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monde n’a rien a craindre du résultat de

ses votes, et, quel que soit son nouveau président, elle est sûre d’avance qu’il ne tentera rien pour la détruire et pour usurper le pouvoir absolu.

GBÉEMENT s. m. (gré-mnn — rad. gréer).lYIar. Ensemble des objets nécessaires pour gréer un bïtiment ou une partie du bâtiment : ’ Le oRÉement d’un longre. Le grékmknt d’un mât, d’une vergue. Le gréement des bâtiments de la Méditerranée est prisse en p averbe pur sa beauté pittoresque et recherchée, et l’on y rencontre tour à tour le chehec. la felouque, la pnlricre, la galiote et quelquefois le lougre. (Defauconpret). Il Ait ou action de gréer les bâtiments : Connaître le giîéement. Procéderait oréhment d’une frégate, il Quelques-uns écrivent grément.

GREENs. m. (grinn — mot angl. qui signifie vert). Bot. Espèce de mousse.

GREEN, nom de plusieurs circonscriptions communales et comtés des États-Unis d Amérique, dans l’État d’Indiana, dans le Missouri, dans l’Ohio, etc.

GREEN (Matthieu), poëte anglais, né en 1690, mort en 1737. Il consacra les loisirs que lui laissait une modeste place dans l’administration des douanes à composer des écrits . soit en vers, soit en prose. La plus remarquable de ses compositions est un petit pogme d’humour et d’esprit, également original p : ir le fond et par la forme, intitulé le Spleen. Ce poëmft, qui eut un grand succès, fut publié après la mort de l’auteur, ainsi que ses autres poésies, dans divers recueils. Aikin a publié, sous le litre de Spleen et autres poésies (1790, in-8o), les écrits de cet agréable poëte.

GREEN, astronome et navigateur anglais du xvm» siècle. Lorsque, en 1763, à l’instigation de la Société royale de Londres, le gouvernement anglais mit le capiiaine Cook à la tête d’une expédition dont l’objet, exclusivement scientitique, était d’aller observer à Otahitî le passage de Vénus sur le disque du soleil, Green fut désigné pour en faire partie en qualité d’astronome. L’Entreprise, partie de Plymonth le 26 août 1768, arriva sans accident a l’Ile du Roi-George III, nommée Otahiti par les naturels, et jeta l’ancre dans la baie de Port-Royal, qu’ils appelaient Alatnvai. Ne perdant pas de vue le but de l’expédition, Cook fit installer à terre un observatoire, sous la direction de Green. À mesure qu’approchait l’époque où le passage de Vénus devait être observé, une grande inquiétude commençait ase manifester parmi lessavants, qui redoutaient de voirie grand objet de leur expédition manquer par quelque circonstance imprévue, comme un brouillard de quelques heures, ou tout autre défavorable changement de temps. Du reste, un détachement fut prudemment envoyé à Ciméo, petite île éloignée d’environ vingt lieues, et un autre à Otahiti même, à l’ouest de la baie Matavai, afin de diminuer par le nombre des observatoires les chances d’un insuccès complet. Enfin, le grand jour arriva ; c’était le 3 juin, et le soleil se leva dans un ciel sans nuages. L’observation se lit heureusement sur les trois points, et nos voyageurs furent délivrés de leurs inquiétudes, le principal résultat de leur mission étant ainsi obtenu. L’Entreprise quitta alors Otahiti. Pendant la traversée, et avant d’arriver au Cap, Green mourut des suites des fatigues qu’il avait éprouvées et ne put revoir l’Angleterre, où Cook arriva le 12 juin 1770, après une navigation de deux ansonze mois.

GBEEN (Valentin), habile graveur anglais, né dans le comté de Warwiek en 1739, mort en 1813. Il se fixa, en 1765, à Londres, où son talent le Ht rapidement connaître. Il excellait dans la gravure à la maniêrenoire et en mezzo-tinto. Ses estampes d’après Ileyiiolds et celles où il a reproduit les tableaux de la Galerie de Uusseldorf sont particulièrement’ esLimées. Il a écrit : Jteuue des beaux-arts en France sous Louis XI V, comparés à leur état présent en Angleterre (17S3, in-4o) ; Histoire de ht aille de Worcester (179G, in-1°), etc.

