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blia son intéressante Mythologie polynésienne {Londres, 18.15). Il s’était rendu, en 1854, comme gouverneur, au Cap de Bonne-Espérance, poste qu’il quitta en lSRI, pour redevenir gouverneur de la Nouvelle-Zélande, où l’on espérait que, par son expérience et sa connaissance des lieux, il réussirait a. mettre un terme aux luttes qui venaient de s’élever de nouveau entre les Anglais et les Maoris. Avant de quitter l’Afrique (janvior 1862). il fit don à la ville du Cap de sa précieuse collection de livres et de manuscrits, dont le catalogue a été publié par l’érudit allemand Bleck, sous ce titre : Bibliothèque de sir George Grey (Le Cap, 1858).

GREY-AÏ1BEY, village et paroisse d’Irlande, comté de Down, à 96 kilom. N.-E. de Down-Pairick, sur la côte orientale du lac de Strangford ; 3,050 hab. Ce village doit son nom aux belles ruines d’un monastère fondé en 1192 par la femme de Jean de Coureey.

GREZ-EN-BOUÈRE, bourg de France (Mayenne), ch.-l. de cant., arrond. et à 14 kilom. de Château-Gontier ; pop. nggl., (592 hab.

— pop. lot., 1,757 hab. Carrières de marbre ; fours à chaux ; tuileries, poteries, moulins à huili- et à blé.

GRÉZES, village et commune de France (Lozère), cant., arrond. et a 7 kilom. de Marvejols ; 459 hab. Ancien chef-lieu de la vicomte du Gévaudan. Grotte renfermant de magnifiques congélations. Vestiges d’anciennes fortifications.

GRIANOT ou GR1ANNEAU s. m. (gri-a-nô).

Ornith. Nom vulgaire du petit tétras ou coq de bruyère.

GRIAS s. m. (gri-ass). Bot. Genre d’arbres, de la famille des guttifères, dont l’espèce type croît à la Jamaïque.

— Eneyel. Le grias est un grand arbre, dont le port rappelle un peu celui des palmiers ; sa tige, nue dans une grande partie de sa longueur, se divise au sommet en rameaux portant des feuilles longues de l mètre sur une largeur proportionnée. Les fleurs naissent éparses sur le vieux bois et même sur lo tronc ; elles ont un calice à quatre divisions ; une corolle à quatre pétales, d’un jaune pâle ; l’ovaire est surmonté d’un stigmate sessile, h quatre branches en croix. Le fruit est un drupe marqué de huit sillons, couronné par le calice persistant, et renfermant un noyau globuleux. Cet arbre croît à la Jamaïque ; on manga ses fruits, vulgairement nommés poires d’anchois ; on en fait aussi des confitures, qu’on exporte jusqu’en Europe, où l’arbre lui-même ne se trouve que dans les serres des jardins botaniques.

GRIAZOVETZ, ville de la Russie d’Europe, gouvernement et à. 46 kilom. S.-E. de Vologda, ch.-l. de cercle, sur la rivière de son nom ; 2,500 hab. Teintureries de toiles ; forges de fer et de cuivre.

GRIBANB s. f. (gri-ba-ne). Mar. Barque à. fond plat, dont on fait usage dans les estuaires de la Somme et de la Seine.

