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que bien juste le temps de sentir la chaleur. Le foie de bœuf, coupé par tranches minces, saupoudré de sel et de poivre, est une bonne f/rillade. On sert deux tranches l’une

  • ur l’autre, en mettant entre deux une boulette

de beurre manié de persil.

Le gras-doublo <je bœuf se grille aussi, après avoir passé dans le beurre. On le drosse . sur le plat en couronne, avec une sauce tartare.

GRILLAGE s. m. (gri-lia-je ; // mil. — rad. griller). Action dô griller ; résultat de cette action : Le grillage des viandes leur conserve presque tout leur suc.

— Archit. Assemblage de pièces de charpente croisées, que l’on place sur un terrain où l’on veut bâtir : Grillage sur pilotis.

Il Grandes charpentes sur lesquelles on établit un chemin de fer dans les marécages.

— Constr. Garniture de fil de fer en treillis, placée aux fenêtres ou aux portes.

— Pêche. Barreaux destinés à empêcher le poisson de sortir d’un étang.

— Techn. Action de faire griller des fruits, des noyaux, dans du sucre : Grillage d’a-

-maiides. il Opération dite-aussi 1-lambaGE, et consistant à brûler la partie filamenteuse et barbue qui entoure les fils de coton d’un tissu..

— Métall. Action de passer un métal par plusieurs feux, avant la fonte.

— Chiin. Calcination à l’air libre de cer- ’ taines substances chimiques et pharmaceutiques, pour les oxyder ou leur faire perdre un acide, opération qui s’exécute, soit dans des fourneaux, soit dans des vases à large ouverture.

— Encycl. Métall. Le grillage des minerais peut se faire en tas ou entre murs ; mais alors il faut augmenter beaucoup le nombre des ouvreaux pratiqués dans la couverte et faciliter le plus possible l’accès de l’air. Généralement, on opère le grillage dans des fours à réverbère, dont la sole est plane et très-allongée, et sur laquelle on fait arriver de l’air par des ouvertures latérales. On charge le minerai à l’extrémité opposée à la chauffe, et on le rapproche peu à peu pour éviter l’agglomération ou la fusion. Four que le grillage se fasse bien, il faut remuer le minerai ; on emploie pour cela la spadelle ou le râble. On cherche assez souvent à produire l’oxydation par une réaction chimique ; ainsi, si 1 on grille du sulfure de plomb à une basse température, il se forme du sulfate, qu, i réagit sur le sulfure non’oxydé, et il ne reste que de l’oxyde de plomb

3(PhO, S03) -f> PhS = 4SOS + 4PhO.

Quelquefois on termine le grillage par une sorte de réduction, en ajoutant du charbon au minerai et en donnant un coup de feu ; on emploie ce procédé quand la matière est arsenicale ou antimoniale ; on obtient de l’acide arsénieux ou de l’oxyde d’antimoine. Il faut avoir soin d’éviter de mettre en liberté, par une réduction trop considérable, l’arsenic et l’antimoine ; car, dans ce cas, il faudrait oxyder etréduirede nouveau. On appelle adoucissage l& grillage partiel il’une substance métallique. Lorsqu’on ne pulvérise pas la matière, on peut l’oxyder et la chauffer jusqu’au point de fusion : l’opération s’appelle alors rôtissage.

