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Tamise, la précède. L’hôpital du roi Guillaume est décoré des portraits des officiers les plus illustres de la marine anglaise et de tableaux représentant les grandes actions navales. L’établissement fut ouvert en 1695 ; à cette époque, il pouvait recevoir 3 ou 400 pensionnaires ; grâce aux constructions effectuées à l’aide du produit des libéralités royales et de souscriptions particulières, le nombre des pensionnaires s’élevait k 2,000 en 1770 ; il est, aujourd’hui, de près de 3,000. Le bâtiment du nord-est, dit de la Reine Anne, porte la date de 1698 ; le dôme du côté du sud-ouest fut construit en 1703 ; le bâtiment du sud-est, dit de la Reine Marie, commencé en 1639, ne fut achevé qu’en 1752. En 1763, une infirmerie fut annexée à l’hôpital ; elle contient 324 lits distribués entre 69 chambres. Une des dépendances de l’infirmerie est destinée à recevoir 84 pensionnaires perclus de leurs membres, ainsi que les personnes chargées de les servir et de les soigner. Le service médical de Cette infirmerie est confié k un chirurgien en chef, un pharmacien et trois chirurgiens adjoints ; un inspecteur et un inspecteur adjoint sont chargés de la surveillance.

Plusieurs des salles de l’hôpital sont de la plus grande magnificence. Nous signalons surtout k l’attention des visiteurs la chapelle, décorée de peintures d’un grand mérite, et la galerie de tableaux, qui fut primitivement un réfectoire.

Les pensionnaires mangent dans de vastes salles souterraines, situées au-dessous de la chapelle et de la galerie de tableaux ; ils sont vêtus k la mode du siècle dernier, mais leurs habillements sont confortables et fréquemment renouvelés ; le coucher est très-bon.

100 veuves de marins, âgées de quarante-cinq ans au moins, sont reçues comme gardes-malades. Une bibliothèque est k la disposition des pensionnaires. Outre l’habillement et l’entretien, sous-officiers et marins reçoivent une solde destinée à leurs menues dépenses, et variant, suivant le grade, de 10 k 30 centimes. *Sauf le cas de blessures ou un ordre spécial de l’autorité compétente, l’admission n’a lieu qu’à partir de soixante ans. On ne reçoit que les hommes qui sont dans l’impossibilité de continuer à servir pour cause de vieillesse, d’infirmités ou de blessures reçues dans la marine royale. On admet aussi les hommes de la marine marchande blessés dans une action contre des bâtiments ennemis ou contre des pirates.

Les revenus de l’établissement de Greenwich s’élèvent à 2,250,000 francs, provenant, 1°d’une subvention annuelle de 500.000 francs votée par le Parlement ; 2» du produit de propriétés immobilières et de valeurs mobilières appartenant à l’institution.

Des changements considérables ont été apportésà l’administration de l’hôpital de Greenwich depuis Guillaume d’Orange ; transformée far la reine Anne, puis par le roi Guillaume, organisation administrative fut complètement modifiée en 1829. Aujourd’hui, l’administration supérieure est confiée k un conseil de cinq commissaires. Un secrétaire de la commission, un intendant et un caissier complètent le haut personnel administratif. Parmi les autres fonctionnaires de I établissement, nous citerons : deux chapelains, un inspecteur médical, un inspecteur médical adjoint ou délégué, un chirurgien, un pharmacien, un aide-pharmacien et quatre chirurgiens adjoints. L’état militaire de l’hôpital de Greenwich comporte : un gouverneur et un gouverneur-lieutenant, tous deux chefs d’escadre ;

quatre capitaines, deux maîtres et un surintendant militaire.

Deux écoles destinées aux enfants des marins dépendent de l’hôpital de Greenwich. L’école haute est aussi ancienne que l’hôpital ; elle reçoit 400 enfants, tous nés d’officiers ou de marins, soit de la marine royale, soit de la marine marchande. Les élèves sont admis entre dix et onze ans, et quittent l’école k quinze ans. L’enseignement de l’école ombrasse la navigation et l’astronomie nautique. L’école basse ne date que de 1821 ; elle reçoit 400 garçons, tous enfants de la marine royale oud officiers non commissioiinés ; les matières d’enseignement comprennent l’instruction primaire et les éléments de la navigation ; parallèlement à I instruction primaire, est donnée l’instruction professionne.le. En sortant de l’école, les enfants vont généralement compléter sur mer leur éducation.nautique. Ces deux écoles, situées dans les bâtiments de l’hôpital, sont complètement entretenues au moyen des revenus de ce grand établissement national.

