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curieuse, faite en l’honneur de la bataille de Marengo ; la Tapisserie de la reine Mathilde, où l’on célébrait d’avance les exploits que Bonaparte devait faire dans sa descente en Angleterre en 1805 (descente projetée ; et qu’il ne faut pas confondre avec cèile qu’il a effectuée en 1815) ; le Rêne ou la Colonne de Rosbach (180G) ; Yl/dtet de la Paix, rue de la Victoire, à Paris (1B09).

D[autres, que l’auteur a oubliés, et qui avaient mis tout leur enthousiasme à célébrer la naissance du roi de Rome, ne se montrèrent pas moins enthousiastes quand il s’agit de chanter le retour des Bourbons.

Nous sommes en 1811 : ’

Ah ! quel bonheur ! ah ! quelle ivresse ! Français, chantons, dansons, buvons ; Que dans ce beau jour d’allégresse Sautent les cœurs et les bouchons. Le ciel comble notre espérance ; L’air retentit du plus doux son... « Pon, pon, pon, pon, pon, pon,

Ratapon ; Les cœurs ont, dans toute la France, CompM cent un coups de canon : C’est un garçon l

Je sens redoubler mon ivresse.

Quand je pense a notre empereur ; Il aura pleuré de teqdresse ; Soyons heureux de son bonheur ! C’est le plus beau jour de sa vie Que nous annonce le canon... Pon, pon, pon, pon, pon, pon,

Ratapon ; /

Je croîs l’entendre qui s’écrie En baisant son joli poupon : C’est un garçon !

Je sais bien qui tout bas enrage : Anglais, a l’esprit si subtil. Cet enfant de Mars est, je gage, Pour vous un (1er poisson d’avril. De notre fortuné rivage Quand vous entendrez le canon, Pon, pon, pon, pon, pon, pon, Ratapon ; Vous direz : Goddem ! quel tapage ! Ce bruit n’annonce rien de bon : C’est un garçon !

18U arrive. Rien n’est changé en France, il n’y a qu’un Français de plus. Le chansonnier s’est à peine aperçu de la disparition de ceux qu’il fêtait la veille ; il chante par goût, par métier, il chante toujours ; la rime de l’ancienne chanson peut servir à la chanson nouvelle :

Au son bruyant du canon

Succède un bruit plein de charmes :.

C’est lo joli carillon

Des cloches et du bourdon :

Bon, bon, c’est un Bourbon Qui vient essuyer nos larmes ; , Bon, bon, car un Bourbon

E3t toujours bon. Avec la conscription On décimait nos familles, Et plus d’un brave luron Mourait loin de son tendron. Bon, bon, mais un Bourbon Marîra toutes nos filles ; Bon, bon, car un Bourbon Est toujours bon.

Armés tous d’un vieux flacon, Avec gentille compagne. En dansant un rigodon, Faisons galment bond sur bond.

Bon, bon, pour un Bourbon Sablons bourgogne et Champagne ;

Bon, bon, puisqu’un Bourbon Est toujours bon.

Mais, en fait de palinodie, nul ne pourra jamais égaler le clergé. On connaît les apostasies politiques du cardinal Maury et sa vile adulation pour le maître, quel qu’il fût. Pour celui-ci, il n’est pas besoin de preuves à l’apfiui. Donnons plutôt quelques extraits d’une ettre adressée par l’ancien évêque de Montpellier à M. Cousin de Grainvilte, son ancien vicaire général, ’baron de l’Empire, évêque suiTragant de Cahors, etc., qui lui avait envoyé en Angleterre un exemplaire de son mandement en faveur des Bourbons, — après léretour de ceux-ci, bien entendu. Ces extraits montreront à quel degré de bassesse étaient descendus certains prélats. « Monseigneur,

Vous ignoriez, sans doute, l’état d’infirmité auquel l’âge et le malheur m’ont réduit soua un ciel étranger, lorsque vous m’avez témoigné votre douloureuse surprise de ne m’avoir pas retrouvé à Paris, avec ceux de mes illustres confrères qui ont eu l’honneur d’y suivre le meilleur des rois. Il n’est que trop vrai que je n’ai pu l’accompagner que de mes regrets et de mes vœux les plus sincères : je touche à ma fin, et la terre hospitalière qui me sort d’asile depuis tant d’années sera bientôt mon tombeau. J’y descendrai sans peine, puisque mes yeux, avant de se fermer, auront vu le rétablissement des Bourbons, que l’Europe., entière célèbre par des acclamations et des fêtes. "Vous dépeignez au mieux cette allégresse universelle dans le mandement à ce sujet que vous m’avez adressé, et dont je vous remercie. Ma satisfaction serait complète si je pouvais croire à la sincérité des sentiments que vous y professez. Mais comment