Grillage (les minerais de fer. Le grillage des minerais de fer s’opère de plusieurs façons différentes. Si le minerai contient une matière bitumineuse, on fait le grillage en plein air ; on dispose la matière en tas ou dans des stalles, et on met le feu à une couche de combustible placée à la pariie inférieure, fin grand tas peut rester en feu plusieurs semaines, et même plusieurs mois. Il vaut généralement mieux avoir recours à des fours, un emploie quelquefois des fours analogues aux fours à chaux, avec deux embrasures de travail, et dans lesquels on stratifié le minerai et le combustible ; on a soin de pratiquer un grand nombre d’ouvertures dans les parois du fourneau, pour favoriser" l’accès de l’air. Il y a, en Bohême, des fours où l’on fait entrer l’air par la base, qui est alors formée d’une pyramide en fer à jour, . communiquant avec un canal d’aspiration. Pour éviter le contact du combustible et du minerai, ce qui, dans certains cas, peut être très-nuisible, on emploie des fours à chauffes latérales. Lorsqu’on veut se débarrasser du soufre en l’oxydant, on emploie, comme cela se pratique en Suède et en Russie, la vapeur d’eau dans des fours spéciaux : la chautfe est au centre du fourneau suivant l’axe ; le toit est placé sur la chauffe et supporté par quelques piliers munis d ouvertures, pour la’sser échapper les flammes ; sous le toit et au-dessus de la chauffe, on dispose un tuyau en toute percé de trous, dans lequel circule un lilot d eau qui se vaporise dans le minerai, de bas en haut. Dans certains cas, on utilise comme combustible les guz chauds du haut fourneau ou se traite le minerai de fer. Alors on emploie généralement les fours de Suède. On ménage dans les parois du fourneau deux rangées d ouvreaux ; par les ouvreaux supérieprs, on introduit des ringards pour agiter le minerai, et lair pénètre dans l’intérieur de la masse. Tout autour du four se trouve une banquette, sur laquelle repose un tuyau en fonte, qui reçoit les gaz du haut fourneau ; de ce tuyau part un embranchement qui débouche dans les tuyaux horizontaux de la rangée

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inférieure. Chaque ouverture est munie d’un registre horizontal qui permet de la fermer ou de l’ouvrir à volonté.

Grillage des minerais de cuivre. Dans le traitement par la méthode suédoise, on soumet à un grillage partiel les minerais de cuivre à gangues pynteusés. On fait cette opération à 1 air libre, en tas pyramidaux ; si le minerai est très-blendeux, on alterne les couches de combustible et de minerai. Ce grillage en tas dure de deux à six mois. Quand le minerai renferme une grande quantité de pyrite de fer, on recueille une partie du soufre dans de petites cavités placées dans la couverte du tas. Après ce grillage partiel, on soumet le minerai à la fonte pour mattes ; puis on opère le grillage dos mattes. Elles contiennent du soufre, du fer et du cuivre, et l’opération a pour but de chasser le soufre et l’oxyde de fer. Ce grillage se fait en stalles dans la méthode suédoise ; ces stalles sont au nombre de vingt à trente le long d’un même mur et placées sous un hangar : la charge de mattes repose sur un lit de bois

2u’on allume, et qu’on laisse brûler pendant eux ou trois jours ; on fait passer ainsi chaque charge dans plusieurs cases successivement, jusqu’à ce que le grillage soit effectué. On joint souvent aux mattes que l’on grille ainsi les mattes minces et riches qui proviennent de la fonte pour cuivre noir ; mais on ne leur fait subir que les trois ou quatre derniers feux. Dans le traitement des minerais de cuivre par la méthode anglaise, on opère le grillage dans de très-grartds fours à soles planes ; pour rendre la chaleur plus uniforme sur la sole, on met deux rampants qui se rendent dans une grande galerie horizontale aboutissant à une cheminée commune ; il y a quatre portes de travail, et entre elles des parties saillantes, dont le but est d’occuper un espace qui serait nuisible et inabordable pour les ringards.. La sole est formée de briques placées de champ ; le revêtement intérieur est en briques réfractaires, et le massif extérieur en briques rouges. Le chargement se fait par’ des trémies en tôle placées en dessus du fourneau, et on répartit le minerai uniformément sur toute la surface de la sole. Devant chaque porte de travail, il y a de petites ouvertures rectangulaires, fermées pendant le grillage, et par lesquelles on fait tomber le minerai dans un caveau voûté, placé sous le four. On fait deux opérations en vingt-quatre heures. C’est dans ces fours que l’on opère d’abord le grillage du minerai, nuis le grillage de la matte bronze, après-la onte pour matte bronze. Dans cette opération, la charge est plus forte et le grillage moins long. Puis vient la fonte pour matte blanche et le grillage de la matte blanche. Le four est peu différent ; il n’a pas de trémie, et le chargement s’opère au moyen d’une porte placée dans la paroi latérale ; la sole est en sable réfractaire eL plane, avec une légère inclinaison vers le trou de coulée. On répand uniformément les mattes blanches sur la sole, et l’on place les morceaux de manière que la flamme puisse circuler dans la masse. Cette opération est plutôt un rôtissage qu’un grillage. On a employé plusieurs procédés pour recueillir l’acide sulfureux qui se dégage pendant ces différents grillages.

