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GRÊL

tombait de la grêle sur les montagnes, tandis que, dans les plaines environnantes, il pleuvait ; cela tient évidemment à ce que les grêlons fondent avant d’arriver dans la plaine, et on regarde les larges gouttes de pluie qui tombent si souvent pendant les orales comme des gréions fondus. La grêle précède en généra) les pluies d’orage, elle les accompagne quelquefois ; jamais ou presque jamais elle ne les suit, surtout quand ces pluies ont eu quelque durée. Dans la zone tropicale, ce n’est que sur les hautes montagnes qu’on a constaié des chutes de grêie ; il n’en tombe pas dans les plaines. Dans la plupart des cas, le phénomène de la grêle a un caractère local. Il est très-fréquent à l’issue des vallées profondes des Alpes, sur les monticules qui les séparent de la plaine. La campagne de Borgo-Kraneo, qui se trouve près du val d’Aoste, est ravagée presque toutes les années. À Clermont, au pied du l’uy de Dôme, la grêle tombe fort souvent, tandis que, sur les hauteurs, distantes d’une demi-lieue, on ne cite qu’une seule averse dans l’espace de vingt-trois ans. Il y a do grands orages pendant lesquels la grêle tombe sur une vaste étendue de pays, mais ils sont heureusement rares.

Aucune ihéurie n’est parvenue jusqu’à présent à rendre compte de la formation de la grêle. Guyton de Morveau avait dit qu’elle provenaitdu refroidissement subit occasionné par l’évaporation des couches supérieures d’un nuage. La seule théorie qui tienne compte de toutes les circonstances du phénom ne est celle de Volta. Pour expliquer comment la grêle pouvait se former au-dessous de la région des neiges éternelles, et pendant la satson la plus chaude, il admet qu’elle est due : 1° à l’évaporation favorisée par les rayons solaires qui frappent la partie supérieure du iiunge ; 2" à la sécheresse de l’air qui est au-dessus ; enfin, à la tendance des vésicules de vapeur k devenir élastiques, puisqu’elles se repoussent entre elles ; 3U a l’état électrique du nuage qui, dit-il, favorise l’évaporation.

La sécheresse de l’air qui se trouve au-dessus du nuage est une condition essentielle de la formation de la grêle, car sans cela la vapeur élastique se condense k mesure qu’elle se forme, dégage une grande quantité de chaleur latente, et le refroidissement n’est pas aussi intense. Volta admet, en outre, la condition que le soleil frappe la partie supérieure du nuage, et explique de cette manière pourquoi la grêle tombe presque toujours pendant le jour. Sous ces influences, il se forme des flocons de neige qui sont pour ainsi dire les embryons des gréions. Pour expliquer leur accroissement, il admet l’existence nécessaire de deux nuages superposés ; le nuage supérieur est formé par la condensation de la vapeur produite de la couche inférieure. Les couches se chargent d’électricité opposée. Pour se rendre compte de la formation des gréions, Volta se fonde sur l’expérience bien connue de la danse des

Fantins. Tout le monde sait, en effet, que, si on fixe au conducteur d’une machine électrique une plaque de cuivre horizontale et qu’on place a quelque distance une autre plaque conimuniquunt avec le sol, des corps légers places entre les deux plaques étant alternativement attirés et repousses, s’élancent continuellement d’une plaque à 1 autre. Suivant Volta, la même chose se passe entre les nuages orageux.

Les particules de deux nuages sont renvoyées de l’un k l’autre par des attractions et des répulsions électriques et finissent par acquérir un poids suflisant pour obéir aux lois ordinaires de la pesanteur. Volta admettait que, dans ce mouvement de va-et-vient, les gouttes solidifiées se grossissent au contact des vapeurs qu’elles rencontrent. On objecte à Volta que, d après son hypothèse, il devrait grêler en été beaucoup plus souvent, puisque, ù cette époque de l’année, les rayons du soleil soin plus ardents, et par conséquent plus capables de produire l’évaporation qu’il admet. Comment concevoir ensuite que des blocs de glace de 200 à 300 grammes soient repousses d un nuage inférieur k un nuage supérieur, et réciproquement, sans se frayer un passage ? Et si l’intensité électrique est assez grande pour projeter de tels corps, pourquoi ne suffirait-elle pas pour produire une décharge entre les deux.nuages ? Les gréions, d’ailleurs, établiraient la communication. S’il est peu probable que la formation de la grêle soit due à l’electncilé, on comprend l’inutilité des paragrêles, grandes perches destinées à soutirer l’électricité de l’atmosphère et k empêcher la formation des grôluns. Les forêts ne sont-elles pas une réunion de paragrêles vivants ? Cependant, elles ne sont pas épargnées par la grêle. On a remarqué qu’avant ics averses de grêle on entendait un bruit semblable à un roulement ; Volta, dans sa théorie, explique ce bruit en le disant produit par le choc des gréions qui sont repoussés do l’un à l’autre nuage.

