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représentation dramatique dans un collège, donna sa première pièce à Rome en 1798, leva, a. cettu époque, un escadron de cavalerie pour la défense de Pie VI contre les Français, devint directeur de tous les théâ ; très du royaume d’Italie en 1813. perdit cette place en 1815, et se ruina ensuite dans des spéculations commerciales. Les comédies de Giraud rappellent celles de Goldoni, avec plus de gaieté dans les situations et dans le dialogue, mais moins de vérité dans la peinture des caractères, moins de correction dans le style. Rival d’Albert Nota, son comteinporain, s’il l’emporte sur lui par la verve et la vivacité, il lui est de beaucoup^inférieur sous le rapport du goût et du naturel. , Sa meilleure pièce est VAjo nell’ imbarazzo (1807), critique spirituelle d’une éducation trop sévère, représentée sur toutes les scènes de l’Italie, et imitée à Paris, sous ce titré : le Précepteur dans l’embarras. Il a donné h Florence, en 1816 : Teatro domestico (2 vol. in-8o), recueil de charmantes petites pièces, dans le genre de Berquin, à l’usage de la jeunesse. Le théâtre de Giraud a été traduit en français par Bettinger (1839, 3 vol. in-8o).

GIRAUD (Pierre* François-Grégoire), sculpteur français, né au Luc (Provence) en

17S3, mort en 1836. Il alla achever ses études à Paris, où il entra en relation avec son compatriote, le sculpteur Jean-Baptiste Giraud, qui l’engagea à suivre son goût’pour les arts et lui donna des conseils. Le jeune homme prit ensuite des leçons de Ramey, remporta, en 1SOC, le grand prix de Rome avec une sculpture en ronde bosse, représentant Philoctète blessé, puis se rendit en Italie, où il séjourna pendant sept années’. Un bas-relief en inarbre, Phulante et Ethra, qu’il exposa au Salon de 1814, lui valut la médaille d’or. De retour en France, il épousa sa cousine, qu’il aimait tendrement ; mais il la perdit, ainsi que les deux enfants’ issus de leur union, et resta jusqu’à la fin, de sa vie inconsolable de cette triple perte. Outre les ouvrages précités, nous signalerons, parmi les meilleurs morceaux de ce statuaire distingué : la Mort de Pallas (1805) ; ÏViésée, statue en cire ; un Chien, grandeur naturelle (1827) ; un Triomphateur ; un Faune jouant avec les serpents sacrés. Cet artiste, comme son premier maître J.-B. Giraud, est un des plus purs interprètes de l’art grec.

GIRAUD (Pierre), cardinal français, né à Montferrand en 1791, morCkCambrai en 1850. Entré au séminaire de Saint-Sulpiceen 1812, il fut ordonné prêtre trois ans plus tard, se rendit, en 1818, en Auvergne, où il se livra a l’œuvre des missions, devint ensuite curé de la cathédrale de Clermont, fut chargé, " en 1825, de prêcher un carême aux Tuileries, et nommé évêque de Rodez quelques mois avant la révolution de 1830. M. Giraud lit partie des prélats qui envoyèrent à la cour de Rome des extraits du journal VAvenir, dirigé par Lamennais, et provoquèrent la condamnation

des doctrines du célèbre philosophe. Appelé à l’archevêché de Cambrai en 1841, M. Giraud reçut, en 1847, le chapeau de cardinal, et se rendit, deux ans plus tard, à Gaete, auprès de Pie IX, chargé, croit-on, par le gouvernement, d’engager le souverain pontife k accepter l’hospitalité.de la France. Les Œuvres de ce prélat ont été rééditées, pour la troisième fois, en 1852 (7 vol. in-8o).