GRIBEAOVAL (Jean-Baptiste Vaquktte de),

fénéral français, né à Amiens le 15 septemre 1715, mort à, Paris le 9 mai 1789. Il entra comme volontaire dans le régiment de Royal-Artillerie, où il fut nommé officier pointeur en 1735. Il passa ensuite dans le corps des mineurs, et fut chargé par le comte d’Argenson d’aller examiner le système des pièces légères attachées aux régiments d’infanterie prussienne. Gribeauval rédigea un rapport clair et succinct, non-seulement sur l’objet spécial de sa mission, mais encore sur les places fortes qu’il avait visitées et sur l’étal des frontières. En 1757, Marie-Thérèse ayant exprimé le désir d’avoir des officiers français, Gribeauval s’engagea au service de 1 Autriche. Il était alors lieutenant-colonel. Grâce au comte de Broglie, ambassadeur à Vienne, il fut promu au grade de général de bataille commandant le génie, l’artillerie et les mineurs, pendant la guerre de Sept ans. En cette qualité, On l’envoya faire le siège de Glatz, qui était considérée comme la clef de la Silésie. Gribeauval dirigea toutes les opérations, et parvint à se rendre maître de la ville assiégée. Sous les ordres du comte de Guasco, il marcha ensuite sur Schweidnitz, qui était assiégée par Frédéric II. Gribeauval avait sous ses ordres 11,000 soldats déterminés. Au bout d’un mois, Frédéric n’était pas plus avancé qu’au premier jour, et il convenait dans ses lettres qu’il était obligé d’employer dix semaines à. reprendre une place qu’il avait perdue en deux heures. Schweidnitz, en effet, était une forteresse délabrée, que les Autrichiens avait prise l’année précédente, après un siège de deux jours et deux heures d assaut. De son côté, le général Tauzien, qui dirigeait le siège, mandait à son souverain : « Je vous avais promis de vous rendre maître de Schweidnitz en moins de douze jours ; mais je ne savais pas que j’aurais affaire à ce diable de Gribeauval ; je demande encore douze jours à Votre Majesté. » L’armée prussienne allait être contrainte de lever le siège, lorsqu’une grenade perdue tomba sur un magasin à poudre et causa une telle explosion qu’un bastion entier du fort Javernick en fut renversé. Cet événement décida de la capitulation. Gribeauval, fait prisonnier de guerre, fut amené devant le roi de Plusse, qui, d’abord, refusa de le voir, mais, bientôt après, finit par l’admettre à sa table.

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ainsi que le vaillant Guasco. Marie-Thérèse récompensa les services de Gribeauval en le nommant grand-croix de son ordre et fdklmarérhal lieutenant, nais le duc de Choiseul le rappela en France, où Gribeauval fut nommé maréchal de camp en 1762, inspecteur d’ariillerie en 1764, commandeur de l’ordre de Saint-Louis et lieutenant général en 1765, enfin, en 1776, grand-croix deï’ordre de Saint-Louis et premier inspecteur de l’artillerie.

On doit à Gribeauval des réformes impor- | tantes, des perfectionnements dans la fonte i des canons et l’organisation de l’artillerie lé- j gère, qui rendit de si grands services pendant ’ les guerres de la Révolution. Mais ce qui a ’ fait surtout sa réputation, c’est la réforme, totale qu’il a introduite dans l’artillerie. Il y préluda par une longue série de modifications dans les pièces, les affûts, les attelages, les caissons. Il s’attacha ensuite à réaliser une amélioration capitale, par l’adoption de types définis et uniformes, qui ont été conservés jusqu’à Napoléon et repris par la Restauration. Les calibres adoptés par Gribeauval, après de nombreuses modifications apportées dans la construction des pièces, furent les suivants : canons de 4, de 8. de 12 et obusiers de ô pour l’artillerie do campagne ; canons de 8, de 12, de 1G, de 24, obusiers de 8, mortiers de 8, de 10, de 12, pierriers de 15, pour l’artillerie de siège. Pour atteindre a l’uniformité désirable, Gribeauval dut remanier complètement la fabrication et l’administration des ateliers de l’État. En un mot, il renouvela de fond en comble tout le service de l’artillerie. Les résultats des travaux de Gribeauval ont paru sous ce titre : Tables des constructions des principaux attirails de l’artillerie (1792, 3 vol. in-fol.), ouvrage imprimé aux frais de l’État et tiré seulement à 125 exemplaires, afin que l’étranger ne put profiter des décou.vertes qu’il renfermait. Un exemplaire appartenant au général Pommereul s’est vendu 2,000 francs.