GKEEN(Jean-Riehard GriffORd), historien et publiciste anglais, né en 1758, mort en 1S18. Ayant dissipé sa fortune, il pussasur le continent, prit alors le nom de GrifToni, revint en Angleterre en 1788, consacra sa plume à la défense des idées conservatrices, collabora au Hrili.ih Critic, puisa Y Anti-Jacobin reoiem et fut pensionné par le gouvernement. Ses principaux ouvrages sont : le liègne de Louis XVI'et l’histoire complète delà /(évolution (Londres, 1794, in-4") ; histoire de. France (Londres, 1795, 5 vol. in-4o) ; Histoire de la vie de William Pitt (Londres, 1800, 3 vol. in-4o).

GHEEN (Thomas), littérateur anglais, né près d’Ipswich en 1770, mort en 1825. Il abandonna la jurisprudence pour s’occuper uniquement de travaux littéraires et jouir de sa grunde fortune. On lui doit des ouvrages aussi remarquables par l’agrément du style que par la profondeur des vues et la pénétration de l’esprit : The Micthndian (Londres, 1798, in-12) ; Examen du principe essentiel du nouveau système de morale, tel qu’il est établi et appliqué dans la recherche sur la justice politique par Codwin (Londres, 1798, in-8o) ; Extraits du journal d’un ami de la littérature (1810, in- 4°)’.

GREEN, célèbre aéronaute anglais, né en

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1785, mort kLondresen 1870. C’est à lui qu’on doit l’utile invention du gnide-rope ou- corde traînante. Au mois de septembre 1836, il exécuta la plus longue traversée aérienne que l’on eût vue jusqu’alors. En effet, il partit de Londres, franchit la Manche et, après une navigation de dix-huit heures, descendit sain et sauf dans le territoire de Nassau, en Allemagne.

GliEEN (Nathaniel), général américain. V. Greene.

GREENBURG, bourg des États-Unis d’Amérique, dans l’État et a 32 kilom. N. de New-York ;3.601 hab. Il AutrebourgdesÉtats-Unis, dans l’État de Pensylvanie, k 50 kilom. S.-E. de Pittsburg, à l’une dos sources du Youghiogeny ; 2.000 hab. I ! Autre bourg des États-Unis dans le Kentucky. À 110 kilom. O. de Lexington, sur le Green-River ; 2,120 hab.

GREENBUSH, ville des États-Unis d’Amérique, dans l’État de New-York, sur la rive gauche de l’Hudson, presque en face d’Albany ; 5,000 hab.

GREENE, nom de plusieurs circonscriptions communales et comtés des États-Unis d’Amérique. Les plus importants sont : GuGUNE.dans l’État de Pensylvanie, sur la Monongahéla ; 2,300.hab. ; et Greene. dans l’État dé New-York, à 70 kilom. S.-E. de Syracuse ; 3,763 hab.

GREENE (Robert), poste anglais, né à Norwieh en 1560, mort en 1592. Il fut d’abord ministre protestant, abandonna sa femme, et abrégea ses jours en se livrant a la plus crapuleuse intempérance. On lui doit quarante-deux ouvrages ; dont les suivants ont conservé quelque valeur comme peinture des tavernes de Londres à cette époque : les Quatre sons d’esprit de Robert Greene (1592) ; le Repentir de liobert Greene (1592) ; les Adieux de Greene à la folie (1617). Ses œuvres dramatiques, parmi lesquelles nous citerons : The Pinner of Wnkefield (1599), Mucedorus and Amandine (1611), ont été recueilles par Al. Dyce et publiées à Londres (1831, 2 voj. in-8o). On trouve dans les écrits de Greene de l’imagination, de la facilité, de la gaieté ; mais son style négligé se ressent, comme ses idées, des lieux et de la mauvaise société qu’il fréquentait.

GREENE (Édouard Bubnaby), littérateur anglais, mort en 1788, Il ajouta à son nom de Burnaby celui de Greene, sous lequel il est surtout connu. Il exerça la profession de brasseur, puis tomba dans un état voisin de la misère. On a de lui : des Essais poétiques (1772, in-8») ; Quelques mots à l’oreille de l’auteur de Theliphthora en faveur de la raison et de la religion insultées dans cet ouvrage (1781, in-8o), et des traductions A’Auacréon (1768), de Pindare (1778), d’Apollonius de Rhodes (1781).

GREENE (Nathaniel), général américain, né à YVorwick (Rhode-Island) en 1742, mort en 1780. Il appartenait à une famille de quakers. Au commencement de la guerre de l’indépendance, il prit le commandement d’une

brigade, au grand scandale de ses coreligionnaires, a qui il est sévèrement défendu de Îireudre part à des luttes où peut être versé e sang humain. Successeur de Gates comme général en chef de l’année des Carolines (17S0), il manœuvra avec beaucoup d’habileté contre lord Cornwallis, le battit dans plusieurs rencontres, et remporta une victoire décisive à Entaw-Springs (Géorgie), le 7 septembre de la même année. Une médaille fut frappée en son honneur. À sa mort, Washington lui paya un juste tribut de regrets, et on lui éleva un monument dans la salle des séances de la législature. Sa Vie a été publiée par M. Johustou en 1822 (2 vol. in-4").

