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GILI

gilet). Ouvrier, ouvrière qui confectionne des

gilets.

— s. i. Chaîne de montre grosse et courte, qui s’agrafe b. L’une des boutonnières du gilet.

GILF1LLAN (le révérend George), écrivain et critique anglais, né à Comrie, dans le comté de Penh (Écosse), en 1813. Il est fils du fameux Samuel Geliillan, pasteur d’une congrégation de dissidents. Il fut élevé à l’université de Glascow, où il lit d’excellentes études classiques. Fort jeune encore, il se livra à la critique littéraire et à la poésie. En 1835, il reçut les ordres et officia quelque temps dans une église de Dundee. Mais ses devoirs religieux n interrompirent point ses études littéraires, car nous le voyons publier, en 1842, une série d’esquisses et de portraits dans le Dumfries Herald, journal publié par Thomas Aird, l’auteur du Suitge du diable, et d’autres poèmes. Ces notices, considérablement augmentées et corrigées, ont été publiées sous le titre de . Galerie de portraits littéraires (1851, 4 vol.). L’œuvre eut un grand succès et, depuis, M. Gilfillan est certainement le critique le plus populaire de l’Écosse. Il a publié ensuite une œuvre d’un caractère semi - religieux, les Poètes de ta Bible, puis le Livre de la poésie anglaise (1851) ; Héros, martyrs et poêles du Covenant écossais (1852) ; la Grande découverte (1854) ; l’Histoire d’un homme (1856) et le Christianisme et notre ère (1857). Outre ces ouvrages, M. Gilfillan a beaucoup écrit sur la théologie ; il a donné une remarquable préface à l’édition des Poètes anglais, de Nichol, publiée a Édimbourg.

G1LFOKD, bourg d’Irlande, comté de Down, à 7 kilom. N.-O. de Bambridge, sur la Bann. Fabriques de toiles renommées pour leur finesse et leur blancheur.

G1LGAL, ville de l’ancienne Palestine. V. -Galgala.

GILGUL-HAMMETIN OU GHILGUL-HAM-METIN s. m. (ghil-gul-amni-me-ti’nn). Théol. Sorte de déplacement que devront subir les corps des juifs à l’arrivée du MSssie, d’après certains rabbins, pour venir ressusciter en terre sainte.

GILHAM s. m. Ci-lan). Comm, Nom d’une étoile de soie d’origine chinoise : Les gilhams gui se font dans la province de Nankin sont vendus par assortiment, pour être envoyés au Japon, où ils sont assez recherchés. (Bezon.)

G1L1ANEZ, navigateur portugais. V. Gil Eajjez.

GILIBERT (Jean-Emmanuel), médecin et botaniste français, né à Lyon en 1741, mort en 1814. Il fut appelé en Pologne par le roi ■Stanislas, sur la recommandation de Ilaller (1775), créa le jardin botanique de Groduo, remplit les fonctions de professeur d’histoire naturelle à Wilna, revint à Lyon en 1783 et entra k l’Hôtel-Dieu comme médecin. Nommé. maire de la ville en 1792, Gilibert prit part, l’année suivante, k la résistance de ses compatriotes contre les troupes de la Convention, passa à l’étranger pour se soustraire aux vainqueurs, reparut après le 9 thermidor, et occupa la chaire d’histoire naturelle de l’Ecole centrale du département du Rhône. On a de lui plusieurs ouvrages estimés, parmi lesquels nous citerons : 1 Anarchie médicale ou kiMédecine considérée comme nuisible à la société (1772, 3 vol. in-12), livre dirigé contre les abus du monopole en médecine et en pharmacie ; Démonstrations élémentaires de botanique (1789, 3 vol. in-S") ; Adversaria medico■ practica, seu Annotationes clinicx (1791, iu-8°) ; Exercitia phytologica (1792, 2 vol. in-8o) ; Histoire des plantes de l’Europe et- étrangères les plus communes, les plus utiles et les plus curieuses (1798, 2 vol. in-12, et 1806, 3 vol. in-8o) ; le Médecin naturaliste ou Observations « de médecine et d’histoire naturelle (isoi).

GIL111ERT (Stanislas), médecin français, fils du précédent, né dans la seconde moitié du {{{1}}} siècle. Il se lit recevoir docteur à Montpellier. Il a publié un Essai sur le système lymphatique considéré dans l’état de santé et dans l’état de maladie (Paris, 1803, in-8o) ; Monographie du pemphigus (1813, in-8»).