(MRO

concilier la parole d’aujourd’hui avec celle d’hier ? Comment pouvez-vous passer de l’outrage à l’éloge, du mépris à la vénération, de la haine à l’amour ? Est-ce donc un des privilèges de l’Église gallicane moderne de changer de principes et de langage comme de soutane et de rochet ?

Permettez, Monseigneur, que je vous oppose à vous-même. Tous vos mandements sont sous mes yeux : un Anglais, longtemps prisonnier dans votre diocèse, me les a apportés. Et ce qui m’afflige davantage, c’est qu’il m’a donné sur votre vie £piscopale des détails que je v.oudrais ignorer.

’ CommeDt voulez-vous que la France croie que le retour des Bourbons a toujours été l’objet constant de vos vœux, ainsi que vous avez osé l’assurer publiquement à Monseigneur le duc d’Angoulême, .tandis que vous aviez publié dès le commencement de votre épiscopat : Il n’est point de monarchie éternelle ; il n’appartient qu’à Napoléon, héros constamment invincible, de fonder une nouvelle dynastie ?» Et lors de sa nomination à l’Empire : » Le voilà donc rempli, N. T.-C. F., le vœu que vous formiez de concert avec nous, ce vœu trop longtemps comprimé par la crainte, et que la crainte a fail éclater sur tous les points de l’Empire I La divine miséricorde 1 vous donne iin empereur dignéde vous gouverner, parce qu’il est un sage ; capable de vous protéger, de vous défendre, parce qu’il

est un héros Il monte paisiblement sur

le trône, sans trouble et sans secousse ; ainsi s’est accompli cet oracle de l’Esprit saint : Le Tout-Puissant frappe les rois quand il

veut châtier les peuples Vous prierez pour

■ la stabilité d’un gouvernement paternel qui travaille efficacement à vous rendre heu reux L’Église recouvre un fils aîné qui

saura défendre ses autels. Son auguste famille lui donnera des successeurs qui professeront la même foi et hériteront du même

■ «zèle Puisse le sceptre ne sortir de sa

maison que quand celui qui est l’attente des nations viendra juger souverainement les* vivants et les morts. » (Mandement du 6 septembre 1813.)—«Ce qui le distingue de ses prédécesseurs, c’est qu’il ne vient pas se briser contre l’écueil ordinaire et fatal de l’adula tion et de la volupté Il semble que le

Tout-Puissant ait dit à Napoléon, comme à Cyrus : Je vous précéderai dans toutes vos • voies C’est peu, je vous domierai en parti tage la sagesse dont j’avais doué Salomon

(Mandement du 23 mai 1813). Vous lui adressez ailleurs ces paroles prophétiques : « Vous 1 verrez votre postérité s’accroître et se multiplier jusqu’à la quatrième génération. Le nombre de vos, jours excédera les bornes ordinaires de la vie, et quand vous descendrez du trône que vous avez relevé par votre sagesse et affermi par votre valeur, vous recevrez dans les cieux une autre couronne, préférable à celle que vous laisserez sur la

terre • (Mandement du 9 septembre 1810.)

C’est bien la, Monseigneur, ce q’ue vous lui souhaitez ; mais c’est ce qu’il n’aura ni dans ce monde ni Sans l’autre. >

Dans toutes ces effusions du zèle le plus ardent, le plus outré, en est-il une seule en faveur des Bourbons ? ou plutôt ne sont-elles pas toutes dirigées contre eux ? Vous en avez donc menti au Saint-Esprit, quand, dans la cathédrale de Montaubun, vous avez donné au prince une assurance qui n’était ni dans votre cœur ni dans vos écrits. Mais, s’il est vrai que vous ayez toujours été dévoué à cette auguste famille, pourquoi, lors du Te Deum que vous fites chanter, ne montâtes-vous pas en chaire pour y publier votre mandement ? Pourquoi ne fltes-vous pas, pour votre roi légitime, l’objet constant de tous vos vœux, ce que vous aviez fait pour un tyran, en paraissant extraordinairement.dans cette chaire pour y prêcher la conscription, et exhorter les mères de familles à envoyer, leurs enfants à la guerre pour soutenir ses usurpations ? Vous auriez craint, sans doute, de paraître y faire amende honorable. »