D’après les observations et les explications de M. Lei-oq, il semblerait que la grêle se forme toujours peuuant les vents d’impulsion et non d’inspiration -, <ju il faut deux nuages superposes et deux venm uiti’érents pour produire le phénomène ; que i«s gréions voyagent horizontalement, poussés par un veut très-froid, et qu’il est probatne que le nuage supérieur soutient, par son influence électri GREL

que, le nuage inférieur, presque entièrement solidifié ; que le bruit que l’on entend dans l’atmosphère au moment où il va grêler, et que les physiciens comparent à celui d’un sac de noix fortement secoué, ne vient pas du choc des grêlons les uns contre les autres, mais de la vitessé avec laquelle ils traversent l’air.

On s’explique mieux la formation de la grêle depuis la découverte faite par les aéronautes de couches atmosphériques très-froides (le thermomètre marquant — 40°) à des hauteurs relativement faibles et en plein été. Ces couches sont remplies de petites aiguilles de glace qui, réunies, peuvent former le noyau des gréions, sur lesquels, dans d’autres couches, vient se solidifier, la vapeur. L’existence de tourbillons provenant de la rencontre de courants opposés, principalement équatoriaux et polaires, explique la suspension et même l’ascension, par un mouvement en spirale, des grêlons qui se forment. On a vu des feuilles et de petites branches arrachées par l’ouragan retomber à quelque distance, recouvertes d’une couche île glace. Les courants qui engendrent ces tourbillons sont, en général, avant leur mélange, dans des conditions électriques opposées ; aussi remarque-t-on qu’il grêle rarement sans qu’on entende le tonnerre et que, pendant l’averse, l’électricité varie souvent, non-seulement d’intensité, mais encore de nature.

GRÊLÉ, ÉE (gré-lé) part, passé du v. Grêler. Ravagé par la grêle : Pays grêlé. Campagne GRELEE.

En Champagne, en Bourgogne,

Les coteaux sont grêles.

BÉRJkNQEK.

— Criblé de cicatrices de petite vérole : Homme fort GRÊLÉ. Visage GRÊLÉ, iouf GRÊLÉ.

Il Substantiv. : Une laide grêlée.

— l’uni, Qui a éprouvé de grands malheurs : Je suis grêlé, tout est tombé sur moi. u Misérable, piètre : Il a l’air bien grêle.

— Blas. Se dit des couronnes dont le cercle est surmonté d’un rang de perles, comme celles des comtes et des marquis : Couronne

GRÊLÉE.

— Teehn. Peigne grêlé, Celui dont les dents sont arrondies, il Cire grêlée, Celle qui est mise en rubans.

— s. f. Moll. Nom vulgaire de la porcelaine neigeuse.

GRELEAU s. m. (gre-lo). Sylvie. Nom donné, dans quelques localités, à un baliveau d’un mètre de tour.

GRÊLER v. unipers. (grê-lé — rad. grêle). Tomber de la grêle : Un paysan croit qu’il a grêlé pur hasard dans son champ ; mais un philosophe sait bien qu’il n’y a point de hasard, et qu’il était impossible, dans la constitution de ce monde, qu’il ne GRÊLÂT pas ce jour-là en cet endroit. (Volt.)

— v. n. ou intr. Faire tomber la grêle : C’est Dieu qui tonne et qui grêle.

— Loc. prov. Grêler sur le persil ; Exercer son pouvoir, son autorité, sa critique contre des gens faibles ou sur des choses qui ne le méritent pas : Qu’un roi fasse des épigrammes contre les rois, cela peut même aller jusqu’aux ministres, mais il ne devrait pas grêler sur

LE PERSIL. (Vol.)