Le royal naoal Asylum est le plus bel édifice de Greenwich, après l’hôpital. Le parc a été dessiné par Le Nôtre. « Des hauteurs, on embrasse une vue admirable de Londres k la Tamise, dit M. Alp. Esquiros. Quelquesuns des grands ormes et des châtaigniers qui lui servent d’ombrage furent, dit-on, plantés en 1664. Il y en a même qui annoncent un plus grand âge, si l’on en juge par leur écorce rugueuse, par leurs racines déchaussées, qui sortent k moitié de terre, et par leurs branches, véritables torses, d’un dessin vigoureux et fantastique. » Vers le milieu du parc s’élève un observatoire érigé en 1675. Dans la tour de l’Est une boule descend régulièrement tous les jours k 1 heure de l’après-midi et sert ainsi à régler tous les chronomètres de la marine et toutes les horloges des chemins de fer. La voie ferrée do

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Londres à Greenwich passe sur un gigantesque viaduc de 878 arcades. Signalons aussi à Greenwich le monument élevé en 1854 à la mémoire du lieutenant français Bellot, mort dans la mer Polaire, à la recherche de l’illustre navigateur anglais John Franklin.

L’église paroissiale, grand édifice érigé en 1718 sur dessin de Christophe Wren, est surmontée d’un dôme, et contient les portraits authentiques d’un grand nombre de rois et de princes royaux. On remarque aussi l’église Sainte-Marie, érigée en 1825, et affectant la forme d’un ancien temple grec. Pendant les fêtes de Pâques, il se tient dans le parc un marché très-important, dont nos anciennes foires royales peuvent seules donner une idée. L’établissement de ce marché remonte à une haute antiquité ; il a valu à Greenwich le titre de Afarket-lown, nom qui désigne en Angleterre les villes où se tient un de ces marchés établis dès le temps de la féodalité. Le parc est alors la promenade favorite des habitants de Londres, qui s’y rendent en foule.

GREENWICH, bourg des États-Unis d’Amérique, dans l’État de New-York, k 59 kilom. N. d’Àlbany ; 4,077 hab. Importantes manufactures de coton et de lainages. Il Bourg des États-Unis, dans l’État de Connecticut, k 72 kilom. S.-O. de Néw-Haven, sur la Long-Island ; 3,970 hab. Mines de fer et fonderies.

GRÉER v. a. ou tr. (gré-é — du germanique : anglo-saxon gerœdian, préparer, apprêter, composé du prérixe ge et de rœdian, qui a la même signification, gerœd, appareil, attirail, harnais, équipage ; gothique ra-djan, ratltjun, et, avec le préfixe ya, garajan, préparer, apprêter, disposer, ordonner ; ancien allemand yereiler, reiter, même sens ; hollandais gereed, reede, prêt, reeden, préparer ; allemand bereis, prêt, bereilen, préparer ; anglais ready, prêt, préparé). Mar. Garnir de voiles, manœuvres, poulies et autres objets nécessaires pour naviguer : Gréer un mât, une vergue. Gréer un navire en brick, en goélette. Il Mettre en place, en parlant d’un mât, d’une voile, d’une vergue : Qu’on se prépare à gréer les boute-hors des bonnettes ; je pense que nous ne tarderons pas à déployer nos ailes. (Defauconpret.) Il Avoir pour gréement, être aménagé pour recevoir comme gréeineut : Navires qui gréent des perroquets, des bonnettes, des cacatois..

Se gréer v. pr. Être gréé : Plusieurs vaisseaux se gréent en ce moment dans le port militaire,

— Fam. S’habiller, se faire beau, se munir de vêtements, dans la langue des matelots.

GRÉES s. f. pi. (gré — rad gréer). Mar. Ensemble du gréement d’un bâtiment, et particulièrement des étais, des haubans, des galhaubans et des sous-barbes.