Le Dictionnaire des Girouettes donna à Beuchot l’idée d’en faire, pour ainsi dire, la contre-partie sous le titre de : Dictionnaire des Immobiles, par un homme gui, jusqu’à présent, n’a rien juré et n’ose jurer de rie». Beuchot ne prend le mot immobile que dans un sens tout favorable et par opposition à girouette ; ses Immobiles, en effet, ne sont que de fermes et généreux citoyens, tels que La Fayette, Baunou, Clavier, Doulcet, de Pontécôulant, Grégoire, etc. Son livre devait être nécessairement plus court que celui de César de Proisy ; aussi l’ouvrage de ce dernier à-til 501 pages, tandis que celui de Beuchot n’en compte que 38.

girouetté, ée, adj. Ci-rou-è-té — radgirouette). Blas. Se dit d’un château, d’une tour, dont le toit est surmonté d’une girouette : Vieux-Chastel de Kergrist : D’azur, nu château girouette d’or. Il Se dit d’un vaisseau dont le mut est surmonté d’une girouette : De Naviéres : De gueules, au navire d’or, équipé d’argent, GIROUETTE d’azur, voguant sur une mer du même.

GIROUILLE s. f. Ci-rou-lle ; Il mil.). Bot. Nom vulgaire de la carotte et du panais.

GIROULE s. f. Ci-rou-le). Bot. Syn. de Girole.

GIROUST (François), compositeur français, né à Paris en. 1730, mort en 1799. Il débuta


dès l’âge de sept ans comme enfant de choeur à l’église métropolitaine de Paris. Sa trace dans l’histoire musicale disparaît jusqu’en 1768, époque où on le retrouve maître de, chapelle à Orléans. Cette même année, il remporta une double médaille d’or dans un concours de composition musicale. Ce succès le fit appeler à Paris, où on lut confia la direction de la chapelle des Innocents. Louis XV’, à son avènement, le nomma surintendant de la musique royale et maître de sa chapelle. Giroust composa plusieurs motets et des oratorios, qui furent exécutés au Concert spirituel, entre autres, le Passage de la mer Rouge. Un opéra, intitulé Télèphe, qu’il écrivit pour l’Académie royale de musique, ne put être représenté. On prétend que, pendant laRévolution, Giroust composa des chants patriotiques. Aucune de ses œuvres de ce genre ne nous est connue.

GIROUST (Jacques-Charles), homme politique français, né à Nogent-le-Rotrou en 1749, mort en 1836. Juge au tribunal de sa ville natale au commencement, de la Révolution, il fut élu dans le département d’Eure-et-Loir député à l’Assemblée législative (1791), puis.membre de la Convention (1792), se prononça, lors du procès de Louis XVI, pour la réclusion pendant la guerre et le bannissement à la paix, s’attacha au parti des girondins et fut décrété d’arrestation pendant la l’erreur. Réintégré dans ses fonctions législatives quelque temps après le 9 thermidor, il remplit une mission près des armées du Nord’et de. Sambre-et-Meuse, devint membre du conseil des Cinq-Cents en 1795, et fut nommé, après le coup d’État du 18 brumaire, président du tribunal civil de sa ville natale. Giroust a publié plusieurs écrits, parmi lesquels nous citerons : Une erreur ou mille et mille erreurs évitables ou inévitables, etc. (Nogont, 1 SI C) ; Essai sur l’histoire de la Bourbonnaise de Mahon, près de Nogent-le-Rotrou (1832, in-8») ; De tordre judiciaire (in-18).

GIROUX (André), peintre français, né à Paris en 1801. Il envoya, à dix-huit ans, au Salon de 1819, des toiles de genre., qui prouvaient tout au moins des dispositions exceptionnelles. Il entra ensuite dans l’atelier de Thibault, paysagiste classique et ennuyeux, et fréquenta en même temps l’École des beaux-arts. Il obtint le premier grand prix de paysage historique en 1825. Citons par ordre chronologique les meilleurs morceaux de son œuvre : Orphée et Eurydice, Capri, Site agreste de la Sabine, le Berger de Casaprota, Sixte-Quint, les Bohémiennes dans la campagne de SuOioco, de 1826 à 1831, lithographies plusieurs fois depuis ; les Chalets, les Alpw françaises, les Ruines de Restichloss, etc., etc. (1837-1850) ; le Souvenir du ravin de Golling (Autriche), tableau très-remarque au Salon de 1863 ; la Vallée du Grésivaudan (18C6) ; la Vallée de la Dr anse (1868), etc.

