, força le comte, sous peine d’excommunication, à relâcher son prisonnier et à payer les frais de la guerre que, pour le même motif, lui fit Philippe-Auguste. En 1208, Gui hérita du comté de Rodez, qu’il vendit au comte de Toulouse. À la suite d’une troisième révolte de son frère (1211), il eut de nouveau à lutter contre Philippe-Auguste, qui intervint encore en faveur de Robert ; il perdit cent vingt places.

GUI (Pierre de), philosophe espagnol de la seconde moitié du xve siècle. Il remplit les fonctions sacerdotales à Montalban, en Andalousie, se livra avec une ardeur particulière à l’étude de la philosophie et de la mé-. taphysique, et accepta plusieurs des idées de Raymond Lulle. Parmi ses ouvrages, devenus fort rares, nous citerons : Tractatus de dijferentiis (Jaen, 1500) ; In artem mugnam Lulli tractatus (Barcelone, 1489, in-8°) ; Janua artis (Barcelone, 1489).

GUI ou GUI DO, nom de divers personnages italiens. V. Guino.

GUI DE BOULOGNE ou D’AUVERGNE, prélat français, né en 1320, mort à Lerida en 1373. Il était fils de Robert, comte d’Auvergne, et oncle du roi Jean. Successivement chanoine, chancelier de l’église d’Amiens, archevêque de Lyon (1340), cardinal (1342), il fut chargé par le pape Clément VI de diverses missions, notamment à Rome pour y faire l’ouverture du jubilé (1350), en Hongrie pour mettre un terme au différend qui s’était élevé entre Louis, roi de Hongrie et Jeanne de Naples, au sujet de l’assassinat du roi André, et en Espagne pour rétablir la paix entre les rois de Portugal et de Castille.

GUI Ier DE CHÂTILLON, comte de Blois, mort en 1342. Il fut fait chevalier par Philippe le Bel (1313), et se signala par sa grande bravoure pendant la guerre que Philippe de Valois soutint contre les Anglais. — Gui II de ChÂtillon, comte de Blois, mort en 1397, succéda, en 1381, à sou frère Jean II. Il fut un des seigneurs envoyés en Angleterre comme otages du roi Jean, se vit contraint, pour recouvrer sa liberté, d’abandonner son comté de Soissons, et fit ensuite successivement la guerre en Prusse, en Guyenne, contre les Anglais, et en Flandre. C’était un des plus vaillants hommes de guerre de son temps. Il s’adonna à tel point à la bonne chère qu’il devint gros comme un tonneau, et prit si peu de soin de sa fortune que, accablé de dettes, il vendit toutes ses possessions au duc d’Orléans, moyennant 200,000 francs d’or.

GUI DE CRÈME, antipape. V. Pascal III.

GUI DE DOUC1É, dominicain et poëte français, né dans la Franche-Comté, mort après 1336. Tout ce qu’on sait de sa vie, c’est qu’il entra chez les dominicains de Poligny. Les anciens biographes le désignent souvent sous le nom de Gad de Ouciu. On a de lui une traduction en vers, restée manuscrite, du traité de Boëce sur la Consolation de la philosophie, et on lui attribue un poème sur les guerres auxquelles donna lieu, en 1336, la rivalité de Marguerite de France et d’Isabelle, femme du dauphin du Viennois. Gallut a publié des fragments de ce poëme dans les Mémoires de Ta république séguanoise.

GUI DE LUSIGNAN, roi de Jérusalem. V.

LUS1GNAN.

GUI-PAPE, en latin Guido Pap», jurisconsulte français, né à Saint-Symphorien, près de Lyon, mort vers 1476. Il fit ses études de droit en Italie, où il passa son doctorat (1430), puis il habita quelque temps Lyon, qu’il quitta pour s’établir à Grenoble. Là, il devint membre du conseil delphinal (1440), maître des requêtes, et fut appelé, lors de la création d’un parlement dans le Dauphiné, à y siéger comme conseiller. Gui-Pape a composé plusieurs ouvrages de jurisprudence estimés, notamment : Decisiones gratianopolitanm (Grenoble, 1490), que Chorier a traduites en français (Lyon, 1602, in-4<>) ; Commentaria super staluta delphiualia (1496, in - fol.) ; Tractatussingulares et in praxi fréquentissimi, cum additionibus Joannis Thierii (1576, in-fol.), contenant onze traités, etc.

GUI PATIN, médecin français. V. Patin.

GUI DE RAVENNE, historien et géographe du ixe siècle. On né sait rien sur sa vie. Quant à ses ouvrages, intitulés : Vitx pontificum romanorum, Bistoria de bello Gothorum et Cosmographia, ils sont perdus. Fobricius considère, la Comosgraphia publiée par Porcheron comme étant le même livre que celui de Gui ; mais rien ne prouve l’exactitude de cette assertion.

GUIACANA s. m. (gu-ia-ka-na). Bot. Syn,

d’ÉBÉNIER.

GUI ANE. V. Guyane.

GUIARD (Antoine), bénédictin delà confrégation de Saint-Maur, né à Saulieu, prèsAutun, en 1692, mort à Dijon en 1760. On lui doit des écrits dans lesquels il signale plusieurs abus du temps : Entretiens d’une dame avec son directeur (Nancy, 1736) ; Jléjlexions politiques et intéressantes sur la régie du temporel des bénéfices consisloriaux (1738) ; Dissertation sur l’honoraire des messes (1748,

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in-8°). Dans ce dernier écrit, il montre les abus de la pratique qui consiste à donner de l’argent aux prêtres pour célébrer la messe, sous la condition d’en appliquer le mérite à un objet spécial.