GILIBERT DE MERLHIAC (Marie-Martin-Guillaume de), littérateur fiançais, né à Brive-la-Gaillarde en 1789, mort vers 1830. Il était lieutenant de vaisseau lorsqu’il quitta lu marine pour se livrer à son goût pour les lettres. Gilibert de Merlhiac a cultivé des genres très-divers. Il a composé pour le théâtre : le Siège de Toulon, mélodrame en trois actes (1816) ; le Retour de saint Louis'tragédie lyrique en trois actes et en vers libres (1816j ; le Lis et la Rose, vaudeville en un acte (1816j ; le Roi et la Paix, intermède lyrique (1816). Ces deux dernières pièces furent représentées à Toulon devant la duchesse de

Berry, Dans d’autres genres, il a publié : la France et son roi (1816) ; Essai comparatif entre le cardinal duc de Richelieu et M. Witliam Pitt, premier mi)iistre de George III, roi de la Grande-Bretagne (1816) ; les Contemporains ou Portraits et caractères politiques de ce siècle (1821, in-8o) ; De la liberté des mers et du commerce ou Tableau historique et philosophique du droit maritime (1828, in-8o) ; Bibliothèque historique de la jeunesse (1828 et ann. suiv.). Gilibert de Merlhiac a fait paraître, en outre, un certain nombre de dissertations, et collaboré k la Quotidienne, au Lycée, aux Lettres champenoises ; enfin il a laissé plusieurs ouvrages manuscrits.

viu.

GILL

GILIBEBTIE s. f. Ci-li-bèr-ti —de Gilibert, sav. fr,). Bot. Genre d’arbustes, de la famille des raliacées, dont les espèces croissent au Pérou, il Syn. de quivisie, autre genre de plantes.

GILIE s. f. Ci-11 — de Gil, bot. espagn.). Bot. Genre de plantes, de la famille des polémoniacées, qui croissent en Amérique, et que l’on cultive dans nos jardins d’ornement.

— Encycl. Ce genre comprend deux espèces. La gilie à fleurs en tête, très-recherchée des amateurs, est annuelle et originaire de la Californie. Sa tige rameuse est haute d’environ om,65. Ses feuilles pinnatitides sont finement découpées. Elle produit en été et en automne un grand nombre de petites fleurs d’un beau bleu, groupées en têtes terminales. Il y a une variété à fleurs blanches. Cette plante se multiplie au printemps de graines sur couches ou sur une plate-bande exposée au midi. On la repique en place ou.en pépinière, pour planter ensuite à demeure avec la motte. La gilie tricolore, également de la Californie, est une jolie plante annuelle à Heurs en corymbe plus grandes que celles de l’espèce précédente, à tube jaune, à gorge pourpre et à limbe bleuâtre. Il y a une variété k fleurs blanches et une autre à fleurs carnées. Celle-ci se distingue par la couleur blanche carnée du limbe de la corolle.

G1LIMER, dernier roi des Vandales. V. Gé LIMER.

G1LIORO s. m. Ci-li-o-ro). Ichthyol. Nom vulgaire d’une espèce de raie appelée aussi

ALÊNE.

G1LJ (Philippe-Salvator), missionnaire et jésuite italien, né à Legona, prés de Spolète, en 1721, mortaRomeen 1789. Pendant dix-huit années, il se livra à l’œuvre des missions dans les contrées de l’Amérique du Sud qu’arrose l’Orénoque, puis retourna en Italie après l’expulsion des jésuites des possessions espagnoles. Le P. Gilj a publié, sous le titre de : Suggio di storia Americana, ossia storia naturale, civile e sacra deregni e délie provincie sj)agnuole di Terra Ferma nell’America meridiviiale (Rome, 1780-1784, 4 vol. in-8o), un ouvrage intéressant sur la partie de l’Amérique qu’il avait habitée.

GILJ (Philippe-Louis), astronome et botaniste italien, né à Corneto en 1756, mort en 1821. Ses talents le firent remarquer de Pie VI, qui le nomma chanoine du Vatican et prélat" de Mantellone, puis de Pie VII, qui le mit à la tête de l’observatoire fondé par Grégoire XIII. Gilj était très-versé en astronomie et en botanique. Il rédigea une longue suite d’observations météorologiques, fit poser des paratonnerres sur plusieurs églises de Rome, notamment sur la basilique de Saint-Pierre, et forma une vaste collection d’histoire naturelle qu’il légua à la bibliothèque de Lanci. Ses principaux ouvrages sont : Dissertations sur les machines hygrométriques (Rome, 1775) ; Physiogénographie ou Description des genres naturels (1785) ; Observations philologiques sur quelques plantes.exotiques introduites à Rome (1789), etc.