— v. a. ou tr. Dévaster par la grêle : Je crains que cet orage ne grêle nos vignes. (Acad.)

— Cribler de cicatrices de petite vérole : La petite vérole l grêlée,

— Techn. Grêler un peigne, En arrondir les dents dans le sens de la longueur. Il Grêler de la cire, La réduire en rubans, afin de la blanchir plus facilement. Il Ou dit aussi GRELONNER.

GRELET s. m. (gre-lè—rad. ^jr^/e). Techn. Marteau de maçon.

— Entom. Nom vulgaire du grillon. GRELETTE s. f. (gre-lè-te — rad. grêle

adj.). Techn. Lime de petite dimension, dont il existe un très-grand nombre de variétés, servant spécialement pour travailler dans les découpures : Les geelettes ne s’emmanchent pus comme les autres limes : on les manœuvre en les tenant par une longue queue.

— Ornith. Nom donné dans le Nord, à Dunkerque et aux environs, à un bécasseau de la plus petite espèce.

GRÊLIER s. m. (grê-lié— rad. grêle s. f.). Artill. Ancien canon, qu’on chargeait toujours à mitraille.

— Blas. Meuble de l’écu, représentant une sorte de cor de chasse.

GRELIN s. m. (gre-lain — allem. greling, même sens).Mar. Cordage commis deux fois, et dont la grosseur est inférieure à celle du câble qui porte l’ancre.

— Ichthyol. Nom vulgaire d’une espèce de gade, appelée aussi liku.

GllELLET-BALUUEBlE (Charles - Louis), magistrat, économiste et littérateur français, né à Bordeaux en 1820. Lorsqu’il eut terminé ses études de droit, il exerça la profession d’avocat dans sa ville natale, tout en ’.l’occupant de journalisme et de travaux littéraires. Eu 1852, M. Théodore Ducos le fit nommer juge de paix du canton du Moule, à la Guadeloupe, d’où il paf=a, en qualité de

GREL

juge, au tribunal civil de la Basse-Terre (1854). Pendant un séjour de huit ans dans nos colonies des Antilles, M. Grellet-Balguerie s’attacha à en étudier les intérêts et l’histoire, et introduisit k la Guadeloupe la culture du coton longue-soie, qui s’y propagea rapidement. Les beaux produits qu’il obtint,

  • et qu’il envoya aux expositions universellesde

Paris (1855) et de Londres (18G2), lui valurent des récompenses du jury, ainsi qu’une médaille d’or, frappée pour lui par ordre du ministre de la marine (1857). En même temps, il devint délégué des colonies pour Ie3 cultures tropicales, et reçut diverses missions du gouvernement. De retour en France, M. Grellet a rempli successivement les fonctions de juge d’instruction près du tribunal de La Réole et de juge au tribunal de Lavaur (1866). À partir de cette époque, ce magistrat consacra la plus grande partie de ses i loisirs à des études historiques et archéologiques dans la Gironde. C’est à lui, notam- • ment, qu’on doit la découverte, à Caudriot, dans la Gironde, des ruines do’ la villa de Cassinogilum, où Louis le Débonnaire avait longtemps séjourné. M. Grellet-Bulguerie est membre correspondant de la Société des antiquaires de Fi ance. Indépendamment d’arti- | clés littéraires, de mémoires insérés dans les Comptes rendus de diverses sociétés savantes, de rapports adressés au prince Napoléon, alors ministre de l’Algérie et des colonies, et insérés dans le Moniteur officiel, enfin d’excellents articles sur les produits coloniaux, publiés dans le Dictionnaire du commerce et de la naoigalion, on doit k M. Grellet Balguerie : Aux ponts de. Ce, l’amour et la mort (1850, in-8»), légende en vers ; Une larme du sire de Lansac (1860, in-8»), roman historique ; Essai sur les poésies gasconnes de MesleVerdiè, poète bordelais (1860, in-8u) ; les Coutumes de La Iléole en 1255 (1862, in-8») ; le Cartulaire du prieuré de Saint-Pierre de La Réole, du îx" au xii» siècle (1804, in-4o), etc.

