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sastre, il reçut, dit-on, du sénat et du peuple l’autorisation de se venger, comme bon lui semblerait, de ceux qui l’avaient proscrit ; mais il se contenta de faire prosterner ses ennemis à terre, de leur montrer que leur vie dépendait de lui et leur pardonna. Bientôt après, il se rendit en Sicile avec une armée de mercenaires. Malgré tous ses efforts, il ne put empêcher les principaux alliés de Cartilage de succomber sous les coups de Timoléon, et conclut néanmoins avec ce général un traité de paix avantageux (338). Giscon, dont il n’est plus question à partir de cette époque, était père d’Amilcar, qui combattit Agathocle.

GISCON, général carthaginois, mort vers 239 avant J.-C. Il se distingua sous les ordres d’Amilcar Barca pendant la première guerre punique, reçut le commandement de Lilybée en Sicile et fut chargé, après la conclusion de la paix (241), de ramener à Carthage l’armée, qui se composait de mercenaires. Lorsque les mercenaires arrivèrent en Afrique, le gouvernement carthaginois voulut opérer une réduction sur l’arrière de solde qui leur était dû. Cette mesure provoqua un soulèvement général dans l’armée et amena bientôt une guerre civile tellement sanglante qu’elle a reçu le nom d’inexpiable. Giscon fut envoyé vers les mercenaires pour négocier avec eux et satisfaire au besoin à leurs demandes ; mais ceux-ci, excités par Mathon et Spendius, montrèrent la plus grande exigence, et, irrités de quelques paroles méprisantes prononcées par le général, ils le chargèrent de fers, le jetèrent en prison, s’emparèrent des sommes qu’il avait apportées et déclarèrent la guerre à Carthage. Pendant deux ans, les révoltés luttèrent contre Amilcar Barca, qui avait été chargé de les réduire et qui les battit en plusieurs rencontres. Leurs chefs, voulant les empêcher de se soumettre et leur enlever tout espoir de rentrer en grâce, les poussèrent à massacrer tous leurs prisonniers. Giscon, le plus illustre d’entre eux, fut mis à mort avec des raffinements de cruauté. On lui coupa la main ; son corps fut déchiré par les soldats furieux, et on l’enfouit tout vivant dans une fossé. M. Gustave Flaubert, dans son remarquable roman intitulé Salammbô, a retracé avec beaucoup d’art les principaux épisodes de cette guerre inexpiable, dont il est question dans l’historien Polybe.

GISE (Frédéric-Auguste, baron de), homme d’État allemand, né en 1783. Il embrassa, en IS07, la carrière diplomatique, fut d’abord attaché d’ambassade de la Bavière à Paris, lit partie du congrès de Vienne, après la chute de l’empire, puis devint ambassadeur dans les Pays-Bas et eu Russie. Nommé ministre des affaires étrangères en 1832, M. de Gise resta au pouvoir jusqu’en 184G, époque où il rentra dans la vie privée. Pendant Son passage aux affaires, le roi Othon fut placé sur le trône de Grèce, et la Bavière entra dans le zollverein allemand. M. de Gise se montra chaud partisan de l’introduction de l’unité de monnaies en Allemagne. Bien que protestant, il jouit do toute la confiance du roi Louis de Bavière, dont les tendances ultramontaines étaient si vivement accusées. Depuis 1830, il l’ait partie de l’Académie des sciences de Munich, à titre de membre honoraire.

GISÉCHIE s. f.

GIESECKIE.

ji-zé-kî). Bot. Syn. de

G1SEKE (Nicolas-Thierry), poète allemand, dont le véritable nom est Koiugiii, né à Guenz (Hongrie) en 1724, mort en 1703. Il étudia la théologie k Leipzig ; donna ensuite des leçons particulières, puis fut successivement ministre à Fritutenstein, prédicateur de la cour à Quedlimbourg et enfin surintendant à Sondershauson. Giseke a chanté dans ses vers

