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- GUAL

brésil.). Ornith. Nom vulgaire des colibris et des oiseaux-mouches, au Brésil.

GDAINUMtr s. m. (guè-nou-mou). Crust-Syn. de guai’finum.

GUAINVli.l.E, village et eomm. de France (Kure-et-Loir). cant. d’Anet, arrond. et à 23 kilom. de Dreux ; 5C5 hab. Ruines imposantes d’une forteresse du xve siècle et de 1 ancien prieuré de Saint-Germnin-le-Gaillard. Beau pare et château de Primait. Vestiges d un village détruit au xvic siècle.

GUAIRAS, peuple indigène de l’Amérique du Sud. V. Goahiros.

GUAIRO interj. (gbuè-ro). Fauconn. Cri par lequel on avertit le fauconnier que la perdrix est levée, et qu’il doit lâcher l’oiseau.

GUA15 adj. m. (gué). Pêche. Qui n’a ni laite ni œufs, en parlant du hareng : Bareno

GUAIS.

GUAITECA (golfe de), golfe forma par le grand Océan austral, sur la côte O. de l’Ameriquo du Sud, au S. du Chili et au N.-O. de la Patagonie, long de 135 kilom. sur 80 kilom. de largeur. Il contientplusieuis lies de l’archipel Chiloè et l’archipel do Los Chonos. Les principales rivières qui s’y jettent sont le Rio-de-los-Rabudos et l’Estero-de-la-Palum.

GUAJAIIU, rivière du Brésil. Elle descend de la montagne du Nègre, iraverse des terrains marécageux où l’on cultive le riz, arrose les villes de Guajahu, Codo et Chapoda, et se jette dans le Mearim, en amont de la ville de ce nom. Elle est navigable pour de petites embarcations.

GUAJARA, rivière du Brésil, affluent du Tocuntin (rive droite). Elle forme k son embouchure une large et profonde baie, sur laquelle se trouve la ville de Belem, capitale de lu province de Para.

GUAJARABA s. m. (goua-ia-ra-ba). Bot. Espèce de palmier du Mexique.

GUALA-BICHÎERI (Jacques}, cardinal italien, né k Vorceil vers 1180, mort h Rome en 1227. Il appartenait à une des premières familles de sa ville natale. Chanoine k vingt et un ans, il reçut, en 1205, pendant un voyage qu’il lit k Rome, le chapeau de cardinal des mains d’Innocent III et gagna toute la confiance du pontife. Après avoir mis tîn k la guerre entre Florence et Sienne (1207), il se rendit, l’année suivante, en Fiance, en qualité de légat, avec la mission de réformer les mœurs du clergé. En 1211, il parvint à réconcilier Philippe-Auguste avec s» femme, Ingelburge, puis soutjiitles droits de Mfînri 111 au trône d Angleterre, contrairement aux prétentions de Louis, fils de Philippe-Auguste (1210), se rendit dans ce pays, et fit proclamer le jeune Henri, dont il devint le tuteur et le gardien. Pendant les deux années qu’il resta en Angleterre, il fit, de concert avec le grand maréchal Pembrôke, respecter l’autorité royale, et déploya une grande énergie. De retour en Italie (1219} avec 11,000 marcs d’argent, que lui avait donnés Henri III, il foMln ii Verceil le monastère de Saint-André et un hôpital de 200 lits. Le cardinal Guida fut ensuite chargé par le pape Honoims III de réformer ie clergé de Lomburdi», puis de se rendre auprès de l’empereur Frédéric II pour le pousser à faire une croisade. Malgré toute son éloquence, il échoua duos ce°tte mission, et revint en Italie, où il fonda l’université de Verceil.

GCALANDI (Michel-Ange), littérateur italien, né k Bologne en 1793. Il descend d’une ancienne famille de Pise, dont le Dante parla dans le XXX<= chant de l'Enfer. Possesseur d’une grande fortune qui lui permettait de se livrer entièrement k ses goûts, il voyagea en Italie, en France, en Allemagne, en Angleterre, et forma une riche collection d’couvres d’art, de livres, d’autographes, de documents qu’il a réunis dans le palais Fava à Bologne. GuitJandt a publié, sous le titre de Memorie onyinali italiani risguardanti le belle arli (Bdogne, 1840-1847, 4 vol.), une intéressante série de pièces originales qui éclaircissent plusieurs points obscurs de l’histoire de l’art. Il a donné ensuite : Nuova raccolta di lettere sulla pittura, sciittura ed architettura (Bologne, 1844-1845, 2 vol.), recueil qui complète le précédent ; Tre ginrni in liolugna (IS50), agréable guide de Bologne ; le PorretUme (1830, iu-4% lettres artistiques à un ami ; notice sur Ûqo tin Cnrpi (issj) ; Notice sur Vi’t.7oiVffJaj«(Wo ;(1854).M.Gualaiidiadoiiné, en outre, de nombreux articles à VArchioia sturici) italiano.