GIRS (Gilles ou Eggert-Laurent), historien suédois, mort en 1639. Il fut successivementprécepteur des pages de Gustave-Adolphe, employé à la chancellerie et aux archives royales, et enfin, assesseur k la cour d’appel de Stockholm (1635). Il a laissé, outre des traductions suédoises d’ouvrages latins, des ouvrages historiques qui ont été publiés après sa mqrt : Chroniques de Gustave J»T et de Eric XIV (Stockholm, 1670, in-4o) ; Chronique de Jean III (Stockholm, 1745, in-4o).

GIRTANNER (Christophe), médecin et publiciste suisse, né. À Saint-Gall en 1760, mort en 1800. Il fut longtemps professeur à l’université de Gcettingue, et devint conseiller du prince de Saxe-Cobourg. Médecin, il se montra enclin aux hypothèses ; publiciste, il combattit avec passion la Révolution française. Ses ouvrages sont estimés des Allemands pour l’élégance du style. Nous citerons : Nomenclature chimique pour la langue allemande (1791, in-8o) ; Nouveltes historiques et Considérations politiques sur la Révolution française (Berlin, 1791-1795, 13 vol. in-8«) ; Vie privée de Louis XVI', roi de France et de Navarre (1793, 3 vol. in-8<>) ; Traité des maladies et de l’éducation physique des enfants (1794, in-8o) ; Surleprincipe de liant adapté à l’histoire naturelle (1796, in-S°) ; Description détaillée du système thérapeutique et pratique de Brown (1797-1798, in-S°) ; Description détaillée du système thérapeutique de Darwin (1799, 0 vol. in-8o).

GIRVAN, petite ville maritime d’Écosse, comté d’Ayr, à l’embouchure de la petite rivière de son nom, dans le golfe da la Clyde, à 24 kilom. S.-O. d’Ayr ; 9,000 hab. Admirablement située, mais pauvre et mal bâtie, cette ville possède près de 2,000 métiers pour la filature du coton destiné aux fabriques de Glascow. Exploitation de calcaire et de gypse aux environs ; pêche du saumon.

GIRY (Louis) littérateur et jurisconsulte, né à Paris en 1595, mort dans cette ville en 1665. La brillante réputation qu’il acquit comme avocat lui valut la charge d’avocat général aux chambres royales d’amortissement et des francs tiefs, et Mazarin, qui appréciait son esprit judicieux et son savoir, l’admit dans son conseil privé. Giry entra en relations intimes uvee les beaux -esprits de son temps qui se réunissaient chez Cônrart, et devint un des premiers membres de l’Académie française. Il n’a fait que des traductions ; mais ces traductions eurent du succès dans leur temps. Chapelain en vante le style pur et correct. Parmi ces productions, nous


citerons : 'Apologétique de Tertullien (1636) ; la Louange d Hélène, par Isocrate (1640) ; De l’union de l’Église et de l’État, de Habert (1641) ; Y Histoire sacrée, de Sulpice Sévère, les Épîtres choisies de saint Augustin (1653).

GIRY (François), hagiographe, fils du précédent, né à Paris en 1635, mort en 16S8.11 fit partie de l’ordre des minimes, dont il devint provincial, et mourut jeune encore des suites de ses austérités excessives et de ses travaux. Giry a refondu avec beaucoup de succès une Vie des saints (1685, 2 vol. in-fol.) ; composée par le P. Simon Martin, du même ordre. Cet ouvrage a été réédité avec des augmentations par M. l’abbé Paul Guérin (1858-1859,4 vol. in-4o). Giry a laissé, en outre, plusieurs ouvrages ascétiques et des Vies de saints personnages.

GISANT, ANTE adj. Ci-zan, an-te — rad. gésir). Quigtt ; qui est couché, étendu : Dans les campagnes, les bêtes, alléchées ’par les cadavres gisants, se ruaient sur les nommes qui respiraient encore. (Chateaub.)

— Techn. Meule gisante, Meule de.moulin fixe, sur laquelle tourne la meule supérieure.