GIRAUD (Paul - Emile), archéologue français, né à Romans (Drame) en 1792. Nommé maire de sa ville natale après la révolution de 1830, il fut élu député 1 année suivante, et ne cessa de siéger k la chambre jusqu’en 184C. À partir de cette époque, M. Giraud, qui avait constamment voté avec la majorité conservatrice, rentra pour toujours dans la vie privée. Il a publié, entre autres écrits : Quelques mots sur la question de savoir quel a été le premier nom du monastère fondé par l’archevêque Bamarel vers l’an 840 (Lyon, 1843, in-8o) ; Composition, mise en scène et représentation du mystère des Trois Doms, joué à Romans en 1509 (Lyon, 1848, in-8") ; Aymar du Jîivail et sa famille (Lyon, 1849) ; Essai historique sur l’abbaye de Saint - Bernard et sur la ville de Ilomans (1856, 2 vol. in-8"), etc.

GIRAUD (Charles-Joseph-Barthélemi), jurisconsulte et ancien ministre français, né à

Pernes (Vaucluse) en 1802. Il fit ses études de droit.a Aix, où il obtint, en 1830, une chaire de professeur suppléant, et devint, en 1835, professeur de droit administratif. Nommé inspecteur général des Facultés de droit, en

1842, M. Giraud vint habiter Paris, fut élu, cette même année, membre de l’Académie des sciences morales ei politiques, entra, en 1845, dans le conseil royal de l’instruction publique, et devint, au commencement de îsta, vice-recteur de l’Académie de Paris, fonctions dont il se démit le 25 février. Eu janvier 1851, M. Giraud succéda k M. de Parieu comme ministre de l’instruction publique. Remplacé peu après par M. de Crouseilhes (10 avril), il reprit, au mois d’octobre suivant, le même portefeuille, qu’il dut remettre à M. Fortout le 3 décembre 1851. Dans son dou•ble et court passage au ministère de l’instruction publique, M. Giraud ne se signala par aucune mesure importante ; toutefois, il sut s’attirer par ses actes les sympathies du parti réactionnaire et du clergé. Nommé, après le 2 décembre, membre de la commission consultative, il fut appelé k faire partie du cbnseil d’État, qu’il quitta au mois d’août 185$, lors du projet de foi sur la confiscation des biens de la famille d’Orléans. Quelque temps après, M. Giraud devint professeur de droit romain à la Faculté de Paris, puis, en 1861, inspecteur général pour l’enseignement du droit. On lui doit des ouvrages estimés : Éléments de droit romain (Paris, 1835), réédités sous le titre de : Histoire du droit romain ou Introduction historique à l’étude de cette législation ; Recherches sur le droit de propriété chez les Romains (1838) ; Du vrai caractère de la loi Voconia chez les Romains (1841) ; Essai sur l’histoire du droit français au moyen âge (1845, 2 vol. in-S0) ; Des nexi ou de la condition des débiteurs chez les Romains (1847, in-8o)j le Traité d’Ulrecht (1847, in-8o), ouvrage qui fut traduit la même année en espagnol et en allemand ; Des libertés de l’Église gallicane (1847, in-8o) ; Précis de l’ancien droit coulumier français (1852, in-8o) ; les Tables de Salpenza et de Malaga (1856). M. Giraud a publié, en outre, un grand nombre d’articles dans divers recueils, dans la Revue de législation et de jurisprudence, dans le Journal des savants, dans le Journal général de Vinstrue-tion publique ; il adonné de savantes Notices sur t.-A. Fabrot (1833), Étienne Pasquier (1848), Dubreuil ; enfin, il a édité : Numismatique ; Opuscules posthumes de M.-Z. Pons- (1836, in-8o) ; Rei agrarix scriptorum nobiliores reliquis (1842), etc.