L’artillerie s’honore du nom de Gribeauval, comme le génie de celui de Vauban.

GRIBLETTE s. f. (gri-blè-te). Art culin. Mince morceau de viande enveloppé de petites tranches de lard, qu’on fait rôtir sur le gril.

GRIBOYEDOFF(Alexandre-Sergejewitch), diplomate et écrivain dramatique russe, né à Moscou en 1795, mort assassiné à Téhéran en 1829. Il était d’origine polonaise, et termina ses études à l’université de Moscou. En 1816, il prit du service dans l’armée ; mais sa santé délicate le força d’abandonner la carrière des armes, et il entra dans la diplomatie. Tout jeune encore, il avait écrit quelques comédies de salon, et, en 1815, il débuta sur une scène véritable, à Pétersbourg, par une pièce qui obtint un grand Succès, les Jeunes mariés. Ii donna ensuite, avec la collaboration de MM. Schakowski et Chucielnicki, une autre comédie, la Famille (1818), et traduisit en russe les Fausses infidélités, de Barthe, qui réussirent. En 1823, les Ressources de l’esprit dans le malheur, jouées sous le voile de l’anonyme, eurent une grande vogue dans la haute société, qui se plut à en apprendre par cœur les principaux passages. Griboyedoif était en voie d’acquérir la célébrité lorsque eut lieu la catastrophe qui lui coûta la vie. Envoyé d’abord à Tiflis comme secrétaire de la légation russe dans le Caucase, il fut le principal agent du traité conclu, en 1827, entre le czar et Abbas-Mirshah, à Turkmanerajsk. À la suite de ce succès diplomatique, le czar le nomma ministre plénipotentiaire à Téhéran. Dans des troubles causés par les Arméniens, Griboyedoff crut devoir montrer de la vigueur ; il fit arrêter deux femmes, qui parvinrent à s’évader et suscitèrent une émeute, dans laquelle, le premier jour, les rebelles laissèrent plusieurs d’entre eux sur le carreau. Le lendemain, la légation russe fut assaillie pur 25,000 ou 30,000 musulmans, ameutés contre ce qu’ils appelaient les « infidèles s moscovites, » et le ministre plénipotentiaire fut massacré avec toute sa maison. Son secrétaire seul échappa comme par miracle.

GRIBOUILLAGE s. m. (gri-bou - lla-je ; Il mil. — mi. gribouiller).F&m. Mauvaise peinture, mauvais dessin, écriture mal formée, qui n’est pas lisible.

GRIBOUILLE s. m. (gri-bou-lle ; //mil). Autrefois, Vendeur de bagatelles, de brio-àbrac. L’existence de ce sens est contestée. Il S’emploie le plus souvent comme nom propre, et Gribouille est alors un type de sottise, d’imbécillité, qui pousse l’inconséquence jusqu’à se jeter dans l’eau crainte delà pluie : Le pauvre mari, diplomate et jaloux, ne voit pas le danger où il est réellement, et précipite, par ses maladresses dignes de Gribouille, ce qu’il voudrait conjurer à tout pria.’(Le Constitutionnel,)

GRIBOUILLÉ, ÉE (gri-bou-llé ; // mll.)part. passé du v. Gribouiller. Barbouillé, griffonné : Papier gribouillé.

GRIBOUILLER v. a. ou tr. (gri-bou-llé ; II mil. — Grandgagnage rapporte ce mot au hollandais krabbelen, griffonner, de krabben, gratter, même radical que l’ancien haut allement graban, creuser, ancien slavegrepsti, ÇreC graphein, creuser, écrire, latin strobs, tosse, scribere, écrire, savoir le sancrit grabh, creuser). Fam. Couvrir de gribouillages : Gribouiller les murs. Gribouiller du papier.