Grillage des minerais de plomb". On grille les minerais de plomb dans des fours à réverbère d’une forme particulière, alimentés au bois ; la chauffe est placée latéralement ; il n’y a pas de grille, mais seulement quelques arceaux en briques, qui soutiennent les bûches. La sole est formée d’une couche d’argile, par-dessus laquelle on place une couche de scories provenant d’une opérationprécédente. La charge de minerai se compose de deux tiers de minerai criblé et d’un tiers de minerai pulvérulent. Le sulfate de plomb produit, mis en contact avec le sulfure, réagit sur ce dernier d’une manière imparfaite ; on obtient de l’acide sulfureux et il reste un sous-sulfure. Quelquefois, on emploie un four à deux soles, avec six portes détravail ; la sole la plus voisine de la chautfe sert à la fusion, la seconde, au grillage ; au-dessus du four de grillage est placée une trémie de chargement, qui sert parfois à dessécher préalablement le minerai. Dans certains cas, on emploie des fours plus grands, avec des portes sur les deux faces latérales, et on ne pousse pas le grillage aussi loin. Dans le grillage au four espagnol, l’opération ne dure pas tout à fait cinq heures. Il arrive aussi qu’on fait le grillage en tas ou dans des fours à réverbère analogues aux fours pour cuivre.

Grillage des minerais d’argent. Tous les minerais sulfurés sont préalablement grillés dans de grands fours ù réverbère ou quelquefois, pour utiliser l’ucicie sulfureux, dans des fours à mouile, espèces de fours à réverbère dont la sole et la voûte s< t entièrement enveloppées par les flammes d’un foyer placé sous la sole. On grille les mattes dans des cases, comme les mattes cuivreuses.

GiiHaye des minerais île mercure. Cette opération se fuit dans des fours h réverbère, inventés par M. Alberti, ingénieur, et qui portent son nom.

Grillage des minerais d’antimoine. Pour griller les minerais d’antimoine, on emploie des fours quelconques ; seulement, il faut avoir un tirage faible, à cause de la volati lité du sulfure et de l’oxyde d’antimoine, et une température uniforme. Le combustible

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consiste en escarbilles de coke, auxquelles on ajoute un peu de lignites.

Grillage des minerais de zinc. On emploie des fours à cuve ou des fours à réverbère qui n’offrent rien d’absolument particulier. Il faut commencer par broyer le minerai ; s’il est pur, on peut le griller immédiatement à une température élevée ; s’il est accompagné de pyrites, il faut chauffer avec plus de précautions. On cherche généralement à produire du sulfate de zinc, qu’on décompose a !a fin par un coup de feu violent ; s’il y a encore du sulfure non grillé, il réagit sur !e sulfate, et on obtient de l’oxyde de zinc et de l’acide sulfureux. Toutes ces considérations se rapportent plus spécialement à la blende.

Grillage des minerais d’étain. On opère ce grillage dans des fours ordinaires, à sole plane ; quelquefois on emploie un four particulier, dans lequel on fait le râblage mécaniquement. Pour cela, le four est circulaire, et la sole, formée d’une plaque de fonte, est mobile autour d’un axe vertical ; soûs cette plaque est une roue dentée engrenant avec un pignon conique ; dans la voùce, il y a une trémie, dont l’ouverture est très-petite. Pour opérer le râblage, il y a au-dessus de la porte par laquelle sort le minerai une tige de fer, inunie de palettes de fonte, qui viennent raser la surface de la sole et font un angle aigu avec les génératrices du cône qui surmonte la plaque de fonte, de façon que, par l’effet de la rotation de la sole, le minerai soit forcé de descendre d’une quantité égale à la largeur de ces palettes.

Le grillage, en-résumé, doit être employé toutes les fois qu’on a à oxyder et à chasser des matières volatiles, telles que l’eau, l’acide carbonique, le soufre, les matières bitumineuses’.