GIRAUD (Pierre-François-Eùgène), peintre et graveur français, né à Paris en 1806. Élève de Hersent, il remporta à vingt ans le premier grand prix de gravure à l’École des beaux-arts. Revenu à Paris en 1830, après avoir fait à Rome d’excellentes études, il exposa une belle gravure, la Vierge au coussin vert, d’Andréa Solari. Il produisit ensuite quelques pastels et quelques tableaux de genre, et même des tableaux d’histoire fort médiocres. Citons, parmi les morceaux qui appartiennent à cette époque : les Enrôlements volontaires (1835) ; le Prévôt Marcel sauvant le dauphin Chartes (1836) ; l’Armée de Coudé et de toligny traversant la Loire ; etc. L’artiste fit ensuite en Espagne et en Orient un.voyage qui modilia complètement sa manière et révéla son talent. La Posada des Tureros, qui parut au Salon de 1846 ; le Fandango, qui suivit, et qui est au inusée du Luxembourg, obtinrent auprès du public et des connaisseurs un succès mérité. Le Coup de vent et Y Incendie à Conslantinople signalent une seconde phase du talent du peintre : l’influence de l’Orient. Sa couleur, un peu noire dans les ombres, quand il s’agissait des sujets espagnols, devient légère et-brillante dans ces deux dernières créations, exposées en 1853. M. Eugène Giraud venait de rentrer en France, où ses brillantes relations dans le monde officiel lui procurèrent des commandes nombreuses. Il commença par ues portraits :’ celui du baron Mounier, du capitaine Géreaux, de Justin, à’Herald, de Jules Janin, de la prïacesse Mathilde, du comte de. Nieuwerkerke, du prince Jérôme, de la comtesse de. Castiylione, etc. Citons, parmi les tableaux : Henri IV dans la tour Saint - Germain- des Prés et Un débordement du Nil (1861 et 18C3) ; Une nuit parisienne ; Une danseuse au Caire (1865) ; Fatma ; la. Sortie des vêpres (1868), etc.

GIRAUD (Sébastien - Charles), peintre de. genre français, frère et élève du précédent, né en 1819. L’érudition peu commune de M. Charles Giraiid lui procura l’avantage, d’être compris dans l’expédition envoyée aux lies Marquises, e’t dont le voyage dura quatre ans, de 1843 à 1847. De ces explorations lointaines, il*rapporta des dessins remarquables. 11 fut également attaché à la burlesque expédition de découvertes que le prince Napoléon fut chargé de taire dans les mers du Nord, et dont M. Charles-Edmond (le Polonais Chojecki) s’est fait l’historiographe. M. Charles Giraud a peint presque exclusivement des intérieurs, surtout les intérieurs aristocratiques que fréquentait l’artiste. Quelques-uns des sujets qu’il a choisis ressemblent aujourd’hui k des épigrammes. Nous citerons : Scène d’atelier (1850) ; Souoenifsd’Haïti(lSô3) ; la Salle à manger de la princesse Mathilde, qui parut au Salon de 1855 ; la Pêche au phoque (1857) ; le Salon de la princesse Mathilde et le Cabinet de M. le comte de Nieuwerkerke, deux pendants, étudiés avec le plus grand soin (1859) ; Intérieur au xv« siècle et la Vue de Tiuiwlla (1861) ; le Retour duchasseur et Une chambre à coucher au xve siècle (1862) ; Intérieur d’une serre ; Cabaret en Bretagne (1865) ; Intérieur d’un salon  ; le Musée Napoléon lit au Louvre (1866) ; la Galeriéfles armes au musée de Cluny ; la Salle des preuses au château de Pierrefouds (1S68), etc.

GIRAUD DE 110KMÏ1L, troubadour de la fin du Xiie siècle. V. Borneil (Giraud Dis),

G1RAUD-TEULON (Marc-Antoine-Louis-Félix), médecin français, né à La Rochelle en 1816. Admis en 1836 à l’École polytechnique, il en sortit dans l’arme du génie, donna sa démission en 1839, se-livra alors à l’étude de la médecine et passa son doctorat en 1848. Nommé par le gouvernement provisoire commissaire de la république dans l’Ardèche,

M. Giraud-Teulon devint peu après préfet des Hautes-Alpes et conserva ce poste jusqu’au mois d’avril 1851. Depuis lors il a exercé la profession médicale et publié, outre un grand nombre d’articles et do mémoires dans la Gu-