GREENE (George Washington), écrivain américain, né à East-Greenwich (Rhode-Island) le 8 avril 1811. Il est le petit-fils du précédent, et remplit, de 1837 à 1845, l’emploi de consul des États-Unis k Rome ; k son retour en Amérique, en 1847, il fut nommé professeur de littérature moderne à l’université de Brown. Il a publié des Ftuiles historiques (New-York, 1850) ; de nombreux articles sur Pétrarque, Machiavel, Manzoni, la Réforme, etc. ; une édition iVAddison (1854), et la Vie et les écrits de"Nathaniel Greene (1S.T5). Sa mauvaise santé l’a obligé d’interrompre ses importants travaux sur l’histoire d Italie.

GBEENFIEI.D, bourg des États-Unis d’Amérique, dans l’État de Massachusetts, a 120 kilom. O. de Boston, sur la rive droite du Connectent ; 2,700 hab. Fabrication de coton et d’huile. Il Autre, dans l’État de New-York, à 48 kilom. N. d’Albany ; 2,803 hab.

GREENLAW, ville d’Écosse, ch.-l. du comté de Berwick, à 57 kilom. S.-E. d’Édimbourg, sur le Blackadder ; 1,355 hab.

GREEN-MOUNTA1NS, littéralement montagnes Vertes, chaîne de montagnes des États-Unis, ramification des Alleghanys. Cette chaîne s’étend depuis le cap West-Rock, près de New-Haven, dans le Connecticut, jusqu’à la frontière du Canada, à travers les États du Connecticut, de Massachusetts et do Vermont. Les points culminants sont : le Mansfeld, 1,390 mètres ; le Camels-Runy, 1,354 mètres. Cette belle et longue chaîne de montagnes, qui tire sa dénomination de la verdure de ’ses forêts, a laissé son nom à un des

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États qu’elle traverse du S. au N., l’État de Vermont.

GBEENOCK, ville d’Écosse, comté de Renfrew, à 31 kilom. N.-O. de Glasgow ; 42,098 hab. Port spacieux et commode sur le golfe de la Clyde. Construction rie navires ; fabrication de toiles a voiles ; raffineries de sucre ; filatures de coton ; pèche du hareng. Commerce actif avec les Indes. Service régulier de bateaux à vapeur pour Belfast et Liverpool. On y remarque de larges quais, des bassins pouvant contenir 500 navires, un hôpital, une prison, une bourse, un théâtre ; des banques, des écoles, plusieurs églises, de belles librairies, etc. Un magnifique aqueduc amène, do collines situées a 6 ou 7 milles de la ville, l’eau nécessaire aux habitants. Patrie de Watt, l’inventeur, ou du moins le metteur en ceuvre de la machine à vapeur ; une statue lui a été érigée en 1838. Du rivage de la Clvde et dos collines qui dominent la ville, on jouit d’une vue magnifique.

GRESNOCKÏTE s. f. (gri-no-ki-te — du nom du minéralogiste anglais lord Greenock). Miner. Sulfure de cadmium naturel.

— Encycl. La greenockite n’a encore été rencontrée qu’à Bishoptown, comté de Renfrew, en Écosse. Elle se présente en petits cristaux dans les cavités d’un trapp porphyrique amygdaloïde. C’est une substance transparente, surtout quand elle est réduite en lames minces, et dont l’éclat, gras et très-vif, se rapproche de l’éclat adamantin. Sa couleur varie entre le jaune.de miel et l’orangé. Sa dureté est de 3, 5, et sa pesanteur spécifique de 4, 9. D’après Descloizeaux, la forme fondamentale de ses cristaux est un prisme hexaèdre régulier, dans lequel un côté de la base est à la hauteur comme 418 est à 689, et qui possède un clivage très-facile parallèlement aux bases, et des traces de clivage parallèlement aux faces latérales. La greenockite se compose, en poids, de 77,59 de cadmium et de 22,41 de soufre. Fille décrépite au feu et devient rouge ; mais elle reprend sa couleur jaune primitive par le refroidissement. Finement pulvérisée, elle se

dissout facilement dans l’acide chlorhydrique.

