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service, Se battit à Ramillies, à Malplaquet, où il reçut uno dangereuse blessure (1709), aux sièges de Landau et de Fribourg, devint, en 1712, gouverneur et lieutenant général de la Navarre et du Béarn. en 1715, membre des conseils de régence et de ta guerre, en 1720, duc de Gramont, par suite de la mort de son père, et reçut enfin le bâton de maréchal en

1724.,

GRAMONT (Béatrix m : ChOiSeUL - Stainvillb, duchesse de), sœur du duc de Choiseul, ministre sous Louis XV, née k Lunéville en 1730, morte sur l’echafaud en 1794. Elle était chanoinesse de Remiremont lorsqu’elle épousa le duc de Gramont, en 1759. D’une humeur hautaine, mais désintéressée, dévouée à ses amis, la duchesse exerça une grande influence sur son frère et l’engagea à refuser l’alliance politique que lui offrait la Dubarry, ce qui amena la chute du ministre. Arrêtée pendant la l’erreur, en même temps que son amie, la duchesse du Châtelet, elle fit preuve du plus grand calme et ne s’attacha qu’à défendre sou amie, qui partagea son sort.

GRAMONT (Antoine-Louis-Marie, duc de), général français, né en 1755, mort à Paris en 183G. Capitaine des gardes du corps avant la Révolution, il émigra, revint en France avec les Bourbons (1814), devint commandant de la lie division militaire, pair de France, prit part comme témoin au procès du maréchal Ney, et siégea jusqu’à sa mort à la Chambre des pairs.

GRAMONT (Antoine-Geneviève-Héraclius-Agenor, duc de), général français, né à Versailles en 1789, mort k Paris en 1855. Il était fils du précédent, qui l’emmena avec lui lorsqu’il èinigra. Il parcourut une partie de l’Europe, servit contre son pays dans les rangs anglais, en Portugal et en Espagne, revint en France en 1814, et fut alors nommé colonel par le duc d’Angoulême, qui en fit son aide de camp et lui donna bientôt après le grade de maréchal de camp. Pris avec ce prince k l’affaire de Pont-k-Mousson, Agénor de Gramont, alors connu sous le nom de duc do Guicbe, le suivit dans l’exil, revint en France à la suite des alliés après la bataille de Waterloo, prit le commandement provisoire de Bordeaux, puis celui d’une brigade de cavalerie. En 1823, il fit avec le duc n’Angoulêine l’expédition d’Espagne, à la suite de laquelle il fut nommé lieutenant général. Lorsque la révolution de Juillet renversa le trône des Bourbons, le duc de Guiche accompagna la famille royale à Cherbourg et la rejoignit bientôt après en Écosse. De retour en France, en 1833, il vécut dans la retraite jusqu’à l’époque de sa mort.

GRAMONT (Scipion de), sieur DE Saint Germain, écrivain français, né en Provence, mort vers 1638. Le roi Louis XIII le nomma secrétaire de son cabinet, et le cardinal de Richelieu l’honora de sa confiance. A plusieurs reprises, il voyagea en Italie, habita Venise (1612), Rome (1637) et mourut, croit-on, dans la première de ces villes. Scipion de Gramont, en latin de Grandimonte, a écrit plusieurs ouvrages, dont les principaux sont : l’Abrégé des artifices, traictant de plusieurs inventions nouvelles (Aix, 1606); la Rationnelle ou Art des conséquences (Paris, 1614) ; De la nature, qualités et prerogatives du poinct où se voient plusieurs belles et admirables curiosités (Paris, 1619) ; le Denier royal, traité curieux de l’or et de l’argent (Paris, 1620), etc.

GRAMONT (Ferdinand, comte de), poète et littérateur, né à Paris vers 1818. Il a débuté dans lettres par un volume de Sonnets (1840, in-18), dont la versification harmonieuse et la forme élégante furent remarquées. Depuis lors, le comte de Gramont a publié successivement : la traduction en prose des Poésies de Pétrarque (1841) ; la traduction en vers du ■ Livre de Job (1843) ; les Chants dupasse (1854) ; Comment on se marié (1858) ; les Gentilshommes riches et les gentilshommes pauvres (1SG0, 2 vol. in-18) ; les Bébés (1861, in-8°) ; les Bous petits enfants (1862, in-S°) ; ('Arithmétique de Al H* Lili à l’usage de M. Toto (1866, in-8<>), etc.