— Sylvie. £ois gisant, Bois coupé et jeté pur terre.

— Substantiv. Personne couchée, qui garde le lit :

Le médecin Tant-pis allait voir un malade Que visitait aussi son confrère Tant-mieux. Ce dernier espérait, quoique son camarade Soutint que le gitant irait voir ses aïeux.

La Fontaine.

— On écrit quelquefois gissant : Ami Français, le prince ici gi&sant Vécut sans gloire et mourut en pissant.

(Epilaphe d’Antoine de Bourbon.)

GISARME s. f. Ci-zar-me). Art mil. anc. Hache d’armes, it On a dit aussi girarme et guisarme.

GISBERGE ou ERMISINDE, première reine d’Aragon. Elle était fille de Renaud, comte de Bigorre et épousa, en 1036, Ramire, qui fui tué dans une bataille en 1063. Elle prit alors en mains les rênes de l’État, gouverna glorieusement et partagea ensuite le pouvoir avec son fils, don Sanehe.

GISBERT (Jean), jésuite et théologien français, né S Cahors en 1639, mort en 1711. Il professa successivement la rhétorique et la philosophie à Tours, la théologie à Toulouse, puis devint provincial du Languedoc. Gisbert joignait à une vaste érudition une sagacité remarquable et beaucoup d’esprit. Ses principaux ouvrages sont : Vera idea theologis ■ cum historia ecclesiastica sociats (Toulouse, 1676) ; Dissertationes academicxsélects (16S8) ; Scientia retigionis universa, sive Historia ecclesiastica (Paris, 1689, in-8o) ; Scientis retigionis seu theologix christians cum historia ecclesiastica-sociatx (Toulouse, 1693) ; Anti-' probabilismus, sive Tractatus theotogicus, etc. (Paris, 1703, in-4o).

GISBERT (Blaise), jésuite et écrivain français, né à Cahors en 1657, mort à Montpellier en 1731 il se livra à l’enseignement des belles-lettres, puis à ta prédication, et obtint beaucoup de succès comme orateur de la chaire. On a de lui : l’Art d’élever un prince « (Paris, 1684), réédité sous le titre de : l’Art de former le cœur et l’esprit d’un prince (1688, 2 vol. in-4o) ; la Philosophie du prince (Paris, 1689) ; le Bon goût de1 l’éloquence chrétienne (Lyon, 1701), ouvrage plusieurs fois réédité et le meilleur de l’auteur.

GISBURN, bourg d’Angleterre, comté d’York, West-Riding, sur la Ribble, à 75 kilom. O. d’York ; 2,200 hab. Élevage considérable de bétail pour la boucherie.

GISCALA, ou GISCHALA, ville de la Palestine ancienne, dans la Galilée, tribu d’Azer, près des limites de la tribu de Nephtali. C’était une des villes de la Galilée fortifiées par Josèphe, et la dernière qui tint contre les Romains. Ce village, nommé par les Arabes ElDjieh, situé sur une haute colline, a été totalement détruit par un tremblement de terre en 1837. On y voyait, avant cette catastrophe, plusieurs tombeaux de rabbins célèbres.

GISCALA (Jean de), chef de factieux juifs. V. Jean de Giscala.

GISCLARD (Jean-Jacques), homme politique français, né à Albi (Tarn) en 1795. En sortant de l’École polytechnique, où il avait été admis en 1813, il suivit, k l’exemple de son père, la carrière commerciale, devint chef d’une fabrique de distillation, se fit remarquer par ses opinions libérales et fut élu’, en 1818, représentant du Tarn à l’Assemblée constituante, où il vota avec les républicains modérés. Au mois de novembre- de la même année, M. Gisclard donna sa démission de représentant du peuple et se tinta l’écart des allaires publiques jusqu’en 1851, époque où lo gouvernement le nomma maire d’Albi. L’année suivante, il se présentn, "comme candidat officiel, devant les électeurs du -Tarn, qui l’envoyèrent siéger ; iu Corps législatif et lui £ renouvelèrent son mandat eu 1857. Non réélu en 1863, M. Gisciard est rentré de nouveau dans la vie privée.

GISCON, général carthaginois du ive siècle avant notre ère. Il était exilé de Carthage lorsque ses compatriotes furent complètement vaincus sur le fleuve Crimissus, en Sicile (339 av. J.-C). Rappelé pour réparer ce dé-