Dieu, l’amour et l’amitié. Il n’a ni beaucoup d’imagination ni beaucoup de souffle poétique^ mais ses œuvres, écrites avec simplicité, sont remplies d’une douce mélancolie, et la versification en est harmonieuse. Ses Œuvres poétiques, publiées pour la plupart dans la Gazette de Drème, ont été réunies après sa mort et éditées à Brunswick (1767), — Giseke (Auguste-Louis-Chrétien), fils du précédent, né à Quedlimbourg en 1750, mort à Brunswick en 1832, fut conseiller du Danemark, puis de Brunswick. Il s’adonna à la*culture des lettres et se lit connaître par des contes et des poésies. On estime surtout ses idylles, publiées sous le titre de : Tableau du bonheur champêtre (Leipzig, 1701). — GiSeke (Henri-Louis-Robert), littérateur, arrière-petit-fils de Nicolas, né k Marienwerdur (Prusse) en 1827, étudia successivement la théologie, la philosophie, l’histoire, à Halle et k Bresluu, puis se livra à son guùt pour les lettres. Giseke a publié des romans : les Titans modernes (1830) ; le Petit et le grand monde (1853) ; O.-L. Urook (136 ?, S vol.) ; Katheheu (1804, i vol.), etc. ; des pièces de théâtre : Jean IIatlienow (1854), les Deux Cagiioslro (1S57), Maurice de Suxe (1BG0), Lucifer (1SC0) ; enfin il a donné les Tableaux dramatiques de l’histoire allemande (Leipzig, 18C5), trois drames dont le sujet est emprunté à l’histoire des commencements de la civilisation dans le royaume de Prusse. GISEKE (Paul-Thierry), médecin allemand.

V. GlESECKE,

GISÈLE, G1SLA ou GILDA, fille de Charlemagne et d’Hildegarde, née en 781. Elle se fit remarquer par le dérèglement de sa conduite, et d’odieux soupçons planèrent même

i

sur la nature de la tendresse que son père lui témoignait. Après la mort de Chnrlemagne, Louis le Débonnaire lit enfermer dans le palais des Thermes Gisèle et sa sœur Rotrude, dont les mœurs n’étaient pas moins licencieuses.

GISÈLE ou G1SLA, fille du roi Charles le Simple, née vers 897. Pour mettre un terme aux ravages que Roilon, chef de pirates norvégiens, exerçait dans les provinces du nord de la France, Charles le Simple conclut avec lui, vers 912, à Saint-Clair-sur-Epte. un traité par lequel il lui cédait, à titre de fief, la partie delà Neustrie appelée depuis^ Normandie, et lui donnait en mariage sa fille Gisèle, à condition qu’il se ferait chrétien. Gisèle avait alors environ quinze ans et Roilon soixante. Ce dernier n’en survécut pas moins à sa jeune épouse, qui mourut^sans lui laisser d’enfants.

Giselle ou les Wiiiis, ballet fantastique en deux actes, de Th. Gautier et Saint-Georges, musique d’Adolphe Adam (grand Opéra, 28 juin 1841). « Mon cher Henri Heine, écrivait Théophile Gautier à son ami, en feuilletant, il y a quelques semaines, votre beau livre De l’Allemagne,)e tombai sur un endroit charmant : c’est le passage où vous parlez des elfes à la robe blanche dont l’ourlet est toujours humide, des nixes quifont voir leur petit pied de satin au plafond de la chambre nuptiale, des willis au teint de neige, à la valse impitoyable, et de toutes ces délicieuses apparitions que vous avez rencontrées dans le Hartz et sur le bord de l’Use, dans la brume veloutée du clair de lune allemand ; et-je m’écriai involontairement : « Quel joli ballet on ferait avec cela ! » Je pris même, dans un accès d’enthousiasme, une belle grande feuille de papier blanc, et j’écrivis en haut, d’une Superbe écriture moulée : les Willis, ballet. Puis je me mis à rire et je jetai le feuillet au rebut, sans aller plus loin, me disant qu’il était bien impossible de traduire au théâtre cette poésie vaporeuse et nocturne, cette fantasmagorie voluptueusement sinistre, tous ces effets de légende et de ballade si peu en rapport avec nos habitudes. Le soir, à 1 Opéra, la tète encore pleine de votre idée, je reucontrai, au détour d’une coulisse, M. de Saint ? Georges, l’homme d’esprit qui a su transporter dans un ballet, en y ajoutant beaucoup du sien, toute la fantaisie et tout le caprice du Diable amoureux, de C’uzotte ; je lui racontai la tradition des willis. Trois jours après, le ballet de disette était fait et reçu. Au bout de la semaine, Adolphe Adam avait improvisé la musique, les décorations étaient presque achevées, et les ïépétitions allaient grand train... Le second acte est la traduction aussi exacte que possible delà page que je me suis permis de déchirer dans votre livre. » Le ballet de Giselle a eu cent représentations ; c’est dire qu’il obtint le plus bril-Lmt succès. La musique d’Adam aida à ce résultat. Elle abonde en motifs, en effets d’orchestre ; elle contient même une fugue très-bien conduite. Le second acte résout heureusement ce problème musical du funtastique gracieux et plein de mélodie. La valse des willis est restée célébra ajuste titre. Carlotta Grisi excellait dans le rôle de Giselle.