G1RÀ.

seite médicale : /Mémoire sur le mécanisme, du cœur (1855) ; Traité de mécanique animale (1856) ;Théone de l’ophthalmoscope (1859) ; De t’influence des lunettes sur la vision binoculaire (1860).,

G1UAUDEAU (Bonaventure), jésuite, philo-Jogue et écrivain français, né à Saint-Vincont-sur-Jard (Poitou) au commencement du

xvnio siècle, mort en 1774. Il fut longtemps professeur de rhétorique au collège de La Rochelle, et composa des livres d’éducation, dont quelques-uns ont eu beaucoup de succès. On cite, entre autres, son Introduction à la langue grecque, en cinq parties, dont les deux premières sont en français et les trois autres en latin. Il joignit à son Introduction un poème intitulé : Odyssée, dans lequel il a "rassemblé, en 614 vers, toutes les racines de la langue grecque. On.lui doit encore un ouvrage intitulé : Praxis linguie sacrai secundum Utleras spectata, complectens grammalicam et dictionnarium hebraîcum, biblio-chaldaicum et rabbinicum. À partir de l’année 1758, époque de la publication de ce dernier ouvrage, il écrivit surtout en français. Les Histoires et Paraboles du P. Bonaventure, et l’Évangilemédité et distribué pour tous les jours de l année, suivant la concorde des quatre évangélis-tes, furent publiés de 1766 k 1773. On lui doit, en outre, un petit poBme, l’Aixiade ou l’Isle a"Aix conquise par les Anglais, poSme en vingt chants [vingt-quatre vers] (1757), dont le titre a trompé les biographes, et leur a fait croire que cet ouvrage en vingt-quatre vers était le commencement d’un poème épique que l’auteur n’aurait pas poussé plus loin.

GI RAUDEAU (Jean), dit Girondeau de Saint-Gcrvjii », médecin français, né à Saint-Gervais (Vienne) en 1802, mort en l’S61. Il vint achever ses études de médecine à Paris, où il passa son doctorat en 1825 avec une thèse sur la Thérapeutique des affections syphilitiques sans l’emploi du mercure. Deux ans plus tard, il publia sur le même sujet un mémoire qui eut du retentissement et qui provoqua une vive discussion k l’Académie de médecine. À partir de ce moment, Jean Giraudeau s’adonna complètement au traitement des maladies secrètes ; mais, désireux avant tout d’arriver k la fortune, il n’hésita point à.faire usage d’un charlatanisme qui ne manque jamais d’avoir prisé sur le vulgaire. Il acheta, en ISIS, la propriété du Rob antisyphililique, dit Rob Boyveau-Laifecteur, soutint, au sujet de ce médicament, divers procès dont’ il fit retentir la presse, et, k partir de ce moment, il employa, pour exploiter le trop fameux Rob, tous les moyens de publicité, annonces permanentes dans les journaux de France et de l’étranger, annonces sur les murs, etc. En même temps, Giraudeau se livra a diverses entreprises commerciales qui augmentèrent encore sa fortune. Il devint chef de bataillon de la garde nationale de Moisselles (Seineet-Oise), et c’est k ce titre qu’il tut décoré en 1852. On a de lui quelques écrits publiés de 1831 k 1846 dans le but de propager la vente de son remède : Traité des maladies syphilitiques ; Guide des maladies de la peau ; Manuel de la santé ; Conseils aux victimes de l’amour, Giraudeau a fait paraître, en outre : Souvenirs de voyage en Orient, sous le nom de Julia.de Fontenelle ; Précis de l’histoire du Poitou, sous le nom de Caboche d’Estilly, et enfin des notes au poème la Syphilis (1848), que Barthélémy composa pour lui.