— Techn. Le grillage ou flambage que l’on fait subir aux étoffes de coton, de laine et de soie a pour but de détruire les déchets qui recouvrent les fils et nuisent à leur finesse sans ajouter à leur force. Quels que soient les soins apportés dans les procédés employés

—pour la filature, les fils présentent toujours un aspect duveteux, barbu ou cotonneux, plus ou moins sensible, suivant le degré de finesse de la matière mise en œuvre. Les fils du laine cardée sont les plus duveteux ; viennent ensuite les fils de coton, de laine peignée, de lin, et enfin ceux de soie. Pour certains fils à coudre, pour les beaux fils en laine retordus servant à la tapisserie, et pour ceux qu’on destine à la confection des tulles, ainsi que pour le calicot qui est réservé a l’impression, pour les toiles de ménage, les dentelles, les belles mousselines, le basin, les velours, etc., il est nécessaire de faire disparaître ces duvets. Pour obtenir ce résultat, on fait passer rapidement le fil, la dentelle ou le tissu au-dessus d’une plaque de fonte chauffée, ou sur une flamme produite par la combustion du gaz hydrogène carboné, ou sur celle de l’esprif-devin. On distingue deux systèmes pour effectuer mécaniquement l’opération du grillage :le premier et le plus ancien, qui a reçu le nom de grillage à la plaque, consiste à faire passer le tissu au-dessus d’un demi-cylindre en fonte polie, disposé sur un fourneau dont il forme la voûte ; ce demi cylindre est chauffé à la chaleur rouge, par le foyer intérieur du fourneau. Ce mode de grillage est à peu près abandonné. Le deuxième système, connu sous le nom de flambage au gaz et à l’alcool, fut employé pour la première fois en 1817, par M. Molard, ancien sous-directeur du Conservatoire des arts et métiers. L’étoffe, au lieu de passer directement au-dessus de la flamme, dans une position horizontale, était dirigée de haut en bas contre la flamme qui venait la lécher. Depuis cette époque, bien des améliorations ont été apportées aux appareils de ce système, le seul que l’on emploie aujourd’hui ; comme perfectionnement important, et le plus récent, on peut citer la machine a griller au gaz de M. J. Cooke, de Belfast, en Angleterre, qui date do 1859. Dans cette machine, le tissu qui doit être flambé, après avoir été préalablement passé sur un appareil garni de brosses destinées a relever les poils, est enroulé sur une ensouple, qui, en se déroulant, le laisse circuler ; il passe d’abord sur un rouleau d’appel cannelé, puis il s’élève sur un rouleau-guide légèrement chauffé, en rencontrant sur son parcours un rouleau-brosse et un rouleau tendeur, qui l’écarté du tube brûleur alimenté par le gaz. Ce tissu rédescend alors, recevant encore l’action d’un deuxième brûleur, pour passer sur un rouleau inférieur, en rencontrant a nouveau, dans ce trajet, un second rouleau-brosse qui le nettoie et éteint les flammèches. De la, on peut le diriger directement sur l’ensouple enrouleur, ou le soumettre à un second grillage. Dans ces derniers temps, M. Tulpin a apporté des modifications importantes ù cette machine ; ce constructeur habile est arrivé à diminuer de 50 pour 100 la dépense du gaz, on opérant deux grillages avec chaque lhi’ime, et, par suite, à réaliser une économie de main-d’œuvre en grillant ainsi le tissu quatre fois, soit deux fois sur chaque face, dans un seul passage.

Rien ne surprend davantage les personnes étrangères à 1 industrie, dit le chimiste Girardin. que de voir des tissus aussi légers que nos calicots, nos mousselines, traverser une ligne le flammes sans être brûlés. Cet étonneraient cesse dès qu’on sait que la fibre liivlU

gneuse est un très-mauvais conducteur de la chaleur. En effet, qu’on présente un fil h. la flamme d’une bougie, il y a aussitôt une scission nette, et l’inflammation qui a eu lieu d’abord, loin de se propager dans la longueur du fil, ne tarde pas à s’éteindre. C’est en raison de cette propriété qu’une toile qu’on grille n’éprouve aucune altération dans ses fils, tandis que le duvet de sa surface est entièrement consumé par la flamme.

GRILLAGEUR S. m. (gri- !la-jeur ; Il mil.m’d. grillager). Celui qui fait et pose des grillages.

GRILLE s. f. (gri-Ile ; U ml. — On disait autrefois graille. Ce mot vient du bas latin graticula, corrompu de cralicula, diminutif de craies, claie, grille). Assemblage de barreaux fermant une ouverture : Ghille de fenêtre, dégoût, de prison.