GRAMONT (Antoine-Agénor-Alfred, duc de), prince de Bidàciie, diplomate, né à Paris en 1819. Dans sa jeunesse, il porta le titre de duc de Guiche et fut élevé avec le comte de Chambord. Admis, en 1837, k l’École polytechnique, il entra, deux ans après, à l’École d’application de Metz, où il resta k peine une année, car il donna sa démission de sous-lieutenant élève en 1840, et renonçait la carrière des armes. En 1848, il épousa une riche Anglaise, fille de lord Mac-Kinnon. S’étant trouvé, vers cette époque, en relations avec le président de la République, il résolut d’entrer dans la diplomatie, et Louis-Napoléon le nomma successivement ministre plénipotentiaire k Cassel (1851), k Stuitgard (1852) et k Turin (1853). Lors de la guerre de Crimée, M. de Gramont travailla très-activement à faire entrer le Piémont dans l’alliance anglofrançui.se. Après la conclusion de la paix, quand déjà se préparaient les événements qui devaient amener la guerre d’Italie et aboutir k l’unité italienne, il fut envoyé de Turin à Rome, avec le titre d’ambassadeur (1S57). Cette nomination fut mal vue de la cour pontificale, car notre ambassadeur avait donné des preuves notoires de ta sympathie pour la cour de Turin. Il arrivait donc à Rome très-favorable aux tendances piéinontaises et en prévision du grand coup que

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M. de Cavour méditait sur toute l’Italie. Après l’annexion des duchés et la formation du royaume d’Italie, les rapports du duc de Gramont avec le cardinal Antonelli devinrent si difficiles, si irritants, qu’il fut nécessaire de rappeler de Rome notre ambassadeur (1861). M. de Gramont passa alors k l’ambassade de Vienne. Se conformant au changement survenu dans l’attitude réciproque des gouvernements de Vienne et de Paris, il entretint constamment avec la cour de François-Joseph les relations les plus amicales.

Le 15 mai 1870, il fut appelé à prendre le portefeuille des affaires étrangères, en remplacement de M. Daru, dans le cabinet Ollivier. Le duc de Gramont arrivait aux affaires dans la situation la plus difficile. On pouvait croire qu’après avoir longtemps habité l’Allemagne, il connaissait à fond l’état des esprits dans ce pays. Malheureusement, il s’était beaucoup moins occupé de faire une étude approfondie des hommes et des choses, que de tenir à la cour d’Autriche une grande situation et de se signaler par l’éclat des fêtes qu’il donnait. Le gouvernement inaugurait sa politique de casse-cou ; M. de Gramont fut son porte-parole. Le 4 juillet, il monta à la tribune du Corps législatif, et, avec un éclat peu diplomatique, il fit de l’avènement du prince de Hohenzollern un cas de guerre avec la Prusse. Il ordonnait en même temps à M. Benedetti, notre ambassadeur à Berlin, de se rendre à Ems, où se trouvait le roi Guillaume, de réclamer, outre le désistement du prince de Hohenzollern, l’acquiescement explicite du roi de Prusse à cette résolution. Au bout de quatre jours de négociations, M. Benedetti obtenait ce double résultat. Par cela même, toute cause de conflit sanglant avait disparu ; mais Napoléon III, ses ministres et quelques députés, également désireux de provoquer la guerre, déclarèrent insuffisantes les concessions accordées. Sur l’ordre de M. de Gramont, notre ambassadeur dut exiger du roi de Prusse l’engagement qu’aucun prince de la famille de Hohenzollern ne consentirait désormais à monter sur le trône d’Espagne. Le roi Guillaume répondit par un refus, et les négociations furent rompues. Contrairement aux assertions de M. Benedetti, qui, dans une lettre (novembre 1870), reconnut qu’il n’y eut à Ems « ni insulteur ni insulté, » M. de Gramont déclara en pleine tribune qu’il ne resterait pas une heure dans une Chambre française qui ne relèverait pas le défi et l’outrage adressés à la France par la Prusse. La guerre fut alors déclarée, sans préparatifs suffisants, sans alliés, sans tenir compte des représentations des grands cabinets de l’Europe, sans qu’on voulût comprendre que toute l’Allemagne allait se tourner contre nous. Après nos premiers revers, la lumière commença k se faire. Un cri général s’éleva contre les fautes accumulées du gouvernement, et le duc de Gramont fut renversé du ministère avec M. Ollivier * au cœur léger « et ses collègues (10 août 1870). Ce diplomate crut alors devoir quitter la France et alla habiter l’Angleterre, d’où il a écrit plusieurs lettres rendues publiques, dans le but de justifier sa conduite dans les événements de 1870.