GIRAUDY (Charles-François-Louis), médecin français, né à Vaison (Vaucluse) en 1770, mort k Paris vers 1848. Il fut quelque temps attaché au service de santé des armées, puis vint terminer k Paris ses études médicales commencées à Montpellier, se fixa dans la capitale, devint secrétaire perpétuel de la Société de médecine pratique en 1808 et fit, en 1819, un cours de thérapeutique générale, Giraudy a publié plusieurs ouvrages dont les principaux sont : Précis de thérapeutique des maladies chroniques. (Paris, 1805, in-8o) ; De l’angine trachéale, connue sous le nom de croup (Paris, 1812) ; Manuel des plithisiques, dans lequel on fait le choix des moyens tant préservatifs que curatifs contre cette cruelle maladie (1818, in-8o) ; Traité de thérapeutique générale (1818) ; De l’abstinence des aliments, du jeûne du carême et du mariage

■ sous le rapport de la santé (1821, in-8o).

GIRAULT (Simon), savant français qui vivait au xvie siècle, né à Langres. Il rit lui-même l’éducation de ses enfants, puis composa, .à l’usage de la jeunesse, des petits livres élémentaires, complètement dégagés du pédantisme.formulaire du-temps. Nous citerons

parmi les plus remarquables : Dialogue pour upprendre les principes de la langue latine (Langres, 1590, in-4») ; le Globe du monde, contenant bref traité du ciel, et de la terre (Langres, 1592, in-4o) ; Table de plusieurs rois et monarques qui ont possédé la terre (1613).

GIHAUI.T (Bénigne), médecin français, né k Aiixonnè en 1725, mort en 1795. Il devint chirurgien en chef de l’hôpital civil et militaire de sa ville natale, où il mourut. On a de lui des écrits estimés, entre autres : Sur le privilège des gradués et sur le danger de permettre l’exercice de l’art de guérir à ceux qui ne peuvent justifier d’études préalables (1754, in-8o) ; Observations sur tes fièvres intermittentes (1788) ; Cours complet de pathologie chirurgicale (1791, 2 vol. iu-80) ; Histoire des

! fièvres intermittentes (1793, in-8u).

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GlitAIJLT (Félix), général français, neveu du précèdent, né à Chalon-sur-Saône en 1771, mort en 1809. Il serv.t fort jeune ; dans les dragons, fit des prodiges de valeur à Valiny, devint ensuite aide fie camp du général Bqauvais, reçut plusieurs blessures, et prit part, comme colonel, aux batailles d’Austerlitz, d’Iéna et d’Eylau. Envoyé en Espagne en 1808 avec, le grade de général de brigade, Girault commandait les éclaireurs de la division Milhaud, la veille de la bataille de Ciudad-, Real, et il avait déjà chargé plusieurs fois l’ennemi dans la journée, quand il fut frappé mortellement d’un boulet de canon.

GIRAULT (Clande-Xavier)j archéologue at : historien français, né k Auxonne (Bourgogne) en 1764, mort à Dijon en 1823. Succèssivement avocat au parlement de Dijon (1783), conseiller auditeur k la chambre des comptes de Bourgogne et <je Bresse et conservateur de la bibliothèque et des médailles de lfAcadémie de Dijon, il perdit pendant la Révolution cette dernière plaeo, et vécut dans laretraite jusqu’en 1801. À cette époque, Girault devint maire d’Auxonno, puis tut pondant « trois ans conservateur de- la bibliothèque de cette ville. De retour k Dijon vers 1800, il yreprit sa profession d’avocat, qu’il abandonna en 1821 pour remplir les fonctions de jugo de paix. Pendant toute sa carrière, Girault n«cessa de se livrer k<des recherches archéo1 logiques. On a-de lui un assez grand nombre de publications, qui ont paru pour la plupart sous la forme d’articles dans le Magasin encyclopédique. Nous citerons de cet écrivain, qui était membre des Académies de Dijon et de Besançon- : Essais historiques et topogra-plaques sur Dijon (1814) ; Détails hUtoriques et statistiques sur le département de la Côted’Or (1818) ; Particularités inédites ou peu eounues sur La’Monnaie, Crébilion et Piron (1822) ; Archéologie de la Côte-d’Or (1823) ; Lettres inédites de Buffon, J.-J< Rousseau, Voltaire, Piron, etc., adressées à l’Académie de Dijon (1822).

