Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 8, part. 4, Gile-Gyz.djvu/318

Cette page n’a pas encore été corrigée

1572

GUAN

GUANCHES, population primitive de l’archipel canarien. Ils étaient répandus dans ôe que l’on appelle les Sept Iles et remontaient aune haute antiquité ; ils ont complètement disparu depuis le xviie siècle, par suite de l’envahissement de la colonisation étrangère et des mauvais traitements que leur firent éprouver les Espagnols. Le nom de Guanches signifiait, dans leur langue, les hommes ou les fils. D’après les relations des Espagnols, c’était un peuple intelligent, courageux, aux mœurs douces, d’une civilisation relativement avancée, et ils semblaient avoir quelque attache avec une race ancienne. Dès le xive siècle, époque où l’on aborda les Canaries, les mystérieuses traditions de l’antiquité sur l’Atlantide et les Hespérides revinrent en mémoire et trouvèrent un nouvel aliment dans l’analogie frappante qu’on observait entre les Atlantides et les Guanches. Ces hypothèses furent encore corroborées par les légendes qui avaient cours chez les Guanches eux-mêmes et les faisaient descendre d’un ancien peuple puissant. Outre cela, on retrouva dans leur langue plusieurs mots qui ressemblaient à des racines berbères, et dans leurs mœurs plusieurs pratiques, entre autres celle de l’embaumement, qui les rattachaient aux Égyptiens. Mais ces analogies mériteraient d’être plus exactement étudiées et confirmées.

Les Guanches étaient déjà réduits au nombre d’environ 300 hommes capables de porter les armes, lorsque, en 1402, un aventurier normand, Jean de Bethencourt, à la tête de 250 marins recrutés en France, alla tenter de s’établir chez eux et de les soumettre. Il réussit d’autant mieux que les Canaries étaient alors infestées de pirates génois et espagnols, et qu’il fit cause commune avec les Guanches contre leurs ennemis. Les indigènes lui conférèrent une sorte de royauté dont il fit hommage au roi de Castille, et dans laquelle lui succéda son fils, Machiot de Bethencourt. Après eux, de 1491 à 1194, l’archipel passa entièrement sous la domination des Espagnols, qui traitèrent les Guanches avec une barbarie révoltante. Chassés de leurs habitations et de leurs terres, dépouillés de tout ce qu’ils possédaient, séparés de leurs femmes et de leurs enfants, ils furent soumis au plus dur esclavage. En 1620,1e dernier des Guanches était mort, la race avait disparu.

« Les Guanches, dit un ethnographe, étaient généralement grands, forts, robustes, agiles, infatigables. Leur physionomie était gracieuse, ouverte, franche ; ils avaient les yeux grands et noirs, le nez un peu large, la bouche fendue, bien garnie, les sourcils prononcés, les cheveux fins, lisses ou bouclés. Leur caractère était souple, doux, grave et confiant. » Les Guanches ne connaissaient

Îias la culture du blé ; ils semaient l’orge et a fève dans des sillons peu profonds, et leur alimentation principale consistait en une sorte de bouillie d’orge torréfiée mêlée de lait, en viande de chèvre demi-cuite et sans sel. Ils n’avaient aucune liqueur fermentée et ne buvaient que de l’eau pure et du lait.

Leur vie était tout agricole et pastorale ; ils aimaient la musique et la danse. Les armes de guerre des Guanches étaient des épées, des lances, des massues en bois durci au feu ou garnies de pointes d’une pierre dure qui leur tenait lieu de fer.

Les meubles trouvés dans les habitations des Guanches témoignent d’une industrie assez avancée. Leur costume variait selon les lies. Dans quelques-unes, les hommes se drapaient d’un simple manteau. Celui des femmes était généralement plus complet. Les femmes de Ténériffe seules étaient nues jusqu’à la taille ; toutes les autres portaient des vêtements montants et fermés. Les vêtements des hommes et des femmes se composaient de peaux et de feuilles de palmier, apprêtées avec soin, taillées avec élégance et rehaussées de diverses couleurs. Ajoutons que les Guanches professaient le plus grand respect pour la femme. Ils avaient coutume d’embaumer leurs morts et de les envelopper de bandelettes ornées de disques d’une forme particulière. Quelques momies, dont on ignore la date, conservées dans des cabinets d’amateurs, voilà tout ce qui reste, grâce à la barbarie des conquérants espagnols, de cette belle et vaillante race du peuple guanche. Ils ont été remplacés par une population mélangée d’Espagnols et de Normands, qui s’occupe principalement d’agriculture et parle une langue qui doit être classée parmi les dialectes des colonies espagnoles.

