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M. Brasseur a joint au Rabinal • Achi un recueil d’airs indigènes mêlés, et l’a fait précéder d’un essai sur la poésie, la musique, la danse et l’art dramatique chez les Mexicains et les Guatémaltèques avant la conquête espagnole.

Grammaire de la tangos galloise (A grammar of the welsh language), par le Rév. Rowland (Bâle, 1865, 3= édit.). La grammaire de M. Rowland, écrite avec une connaissance approfondie du sujet et un esprit de critique qui avait manqué généralement à ses devanciers, est regardée par les savants du pays de Galles et par les étrangers comme la meilleure de beaucoup qui ait été consacrée au gallois moderne. L’auteur, très-versé dans les langues classiques, s’est proposé pour modèle les savantes grammaires latines et grecques publiées en Allemagne. Le plan de son travail est clair et méthodique, et les divisions rigoureuses auxquelles il s’est astreint facilitent singulièrement les recherches du lecteur. La dérivation des mots, les conjugaisons et surtout la syntaxe et les principes qui président à la construction des phrases sont exposés avec une netteté remarquable et une puissance d’analyse qui pénètre jusqu’aux moindres détails. On peut regretter que M. Rowland, dans la crainte sans doute de donner k son livre, déjà très-compacte, des dimensions exagérées, n’ait pas éclairé quelquefois ses recherches par la comparaison du gallois moderne avec le gallois ancien et les idiomes congénères, irlandais, gaélique d’Ecosse, breton-armoricain, comme il l’a fait souvent par la comparaison avec les langues classiques ; mais la publication de cette grammaire, perfectionnée notablementdans sa troisième édition, n’en rendra pas moins un important service aux personnes qui s’occupent spécialement des langues celtiques et aux philologues qui voudront avoir une source d’information digne de toute confiance sur une des langues les plus remarquables et les plus originales de l’Europe.

Grammaire générale indo-européenne, par

Eichhoff (Paris, 1867, l vol. in-8o). Cet ouvrage de M. Eichhoff est conçu d’après la même idée générale et procède de la même façon synthétique que son Parallèle des langues de l’Europe et de l’Inde. I ! est aisé d’y reconnaître quatre parties distinctes : la première traite des sons et des lettres, et constitue un exposé des éléments phoniques ; elle contient un résumé de la question paléographique ; l’auteur a mis en regard des caractères grecs et latins les types phéniciens correspondants. La seconde partie traite de la déclinaison et de la conjugaison, des pronoms, des préfixes, des adverbes ; la troisième est consacrée à l’étude tics racines et offre un vocabulaire étymologique auquel nous avons eu plusieurs fois recours pour étudier l’origine des mots de notre lungue.

Dans la dernière partie, l’auteur donne une sorte de tableau de la littérature indienne, et reproduit un certain nombre de fragments poétiques tirés du recueil des lois du Manou, de Ràmâyana, du Mahâbhârata, fragments traduits par lui en hexamètres latins. On ne saurait trop louer, à coup sûr, l’ardeur qu’apporte M. Eichhoff à faire ainsi comprendre la grandeur, la beauté du génie indien, même à côté du génie hellénique. Dans les parties purement grammaticales, M. Eichhoff a le plus souvent reproduit textuellement son Parallèle des langues de l’Europe et de l’Inde, auquel nous consacrons aussi un article dans le Grand Dictionnaire. Nous y renvoyons le lecteur, pour l’appréciation de ses doctrines philologiques.

Grammaire des aru du deteîu, par M. Charles Blanc (Paris, 1867, 1 fort vol. in-8»). Dans ce livre remarquable, dont le titre est tropmodeste, M. Charles Blanc ne s’est pas borné à recueillir les principes généraux, à poser les règles qui forment comme la syntaxe des arts du dessin ; il a voulu nous montrer aussi comment l’artiste qui suit ces règles parvient à réaliser sa pensée et à donner k sa composition les qualités essentielles du beau, la variété, l’harmonie, la grandeur, la simplicité ; il a eu soin, d’un autre côté, de rappeler, en regard des principes et des théories, les faits historiques d’où les principes et les théories se tirent et qui les vérifient et les démontrent. En un mot, grammaire, rhétorique, histoire et philosophie de l’art, il y a de tout cela dans cet ouvrage. Nous ne pouvons examiner ici les théories esthétiques exposées^ par l’auteur ; il nous suffira de dire qu’il n’a formulé auuun système qui lui soit entièrement personnel ; il s’est contenté de coordonner et de préciser, avec une lucidité remarquable, les doctrines qui ont cours dans les académies et dont l’ensemble constitue la tradition classique.