GUAM5EHT (Jean), fondateur de l’ordre de

Vallombreuse. V. Juan-Gualbert (saint).

GUALDIM-PAES (dom), grand maître de l’ordre du Temple, né k Bryga (Portugal), mort en 1193. II se signala par le courage qu’il déploya, contre les Sarrasins, prit une part active à la conquête de Santarem (1147), se rendit ensuite en Palestine, où avait lieu la deuxième croisade, assista au siège d’Ascalon (1155), et, après un séjour de cinq ans en Palestine, retourna en Portugal. Devenu grand maître de l’ordre du Temple, il fonda, en 11G0, le vaste monastère fortifié de Thomar (Portugal), fut chargé en 11G9 par le roi Alphonse-Ilenriquez de la défense de l’Alentejo, accrut considérablement la puissance et la richesse de son ordre, et fut attaqué, en 1190, dans sa forteresse de Thomar, par une

GUAL

armée de Sarrasins, commandés par Jaconb, fils d’Abu-Joussouf. Malgré le nombre des ennemis, Gualdim-Paes fit une sortie avec ses chevaliers, et leur attaque fut si impétueuse que les Maures s’enfuirent en désordre. C’est à Thomar, où l’on voit encore les plus anciennes peintures qui aient été exécutées en Portugal, que Gualdim-Paes termina ses jours.

GUALDO-PIMOKATO (Galeazzo), comte de Çomazzo, homme de guerre, diplomate, et l’un des plus féconds historiens de l’Italie, né à Vicence en 1606, mort en 1G78. Il fit ses premières armes en Hollande, sous Maurice de Nassau, assista au siège de La Rochelle, combattit les Suédois sous Waldstein, pendant la guerre de Trente ans, servit ensuite etsuccessivementla Bavière, la France, Venise, Christine de Suède, l’empereur Léopold, soit comme militaire, soit comme diplomate, fut fait chevalier de Saint-Michel de France et de Saint-Marc de Venise, noble romain par le pape, devint premier gentilhomme de la reine Christine, reçut de Léopold 1er ]es titres d’historiographe et de conseiller nulique et finit par se retirera Vicence, où il termina ses jours. Au milieu d’une existence si active et si agitée, il trouva encore le temps d’écrire en italien une multitude d’ouvrages historiques du plus haut intérêt, notamment : Histoire des guerres des empereurs Ferdinand II et Ferdinand III et du roi Philippe / V contre Gustave-Adolphe et Zotris XIII, de 1630 à 1635 (Venise, 1G40) ; VHomme de guerre prude/it et politique (Venise, 1640) ; Histoire de lavie d’Albert Waldstein, duc de Friedland (1643) ; Histoire des révolutions et mouvements de iVuples en 1647 et 1648 (Paris, 1654) ; Histoire des révolutions de France sous le règne de Louis XI V (Venise, 1655) ; Théâtre des hommes illustres d’Italie (Venise, IG59) ; Vieducnrdinal Mazarin (1632), traduite en fiançais ; Histoire du ministère du cardinal Mazarin (Cologne, 1669, 3 vol. in-12, trad. en français, 1669) : Histoire de Lénpold (Vienne, 1670-1674,3 vol. in-fol.) ; Histoire de Ferdinand III (Vienne, 1672, in-fo !.), etc., etc.

GUALIOR, ville de l’Indoustan anglais. V. Goualior.

GUALTÉRIE s. f. (goual-té-rl). Bot. Syn.

de G.1ULTIIÉ1Î1E.

GUALTERIO (Philippe-Antoine), cardinal et érudit italien, né k San-Quiriee-de-Fermo en 1660, mort k Rome en 1728. Élevé par les soins de son grand-oncle, le cardinal Gualterio, il se fit recevoir docteur en droit et en philosophie à dix-neuf ans, l’ut nommé, vers 1684, prélat récipiendaire de l’une et l’autre signature, puis devint successivement gouverneur de San-Severino, d’Iesi, de Loretto, vice-légat d’Avignon, nonce en France (17U0), évêque d’Iinola, puis de Todi, légat a lutere k Ravenno et dans la Romagne. Gualterio reçut le chapeau de cardinal en 1706. Pendant son séjour en France, il s’était Hé avec les principaux savants et avait formé une belle collection de manuscrits précieux, de médailles, etc. Le navire qui les transportait périt en mer. Avec ces richesses littéraires fuient engloutis de nombreux documents que Gualterio avait réunis pour écrire une histoire universelle. Lorsqu’en 170S les impériaux pénétrèrent dans Ravonnc, ils pillèrent le pa lais du légat, dont l’attachement k la France était bien connu. Gualterio retourna alors k Paris, reçut de Louis XIV l’abbaye de Saint-Rcmi de Reims et fut pourvu plus tard, par le régent, de la riche abbaye de Saint-Victor de Paris.