GUANERO s. m. (goua-né-ro — rad. guano). Mar. Petit bâtiment dont on se sert au Pérou pour le transport du guano.

GUANGUE s. in. (gouan-ghe — mot chilien). Mamm. Mammifère rongeur du genre rat, qui habite le Chili.

GUANIDINE s. f. (goua-ni-di-ne — rad. guanine). Chim. Base organique qui provient du dédoublement de la guanine par les agents d’oxydation.

— Encycl. La guanidine a pour formule CHSAz3. C’est de la carbonotriamide, c’est-hdire que c’est une triple molécule d’ammoniaque dans laquelle C’v remplace H*. Cette base se forme dans l’oxydation de la guanine. Hofmann l’a également obtenue par l’action de l’ammoniaque sur le carbonate tétréthy GUAN

lique (orthocarbonate d’éthyle). Enfin, on peut la préparer en chauffant le biuret dans un courant de gaz chlorhydrique.

•—I. Préparation, io Au moyen de la guanine. On met la guanine dans de l’acide chlorhydrique de l, io de densité, et l’on ajoute au mélange, par petites portions, des cristaux de chlorate de potasse -, pour 20 grammes deguanine, il faut employer 12 grammes de chlorate, et faire durer l’opération pendant deux ou trois jours. La guanine se dissout en dégageant des produits gazeux. Quand la dissolution est complète, on évapore la masse au bain-marié jusqu’à consistance pâteuse, et l’on reprend le résidu par un mélange d’alcool et d’éther. On obtient ainsi une solution qui renferme du chlorhydrate de guanidine, de l’acide parabanique, de la xanthine, de l’acide oxalurique et de l’urée. Par l’évaporation, l’acide parabanique cristallise le premier. On étend d’eau la liqueur mère, on la chauffe avec du carbonate de baryte, on ajoute de l’alcool absolu au liquide ainsi neutralisé, on le filtre pour le séparer du précipité qui a pris naissance, et qui est formé de parabanate, d’oxalurate, de xanthate et de chlorure de baryum. On évapore la liqueur filtrée, et on reprend le résidu pari alcool absolu, qui ne dissout plus que le chlorhydrate de guanidine. On chasse 1 alcool par 1 évaporation, et l’on précipite le chlorhydrate de guanidine parle sulfate d’argent, afin de convertir le sel en sulfate de la même base. On élimine l’excès de sel d’argent envoûtant à la solution une quantité strictement pesée de chlorure de baryum, on filtre, on concentre le liquide et on le mêle de nouveau avec de l’alcool absolu, qui, cette fois, donne un précipité de sulfate de guanidine, tandis que l’urée reste dissoute. Il suffit ensuite de décomposer ce sulfaté par une quantité exactement pesée de baryte, de filtrer et d’évaporer dans le vide, pour avoir la guanidine b. 1 état de pureté.

2" Préparation au moyen de l’otthocarbonate d’éthyle. M. Hofmann a obtenu la guanidine en décomposant l’orthocarbonate d’éthyle par le gaz ammoniac dans des tubes scellés à la lampe.

C(OC2HB)* + 3AzH» = Az3CivH5 + 4C« H5 OH

Ortuocarbo- Ammo- Guanidine. Alcool.

Date iliaque,

d’éthyle.

Préparation au moyen du biuret. On chauffe le biuret entre 160° et 170° dans un courant d’acide chlorhydrique sec ; ou bien encore, on fait bouillir ce composé avec de l’acide chlorhydrique aqueux très-concentré. Ce dernier moyen en donne moins.

CSH5AZ302 = CivH5Àz3 Biuret. Guanidine.

— CO*

Anhydride carbonique.

La guanidine est une base puissante. Elle altère l’eau et l’anhydride carbonique de l’air, pour donner naissance à un carbonate (C’vH5Az3)*, H*0, CO*. Ses sels sont généralement bien cristallisés. Nous avons déjà dit que ce corps est une triamide dans laquelle C" tient la place de H*. StrecJter préfère l’écrire CAz.H8Az2. Mais, avec cette formule, on ne voit plus comment plusieurs molécules d’ammoniaque peuvent tenir ensemble sans qu’aucun radical polyatoraique les unisse.