GREE^OUGH (Horatio), sculpteur américain, né à Boston en 1805, mort en 1852. Il visita à différentes reprises l’Italie et y devint l’ami de Thorwaldsen. Il se lia plus intimement encore avec le célèbre Feniinore Cooper, en qui il trouva un généreux protecteur. Parmi les œuvres les plus remarquables de cet artiste, on cite : les Chérubins chantants, groupe ; un buste de John Quincy Adams, sixième président des États-Unis, et la statue colossale de Washington, qui fut commandée à Greenough par le congrès, et qui est placée aujourd’hui devant le Capitole de Washington. Sur le socle de cette statue sont gravés ces mots si connus : First in war, first in pence, first in the hea’ts of his countrymen (le premier dans la guerre, le premier dans la paix, le premier dans les cœurs de ses compatriotes). Il a laissé, sur les beaux-arts, ’quelques écrits qui ont paru sous le titre de JEslhetics at Washington (New-York, 1853).

GREENOVITE s. f. (gri-no-vi-te). Miner. Variété de sphène de couleur rose, qu’on trouve à Saint-Marcel, dans la vallée d’Aoste, en Piémont.

— Encycl. La greenovite n. d’abord été prise pour une substance particulière que l’on croyait être un titanate de manganèse. C’est à Breithanpt, Descloizeaux et Demours que l’on doit la connaissance de sa nature véritable. Les deux premiers ont prouvé qu’elle a les mêmes caractères extérieurs que lesphèno jaune ou vert, qui est le sphène proprement dit, et le troisième a constaté qu’elle n’est, chimiquement, qu’un sphène inanganésifère. D’après l’analyse de Dolesse, elle renferme 30,40 de silice, 42 d’acide titnnique, 24,3 de chaux, et 3,6 d’oxyde manganeux.

(1REENPOKT, bourg maritime des États-Unis de l’Amérique du Nord, État et à 152 kilom. N-.E. de New-York, sur la côte orientale de la pointe N.-E.de Long-Island ; 2,665 hab. Le port, situé à l’entrée de la baie Péconie, est excellent et assez vaste pour que les vaisseaux du plus fort tonnage puissent y pénétrer ; expédition de bâtiments à la pèche de la baleine ; chantiers pour la construction des navires.

GREEN-RIVER, c’est-à-dire rivière Verte, rivière des États-Unis d’Amérique, qui prend sa source dans la partie centrale de l’État de Kentucky, au pied du mont Vernon. coule d’abord de l’E. À l’O. pour se diriger au N., et se jette dans l’Ohio, à 15 kilom. au-dessus d’Evansville, après un cours de 400 kilom., dont 300 sont navigables pour bateaux à vapeur.

GREENSBOROUGH, bourg des États-Unis de l’Amérique du Nord, État d’Alabama, a 29 kilom. E. d’Eutaw ; 3,200 hab. Il est entouré de vastes plantations de coton ; commerce actif.

GREENV1I.LE, bourg des États - Unis d’Amérique, dans l’État ite New-York, à 30 kilom. S.-O. d’Albany. sur le Katskill ; 3,000 hab. II Autre bourg des États-Unis, dans l’État de la Caroline du Nord, à 120 kilom. S.-E. de Raleigh, sur le Tar ; 3,000 hab. Navigation, commerce actif, il Petite ville des États-Unis

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d’Amérique, dans l’État duTennessee, k 135 kilom. N.-E. de Knoxville ; 3,400 hab. Forges ; fabriques de soieries. Cour de justice ; école classique appelée Greenville-Collège, fondée en 1794 ; bibliothèque publique, il Bourg des Eta s-Unis. dans 1 Euh de l Ohio, a 137 kilom. O. de Columbus ; 2.006 hab. C’est la que s’élevait autrefois l’ancien fort de Greenville, dont il ne reste plus de traces. On trouve encore aux États-Unis plusieurs autres localités du même nom.,