GRÉES, filles de Phorcys et de Céto, et sœurs des Gorgones. Elles vinrent au monde avec des cheveux blancs, d’où leur nom (graiai) qui signifie vieilles. Hésiode n’en mentionne que deux, Péphrédo et Enyo ; mais plus tard on en cita une troisième, appelée Dinon, Deino ou Perso. Elles n’avaient qu’un œil et qu’une dent, dont elles se servaient tour k tour, et vivaient auprès des Gorgones dans les champs de Clisthène, au milieu de profondes ténèbres. Persée leur arracha leur œil unique.

GRÉEUR s. m. (gré eur — rad. gréer). Mar. Celui qui est chargé du gréement du bâtiment.

GREFFAGE s. m. (gré-’fa-je — rad. greffe). Hortic. Action ou nvmière de greffer : S occuper dn greffage des poiriers. Un greffage défectueux.

GREFFE.s. m. (grè-fe — du lat. graphium, gr. griipliian, style, poinçon à écrire). Lieu où l’on classe et l’on conserve, sous la surveillance du greffier, les minutes des jugements, arrêts, rapports d’experts, et ou Ton faitdes déclarations, des dépôts, etc. : Greffe cioil. Greffe- criminel. Communication par la voie du greffe. Produire au greffe. Consignation, déclaration, soumission au greffe. Droit de greffe.

... Le greffe tient bon

Quand une fois il est saisi des choses, C’est proprement la caverne au lion : Rien n’en revient...

La Fontàihb.

— Encycl. V, greffier.

GREFFE s. f. (grè-fe — du gr. graphion, Style à écrire. Toutefois, Caseneuve proposait une autre étyinologie, que Scheler juge digne d’être prise en considération : il voyait dans le mot greffe, anciennement graefe, le grec karphion, tuyau, tige, que d’anciennes gloses interprètent aussi par surculus, surgeon k enter. Le grec karpàion ou skarphioil est le diminutif de karphos ou skarphos, scion, rejeton, allié à skarphaà, fendre). Arboric. Opération par laquelle on transporte sur un végéta ! des fragments vivants d’un autre végétal, pour faire porter au premier les fleurs et les fruits du second : Pratiquer la greffe. Greffe bien faite. Greffe mal réussie. Mes abricotiers descendent de greffes en greffes d’un arbre de leur espace apporté d’Arménie par les Jlomains. (B. deSt-Pierre.) Mais comment de la  ;/re/fe expliquer le mystère ? Comment l’arbre, adoptant une plante étrangère, Paut-il, fertilisé par ces heureux liens, Porter des fleurs, des fruitsaui ne sont pas les siens ?

Delille.

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a Fragment de végétal ainsi transporté : Il faut que la greffe adhère étroitement au bois de l’arbre greffé. Une greffe est une sorte de bouture plantée dans un tronc vivant. (Bonnet.)

Et l’arbre hospitalier, où la greffe prospère, De ces enfants nouveaux s’étonne d’être père.

Delille.

— Physiol. Greffe animale, Action de rattacher au corps d’un animal des parties qui en sont complètement détachées, ou même qui ont été prises sur un autre individu.

— Encycl. Arboric. L’art de la greffe remonte k une haute antiquité ; les premiers arboriculteurs qui l’ont pratiqué n ont fait qu’imiter une opération naturelle qui se produit assez fréquemment. Il n’est pas rare de voir des arbres qui se touchent et finissent par se souder en un seul corps. D’un autre côté, cenains végétaux parasites, notamment le gui, s’implantent sur divers arbres, finissent par contracter avec ceux-ci une union intime et par vivre de leur sève. On a dû croire d’abord, d’après ce phénomène, que tous les végétaux pouvaient se greffer 1 un sur l’autre, et il reste encore bien des traces de cette croyance erronée ; nous verrons plus loin k quoi il faut s’en tenir k cet égard. Quoi qu’il en soit, on pense que l’opération de la greffe a pris naissance chez les Phéniciens, qui l’ont transmise aux Carthaginois. Elle était connue et pratiquée chez les Grecs, .d’après ce que dit Théophraste dans son Histoire des plantes. Elle est souvent mentionnée dans Virgile et chez les auteurs géoponiques latins. A des époques plus rapprochées, on trouve cette opération décrite et même figurée dans les manuscrits du moyen âge. Olivier de Serres, La Quintinie, Agricola, Miller, Du Hamel. Cabanis, Rozier, A. Thouin, Du Breuil et d’autres encore ont multiplié, perfectionné ou simplifié de diverses manières les procédés connus-.