GUALTERIUS, historien français du xvie siècle. V. Gaultier,

GUALTEHIJZZI (Charles), littérateur italien, né k Fano vers la fin du xve siècle, mort après 15C9. Envoyé fort jeune à Rome, il entra en relation avec les cardinaux Sadolet, Polo, Bembo et autres savants de l’époque, et obtint un emploi dans la chancellerie romaine. Le cardinal j.embo le choisit pour son exécuteur testamentaire et Je chargea de publier quelques-uns de ses écrits. Gualteruzzi a édité les Prose, te ? Lettere, Vf/istoria veuela (1551) de Bembo, e< Libre di novelle e di purlarqeiilile (1525), recueil de nouvelles d’auteurs inconnus. On n’a de lui que des lettres, dont plusieurs ont été publiées dans los collections des Leliere votyari.

GUAtTIEfil, ville d’Italie, dans l’ex-duché de Modène, prov. et à 20 kilmn. N. de Reggio ; 4,500 hab. Belle place publique ; églises ornées avec goût.

GUaLTIERI, peintre italien, né à Padoue, vivait dans la seconde moitié du xvtc siècle. Il a exécuté dans la grande salle de l’université de sa ville natale, en collaboration avec j Stefano dell’ Arzcre et Domenico Campa- i guola, des fresques représentant des hommes illustres et des souverains dans des proportions colossales. Ces fresques, plus remar- I qunbles par le coloris que par le dessin, sont, ’ encore parfaitement conservées. Gualtieri a | peint, en outre, treize figures allégoriques de ! grandes dimensions dans l’escalier du palais ’ Venezze, k Padous.

GUALTIERI (Nicolas), médecin et naturaliste italien, né en 1688, mort en 1747. Il fut professeur de médecine k Pavie et premier médecin desMédicis. Il a publié, sur une collection de coquilles qu’il possédait, un bel ou GUAN

vrage intitulé : Indes ; testarum conchyliorum

(Florence, 1742, in-fol., avec no planches).

GCAr.TlERI (Giovanni), peintre italien. V.

ClMABUÉ.

GUAM, GOUAHAM ou SAN-JCAN, Ile de

l’Océanie, .dans le grand Océan equinoxial, la plus grande de l’archipel des Mnriannes, par 130 çs’ ne -Ax. N. et 142» 26’ de long. E. KUe a 200 kilom. de périmètre et une population de 5,500 hab. Ch.-I., Snn-Ignazio-de-Agana. Elle est presque entièrement environnée de rochers de corail ; mais l’intérieur est fertile et bien arrosé. On y récolte du riz en abondance, des céréales, des légumes, des fruits, du coton et du tabac. Les naturels sont doux et hospitaliers ; ils aiment la danse et la musique et sont très-habiles dans les arts mécaniques, surtout dans la construction des pirogues. Cette lie fut découverte par Magellan en 1521.

OUAMA, rivière de l’Amérique du Sud, dans le Brésil, prov. de Para. Elle prend sa source dans le pays des Topinambous, et se jette dans te Tocantin à Para, après un cours da 450 kilom.

GUAMACHUCO, ville de l’Amérique du Sud, dans le Pérou, département de Libertad, ch.-l. du. district de son nom, a 440 kilom. N.-O. de Lima, sur un plateau des Cordillères et sous un climat très rude ; 2,800 hab. Mines d’or et d’argent, il Le district de Guamachnco mesure 130 kilom. de longueur sur 100 kilom. do largeur "t renferme une population de 40,000 hab., qui se livrent k l’agriculture, à l’éducation du bétail et k l’exploitation de quelques riches mines d’or, d’argent, de fer, de plomb et de soufre. Le sol est accidenté et traversé par le chaînon occidental des Cordillères.

GUAMAJACU-ATINGA s. m. (goua-ma-iakou-a-tain-ga-mot brésil.). Ichthyol. Syn. de lompe.