Ce ballet a été repris récemment à l’Opéra avec le plus grand luxe ; on a surtout remarqué une glace énorme, imitant les eaux du lac sur lequel glissent les willis et du plus éblouissant eft’et. Le succès a été tout aussi grand qu’à l’apparition de cette bulle œuvre chorégraphique, une des plus complètes qui aient été réalisées.

Gisement s. m. Ci-ze-man —rad. gésir). Mar. Situation des côtes, leur direction par rapport à un point fixe : La connaissance des gisements est indispensable au pilote.

— Géol. et miner. Masse de terrain considérée sous le rapport de sa disposition ou de sa nature : Des gisements houillers. Des gisements aurifères. La présence fréquente du carbonate de fer dans les gisements de houille est une des circonstances les plus heureuses pour l’industrie métallurgique. (L. Figuier.)

— Ëncycl. Les gisements peuvent être classés comme il suit : gisements en couches, gisements en filons, gisements en amas. Un terrain est l’ensemble de masses minérales qui se sont déposées dans une même période de tranquillité ; il peut donc contenir des bancs de matières différentes et renferme une série d’assises ; on appelle ainsi une sorte de grande lentille qui, dans sa position primitive, a une épaisseur variant peu entre deux points assez rapprochés. On appelle couche un banc d’une assise. On admet pour les couches d’autres modes de formation : les unes, comme la houille, sont formées par des végétaux gigantesques qui s’étaient développés dans des lacs intérieurs, remblayés dans la suite ; d’autres sont dues à. des actions chimiques ; d’autres enfin proviennent d une évaporation, comme le sel gemnie. Les couches sont loin de conserver la forme lenticulaire ;’il s’est produit des failles qui ont troublé cette réguhirité. Pour définir une couche, il faut connaître son épaisseur ou sa puissance, son toit et son mur, sa direction, intersection du pian horizontal et du plan tangent au point considéré ; son inclinaison, donnée par la ligne de plus grande pente ; sou affleurement. Ces connaissances étant acquises, on connaît Vatture du gite. Parmi les accidents qui peuvent exister, il y en a qui sont contemporains du dépôt et alors

particuliers a la couche, d’autres postérieurs au dépôt. Parmi les premiers, on distingue les changements de puissance et les changements de nature. Dans les changements da puissance, on distingue la structure en chapelet, composée d’une série d’amincissements et de renflements ; les crans, croc/ions ou coufées, qui sont des étranglements brusques en un point particulier ; quelquefois on a une interruption complète- de la couche, phénomène généralement du à des érosions postérieures à des soulèvements. Au voisinage d’un affleurement ou d’une faille, une couche est moins bonne qu’ailleurs, en général. Parmi les changements de nature, on distingué les barrages, accidents qui ont amené au milieu du gisement un petit banc étranger, dans une couche de houille, par exemple, un petit banc de schiste ; les bifurcations, dans lesquelles les barrages prennent des proportions considérables ; les dikes, qui font que la houille est devenue sèche et a pris l’aspect du coke ; quelquefois des altérations plus profondes se produisent : un minerai se change dans un même bassin en pyrite. Dans les accidents postérieurs à la formation de la couche, on distingue les plissements, les changements de niveau dus aux failles, la suppression d’une ou de plusieurs couches. On rencontre de nombreux plissements dans le bassin de Mons, en particulier, déterminés par des soulèvements brusques et violents. Les accidents de niveau provenant des failles sont très-nombreux et très-variés. Quant aux suppressions de couches, elles sont occasionnées par des replis ou contournements, par des failles, dikes ou rejets. Ces suppressions sont tantôt partielles, tantôt complètes. Les gisements en filons sent des failles ouvertes dans une roche et remplies postérieurement de matières étrangères. (Pour plus de détails, voir l’article filon.) Les gisements en amas sont tous ceux qui ne sont ni couches’ni filons. Ce qui les différencie essentiellement, c’est l’irrégularité de l’allure. On divise les amas en masse •couchée, celle qui fait partiéd’un terrain sédimentaire, avec une grande accumulation

sur quelques points seulement ; masse droite, qui n’est pas dans le sens delà stratilication ; masse entrelacée ou stokwer, ensemble de petites veines remplies de matières utiles. Il y a enfin les gisements d’alluvion, composés de matières entraînées par les eaux. On distingue encore les grazenlaufer (coureurs de gazon) ; ce sont des filons avec moins d’étendue. Les gisements qui, par leur allure, ne correspondent ni aux couches ni aux filons se rencontrent très-souvent.