La greffe, dans son acception la plus générale, consiste en une partie vivante d’un végétal qui, transportée, introduite en quelque sorte dans les tissus d’un autre végétal de na ure analogue, appelé sujet, continue k y croître et finit par s’identifier avec lui. « Cette voie de multiplication, dit Thouin, est la plus attrayante pour le cultivateur instruit, parce qu elle fournit un grand nombre de combinaisons qui, en exerçant l’esprit, donnent des résultats utiles ou agréables. Elle est aussi la plusabondante pour propager rapidement un très-grand nombre de végétaux des plus intéressants. » Les variétés d’arbres fruitiers, résultautdu semis, ne peuvent pas toujours se propager de la même manière ; en d’autres termes, un arbre fruitier provenant d’une graine ne reproduit pas toujours franchement les caractères de l’arbre qui a fourni cette graine. Cette observation, du reste, s’applique aux essences forestières, d’utilité ou d’agrément. La greffa donne le moyen de propager les variétés franches ; souvent aussi c’est le moyen de propagation le plus facile et le plus prompt. Les arbres greffés fructifient en général de meilleure heure ou a un âge moins avancé, et donnent des produits plus beaux, plus savoureux et plus abondants. Les espèces ornementales donnent des fleurs plus belles et plus nombreuses.

Pour qu’une greffe réussisse, il faut qu’elle s’exerce sur deux individus offrant entre eux la plus grande analogie possible. On réussit presque toujours k faire vivre l’un sur l’autre deux variétés de la même espè.e, et, dans la grande majorité des cas, deux esppees d’un même genre ; l’opération est plus difficile et le succès beaucoup plus rare entre deux genres d’une même famille ; ainsi on ne peut greffer entre eux le pommier et le poirier, le chêne et le châtaignier, tënfin, la greffe devient tout k fait impossible entre des arbres appartenant à deux familles différentes. Il faut de plus, pour bien réussir, observer l’analogie des arbres dans les époques du mouvement de leur sève, dans la nature de leurs feuilles caduques ou persistantes, enfin dans les qualités de leurs sucs propres. On doit choisir les époques de végétation qui présentent les conditions les plus favorables. Il est essentiel de faire coïncider, autant que possible, les tissus analogues du sujet et de la greffe, afin de favoriser le libre cours de la sève. Enfin, on doit employer dans l’opération toute la célérité, l’attention, l’intelligence et la dextérité qui permettent de profiter des conditions propices et de neutraliser celles qui peuvent compromettre le I succès.

Le nombre des sortes de greffes aujourd’hui connues dépasse une centaine ; mais elles peuvent se ramener à quelques catégories, qui se rangent elles-mêmes sous trois groupes principaux ; nous allons les passer sommairement en revue, d’après la classification de Thouin,

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— I. Greffes par approche. Le caractère 1 essentiel de ces greffes consiste en ce que j les parties qui y concourent ne sont point i séparées de leurs pieds enracinés et vivent par leurs propres organes jusqu’à co qu’elles j soient soudées ensemble ; alors la communauté de sève est établie entre les deux individus. C’est alors aussi que la greffe, identifiée avec son nouveau sujet, peut être séparée de celui qui la portait. Les greffe» par ! approche ont été ingénieusement comparées

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ans marcottes, que l’on sevré quand elles sont enracinées. Ces sortes de greffes s’opèrent souvent dans la naturo, entre les diverses parties des végétaux. Dans la culture, elles servent surtout k la multiplication des arbres jeunes et k leur transformation. On s’en sert aussi pour rendre plus solides les haies de clôture formées de végétaux vivants entrelacés, pour rajeunir les sujets décrépits, pour produire des effets pittoresques dans les jardins paysagers ; mais on est loin de les employer aussi souvent qu’il y aurait avantage a le faire, parce que leurs ; résultats peuvent se faire attendre longtemps. Elles peuvent s’effectuer partout et daniî toutes les saisons de l’année, excepté par les temps de gelées ou de fortes chaleurs ; mais, en général, il vaut mieux opérer à l’époque où la sève est en mouvement. Pour bien réussir, il faut, d’après Thouin : « 10 Faire, aux parties qu’on veut greffer les unes sur les autres des plaies bien neties et proportionnées à leur grosseur, depuis l’épiderme junqu’k l’aubier, souvent dans l’épaisseur du bois, et quelquefois jusque dans l’étui médullaire, suivant l’exigence des cas ; 2" réunir ces plaies de manière qu’elles ne laissent entre elles que le moins de vide possible, e que surtout les feuillets du liber soient joiitsensemble exactement dans un très-grand nombre de points ; 3° fixer ces parties au moyen de ligatures et de tuteurs solides, pour empêcher tout dérangement ; 4° abriter « s plaies de la l.umière, de l’eau et de l’air, au moyen d’emplâtres durables ; 50 surveiller le grossissemont des parties pour prévenir toutes nodosités difformes nuisibles k la circulation de la sève, et surtout empêcher que les branches ne soient coupées par les ligatures ; 6° enfin, ne sevrer les greffes de leurs pieds naturels que lorsque la soudure ou l’union des parties est complètement effectuée. »