GRELLET DC MAZEAU (Jean-Baptiste-Michel), jurisconsulte et écrivain français, né à Aubusson (Creuse) en 1777, mort k Limoges en 1852. Il faisait son droit k Paris lorsqu’il fut incorporé dans les canonniers de marine, k Brest. Pendant son séjour dans cette ville, il inventa un bateau plongeur destiné k opérer des reconnaissances sur les côtes d’Angleterre, et sur lequel Monge présenta un rapport k l’Institut. Étant parvenu à se faire remplacer, Grellet acheva son droit, fut nommé, en 1808, juge au tribunal d’Aubusson, et obtint, vers 1839, un siège de conseiller k la cour d’appel de Limoges. Ses principaux ouvrages sont : Essai sur la souveraineté (Paris, 1834) ; Traité de la diffamation, de l’injure et de l’outrage (1847, 2 vol. in-8"), fort estimé ; Des phases de la dot (1848). On trouve des articles de lui sur des matières historiques dans les Bulletins de lu Société archéologique et historique du Limousin.

GRELLET LHJ MAZEAU (Étienne-André-Théodore), magistrat et écrivain français, parent du précédent, né k Aubusson (Creuse) en 1804. Tout en étudiant le droit k Parts, il collabora à divers petits journaux littéraires, à la Pandore, k la Lorgnette, se fit recevoir licencié, puis retourna dans son département, y suivit la carrière du barreau, et fonda, en 1827, VAlbum de la Creuse, journal poliiique, dans lequel il défendit les idées libérales. Après la révolution de Juillet 1830, M. Grellet du Mazeau entra dans la magistrature, remplit diverses fonctions, et, eu dernier lieu, celles de président de chambre k la cour de Riom. Ce magistrat distingué est devenu président de l’Académie des sciences, belleslettres et arts de Clennont-Ferrand. Outre un grand nombre d’articles insérés dans la Gazette des tribunaux, kxlievue de la législation et autres recueils de jurisprudence, on lui doit : le Barreau romain (1858, in-8"), et deux études littéraires savantes et curieuses : Comme on écrit l’histoire, critique de Y Histoire de César de Lamartine ; Des noms propres chez tes Komains.

GRÊLOIR s. m. (grè-loir — rad. grêler). Techn. Vase de fer-blanc, percé de trous,

avec lequel ou grêle la cire.

GRÊLON s. m. (gré-Ion — rad. grêle). Grain de grêle : De gros grêlons. Être blessé par les GRÊLONS.

— Pathol. V. CHALAZE.

GRÊLONNAGE s. m. (grê-lo-na-je — rad. grélonner). Techn. Action de grélonner la cire.

GRÊLONNÉ, ÉE (grê-lo-né) part, passé du v. Grélonner : Cire grêlonnee.

GRÉLONNER v. a. ou tr. (grè-lo-né — rad. grêlon). Techn. Réduire en grains, en parlant de la cire : Grêloi^neA de la cire.

GRELOT s. m. (gre-lo — L’origine de ce mot est incertaine. Quelques-uns le regardent comme un diminutif de l’ancien français grêle ou yraiie, son grêle, trompette. Diez donne pour étymologiele latin dotation, petite sonnette. Joubert cite dans sou Glossaire les mots du Berry grelaud, creux, vide, grelot, greluud, petit pot de terre, probablement de graul, vase), boite de petite sonnette

! ronde et creuse, percée de trous, renfermant

un morceau de métal qui la l’ait résonner dès qu’on l’agite : Grelot de cuivre, d’argent. Collier à grelots.

GREM

1505

..... J’ai par les monts bercé mes douleurs folles Au grelot bruissant des mules espagnoles.

L. BOUll. HET.

— Attribut de la folie ; grain de folie ; signe de folie : On représente la Folie tenant une marotte ornée de grelots. (Acad.) Combien de sortes de diverses folies parmi les hommes ! Il est vrai que j’ai mon grelot aussi. (Dider.)

Des erreurs de l’humaine espèca Dieu veut que chacun ait son lot ; Même au manteau de la sagesse La folie attache un grelot.

BÉRANOER.

Attacher le grelot. V. attacher.

— Comm. Fit au grelot, Fil k broder les toiles fines, que l’on tire de Doort, en Hollande.

— Bot. Fleurs en grelot, Fleurs ayant la formed’un grelot : Plusieurs espèces de bruyères ont les fleurs en grelot. (Acad.) il Grelot blanc, Nom vulgaire de la nivéole ou perce-neige.