GILKENS (Peter), jurisconsulte néerlandais, né k Ruremonde vers 1558. Il était fils d’un conseiller d’Utrecht. De retour d’Italie, où, pendant sept ans, il avait suivi les cours des plus fameux jurisconsultes, Gilkens se fit recevoir licencié in utroque jure à Louvain, puis devint professeur de droit romain à Wùrtzbourg et conseiller intime du prince évêque de cette ville. Il vivait encore en 1606. Ce jurisconsulte a laissé plusieurs ouvrages estimés, notamment : Commenturius in Ethica et Politica Aristolelis (Francfort, 1B05, in-4o) ; Commentationes ac disputationes in prscipuos codicis Justiniatii titulos (Francfort, 1006, 2 vol. in-fol,) ; Cornmentaria in prxcipuos uniuersi codicis titulos (Francfort, 1606, 2 vol.) ; De mora (1608).

GILL s. m. (ghil — mot angl.). Métrol. Mesure de capacité pour les liquides, en usage dans le royaume de la Grande-Bretagne, et valant 1411t,2.

— Techn. Petit peigne formé d’aiguilles d’acier très-fines, qui est établi par rangées entre les cylindres fournisseurs et les cylindres étireurs des machines à étirer le ctianvre et le fin : C’est à Philippe de Girard que l’on doit l’invention des gills, dont on a soin d’augmenter la finesse et te rapprochement à mesure qu’on avance dans le travail de l’étirage, (Alcan.)

GILL (Jean), célèbre théologien anglais, né a Kettering, comté déNorthainpton, en 1697, mort en 1771 Fils d’un diacre d’une congrégation anabaptiste, il fut élevé dans les principes de cette secte et montra de précoces dispositions pour l’étude. Il était toujours à lire dans la boutique d’un libraire, si bien que sa fureur pour la lecture était passée en proverbe et qu’on disait : Cela est aussi certain que Jean GUI est dans ta boutique du libraire. 11 était profondément versé dans les littératures anciennes et la langue hébraïque. En 1716, il fut appelé comme prédicateur k Highain-Ferrars, et, trois ans après, à Londres

même, où il resta jusqu’à sa mort, entouré de l’estime universelle. On a de lui des ouvrages qui ont perdu toute leur valeur, parce que les controverses dont ils sont remplis ont passé de mode. Nous citerons cependant : Exposition du Cantique des cantiques (1728,

GILL

in-fol.), où il soutient l’authenticité de cet ouvrage ; Exposition du Nouveau Testament (1746-1748, 3 vol. in-fol.) ; Exposition de l’Ancien Testament, réimprimée k Londres (1810-1812, 10 vol. in-4o} ; la Cause de Dieu et de la vérité (4 vol. in-8o) ; Considérations sur les prophéties de l’Ancien Testament, où l’on prouve qu’elles ont été littéralement accomplies en la vie dé Jésus ; Dissertation sur l’antiquité de la langue hébraïque, les lettres, les voyelles, les points et les accents (1767).

GILL (Louis-Alexandre Gosskt de Guines, dit André), dessinateur français, né à Paris le 17 octobre 1840. Il entra dans l’atelier d’un peintre nommé Paris, puis chez l’architecte Cheviron, avec lequel il crayonna l’Histoire du sire de Framboisy. Quelques essais publiés par lui dans le Journal amusant ne 1 empêchèrent pas de continuer ses études de peinture dans l’atelier de Leloir, un classique forcené, et d’entrer k l’École des beaux-arts. Le besoin de gagner sa vie l’en fit sortir. Il se mit à donner des bois aux journaux illustrés. A vingt ans, il tomba au sort. Après une année passée au régiment, il fut racheté, revint à Paris et reprit le crayon. Le Hanneton donna ses premières Binettes rimées ; mais ce fut le journal la Lune qui commença sa réputation comme caricaturiste ; l'Eclipse a continué son succès. Ses charges des Contemporains ont joui d’une grande vogue ; quelquesunes sont, en leur genre, de véritables chefsd’œuvre. S’il saisit infailliblement le côté grotesque, invisible au vulgaire, dans les physionomies les plus sérieuses et les plus consacrées par le respect général, .il sait, en même temps, faire naître l’idée dans sa parodie, il trouve toujours un côté caractéristique, un trait ingénieux ou incisif qui saisissent par leur imprévu et leur vérité. Gill a créé un genre ; et dans ce genre, qui sera l’une des manifestations les plus spirituelles de la caricature en France, il n’a guère rencontré de rival sérieux. La Commune l’avait nommé administrateur provisoire des musées du Luxembourg (17 mai 1871).

GILLE s. m. Ci-le — nom d’un personnage du théâtre de la foire). Homme niais et naïf : C’était un vrai gillb. Pauvre gille !