GREENVILLE (sir Richard), navigateur anglais, né en 1540, mort en 1588. Fort jeune encore, il se battit contre les Turcs en Hongrie, prit part ensuite h une guerre contre l’Irlande, puis devint haut shérif du comté de Cornwall, qui l’envoya siéger au Parlement (i57i). Lorsque son beau-frère, le célèbre Walter Raleigh, résolut, de fonder une colonie dans l’Amérique du Nord, Greenville s’associa k son entreprise, fit, de 1584 à 1587, plusieurs voyages en Virginie, et fonda à Vile Roanokeun établissement qui fut le véritable noyau de la colonisation virginienne. À l’époque de la guerre entre l’Angleterre et l’Espagne (1588), Greenville se distingua par son intrépidité, fut nommé membre du conseil de défense, promu vice-amiral, puis chargé, avec’ 1 Thomas Howard, d’intercepter un riche convoi de galions espagnols arrivant des Indes i occidentales. À la hauteur des Açores, les Anglais, dont les forces se composaient do sept vaisseaux seulement, rencontrèrent une flotte espagnole de 53 voiles, qui avait été expédiée pour escorter les galions. Séparé tout a coup du reste de l’escadre, qui, enprésonce de forces aussi imposantes, avait repris la route d’Angleterre, Greenvillo résolut do se frayer un passage a travers l’ennemi, engagea le combat contre le vaisseau amiral et quatre autres bâtiments, se battit pendant près de seize heures, et repoussa quinze attaques successives de ses adversaires. Cou- ’ vert de blessures, ayant son vaisseau désemparé et la plus grande partie de ses hommes ’ hors de combat, comprenant qu’une plus longue résistance devenait impossible, l’intré- ’ pide marin proposa à son équipage, non de ae rendre, mais do mettre le feu à la suintebarbe et de couler plutôt que d’amener pavillon. Son équipage s’opposa à cet acte d’une bravoure héroïque, et accepta l’offre de quartier que lui firent les Espagnols. Transporté sur le vaisseau amiral espagnol, Greenville y mourut trois jours plus tard des suites de ses blessures. Peu de temps après la reddition, le vaisseau de Greenville avait coulé bas avec les 200 Espagnols qui le montaient.

— Son petit-fils, sir Bevil Greenviu.k, né en 1596, mort en 1643, fit partie du Parlement sous Charles I«, embrassa avec ardeur la cause royale, lors de la guerre civile, leva des troupes à ses frais, se signala par son intrépidité à Saltash-Down, à Stratton, et fut tué à Lansdown, près de Bath.

GBEE.NWICH, en latin Grenovic’um, ville d’Angleterre, comté de Kent, à 10 kilom. S.-E. du pont de Londres, sur la rive droite de la-Tamise, par 51" 28’ 40" de latit. N. et 2" 20’ 15" de longit. O. ; 65,000 hab. La ville de ■ Greenwich est l’une des plus célèbres de l’univers, grâce à son observatoire, dont le méridien sert à compter les degrés de latitude en Angleterre et dans les colonies anglaises ; c’est d’après ce méridien que sont dressées les. innombrables cartes anglaises qui se répandent dans le monde entier. Lorsque nous disons que Greenwich est situé il 2 degrés da longit. O-, nous entendons par rapport à Paris ; mais sur les cartes anglaises, Greenwich se trouve à 0° 0’ 0", et Paris est porté à 2" 20’ 15" de longit. E. La ville, admirablement située, possède un bon port de cabotage et de beaux édifices publics. Elle est bien bâtie et entourée de jardins et de délicieuses villas. « Quand on remonte la Tamise jusqu’à, cinq milles de Londres, dans un brusque détour de la rivière, on découvre, dit Al. Thêogène Page, un magnifique tableau. Sur une rive verdoyante, à la lisière d’un parc, dont les chênes séculaires épandent au loin leurs branches et leurs ombrages, s’élèvent des portiques, des colonnes, des constructions monumentales ; h travers les colonnades, l’osil se repose sur une fraîche pelouse qui conduit. en pente douce a une riante colline, dont le sommet est couronné par un élégant édifice, tel qu’un temple de 1 antiquité. La tout respire une splendeur royale. C’est qu’en effet Id furent jadis les châteaux des haus et fiers barons de Glocester, puis des palais chers aux Stuarts quand ils régnaient sur l’Angleterre, chers aussi à la race qui les remplaça, mais que l’intérêt politique ht consacrer à la patrie. Guillaume et Marie transformèrent leur résidence royale de Greenwich en asile pour les glorieux débris de leurs flottes. " L’hôpital de Greenwich est sans contredit un des plus beaux édifices de ce genre de l’Europe entière, sans excepter l’hôtel des Invalides de Paris. Il consiste en quatre magnifiques bâtiments quadrangulaires que l’on itppéllo King-Charles, Queen-Ann’s, King-Wiltiam’s etQueen-Mury’s Hospital. Uneplace.au centre de laquelle s’élève la statue de George II, sépare les deux premiers bâtiments ; 300 doubles colonnes ou pilastres supportent deux colonnades remplissant l’espace compris entra les deux autres. La façade principale regarde la Tamisa ; elle a 150 mètres de longueur. Une superbe terrasse, qui descend jusqu’à la