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GRIBOUILLETTE s. f. (gri-bou-llè-te ; tl mil.). Jeu consistant à jeter un objet au milieu d’enfants qui cherchent à s’en saisir : Jeter des noix à ta gribouillette.

GRIBOURI S. m. (gri-bou-ri). Entom. Espèce de coléoptères du genre cryptocéphale ; s’emploie aussi comme syn. de oryptocéphai.b : La larve du gribouri de la vigne est celle qui fait le plus de tort. (V. de Bomare.) Le gribouri soyeux vit aux dépens du saule (Bosc.)

— Encyel. Les gribouris sont des insectes courts, ramassés, cylindriques ; leur.tète est verticale, plate en dessous, et tellement enfoncée dans le corselet que le corps parait comme tronqué dans cet endroit ; les antennes, filiformes, écartées à leur insertion, égalent la moitié environ de la longueur du corps ; les mandibules sont courtes, tranchantes, et les tarses filiformes ; les pattes sont de grandeur moyenne, et l’avant-dernier article des tarses est bilobé. Les larves sont des vers ovoïdes, à six pattes, munis de fortes mâchoires. Ce genre renferme un grand nombre d’espèces, dont un tiers environ se trouve on Europe. Leurs mœurs présentent quelques particularités assez intéressantes. Les larves Sont lentes à se mouvoir, et vivent sur les bourgeons et les feuilles des végétaux, qu’elles macèrent plutôt qu’elles ne les coupent. Les insectes parfaits vivent de la même manière. Lourds dans leurs mouvements, ils n’ont guère de moyens de défense. Au moindre danger, ils contractent leurs pattes et leurs antennes, se laissent tomber à terre et contrefont les morts ; ils’ échappent" ainsi à la vue, malgré les couleurs brillantes dont ils sont ornés. Le gribouri soyeux surtout est un fort joli insecte, d’un vert bleuâtre. Cette espèce et quelques autres vivent sur les noisetiers. Les gribouris ne causent à l’agriculture que des pertes insignifiantes. Les insectes nuisibles connus sous ce nom, entre autres le gribouri de la vigne ou coupe-bourgeons, appartiennent au genre eumolpe.

GRICOORT (Raphaël-Charles-Emmanuel, marquis de), homme politique français, né à Paris en 1814. Il fut, en 1836, un des auteurs de l’échauffourée de Strasbourg, marcha à côté de Louis-Napoléon, portant l’aigle impérial, et vêtu d’un uniforme d’officier d’étatmajor. Traduit devant la cour d’assises du Bas-Rhin, il fut acquitté. Après le rétablissement de l’Empire, il fut fait chambellan, officier de ta Légion d’honneur, enfin sénateur (1863).

GRIDOUR, géante Scandinave, oui eut, de son union avec Odin, Widar, le dieu silencieux.

GRIEBNER (Michel-Henri), jurisconsulte allemand, né à Leipzig en 1CS2, mort en 1734. D’abord professeur de droit romain à Wittemberg, il devint ensuite conseiller de justice et archiviste à Dresde (1717), puis fut appelé à une chaire de droit à Leipzig (1726). Griebner a publié un assez grand nombre d’ouvrages et de dissertations, dont les plus remarquables sont : Principiarum jurisprudentia naturalis tibri quatuor (Wittemberg, 1710, in-s°), plusieurs fois réimprimé ; De repetitione tormentorum confessa infitiante (Wittemberg, 1714), sur la torture ; De terrisjuris saxonici (Wittemberg, 1711, in-4o) ; Principia processus judiciarii (Halle, 1714) ; Opusctila juris pubtici selecta (Leipzig, 1722) ; Principia< jurisprudenlim privais illustris (Gœttingue, 1730, in-8o).

GRIEF, GRIÈVE adj. (grièf, griè-ve —lat. gravis, pesant, fâcheux). Grand, important, considérable, en mauvaise part : GRiEVBmaladie. Grièvu peine. Faute griéve.