GUAMAJAGU-GUARA s. m. (goua-ma-iakûu-goua-ra — mot brésil.). Ichthyol. Nom vulgaire d’un diodon appelé aussi hérisson ou PORC-IÏPIC OJJ mkh,

GUA8IANGA, ville et district du Pérou. V.

HU.tMA.NCi.

GUAMANI, partie de la Cordillère des Andes, Amérique du Sud, entre la république de l’Equateur et le Pérou, sur les frontières des provinces de l’Assuay et de Truxillo. C’est un des points culminants des Andes. L’auteur, 5,400 mètres au-dessus du niveau de l’Océan.

GUAN s. m. (gouan). Ornith. Un des noms vulgaires du marail.

GUANA s. f. (goua-oa). Erpét. Un des noms vulgaires de l’iguane : Les guaNas, crocodiles des Antilles, erraient sur tes saoanes et les rochers. (Viennet.)

GUANABACOA, ville de l’Ile de Cuba, sur une petite anse de son nom formée par la mer des Antilles, dans le départ, de l’Ouest, k 4 kilom. S.-E. de la Havane ; 6,700 hab. Source minérale et bains.

GUANABANE s. f. (goua-na-ba-ne). Bot. Arbre du genre anone ou corossol.

GUANAC s. m. (goua-nak — du péruvien himnaeo, même sens). Mamm. Nom d un mammifère ruminant du goure lama, type sauvage des lamas domestiques. Il On dit aussi

GUANACO.

— Encycl. Le gvanac n’est pas une espèce distincte, mais bien le type sauvage du lama, dont l’alpaca n’est peut-être qu’une variété. Sa taille est un peu pîus forte, son dos arqué, sa queue pondante ; son pelage est châtain uniforme ; la tête et les jambes sont peu fournies de poils. La longueur totale du guanac atteint près de 2 mètres ; sa hauteur, environ im,50. Ce ruminant habite les Andes de la Bolivie et du Chili ; il se tient k des altitudes moyennes, bien qu’il descende volontiers dans les plaines ; on le trouve encore assez communément dans les déserts de l’Amérique australe. Il vit en troupes nombreuses ; plus fort, plus vif, plus léger que le lama domestique, il court comme le cerf et grimpe comme le ch g mois sur les rochers les plus escnvpés. Il recherche de préférence les régions froides et les versants septentrionaux ; souvent il s’élève et séjourne au-dessus de la lign’ ! des neiges et voyage volontiers dans les glacos. Les ouanacs sont vifs, remuants et très-craintifs ; ils se réunissent souvent au nombre de doux k trois cents individus ; lorsqu’ils aperçoivent l’homme, ils le regardent avec une sorte d’attention, sans marquer d’aoord ni crainte ni plaisir ; bientôt ifs manifestent de l’étonneinent, soufflent des narines et hennissent k peu près comme les chevaux ; enfin ils prennent tous ensemble la fuite vers le sommet des montagnes. On fait au ffnanac une chasse acharnée pour avoir sa toison, bien qu’elle soit courte, dure et no puisse servir qu à faire des tissus grossiers. On fait des manteaux avec sa peau, et sa chair est recherchée par les Indiens. V.

LAMA.

GUANAHANI (île), île de l’Amérique anglaise. V. Cat.

GUANAPARC. rivière de l’Amérique méridionale, république de Venezuela. KUe naitau S. de Truxillo, coule d’abord au S., puiskl’E. en décrivant de nombreux contours, et se

GUAN

1571

jette dans la Portuguosa, par 8« 15f de lat. N., et par C8° 3’ de long. O.

GUANARE, ville de l’Amérique du Sud, dans la république de Venezuela, département de 1 Orénoque, province de Varinas, ch.-l. de district, dans une plaine fertile, sur le Rio-Guannre, k 415 kilom. S.-O. de Caracas ; 12,000 hab. Commerce da bétail et de mulets. On y remarque plusieurs églises, dont une, celle de Notre-Dame-de-Comorato, est un lieu de pèlerinage très-ftéquenté.