En 1872, une polémique assez violente s’établit entre M. Benedetti et M. de Gramont, Dans des lettres communiquées aux journaux, M. Benedetti essaya de justifier les actes de son ambassade, et, s’il n’y réussit pas, il parvint du moins à prouver nettement l’ineptie et la mauvaise foi du gouvernement impérial, et en particulier du ministre des affaires étrangères. Il nous a fait connaître, entre autres, une dépêche de M. de Gramont, à la fois impudente et naïve, et qui comptera dans les annales de la diplomatie : > Écrivez-moi une dépêche que je puisse lire aux Chambres. > M. de Gramont a essayé, dans un livre intitulé : la Fiance et la Prusse avant la guerre (Paris, mars 1872, in-8°), de relever sa réputation et d’écraser son ambassadeur ; il a réussi dans la dernière partie de sa tâche. Un passage de ce livre émut vivement l’opinion et préoccupa même le ministre de la justice. M. de Gramont y déclare que sa correspondance avec les puissances étrangères, relativement à la guerre de 1870, n’a pu être connue du gouvernement du 4 septembre, attendu qu’elle avait été mise en sûreté avant cette époque, et il ajoute, en manière de défi, qu’elle ne tombera jamais entre les mains des républicains. On s’est demandé et l’on se demande encore de quel droit un ministre peut détourner à son profit des pièces relatives à son administration.

Du reste, soyons juste : si M. de Gramont a joué un si singulier rôle dans ses relations avec le gouvernement, avec son ambassadeur, avec la Chambre ; si, trompé par le gouvernement, trompant l’ambassadeur et la

Chambre, il essayait encore de tromper Bismark, qui s’est si largement moqué de lui, il faut reconnaître que tout ce jeu de colinmaillard lui a été inspiré moins par son propre caractère que par le milieu déplorable où il a fait son éducation diplomatique. Le nébuleux héros de Sedan, cette énigme qui n’avait pas de mot, a toujours affectionné ce rôle de double menteur, héréditaire d’ailleur3 dans la famille à laquelle il se flatte d’appartenir. Un exemple suffira. Nous pouvons le citer ici, car il est encore relatif à M. de Gramont. Ce malheureux prince de Bidache était alors ambassadeur à Rome. Les troupes piémontaises venaient d’envahir le territoire

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pontifical. M..de Mérode accourt à l’ambassade de France. > Excellence, s’écrie-t-il tout effaré...—Je sais, dit placidement l’ambassadeur ; mais rassurez-vous : une dépêche de mon gouvernement m’assure que « la France « empêchera, par tous les moyens en son pouvoir, l’invasion du territoire pontifical. » Six jours s’écoulent. Lps troupes pontificales sont écrasées k Cas’elfidardo. Le ministre des armes revient furieux à l’ambassade et demande des explications sur l’innetion de la France. « Ah ! voilà, dit le naïf ambassadeur : une dépêche qui m’arrive k l’instant rectifie celle que je vous avais communiquée ; un mot avait été oublié ; il faut lire : « La France empêt chera par tous les moyens diplomatiques l’invasion du territoire. »—« Quelques mois après, ajoute le journal auquel nous empruntons le fait, le duc de Gramont passait à l’ambassade de Vienne. Il l’avait bien mérité. Ses preuves, comme diplomate, étaient faites ! »

GRAMONT D’ASTER (Antoine-Lonis-Raymond-Geneviève, comte de), colonel ethomme politique français, né à Paris en 1787, mort a la Martinique en 1855. Entré au service comme volontaire k vingt-deux ans. il fit la campagne de Russie, en qualité d’aide de camp du général Grouchy, et se signala par" sa bravoure à la bataille de la Moskowa. En 1814, le comte tfe Gramont fut chargé d’aller annoncer k Louis XVIII le rétablissement des Bourbons sur le trône. L’année suivante, il fit partie de la Chambre des députés, devint, en 1818, colonel de la lésion départementale des Busses-Pyrénées, obtint, en 1819, un siège à la Chambre des pairs et fut, bientôt après, envoyé à la Martinique avec le 49e de ligne, dont il était colonel. C’est dans cette île qu’il mourut do la peste.

GRAMONT-CADERODSSE (Emmannel-Marie-Pierre-Félix-Isidore, duc du), général

français, né en 1783, mort vers 1840. U fit les guerres de l’Empire, commanda le bataillon sacré pendant la retraite de Russie, fut nommé maréchal de camp en 1827 et se rallia an gouvernement de Louis-Philippe, qui lui donna, en 1831, un siège à la chambre des pairs.-Son fils, mort vers 1865, s’est fait connaître par ses excentricités. Après avoir tué en duel M ! Dillon, il aila, malade et épuisé, finir sa vie inutile et tapageuse en Orient. Son testament, aux termes duquel il léguait sa fortune au docteur Déclat et à une actrice en vogue, a donné lieu à un long et curieux procès.