— Clôture formée de barreaux de fer plus ou moins ouvragés : Grille du Carrousel, du Pulais-de-Justice. Grille du chœur de NotreDame.

— Clôture formant des carreaux très-serrés, placée dans le parloir des religieuses, et empêchant toute communication avec l’extérieur :

Ni les soins défiants, les verrous, ni les (trilles. Ne font pas la vertu des femmes ni des fliles.

Molière.

— Barres de fer servant à soutenir le charbon dans un fourneau, au-dessus du cendrier : Grille d’un poêle. Grille d’une locomotive. Il Sorte de corbeille en fonte, dans laquelle

on brûle du coke ou de la houille, pour chauffer un appartement.

— Armur. Barreaux placés a. la visière d’un heaume, pour.préserver les yeux de" l’homme de guerre :

Tel, .sur son écusson, porte un casque sans grille. Dont le père autrefois a porté ia matidille.

Boursault.

— Cryptogr. Carton découpé qui, posé sur une dé[iéche, laisse voir les caractères dont l’assemblage forme le sens voulu, et cache tous les autres.

— Archit. hydraul. Treillis de grosse charpente que l’on place dans les fondations sur l’eau ou sur la glaise.

— Manège. Partie de l’étrier servant d’appui au pied du cavalier.

— Jeux. Espèce de fenêtre carrée qui, dans un jeu de paume, est placée au bout du tir : Coup de grille.

— Comm. Sorte de laine d’Espagne.

— Techn. Vaisseau allongé, à l’usage des teinturiers sur soie. Il Plaque de fer trouée, placée sur une râpe, et servant à pulvériser le tabac à priser. Il Treillis de fer sur lequel les doreurs exposent les ouvrages au feu. Il Châssis de fer sur lequel le fondeur établit le massif où doit être placé le modèle. Il Instrument de fer placé sur des charbons ardents, et sur lequel le corroyeur étend les cuirs frottés de suif. I ! Lames assemblées, telles qu’elles sortent du moule, cour fabriquer la monnaie, u Dans la rubanerie, Quantité de tours des ficelles placées ci tête des hautes lisses, et servant à facilite.- le passage des raines. Il En terme de tisseur, Assemblage de tringles servant, dans certains métiers, à empêcher les crochets de tourner. Il Grille de l’étui, Petites tringles placée s à l’intérieur des juineiies, et entre lesquelles les talons des, aiguilles sont espacés et maintenus, il Grille d’arcade, Barreaux cylindriques, en bois ou en verre, qui sont fixés au bas et entre chaque rang longitudinal des collet ;, afin de régulariser la foule et de permettre aux maillons de droite et de gauche une levée égale à celle des maillons du centre.

— Encycl. Constr. Les gritles de clôture sont en fer forgé, laminé, en fonte moulée ou en bronze. Ce genre de travail présente des formes et des dispositions tellement variées qu’il constitue une spécialité dans l’art de la serrurerie. Les Romains et les architectes des premiers temps du moyen âge employaient souvent le bronze coulé pour leurs grilles de clôture ; mais la chérié de la matière leur fit chercher parmi les métaux celui qui, par sa malléabilité et sa ténacité leur permettrait d’établir leurs clôtures a meilleur compte. Le fer. que l’on employait depu s longtemps dans les Gaules, fut préféré a : ouies les autres matières, et, malgré l’imperfection des procédés d’extract.on et de fabrication, les constructeurs de cette époque produisirent des chefs-d’ecuvre. Quoique les forgerons fussent obligés de réduire le mineiai en inétal danî leurs forges plus ou moins tarbares, et du fabriquer au marteau des pièces de fer carrées, méplates ou circulaires, les difficultés que présente un pareil travail ne les a pas empêchés de produire des grilies, non-seulement d’une très-belle apparence mais encore assemblées de façon à être indéformables et indestructibles. Après avoir commencé, sans doute, h faire des grilles composées de barres droites etitretoisées par des barres horizontales ou inclinées, ces ouvriers eu vinrent, vers le xne siècle, à les fabriquer ivec des rinceaux en for très-a tistimenl arrangés ; ces pièces étaient faites avec des br ndilles soudées à des embases et arrêtées aux montants par des embrasses contournées à eiiaud. Pour dissimuler les irrégularités qui résultaient naturellement du corroyage à la main, ils cou-