— S. m. Dommage que l’on reçoit, tort que l’on subit, sujet de plainte : Se plaindre de plusieurs griefs. Redresser les griefs. Exposer ses griefs. Tout journal libre est un poteau sur lequel chaque citoyen peut afficher sa réclamation, ses griefs ; pas de poteau, pas de liberté. (E. Texier.) J’aime mieux les griefs qui parlent que ceux qui se taisent et qui s’aigrissent. (Prévost-Paradol.)

— s. m, pi. Pratiq. Écritures au moyen desquelles on expose en quoi l’on se trouve lésé par un Jugement dont on appelle : Donner des griefs. Griefs et contredits. Réponse à griefs. Griefs d’appel.

— Syn. G ri oT, grave. V. GRAVE.

GRIEL s. m. (gri-èl). Bot. Genre de plantes, de la famille de^ rosacées, tribu dès qu’illaiées, dont les diverses espèces croissent au Cap de Bonne-Espérance. Il On l’appelle aussi

GR1ÈLON.

GRIEPENKËRL (Robert), écrivain etpoëte allemand, né à Hofwyl, canton de Berne, en 1810, mort en 1868. Il fit ses études à l’université de Brunswick, et fut nommé professeur de littérature à l’École des cadets de cette ville. On a de lui : la Fête musicale ou les l’artisans de Beethoven (Leipzig, 1838) ; le Chevalier Berlioz à Brunswick (l&4à) ; l’Opéra de notre (emps, (Leipzig, 1847), où la musique allemande est accusée de matérialisme ; le Génie artistique de la littérature allemande dans te dernier siècle (Leipzig, 1840). Il a fait également représenter des drames : Muximilien Robespierre (1851) ; les Girondins (1852) ; Sainte-Hélène (1862), qui ont obtenu un succès complet et mérité, en Allemagne, et des

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comédies, entre autres : 'Idéal et la réalité (Weimar, 1855) ; Au sein d’un profnnj -repos (1861). Enfin on lui deit des traductions i’Œdipe roi et d’Antigone, de Sophocle, etc.

GMERSON (Con^tantia), femme savante irlandaise, née h. Kilkenny en 1706, morte en 1733. Elle appartenait à une famille pauvre, qui ne lui fit donner qu’une modeste instruction. Mais, passionnée pour l’étude, la jeune fille apprit, presque sans secours étrangers, le grec, le latin, un peu d’hébreu, la théologie, la philosophie, la jurisprudence et les sciences. Elle épousa un imprimeur de Dublin, George Grierson, à qui elle fit obtenir un brevet d’imprimeur royal. On a d’elle, outre de bonnes éditions de Térence et de Tacite, di»s poésies anglaises, insérées dans divers recueils, notamment dans le Recueil de poésies de Mary Barber.

GR1ES (Jean-Thierry), littérateur allemand, né à Hambourg en 1776, mort en 1842. Il se rendit h Iéna pour y étudier la jurisprudence, entra en relation avec Schiller, Goethe, Wieland, Herder, 3tc, publia, dans VAlmaiiach des Mus*s, un poëme intitulé : Phnèton, en 1798, puis exerça successivement la profession d’avocai à Wetzlar, Vienne et Ratisbonne. Parla suite.il reçut du grand-duc de Saxe-Weimar le litre de conseiller de la cour. On a de Gries de nombreuses traductions, dont les plus remarquables "sont celles de la Jérusalem délivrée du Tasse (Iéna, 1800-1803, 2 vol.), du Roland furieux de l’Arioste (Iéna, 1804, 4 vol.), des Comédies de Calderon (Berlin, lSlï-1826, 7 vol.), du Roland amoureux de Bcïardo (1835-1837, 3 vol.). Citons enfin de Iji : Poèmes et traductions poétiques (1829).