GRAMPE s, m. (gran-pe). Mamm. Nom d’une espèce de dauphin, employé quelquefois comme terme générique.

GRAMPIANS (monts), en latin Grampius mons, la plus célèbre et la plus haute chaîne de montagnes de l’Écosse. Elle s’étend du S.-O. au N.-E., depuis la rive méridionale du lac Etive, dans le comté d’Argyle, jusqu’à la côte orientale de l’Écosse où elle se termine entre Stonehaven et l’embouchure de la Dee, comprenant ainsi une étendue de 400 kilom. Cette chaîne sépare les Lowlands (basses terres) et les Highlands (hautes terres). Le Ben-Mac-Dhui, son plus haut sommet, s’élève à 1,320 met. au-dessus du niveau de la mer. Le Cairngorn, le Cairntoul, et le Bena-An ont 1,215, 1,270 et 1,176 met. Parmi les autres montagnes des Grampians, nous signalerons le Schehallion (1,085 met.), le Ben-Loinond (9C5 met.) et le Ben-Cruachan.

GRAN, la Granna des Romains, rivière des États autrichiens (Hongrie). Elle prend sa source au mont Arona, dans les Carpathes, sur la limite septentrionale du comitat de Gomor, traverse ceux de Sohl, de Bar et de Comorn, et se jette dans le Danube, par la rive gauche, vis-à-vis de la ville de Gran, après un cours de 260 kilom. Elle déborde souvent et dévaste ses rives.

GRAN, comitat des États autrichiens (Hongrie), limité au N. par ceux de Honth et de Bars, celui de Komofn à l’O., celui de Stuhl■weissenbourg au S., enfin celui de Pesih à

l’E. Superficie, 1,026 kilom. carr. ; 95,555 hab. Carrières de marne et de houille. Ce comitat, divisé en deux parties par le Danube et arrosé, en outre, par la Gran et la Dorog, jouit d’un climat doux, tempéré et sain. Il produit des vins de bonne qualité, des fruits et des céréales en abondance.

GRAN, en latin Slrignnium, ville des États autrichiens (Hongrie), oh.-l. du comitat de son nom, au confluent du Gran et du Danube, à 46 kilom. N.-O. de Bude ; 17,000 hab. Archevêché prinmtial de Hongrie ; séminaire, collège de bénédictins ; eaux thermales. Manufacture de draps, commerce de vins. La

ville possède de belles rues et de beaux monuments, tels que la cathédrale, construite sur le modèle de Saint-Pierre de Rome, le palais du comitat et le palais de l’archevêché. Signalons au ;>si la place du chapitre, formée par les vingt-deux maisons des chanoines. Gran communique par un pont de bateaux avec le bourg commerçant (le Parka ng, situé sur la rive gauche du Danube, et l’on regarde comme faisant partie de la ville le bourg de Sanct-Georgenfetd (champ de Saint-Georges), situé sur la rive droite du fleuve et renfermant 1,800 hab. Gran est une importante station du chemin de fer de Pesth à Vienne et des bateaux à vapeur du Danube.

Cette ville, la plus ancienne peut-être de la Hongrie, était, au x<= siècle, la résidence

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du roi Gusa, père de saint Étienne, qui fonda l’évêché de Gran. Les Turcs s’en emparèrent en 1540 ; mais Jean Sobieski. roi de Pologne, et Charles de Lorraine la leui enlevèrent en 1683. Elle a été en partie brûlée en 1819.

GRANACC1 (Francesco), peintre italien, né à Florence en 1477, mort en 1544. Élève de Ghirlandajo, il rencontra dans l’atelier de ce maître Michel-Ange, dont il devint l’ami et bientôt le disciple ; car, dès ses débuts, on sentit l’influence du grand Florentin sur son talent. Ses deux tableaux de la galerie de Florence : la Vierge avec saint Michel donnant sa ceinture à saint Thomas et une Vierge aux saints, en sont la preuve évidente. Ces deux compositions très-remarquabbs, qui doivent être de 1507 à 1510, rappellen ; les hardiesses, l’ampleur et la puissance de Michel-Ange jusque dans les moindres détr.ils d’exécution. Lanzi nous apprend que Granacci ne sut pas profiter de ses brillants débu s. Il était si paresseux, dit-il, qu’il évitait les commandes les plus importantes, avec autant de soin que d’autres en mettent à les rechercher. Il était assez riche, d’ailleurs, pour pouvoir s’en passer. Aussi n’a-t-il laissé qu’un petit nombre de toiles, mais, à la vigueur qu’il tenait de Michel-Ange, elles joignentle fini qui était une des qualités de son maure et un éclat de coloris qui rappelle l’école de Venise. Florence possède encore de lui une Vierge aux anges, prodige d’exécution ; puis Y Histoire de sainte Apolline, en six petits tableaux, qui semblent être restés des années sur lî chevalet, tant ils sont caressés avec tendresse jusque dans les moindres détails. Après Florence, la pinacothèque de Munich est lu galerie la plus riche d’Europe en œuvres de Granacci ; elle ne renferme pas moins de quatre toiles capitales : une Madeleine, un Saint Jean-Baptiste, un Saint Jérôme, une Viergt aux champs.