Les greffes par approche sont assez nombreuses ; on peut les diviser en cinq séries ; mais beaucoup d’entre elle : se pratiquent rarement et ne sont guère qu : des sujets de curiosité.

— 1. Greffes par approcle sur tiges. Elles s’effectuent sur des tiges ds différents âges, et même sur des troncs de différentes grosseurs. On les emploie pour placer des branches là où elles sont nécessaires, changer les sauvageons en arbres k bons fruits, remplacer des troncs viciés, donner plus de vigueur aux sujets faibles, rétablir l’équilibre de la sève entre les diverse : ; par.les d un arbre, propager les essences k bois dur, etc. Les cultivateurs normands en font fréquem ment usage pour rétablir Its pommiers k cidre qui ont été rompus par la vent au-dessous de la greffe. On l’applique t ux arbres forestiers pour se procurer des : pièces courbes propres à la marine et à 1 industrie. On en tire un très-bon parti pour former des haies, des tonnelles et des berceaux très-solides. Enfin, on en obtient des arbres fruitiers plus gros et plus productifs, et des arbres d’ornement de formes plus variées et d’un effet plus pittoresque.

— 2. Greffes par approene sur branches. Elles différent des précédentes, en ce que les arbres sont réunis, non par leurs tiges, mais par leurs branches latérales ou leurs rameaux, au moins pour l’un des dfux individus. Elles sont d’un usage assez fréquent dans les pépinières, pour multiplier.es nrbres qui se montrent rebelles aux autre ; moyens. On les emploie encore avec avantage pour établir les haies de défense, et pour tonner, dans les jardins, des espaliers d’arbres fruitiers d’une seule pièce et d’un très-grand produit. On les a vantées aussi pour fairs grossir les arbres, pour varier la forme, la couleur ou la saveur des fruits ; mais le résultat est loin de répondre toujours aux espérances.

— 3. Greffes par approche sur racines. Ici, c’est par les racines tenant encore k leur souche que les arbres sont réunis. Ces greffes servent surtout k augmenter la vigueur des arbres languissants ; mais jusqu’à ce jour elles sont peu usitées dans la pratique. La nature en offre quelquefois des exemples, quand elle soude entre elles les racines des arbres résineux.

— 4. Greffes par approrhede fruits. Ces greffes s’effectuent quelquefois accidentellement, mais on ne les pratique pas lans la culture ordinaire ; elles sont, en effet, plus curieuses qu utiles ; on peut toutefois en tirer parti pour obtenir des fruits très-gros ît de forme bizarre.

— 5. Greffes par approche ie feuille : et de fleurs. On peut appliquer k ces greffes la même observation qu’à celles de la série précédente. Ce sont des accidents, qui peuvent servir pour les démonstratio îs de physiologie végétale. Pour la réussito de toutes les greffes dont nous venons de pirler, il importe que les plaies soient bien nettes et solidement appliquées l’une contre l’autre.

— II. Greffes par scions. Ces greffes consistent surtout en ce qu’on emploie, pour les effectuer, de jeunes pousses ordinairement ligneuses, telles que petites branches, rameaux, bourgeons ou racines, qu’on sépare de l’individu mère, pour les porter sur un autre, et qui continuent k vivre sur celui-ci et à croître à ses dépens, Eihs réussissent, comme toutes les greffes, d’aut int mieux qu’il y a entre les deux individus une analogie plus rapprochée. On les a comparées avec