GIRAULT DE SA1NT-FAHGEAU (Eusèbe), littérateur français, né à Saint-Fargeau (Yonne) en 1799. Il a publié un assez grand ’ nombre d’ouvrages géographiques et littéraires ; ses principaux sont : Dictionnaire de la géographie physique et ’ politique de la France (1826, in-8o) ; Dictionnaire de toutes les communes (1828, in-8o)’ ; Encyclopédie des jeunes étudiaitts (1833-1834, 2 vol. in-8») ; le Guide pittoresque du voyageur en France[lS3i et ann. suiv., 6 vol. in-S° avec grav. et atlas), ouvrage estimé ; Aperçu statistique de la France (1836, in-8o) ; Revue des romans (1839, 2 vol. in-8o) ; Bibliographie de la France (1845, in-8") ; Dictionnaire des artistes (1846) ; Dictionnaire géographique, historique, administratif et industriel de toutes les communes de France (1846-1847, 3 vol. in-4o avec gravures et plans) ; les Beautés de la France (1850, in-8o) ; Histoire littéraire (1852), etc. Depuis lS4J(f M. Girault rédige l’Annuaire du commerce de MM. Didot.

GIRAULT - DUVIVIER (Charles - Pierre), grammairien, né k Paris en 1765, mort en 1832. Il se fit recevoir avocat avant la RévoJ lulion, et entra plus tard comme associé dans une maison de banque. C’est en s’occûpant de l’éducation de ses filles que l’idée lui vint de composer une grammaire. Elle parut en 1S11 (2 vol. in-8o) sous le titre de Grammaire des grammaires. Elle offre une analyse fort bien "faite de tous les travaux des grammairiens antérieurs, sur l’autorité desquels l’auteur s’appuie-pour établir les règles de notre langue. Il y donne une préférence marquée k la savante méthode de Port-Royal, et s’y montre soumis aux décisions académiques. I L’ouvrage de Girault-Duvivier, recommandé par l’Université et l’Académie française, eut un grand succès. Il manque, en général, de critique. Il a fondé, en grammaire, cette école éclectique dont Bécherelle a été un des derniers et des plus intrépides représentants. On a encore de Girault-Ûuvivier : Traité des participes (1814, in-8o, 4° édition) ; Encyclopédie élémentaire de l’antiquité (1830, 4 vol. in-8o), notions clairement exposées de l’état des sciences et des arts chez les anciens.

GIRAUMONT OU GIRAUMON S. m. Ci-rôraon). Bot. Nom vulgaire d’une variété de courge ou de potiron ; fruit comestible de la même plante.

—Mar. Navire de forme lourde et arrondie, très-mauvais marcheur.

— Encycl. Ce nom sert k désigner plusieurs variétés de courges, que l’on croit originaires du Japon, mais qui sont cultivées surtout aux Antilles. Il viendrait, suivant l’opinion la plus commune, de la grosseur des fruits, que l’on a comparés, en poussant a l’excès 1 hyperbole, k des montsgirants ou tournants. La plus commune est le girnumont turban ou bonnet turc, qui atteint quelquefois un mètre de tour ; ce fruit, panaché de vert et de blanc, ce qui lui donne l’apparence d’un turban, est Surmonté d’une excroissance conique élargie. Sa chair, épaisse, ferme, sucrée, jaune orangé, est de très-bonne qualité. Il n’en est pas de même du girauniont k bandes ou courge do Barbarie, qui est assez médiocre.

GIRBA, nom ancien de l’île de Gerba.


Girbert de Metz, chanson de geste du xiie siècle. Elle forme la troisième branche de la légende des Loherains. Garin le Lohe- 100