GRIESBACH, village du grand-duché de Bado, entre des montagnes couronnées do bois. Etablissement de bains entouré de magnifiques jardins. Eau froide, carbonatée, calcaire, ferrugineuse, gazeuse, émergeant par deux sources : la Trmkquelle (buvette), et la Badequelle (source des bains), qui débitent ensemble, en vingt-quatre heures, 60,000 hectolitres. L’eau de Griesbach, qui s’emploie en boisson, en b ; ins et en douches, agit puissamment, à cause de ses grandes propriétés ferrugineuses, sur l’hématose ; elle est astringente, toniqus et excitante. ’ GRIESBACH (Jean-Jacques), théologien protestant et critique biblk ue, né à Buzbach (Hesse-Darmstadt) en 174 3, mort à Iéna en 1812. Jeune encore et dè/h. très-savant, il conçut le projet de reviser le texte sacré, et, dans ca but, entreprit des s’oynges à travers l’Allemagne, la Hollande, 11 France et l’Angleterre, voulant voir, corsulter et comparer entre eux les manuscrits du Nouveau Testament. Nommé professeur à Halle en 1773, puis à Iéna, il réaliiia son projet, et donna une révision du texte du Nouveau Testament, qui est encore la plus estimée. Il faut citer encore de lui : Dissertatio de codicibus quatuor Evangeliorum origenianis (Halle, 1771, in-l°) ; Symbolas critien ad supplendas et corrigendas varias Nov. Tes’., lectiones (Halle, 1785-1793, 2 vol. in-8») ; Commentarius criticus in textum grascum Novi Testamenti (Iéna, 1798-1811, 2 vol. in-8o) ; Dissertatio de fide. historica, ex ipsa rerum qim narrantur «alura jiidicaiidai(ntii, in-4o). Synopsis Euangeliorum Mattbsi, Marti et Lues, etc. (Halle, 1774-1775, 2° part., in-8o). Un de ses meilleurs ouvrages est son Introduction à l’élude de la dogmatique populo, re (Iéna, 1785, in-s°), plusieurs fois réimprimé. Griesbach exerça une influence considérable sur le mouvement théologique de son temps, ce qu’il dut à la modestie de ses vues, non moins qu’à son immense savoir.

GRIÉSEBACHIE s. f. (griii-ze-ba-chl). Bot. Genre d’arbrisseaux, de la famille des éricinées, tribu des éricées, comprenant plusieurs espèces, qui croissent au Ci.p de Bonne-Espérance.

GRIESINGER (Jean-Burchard), prédicateur protestant, né à Worms en 1638, mort en 1701. Il devint aveugle à l’âge de trois ans, et ce ne fut qu’à dix-neuf ans qu’il se mit h. l’étude. Il fréquenta les universités de Strasbourg et d’Iéna, fit des orogrès rapides, et fut nommé professeur de philosophie dans cette dernière ville. En 1C8J, il se rendit ù Kœnigsberg, où il se fit remarquer comme professeur et surtout comme prédicateur. Sa devise était :

Tertius minus erat qui me privatat occllis, Scd mea lux Jesu semper abunde fuit.

On a de lui : Disputalio de conceptu quidditativo immutabilitatis Dei ; De genuina nominis tetragrammali lectione. Griesenger savait sept langues.

GRIESINGER (Georges-Frédéric), théologien allemand, né en 1734, rrort à Stuttgard en 1S2S. Il fit ses études à T ibingue, et fut nommé prédicateur à Stuttgard. On a de lui, en allemand : Introduction aux écrits du Nouveau Testament (Stuttgaid, 1799, in-8o) ; De l’authenticité des écrits de l’Ancien. Testament (Stuttgard, 1804, in-8") ; Nouvelle traduction de la Bible, faite par différents auteurs (Stuttgard, 1814, 2 vol. jraud in-s°) ; et en latin : Theotoyia dogmaitca (Stuttgard, 1825, in-S°)j Initia theolugiss moralis (Stuttgard, 1S26, in-8o).

GRIÈVEMENT adv. (gri-è-ve-man — rad.