— II. Skls de guanidine. Carbonate de guanidine CO"(O.CH«Az3)ï. On l’obtient en évaporant une dissolution de la base à l’air libre ou en décomposant son sulfate par du carbonate de baryte. Il cristallise en octaèdres ou en prismes quadratiques. Il est très-soiubîe dans l’eau et insoluble dans i’aicoof. Il ne s’altère pas à l’air ; mais, lorsqu’on le chauffe à 123°, il perd de 1 eau, de l’anhydride carbonique, du carbonate d’ammonium et un corps assez peu volatil qui se sublime. Il reste un résidu qui a l’apparence du mellon. Les solutions alcalines de ce sel précipitent en blanc les solutions salines de baryum, de calcium et d’argent.

Chlorhydrate de guanidine. Il cristallise avec difficulté, en petites aiguilles. Sa solution aqueuse, mélangée avec du perchlorure de platine, donne des aiguilles ou des prismes jaunes d’un chloroplatinate, dont la formule est (CHBAz3HClJ2PtCl*.

Azotate de guanidine. Ce sont des cristaux prismatiques peu solubles dans l’eau froide, qui paraissent se convertir en nitrate d’urée lorsqu’on les chauffe avec de l’acide azotique.

Bioxalate de guanidine

CHSAz3.C2Hî04 + HSO = (C*0*)"(CH«A230)21120.

Il forme des cristaux incolores peu solubles dans l’eau.

Sulfate de guanidine. C’est un sel cristallisable, aisément soluble dans l’eau et insoluble dans l’alcool.

— III. DÉRIVÉS ALCOOLIQUES ET PHENIQUES

de la guanidine. La méthylaramine ou méthyl-carbotriamide, la mèlaniline ou diphényl-carbotriamine, la triphényl-earbotriamine et la triéthyl-carbotriamine sont autant de bases organiques qui dérivent de la guanidine (carbotriamine) par la substitution de un ou plusieurs atomes de méthyle, d’éthyle

GUAN

ou de phényle à l’hydrogène. Les formules suivantes montrent ces relations.

Civ H&

AZ3

Carbotriamine (guanidine).

Civ) CH3 Az»

H*)

Méthyl.

carbo- triamine (méthylaramine ).

Civ 1

(C6H3)2 Az3

H3|

Diphênylcarbotriaminâ

(mèlaniline).

Civl

(CBHWAz»

Hî|

Triphénylcarbotriamine.

Civl {C*H5)3 Az».

mj

Triélhylcarbotriamine.

GUANINE s. f. (goua-ni-ne — rad. guano). Chim. Matière azotée découverte dans le guano.

— Encycl. La guanine a pour formule C5HsAz^O. Elle se rencontre dans diverses espèces de guano, surtout dans H guano d’Afrique et dans celui des îles Chinchas (Pérou) ; elle constitue la partie essentielle des excréments de l’araignée des jardins. On la trouve encore dans l’organe vert des crabes de rivière. Gorup-Beranez en a trouvé des quantités notables dans le pancréas des chevaux. C’est surtout du guano qu’on la retire.

— I. Préparation.Au moyen du guano. A. On fait bouillir le guano avec un lait de chaux clair, et on filtre la liqueur lorsqu’on a constaté sur un échantillon qu’elle a à peu près perdu sa couleur brune ou jaune verdâtre, et l’on y ajoute de l’acide chlorhydrique. Au bout de quelqué3 heures, on trouve au fond du liquide un précipité rouge, qui est un mélange de guanine et d acide urique. On recueille ce dépôt et on le chauffe avec de l’acide chlorhydrique, qui dissout la guanine et ne dissout pas sensiblement l’acide urique. On évaporo la solution chlorhydrique et on la laisse refroidir. Elle laisse alors déposer des cristaux de chlorhydrate de guanine, que l’on purifie par plusieurs cristallisations, et dont on précipite ensuite la guanine par l’ammoniaque, après les avoir dissous dans l’eau. Le produit, lavé à l’eau, s’élève à 1/2 pour 100 du guano employé. La guanine jaunâtre que l’on obtient ainsi est bouillie avec de l’acide chlorhydrique concentré, et l’on décante le liquide avant que toute la masse soit dissoute. Le sel qui reste indissous est déjà plus pur ; on le recueille et on le soumet de nouveau au même traitement, jusqu’à ce que l’ammoniaque précipite de la guanine tout à fait blanche de sa solution.