GRANADA ou GRANAD1LLA, bourg d’Espagne, prov. et à 108 kilom. N. de Caceres, Sur

1 Alagon ; 1,800 hab. Palais lu duc d’Albe.

GKANADA, nom espagnol de Grenade.

GRANADA, ville de l’Arr.érique centrale, dans l’État de Nicaragua, près d’un volcan, sur la rive occidentale du lac de Nicaragua, à 158 kilom. S.-E. de Léon ; 10,000 hab. Commerce d’indigo, cochenille, ciirs, sucre ; transit important. Fondée, en 1 !123, par Fernandez Francisco de Cordova, cette ville, capitale du Nicaragua au temps de la domination espagnole, fut pillée, en 16ï0, par les flibustiers et brûlée, en 1856, par Walker.

GRANADILLE s. f. (gra-na-di-lle ; H mil.). Bot. Syn. de grknadillb.

GRANATÉ, ÉE adj. (gra-na-tô — du lat. granatum, grenadier). Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte au grenadier.

— s. f. pi. Famille de plantes dicotylédones, ayant pour type le genre grenadier.

— Encycl. La famille des granaiées ou punicées renferme des arbres et des arbrisseaux à rameaux quelquefois épineux, portant dos’feuilles alternes, opposées ou verticillées, entières, dépourvue : ! de stipules. Les fleurs, hermaphrodites et régulières, ont un calice inonosépale, coloré, charnu, de cinq à sept divisions, soudé inférieurement k 1 ovaire ; une corolle de cinq à sept pétales, insérés iv la gorge du calice ; des étumines nombreuses, à filets libres, insérées sur plusieurs rangs ; un ovaire infère, k loges irrégulières, formant deux étages superposés, surmonté d’un style simple, filiforme, terminé par un stigmate en tète. Le fruit est une capsule charnue, globuleuse, couronnée par le limbe du calice, renfermant de nombreuses graines, k testa pulpeux et dépourvues d’albumen. Cette famille ne comprend que le genre grenadier.

GRANATINE s. f. (gra-.ia-ti-ne — du lat. granatnm, grenadier). Chiin. Substance particulière que Landerer a trouvée dans les fruits du grenadier, et qu. paraît être une glucoside.

GRANATIQUE adj. (gn-na-ti-ke — rad. grenat). Miner. Qui contiant des grenats :

JiOChe GRANATIQUE.

GRANATITE s. f. (grf.-na-ti-te). Miner. Nom d’une variété de siaurottde appelée

aussi GRENATITE.

GRANATULA. ville d’Esoacrne, prov. et à 18 kilom. S.-E. de Ciudtd-Real, près du Jabalon ; 2,625 hab. Patrie d’Espartero, duc de la Victoire.

GRANRERG (Pierre-Adelphe), littérateur et économiste suédois, né à Gothembourg en 1770, mort en 1841. Il exîrça la profession d’imprimeur à Stockholm, puis devint secrétaire de l’Académie d’agïculture de cette ville. Granberg a composé un grand nombre d’ouvrages : des tragédies et des opéras, qui ont été réunis sous le titre d’Œtwres dramatiques (isil) et de Nouvelles œuvres drvmatiques (1S3S) ; un recueil do vers, Morceaux poétiques (1813) ; plusieurs travaux historiques, dont les principaux sont : Tableau historique de la dernière a tuée du règne de Guslaoe-Adolphe {1810-1811,3 vol.), paru sous le voile de l’anonyme ; Histoire de l’union de Calmar (1807-1811, 3 vol.) ; Histoire et description de la ville de Gothembourg (1814-1S15, 2 vol.) ; Histoire de la Scandinavie sous les rois de la dynastie ces Fotkumj (1819,

2 vol. in-8°) ; Histoire des guerres de Sca7idi-