GRELOT (Guillaume-Joseph), dessinateur fiançais, né vers 1630. Il était depuis quelque temps k Constantinople lorsqu’il s’attacha au célèbre Chardin (1671), avec qui il visita la Crimée, la Circassie, la Mingrélie, la Perse et une partie de l’Inde. En 1776, il se sépara de ce voyageur et revint à Paris, après avoir séjourné de nouveau k Constantinople. On doit k Grelot les figures qui ont été ajoutées au Voyage de Chardin, et un ouvrage intéressant et bien écrit, intitulé : Ilelation nouvelle d’un voyage de Constantinople (Paris, 1680, in-4o, avec plans et figures).

GRELOTTANT, ANTE adj. (gre-lo-tan, an-te — rad. grelotter). Qui grelotte, qui tremble de froid : Une femme toute grelottante.

GRELOTTER v. n. ou intr. (gre-lo-té — rad. grelot, par comparaison du claquement des dents avec le son d’un grelot). Trembler de froid : Grelotter de froid, de fièvre. Le ciel était sombre, le vent glacial irritait la fibre des hommes et les prédisposait à la colère ; les gardes nationaux grelottaient sous leurs armes. (Lamart.)

GRELOU s. m. (gre-lou — rad. grêler). Techn. Vase dans lequel on grêle la cire. Il On dit aussi grêloir.

GRELOUAGE s. m. (gre-lou-a-je). Techn. V. grélage.

GRELOUER v. a. ou tr. (gre-lou-é). Techn. V. grêler.

GRELUCHON s. m. (gre-Iu-chon — rad.

Îirelu ou mieux un saint Greluchon, auquel es femmes demandaient autrefois la fécondité. Ce qui rend cependant cette explication moins probable, c’est que les maîtresses des

freluchons n’intercèdent auprès d’eux niaucun saint pour être rendues fécondes). Amant d’une femme entretenue par un autre ; La tète me tourne ; je ne sais comment faire avec les dames, qui veulent que je loue leurs cousins et leurs gueluchons. (Volt.) GRÉMENT s. m. (gré-man).Mar. V. grke-

MKNT.

GRÉMIAL s. m. (gré-mi-al — du lat. gremium, giron). Liturg. Morceau d’étoile qu’on met sur les genoux de l’évêque officiant, lorsqu’il est assis : Des grémiaux brodés d’or.

GREMIAN (Antoine Dupleix, plus connu sous le nom de), capitaine huguenot, qui vivait dans la seconde moitié du xvi& siècle. Il se distingua par sa belle défense de Sommières. La nouvelle du massacre de la Saint-Barthélémy étant parvenue dans le Midi, Giémian se hâta de fortifier son château de Lacques, puis s’empara de Sommières, grâeô aux intelligences qu’il avait dans cette place. Damville fut envoyé pour reprendre Sommières ; il comptait en veuir S. bout en peu de jours ; mais il comptait sans la valeur de Grémian et sans la. résolution prise par les assiégés de mourir plutôt que de capituler. Le 11 février 1573, il investit la place avec 4.000 hommes, selon de Thou, avec 10,000, selon d’autres historiens. Une première attaque fut repoussée par les assiégés. Une seconde ne fut pas plus heureuse. Grémian espérait que son adversaire se rebuterait, mais il l’espérait en vain. Il se hâta donc de renforcer sa petite troupe. « Néanmoins, comme la muraille ne présentait plus qu’un monceau de ruines, et que les assiégés manquaient non-seulement de vivres, niais de poudre, k tel point qu’ils ne pouvaient tirer le canon que de loin en loin, et qu’ils chargeaient k peine leurs mousquets, il fut décidé dans un conseil de guerre que Saint-Ravi et Mauduel se rendraient au camp catholique pour traiter de la capitulation ; mais Damville, qui venait, de son côté, de recevoir un renfort de troupes gasconnes, refusa toute composition, et fit donner un nouvel assaut. » (Fiance protestante.) La place ne fut emportée qu’après deux mois d’une résistance héroïque. Grémian se retira k An ■ duze avec 1,000 hommes ; de là, à alla k Nîmes, où il tint tête k Damville. En 1575, déguisé eu pêcheur avec quelques-uus des siens, il s’empare d’Aigues-Mortes ; eu 1577, il défend vaillamment Montpellier, en 1584, ii se distingue un siège de Clermont-de-Lodève ; il chasse de Cette le corsaire Barbe 189