I). On met le guano en suspension dans un lait de chaux clair, on porte !e mélange à l’ébullition, et on filtre la solution brune k travers un filtre-de toile ; on répète le même traitement sur le résidu, en continuant jusqu’à ce que les solutions passent tout à fait claires. De cette manière, on élimine les substances colorantes ainsi que le nitrate d’urée et la xanthine, tandis que l’acide urique et la guanine restent presque complètement indissous. On fait bouillir le résidu à plusieurs reprises avec une solution de carbonate de soude, on réunit les liqueurs, on y ajoute de l’acétate sodique, et on les sur sature par l’acide chlorhydrique, de manière à leur communiquer une réaction franchement acide. On lave avec un peu d’acide chlorhydrique le précipité, qui consiste en un mélange de guanine et d’acide urique ; puis, on le fait bouillir avec le même acide, et l’on évapore la liqueur, après l’avoir filtrée, pour la séparer de l’acide urique qui reste indissous. Le chlorhydrate de guanine, qui cristallise alors, renferme encore un peu d’acide urique. Pour l’en débarrasser, on le dissout dans l’eau bouillante, et l’on précipite la guanine par l’ammoniaque. On dissout ensuite le précipité dans l’acide azotique bouillant, qui décompose l’acide urique, et on laisse refroidir la liqueur, qui donne des cristaux de nitrate de guanine. Il suffit de précipiter ce sel par l’ammoniaque pour avoir la guanine tout à fait pure. D’après Neubauer et Kerner, on purifia aisément la guanine en dissolvant son chloromercurate dans l’acide chlorhydrique étendu, décomposant le produit au moyen du gaz hydrogène sulfuré, et précipitant, par l’ammoniaque la liqueur filtrée, qui est tout à fait incolore.

Préparation au moyen du pancréas de cheval. On fait macérer des pancréas de cheval dans l’eau pendant vingt-quatre heures, puis on exprime la masse, on la fait bouillir avec une nouvelle quantité d’eau, et on l’exprime une seconde fois. La liqueur faite à froid doit être coagulée par la chaleur et réunie à-celle qui est faite à chaud. On verse ensuite de 1 eau de baryte dans le liquide, jusqu’à cessation de précipité : on porte le tout à l’ébullition ; on filtre, et 1 on évapore à une douce chaleur.

Quand les liqueurs sont arrivées a un degré de concentration convenable, on les abandonne pendant quelques jours dans un lieu frais ; on sépare ensuite les cristaux de créatine qui se déposent, et l’on concentre les eaux mères. Par un repos de quelques jours, elles laissent déposer de nouveaux cristaux de créatine, ainsi qu’une poussière composée de xanthine et de guanine. Cette poussière peut être facilement séparée par l’irrigation des cristaux de créatine, qui sont beaucoup plus lourds.

La poussière blanche séparée des cristaux de créatine doit être dissoute dans l’eau, sa

GUAN

solution réunie aux eaux mé :*es de la créatine, et la liqueur totale additionnée d’acétate de cuivre, puis réduite à un faible volume par l’ébullition. Il se forme un abondant précipité, que l’on recueille sur un filtre et qu’on lave à l’eau bouillante jusqu’à ou que les eaux de lavage passent incolores. Puis on dissrmt ce précipité dans l’acide chloihydrique étendu, on fait passer un courant l’hydrogène sulfuré à travers la liqueur, pour précipiter le cuivre, on porte ensuite celle-ci a l’ébullition et on la filtre bouillante.

Par la concentration, il se sépare des croûtes cristallines, que 1 on sépare au fur et à mesure. Quand la concentration est assez avancée, le liquide se prend, par le refroidissement, en une bouillie épaisse remplie d’aiguilles. Ces aiguilles, purifiées par plusieurs cristallisations dans l’acide chlorhydrique et décolorées par le charbon animal, constituent du chlorhydrate de guanine, dont on sépare la guanine au moyen do l’ammoniaque. Les croûtes cristallines sont formées par du ehlorlrydrate de xanthine.