— Fam. Faire gilie, Faire banqueroute ; se sauver, s’en aller. Pour expliquer cette locution, Scheler compare le vieux français gitler, cjui a le même sens, et que Diez tire de l’ancien haut alleinand gilan, giljan, se hâter. Scheler croit que, dans Faire gilie, gilie est le substantif de ce verbe. Mais il est plus probable que giller vient de la locution Faire gilie. Quelques-uns pensent que Gitle, le niais de la foire, qui s’enfuit quand on le menace, a donné lieu a la locution Faire gilie. Le Moyen de parvenir explique autrement cette locution : «Mais avant que passer outre, dit le bonhomme Scaligér, pourquoi est-ce que, quand quelqu’un s’est enfui, on dit : Il a fait Gilles ? — Protagoras : C’est parce que saint Gilles s’enfuit de son pays et se cacha de peur d’être fait roi. »

— Pêche. Grand filet du genre de l’épervier, qui a été interdit par certaines ordonnances.

GILLE, l’un des types du théâtre de la foire. V. Gilles.

GILLE (Charles-Eugène), chansonnier, né à Paris en 1820, mort en 1856. Il était fils d’une pauvre fabricante de corsets et ne reçut qu’une instruction des plus élémentaires ; mais, doué d’une vive imagination et sentant naître en lui la vocation poétique, il employa k s’instruire lui-même les instants de loisir qui lui restaient après avoir terminé sa journée d’ouvrier. Gilie, grâce à son ardeur au travail, put devenir instituteur. Il composa des chansons, puis écrivit une comédie en vers, intitulée le Barbier de Pézénas, qu’il présenta au Théâtre-Français et qui fut refusée. Un découragement profond s’empara alors du pauvre poète, qui finit par se suicider le 22 avril 1856. Gilte a laissé une centaine de chansons politiques, satiriques et grivoises, où l’on trouve de la verve et de l’originalité. Le couplet suivant d’une romance bien connue montre ce qu’il y avait parfois de charme et de grâce dans le talent de ce chansonnier :

Courez, courez, jeunes filles rieuses, Dans les sentiers, sur le bord des sillons, Et dépensez votre jeunesse heureuse A folâtrer après tes papillons. Ce clair ruisseau qui caresse sa rive Pourra demain rouler des flots troubles ; En attendant que l’amour vous arrive, Allez cueillir des bluets dans les blés.

Nous citerons parmi les chansons les plus connues d’Eugène Gilie : le Vengeur, la Trente-deuxième demi-brigade et le Bataillon de la Moselle.

GILLE, peintre français. V. Colson.

GILLÉNIE s. f. Ci-lé-nî — de Gillen ou Gillenius, bot. allem.). Bot. Genre de plantes, de la famille des, rosacées, tribu des spifêées, comprenant plusieurs espèces, qui croissent dans l’Amérique boréale.

GILLES s. m. Ci-le). Jeux. Sorte de brelan à quatre, sans partenaire. Il On dit aussi GÉ.

GILLES ou GILLE, l’un des types du théâtre de la foire. Il serait assez difficile d’assigner d’une manière précise l’époque à laquelle ce personnage a pris naissance, ainsi que l’origine et l’étymologie de son nom ; Ménage,

GILL

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dans son Dictionnaire des élymologies françaises, se livre Ik-dessus k des discussions qui nous paraissent pour le. moins très-hypothétiques ; tout ce qu’il faut retenir de cette dissertation, c’est que le Gilles était le bouffon des Funambules ; que probablement un de ces bouffons avait porté le nom de Gilles et l’avait transmis à ses successeurs. Il paraît, en effet, que, vers 1640, il y avait k Paris un bateleui connu sous le nom de Gilles le niais.

Quoi qu’il en soit, le type dramatique qui nous occupe est celui d’un niais poltron, qui s’enfuit k la moindre apparence de danger. Voyez-le s’avancer sur la. pointe du pied, le nez au vent, l’oreille au guet, éçarquillant ses yeux de manière à embrasser le plus d’espace possible autour de lui- l’inquiétude se peint sur sa figure, le moindre bruit le fait frissonner, il hésite, il ne sait plus s’il doit avancer ou reculer. À la fin il semble se rassurer un peu, il avance, s’enhardit ; l’aplomb lui revient, il se sent des velléités de gaieté, il devient farceur, il goguenarde, il se tourne en ridicule, pour la belle peur qu’il s’est faite à lui-même, mais tout cela d’un ton forcé, et comme quelqu’un qui chante pour se rassurer.