Si l’on considère les gisements au point de vue de l’exploitation industrielle, la loi en reconnaît de trois sortes : les mines, les minières et les carrières. Voici les dispositions légales relatives a ces divers gisements :

Article 1er, Les masses de substances minérales ou fossiles, renfermées dans le sein de la terre ou existantes à la surface, sont classées, relativement aux règles de l’exploitation de chacune d’elles, sous les trois qualifications de mines, minières et carrières.

Art. 2. Seront considérées comme mines celles connues pour contenir en filons, en couches ou en amas, de l’or, de l’argent, du platine, du mercure, du plomb, du fer en liions ou couches, du cuivre, de l’étain, du zinc, de la calamine, du bismuth, du cobalt, de l’arsenic, du manganèse, de l’antimoine, du molybdène, de la plombagine ou autres matières métalliques, du soufre, du charbon de terre ou de pierre, du bois fossile, des bitumes, de l’alun et des sulfates à bases métalliques.

Art. 3. Les minières comprennent les minerais de fer dits d’alluvion, les terres p3"riteuses propres k être converties en sulfate de fer, les terres alumineuses et les tourbes.

Art. 4. Les carrières renferment les ardoises, les grès, pierres à bâtir et autres, les marbres, granits, pierres à chaux, pierres à plâtre, les pouzzolanes, les strass, les basaltes, les laves, les marnes, craies, sables, pierres à fusil, argiles, kaolin, terres à foulon, terres k poterie, les substances terreuses et les cailloux de toute nature, les terres pyriteuses regardées comme engrais ; le tout exploité à ciel ouvert ou avec des galeries souterraines. (Extrait de la loi du 21 avril 1810, concernant les mines, les minières, les tourbières, les carrières et les usines minéralurgiques.)

GisÉQUE s. f. Ci-zè-ke). Syh. do gieseckie.

G1SKRA (Charles), homme d’État allemand, né à Trubau- (Moravie) en 1820. Il fit ses études de droit à l’université de Vienne, et y prit successivement les titres de docteur en philosophie (1S40) et de docteur en droit (1S43). Chargé, comme suppléant, de la chaire d’histoire à l’université, puis de celle d’économie politique et d’administration politique, il acquit une grande popularité parmi les étudiants, et fut envoyé au parlement de Francfort (1848) ; il fut nommé ensuite par trois collèges électoraux membre de l’Assemblée nationale allemande, où il siégea jusqu’en 1850. Il rentra à cette époque dans la vie privée, et ne put même obtenir du gouvernement autrichien l’autorisation d’exercer la profession d’avocat. Il lui fallut attendre dix années. Eu 18u0, il put enfin plaider, non à Vienne, mais à Brunn, où il ne tarda pas à se faire une brillante réputation. Les

gîso

électeurs de cette ville l’envoyèrent siéger a la diète, d’où il passa a la chambre des députés du Reichsrath. Il est resté depuis lors un des chefs du parti libéral.

GISMONDI (Charles-Joseph), minéralogiste italien, né k Menton, près de Monaco, en 17G2, mort en 1S24. Il lit partie de l’ordre des piaristes, s’adonna particulièrement k l’étude des sciences physiques et mathématiques, surtout de la minéralogie, et professa ces diverses’sciences à Palerme, à Rome, k Naples.

Gismondi forma de précieuses collections minéraiogiques, et découvrit diverses substances nouvelles dans ses excursions scientifiques. Le seul écrit qu’il ait publié est intitulé : Osseroazioni snpra alcuni miiterali dei contorni di Iloma (1S17).

GISMONDINE s. f. Ci-smon-di-ne — du nom du naturaliste Gismondi). Miner. Substance vitreuse, demi-transparente et do couleur blanc grisâtre ou gris rougeàtre.