GUANAXUATO ou GUANAJIUTO, ville du Mexique, ch.-l. du département de son nom, k 253 kilom. N..-0. de Mexico, par 31<>0’15 de lat. N., et par 1030 15’ de long. O. ; environ 50,000 hab., et 90,000, dit-on, avec les faubourgs. Cette ville est située au cœur d’une chaîne de montagnes abruptes, k 8 kilom, environ de la plaine. On y arrive par une gorge sinueuse k laquelle les habitants du pays ont donné le nom de Canada de Afarfit. Guanaxuato doit son importance aux mines d’or et d’argent que l’on exploite dans ses environs. Ses rues sont étroites, tortueuses, souvent en pente abrupte. Les maisons, échelonnées au pied des hauteurs, ont parfois an étage de plus d’un côté que de l’autre. Les places sont petites, irrégulières, mais assez jolies. ■ Les Mexicains, dit M. E. Vigneaux, qui ne comprennent une ville que largement étalée au milieu d’une plaine, se complaisent par trop^ à affirmer que Guanaxuato est fort laide ; c’est une erreur. J’y ai ndmiré de belles maisons en pierre de taille, k plusieurs étages, étalant tout le luxe moderne de la serrurerie et de la menuiserie, et de mine vraiment priiicière ; de très-jolis magasins, des églises monumentales, trop resserrées il est vrai, en général, pour qu’on puhsse les admirer dans leur ensemble. Le monde se pressa dans les rues, et beaucoup de gens ont l’air effaré, circonstance qui suffirait h elle seule pour donner un cachet d’originalité k cette ville, au centre du Mexique. »

Guanaxuato fut fondée en 1544, et c’est vraisemblablement k cette époquo que l’on découvrit les premiers minerais d argent. C’est en 1860 que l’on attaqua le Vetamadre, merveilleux filon, le plus riche et le plus étendu peut-être du monde entier. En 1760, Obregon commença k explorsr sérieusement Je filon de Valenciana, dont l’exploitation donna des produits immenses et contribua pour une large part h la prospérité de Guanaxuato. La population de cette ville s’élevait en 1803, d après île Humboldt, k 4],000 hab. ; celle des mines d’alentour était de 30,000 environ.

GUANAXUATO (département dk), division administrative du Mexique. Le département ou État de Guanaxuato, l’un des plus petits, mais en revanche 1 un des plus peuplés du Mexique, occupe le plateau d’Anahuac, entre les départements deSan-Luis-de-l’otosi au N., d’Aguas-Calientes et de Michoaenn k l’O. et au S., le Vallo de Mexico et le département de Queie ; aro k l’E. On évalue sa superficie k 31,914 kilom. carrés, et sa population k 720,000, dont 180,000 Indiens. Ch.-l. : Guanaxuato ; villes principales : Silao, Celaya, Irapuato, Sau-Miguel, Alletide. Du S.-E. au N.-O., cette contrée est traversée par la sierra de Guanaxuato, qui atteint, au mont de Villapando, 3,150 mètres de hauteur, et, sur d’autres points, 3,000 mètres. Le versant S.-O. est célèbre par ses gîtes argentifères, regardés comme les plus riches de la terre. Les produits du sol du département de Guanaxuato, malgré l’état déplurabte de l’agriculture, suffisent aux besoins de ses habitants. Les céréales et les légumes de l’Europe croissent k souhait sur tous les points. L’élève des chevaux, des mulets, des bceufs, des porcs et des chèvres y donne les meilleurs résultats. Quant aux produite manufacturés, ils consistent surtout en étolfes grossières, chapenux, articles de sellerie et de carrosserie et en objets d’orfèvrerie.

GUANCABAlïlOA, ville de l’Amérique méridionale, république de l’Equateur, a 2G0 kilom. S. de Cuença, sur la rivière du même nom et la frontière du Pérou, k 2,000 mètres d’altitude. La rivière qui la baigne prend sa source sur le versant orient» ! des Andes, coule d’abord au S., puis à l’E.-N.-E., et se jette dans le Movùoiv, à 46 kilom. S.-S.-O. de Jaen-de-Bracamuios, après un cours de 170 kilom., interrompu par de noiubreiâtes chutes d’eau.

GUANCABELICA, ville du Pérou, département d’Ayacucho, ch.-l. de la prov. de son nom, k 159 kilom. E.-S.-E. de Lima, dans une vallée des Andes ; 5, loC hab. Elle est située k une assez grande altitude et l’air y est excessivement froid et pénétrant. Aux environs existent un grand nombre de mines d’or et d’argent, il La province a une longueur tle 218 kilom., sur une largeur de 168 kilom., et renferme une population de 35,000 hab. Elle est arrosée par le Jauga et ses affluents ; on y récolte du blé, du maïs et des pommes de terre. Elle abonde en excellents pâturages, qui nourrissent un grand nombre de bétes k cornes et de moutons, dont la laine est fort estimée.

GUAPiCHACO, village maritime du Pérou, département et k 9 Itilom. O. de Truxillo, sur le grand Océan, Petit port de relàch% pour les bâtiments qui vont de Lima k Panama,