— II. Propriétés. La guanine est une poudre jaune, insoluble dans l’eau, l’alcool et l’éther. Elle se combine aux acides énergiques pour former des sels, mais ceux-ci sont peu stables : l’eau les décomposa, et, lorsque l’acide est volatil, la chaleur suffit pour détruire la combinaison ; les alcalis dissolvent la guanine beaucoup mieux que les acides.

La guanine est à la xanthiie C5H4Az40ï ce que les acides amidés sont aux acides dont ils dérivent. Les équations suivantes montrent ces relations :

C3H4Az*02 — OH -f AzHîi = C5H6AzSO Xanthine. Guanine.

C3HG03 — OH + AzHS == CSHUzO*

Acide Acide

lactique. Inctamidique

(alauine).

Traitée par l’acide azoteut, elle se transforme eu xanthine ; seulement, comme on est obligé, pour faire agir Tacite azoteux, de la dissoudre au préalable dans l’acide azotique, on obtient, au lieu de xanih ; îe, un dérive nitrè de ce corps, qui donne de la xanthine sous l’influence des agents te réduction. En ne tenant pas compte de ce produit niiré intermédiaire, la transformaiiui de gnanine en xanthine est exprimée par l’équation suivante :

C»H5Az50+AzO.OH Guanine. Acide

azoleuK.

= CWAzK>2 + Az ! + 1120 Xanthine. Azo r. Enu.

Nous verrons plus loin qun l’hypoxanthine CsH*Az*0 se transforme en xaïuhine sous les influences oxydantes. (V. hypoxanthine.) La xanthine est donc un terme commun vers lequel convergent la guanire et l’hypoxanUhine.

Lorsqu’on traite la guanine par un mélange d’acide chlorhydrique et de chlorate de potasse, on obtient de l’acide parabanique, une base nouvelle, la guanidine CH5Az3 et un peu de xanthine. Cette réactiun rattache la guanine au groupe urique auquel l’acide parabanique appartieiH. Lorsqu oi ajoute du permanganate de potasse à une solution de guanine dans la soude caustique, cette base organique se convertit en un nouveau corps auquel on a donné le non. d’oxyguanine, et pour lequel "on a proposé la formule C101114AzsO9. Il se forme en même temps de l’acide carbonique, de l’aciie oxalique, de l’ammoniaque et de l’urée.

Dans l’organisme, la gusnine paraît se transformer en urée. Lorsqu’on la fait manger à des lapins, elle augmente la quantité d’urée excrétée par ces animaux, et l’on ne trouve pas trace de guanine dans les urines, qui ne contiennent pits non plus d’acide urique ni d’acide hippurique e : i quantité plus forte qu’à l’ordinaire.

— III. COMPOSÉS DÉ GUANINE AVEC LES acides, La guanine se combine, avons-noua dit, avec les acides et les alcalis. Elle se combine aussi avec les oxydes, les chlorures et les sels métalliques. Les acides énergiques la dissolvent ; mais les acides forinique, acétique, lactique, citrique, .-ucciuique et hippurique ne la dissolvent pas.

Bromhydraie de guanine

(C»H5Az50.HBr)6 +7H*0 ( ?).

Ce sel cristallise parle refroidissement d’une solution bouillante de guanine récemment précipitée dans l’acide bromhj drique. Il forma des aiguilles prismatiques d’m blanc jaunâtre, qui s’effleurissent au-dessous de 100°. Il fond aux environs de 130°, et perd sou acide au-dessus de cette température.

Chlorhydrate de guanine

CSHSAzSO.HCl + lW).

On l’obtient en fines aiguilles en dissolvant la guanine diins l’acide chlorhydrique bouillant et en laissant refroidir la liqueur. Ce corps perd son eau de cristallisation à loo° et son acide chlorhydrique à Soo». La guanine absorbe le gaz chlorhydrique. et donne alors un bichlorhydrate C«H.SAz80.2HCl. Ce bichlorhydrate, exposé dans la vide, perd la moitié de son acide chlorhydrique, et laisse un résidu de monochlorhydrai.e.

Le monochlorhydrate form j des sels doubles avec les chlorures de cadmium, de zinc,