— Encycl. Cette substance, qu’on trouve dans les anciennes laves du Vésuve, ainsi que dans celles de Capo di Bove, près de Rome, et d’Aci-Castello, en Sicile, a été d’abord confondue avec la phillipsite ou harmotome calcaire, qui lui est souvent associée. Comme celle-ci, c’est un hvdrosilicate alcalin d’alumine et de chaux. D’après une analyse de Mnrignac, elle renferme 35 parties de silice ; 29 d’alumine ; 15,7 de chaux et de potasse, et 20,3 d’eau. Sa dureté est de 5, et sa pesanteur spécifique de 2,20. Ce minéral se présente en petits cristaux octaèdres, ayant pour base un carré, et dont l’angle de la base est de 92° 20’, tandis que celui des arêtes culminantes est de liso 30’. Des traces de clivage s’observent parallèlement à la base. Soumise à une température de 100 degrés, la gismondine perd un tiers de son eau et devient opaque, ce qui la distingue surtout de la phillipsite.

G1SOLFE, duc de Frioul, mort en 611. Il succéda, en 590, k son père Grasulfe, neveu d’Alboin, roi des Lombards. Il fut tué en combattant contre les Avares, qui venaient d’envahir l’Italie. Sa veuve, Roncilde, ayant aperçu, du haut des remparts de Cittk di Friuli assiégée, le roi des Avares, ressentit, dit-on, pour lui une subite passion, .et lui fit proposer de lui livrer la ville, s’il consentait a I épouser. Le chef barbare accepta son offre ; mais, dès qu’il fut maître de la ville, il fit saisir Roncilde et ordonna de l’empaler. C’est sous le règne de Gisolfe que le siège patriarcal d’Aquilée perdit sa juridiction sur les Vénitiens. Le fils de ce duc, Grimoald, devint roi des Lombards.

GISOLFE 1er, duc de Bénévent, mort vers 703. Il succéda, vers 690, à son frère Grimoald IL II agrandit son duché, fit une irruption dans les États de l’Église (T09), les ravagea et emmena un grand nombre de prisonniers. Il eut pour successeur son fils, Romoaid II.— Gisolfe II, duc de Bénévent, mort vers 750, était fils de Romoald II. Longtemps dépouillé de son duché, il en fut mis en possession en 742 par Luitprand, roi des Lombards. Son règne n’oftre rien de remarquable.

GISOLFE 1er, prince de Salerne, né en 929, mort en 978. Il succéda vers 943 à son père Guaimar II. Il prit la défense des princes de Bénévent et de Capoue contre le papa Jean XII (959), eut, cette même année, une entrevue avec ce pontife, fit une alliance avec lui, et facilita les rapports commerciaux entre ses sujets, les Grecs et les Sarrasins. Gisolfe conserva l’intégrité de ses frontières lors de l’invasion d’Othon ie Grand dans l’Italie méridionale (909). Il fut quelque temps dépossédé de ses États par Landolphe, son cousin, qu’il avait accueilli k sa cour ; mais Pandolphe Tète de Fer, prince de Capoue, vint à son secours et le rétablit sur le trône (974). En reconnaissance de cette intervention, Gisolfe, qui n’avait pas d’enfants, adopta Pandolphe, fils de son libérateur.

GISOLFE 11, prince de Salerne, né vers 1035, mort vers 1092. Il succéda, en 1052, à son père Guaimar IV, qui l’avait associé k son pouvoir en 1040, et qui périt assassiné. Gisolfefit périr tous ceux qui avaient trempé dans le meurtre de son père ; puis maria sa sœur Sigelgaita à Robert Guiscard pour s’en faire un allié. D’un caractère orgueilleux et dur, il indisposa contre lui ses sujets, particulièrement les habitants d’Ainalfi, qu’il accabla d’impôts, et se rangea en même temps du côté du pape Grégoire VII contre Robert Guiscard. Les Amaltitains implorèrent le secours de ce dernier, qui s’empressa d’intervenir en leur faveur. Gisolfe ayant refusé de faire aucune des concessions demandées, Robert vint mettre le siège devant Salerne, dont il s’empara, et dépouilla son beau-frère de ses États.’ Gisolfe se retira alors auprès du pape, qui lui donna un petit fief près de Rome, et, d’après quelques auteurs, le nomma " gouverneur de la Campanie romaine.

GISORS, en latin Gisortium, ville de France (Eure), ch.-l. de cant., arrond. et à 30. kilom. E. des Andelys, sur l’Epte, la Troëne et le Réveillon; pop. aggl., 3,189 hab. — pop. tot., 3,573 hab. Gisors présente une animation commerciale et industrielle remarquable. Elle possède des fabriques de draps fins, d’indiennes, de percale, des ateliers de dentelle, de blonde, des fabriques de buffleteries pour