GUIARD (Philippe-Henri-Théodore), littérateur français, né à Avallon (Yonne) en 1814, mort à Pans en 1855. Il professa la rhétorique à Rouen (1845-1847), puis occupa une chaire de seconde au lycée ’Jharlemagne. lia publié différentes notices d’intérêt local sur la Normandie et une traduction en vers du Théâtre de Sophocle (Paris, 1852, in-8°), qui lui assure un rang distingué parmi les traducteurs de notre époque.

GUIARNATT s. m. {gu-iar-natt}. Bot. Nom du gros mil dans la Sénégambie.

— Encycl. Voici comment se pratique la culture de cette graine : on déracine les herbes au moyen d’une hiloire, on opère un léger binage à l’aide d’une sorte de houe, puis, au moyen d’un pieu muni d’un bourrelet à quelques pouces de la pointe, pour l’empêcher de s’enfoncer trop profondément en terre, on fait des trous, où l’on jette quelques grains de guiarnatt. Le mil vient fort bien : malheureusement, aussitôt qu’il apparaît, des nuées d’oiseaux s’abattent dessus et les cultivateurs doivent avoir recours à une surveillance active pour conserver leur rocolte. Il est curieux de connaître les procédés qu’emploient les gens du pays pour écartîr les oiseaux de leurs champs. Ils posent sur un plateau flexible un mannequin, à peu près comme on le pratique dans certaines contrées de la France, Ils attachent une corde à l’extrémité supérieure du bâton ; puis, abrités derrière une case ou un buisson, ils tirent de temps en temps : le mannequin, en vertu de l’élasticité du bâton, décrit quelques oscillations et au bout d’un moment le noir recommence. Il faut avoir, pour faire ce métier, la patience inaltérable de ces braves gens. Le guiarnatt ou gros mil se cultive dans beaucoup de contrées de la Sénégambie, et entre pour une bonne part dans la nourriture.des indigènes.

GUIA11T (Guillaume), chroriqueur français, né à Orléans vers la fin du xm» siècle. Il était sergent d’armes et fut blessé à la bataille de Mons-en-Puelle. On e. de lui une chronique rimée, qui s’étend de 1165 à 1306, et qui a pour titre : la Branche des royaux lignages. Elle contient de curieux détails sur la vie de saint Louis et sur les guerres de Flandre de la fin du xinc siècle et du commencement du xive. Du Gange en avait fait des extraits, et M. Buchon en a donné une édition en 1828, avec une introduction.

GUIB s. m. (ghibb.). Mamit. Nom vulgaire d’une espèce d antilope.

— Encycl. Le guib a la taille du daim. Son pelage est d’un fauve marron, marqué de bandes blanches et de nombreuses taches blanches et arrondies éparsessur les flancs et sur les cuisses ; le ventre et le bout de la queue sont noirs ; le dos est marqué d’une ligne composée de poils plus long», noirs, entremêlés de poils blancs. Les cornes sont assez courtes, pointues, avec deux arêtes saillantes, décrivant une spire d’un tour et demi au plus. Le guib, qui, au premier aspeït, paraît intermédiaire entre les gazelles tt les chèvres, habite le pays de Podor, au Sénégal ; il recherche les bois, les plaines, les bords des fleuves, vit en société et forne souvent de grands troupeaux. Ses mœurs ; sont peu connues.

GUIBAL (Barthélemi), sculpteur français, né à Nîmes en 1699, mort à Nancy en 1757. Il alla se fixer en Lorraine avec son maître Dumont, et y exécuta un grand nombre d’ouvrages en marbre et en bronze, parmi lesquels on cite la Statue de Louis XV, érigée sur l’une des places de Nancy.

GUIBAL (Nicolas), peintre et architecte français, fils du précédent, né à Lunéville en 1725, mort à Stuttgard en 1784. Il abandonna la sculpture pour la peinture, étudia à Nancy, à Paris, à Stuttgard, d’où il se rendit à Rome, séjourna quatre ans dans cette- ville, où il se lia avec Raphaël Mengs, et retourna ensuite à Stuttgard. Guibal devint, dans la capitale du Wurtemberg, premier peintre de la cour, professeur de dessin et directeur de la galerie de tableaux. Il a exécuté des plafonds, de nombreux tableaux d’histoire et de paysage, tant à l’huile qu’a fresque, et a publié : Éloge historique de R. Mengs (1781, in-8°) ; Éloge de Poussin (1783, in-S").

GUIBAUD (Eustache), oraterien, écrivain janséniste et ascétique françcis, purent de Massillon, né à Hyères (Var) en 1711, mort en 1794. Il enseigna les humantes dans plusieurs collèges de son ordre. Son attachement aux doctrines jansénistes le fit expulser de Soissons. On a de lui : Gêmhsements d’une âme pénitente (1778), souvent réimprimé ; Explication du Nouveau Testament (1785, 5 vol. in-8°). Il est aussi auteur du livre si connu, intitulé : la Morale en action, imprimé pour la première fois à Lyon en 17SÎ (in-12).

GUIBERT, antipape, né à Parme dans le xie siècle, mort à Ravenne en 1100. Henri IV, pendant ses luttes contre Grégjire VII, le fit nommer archevêque de Ravenne, puis pape (1080), et l’installa à Rome h main armée, après en avoir chassé Grégoire. Les deux papes s’excommunièrent mutuellement. La