Soudain, un bruit inattendu se fait entendre, l’ombre d’un danger se montre : Gilie a disparu.

Tel est le personnage. Son introdution au théâtre date des premières années du xvm<> siècle. Il joue le plus souvent un rôle subalterne, presque toujours il est le valet de Léandre ou de Cassandre ; quelquefois, par hasard, on l’élève au grade de clerc de procureur ou de confident, et, grâce à la liberté que les mœurs du temps autorisaient, c’est par sa.bouche que les auteurs font débiter les équivoques les plus grossières, les quolibets les plus saugrenus.

Le costume de Gilie est blanc comme celui de Pierrot.

Voici la liste des pièces de théâtre dans lesquelles ce personnage a le rôle principal : Les Cornets et te testament de Gilles, parade, par Gueulette (1740, non imprimée) ; Gilles barbier, parade, par le même (1740, non imprimée) ; les Deux Gilles, prologue de parade, en un acte, par de Segonzac, retouché par Collé, imprimé.dans un volume intitulé : la Cour et la ville sous Louis XIV, Louis X V et Louis XVI, etc., par F. Barrière (Paris, 1830, in-8<>) ; Gilles, chirurgien allemand, parade en un acte et en prose, par Collé, non imprimée : Gilie garçon peinlre-z-amoureux-t-et rival, parade en un acte, par Poinsinet le jeune (Paris, 1758, in-S°) ; Gilles ravisseur, comédieparade en un acte, en prose, par d’Ilèle (Paris, 1781, in-so) ; les Diableries ou Gilles ermite, hilarodie en trois actes, par Chaussieu et Bizi ; t (Paris, 1797, in-8o) ; Gilles tout seul, comédie-vaudeville en un acte, par F.-A. Gardy

(Paris, an VII, in-8o) ; Gilles tout seul, vaudeville en un acte, en prose, par MM Bizet et Simonot (Paris, an VII, in-8o) ; Gilles aéronaute ou l’Amérique n’est pas loin, vaudeville en un acte, par A. Goutte, Butrnn et Desfougerais (Paris, an VII, in-8o) ; Gilles bon ami ou la Maison des fous, comédie-vaudeville en un acte, par J.-A.-Gardy (Paris, l&Ol, in-S<>).

Gilie* raviiseur, opéra - comique en un acte, paroles de Thomas Sauvage, musique d’Albert Grisar, représenté k l’Opéra-Comique le 21 février 1848. Dans cette charmante fantaisie, on voit reparaître les personnages si aimés du public de l’ancien théâtre de la foire, Léandre, Gilles, Crispin, Cassandre et Colohibine. Le beau Léandre enlève la pupille de Cassandre, en même temps que Crispin, valet de celui-ci, vole une pendule k son maître. Le tuteur, furieux, poursuit les ravisseurs, qui troquent leurs habits ; les équivoques les plus bouffonnes se succèdent. Pupille et pendule se retrouvent ; celle-ci dans les mains du tuteur, et celle-lk épouse de Léandre. Gilles reste ébahi comme toujours, et ne comprend pas. La musique que M. Grisar a écrite sur ce canevas est d une grâce, d’une finesse et d’un sentiment exquis. Le style est de convention, ainsi que la donnée de la pièce l’exigeait, mais cette difficulté n’en est jamais une pour le talent souple et ingénieux de M. Grisar. Après l’ouverture, fort jolie, nous rappellerons le trio : Voici l’heure où ma belle, qui rcsjine les qualités les plus saillantes de la comédie musicale ; le duo bouffe entre Gilles et Crispin : Pour cette affaire ; les couplets de Coloinbine : Le gros Atoitdor, et l’air bouffe de Gilles : Joli Gilles, joli Jean. Ce petit ouvrage est resté longtemps au répertoire comme lever dé rideau. Il a été interprété par Mocker, Hermann-Léon, Sainte-Foy, Emon et M"» Lemerdier.

Gilie», tableau de Watteau ; musée du Louvre. Vêtu d’un habit de laine blanche tout plissé k la saignée des bras, d’une large collerette de mousseline, d’un pantalon blanc et de souliers jaunes à bouffettes roses, Gilles est debout sur un tertre, les bras pendants, les mains k la couture du pantalon, dans l’attitude qui lui était sans doute familière k la scène. Son feutre, renversé sur son serre-tôto blanc, lui fait une auréole grise. Jl regarde fixement le spectateur, d’un air bêta sous lequel, perça une pointe de malice, et l’on ne sait trop s’il vous invite k se moquer de lui ou si lui-même ne vous prend pas en pitié. « Son œil est vif, ont dit les frères de Goncourt ; sonnez est un nez au vent, fin et ma 158