GRAMMAIRIEN, IENNE s. (gra-mé-riain, iè-ne— rad. grammaire). Personne qui possède ou qui enseigne la grammaire, ou qui écrit sur la grammaire : Un savant grammairien court risque de composer une grammaire trop curieuse et trop remplie de préceptes. (Fén.) Dans tout grand écrivain il doit y avoir un grand grammairien, comme un grand algébriste dans tout grand astronome ; Pascal contient Vaugelas ; Lagrange contient Bezout. (V. Hugo.)

Petits grammairiens, grands précepteurs des sots. Qui pesez la parole et mesurez les mots....

VOLTAJJtK.

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j ■— Antiq. Celui qui s’adonnait k l’étude ou à l’enseignement des lettres en général : Diogène s’étonnait de ce que les grammairiens se tourmentaient si fort pour savoir tous les maux qu’Ulysse avait soufferts. (Fén.)

Grammairien* arabes (ÉCOLE DES) (Die

grammatischen Schulen der Araber], par Plugel (Leipzig, 1862, in-8»). Ce livre est une histoire littéraire des écoles grammaticales des Arabes ; le savant auteur y traite, dans la première partie, des écoles de Basra, de Koufa, et des grammairiens éclectiques, jusqu’à l’an 400 de l’hégire ; il s’occupe dans la seconde partie des grammairiens de Bagdad. Il expose méthodiquement et avec le plus grand soin l’origine et le progrès des différentes écoles, classe les auteurs, donne un abrégé de leur vie, indique leurs ouvrages, leurs disciples et leur influence. L’auteur a mis le premier, par cette monographie, un certain ordre dans cette partie obscure de l’histoire littéraire des Arabes ; on peut y suivre la succession des travaux innombrables des Arabes sur leur grammaire, et mettre k sa place chacun de ces noms, qui flottaient dans la bibliographie arabe de la façon la plus indistincte ; il a même su donner un certain intérêt humain à un sujet qui ne promettait qu’une nomenclature de noms d’hommes et de titres de livres, pour la plupart inconnus. C’est un véritable modèle pour les travaux spéciaux de ce genre, dont on a encore grand besoin avant d’arriver k une histoire satisfaisante de la littérature arabe.

GRAMMANTHE s. m. (gramm-man-te — du gr. grumma, ligne ; anthos, fleur). Bot. Genre de plantes, de la famille des crassulacées, comprenant plusieurs espèces qui croissent au Cap de Bonne-Espérance.

GRAMMA RTHRON s. m. (gramm-mar-tron — du gr. gramma, ligne ; arthron, articulation). Bot. Syn. d’ARONiK.

GRAMMATE s. m. (gramm-ma-te — du gr. grammatés ; de gramma, signe d’écriture). Antiq. gr. Greffier : Le blé- ainsi vanné était mis dans des sacs dont un grammate prenait note et porté aux greniers, où conduisaient des échelles. (Th. Gaut.) il Chacun des dix magistrats athéniens qu’on appelait aussi euthynes.

GRAMMATICAL, ALE adj. (gra-ma-ti-kal, a-le — du lat. grammaticalis ; de grammatica, grammaire). Qui appartient k la grammaire, qui est conforme aux règles de la grammaire : Discussion grammaticale. Analyse grammaticale. Façon de parler grammaticale. Exercices grammaticaux. Le meilleur code grammatical se trouve dans les grands écrivains d’une nation. (Delille.)

« GRAMMATICALEMENT adv. (gra-ma-tika-le-man — rad. grammatical). Selon les règles de la grammaire, au point de vue des règles de la grammaire : C’est si peu de chose gu un pur grammairien, que, pour bien parler, il ne faut pas discourir trop grammaticale ? ment. (Lamothe-le-Yayer.)

GRAMMAT1CO (Nicaise), en latin Grammnlicus, jésuite et astronome italien, né k Trente, mort k Ratisbonne en 1736. Il fit successivement des observations astronomiques k Fribourg en Brisgau, k Ingoistadt, k Madrid, k Trente, et publia des ouvrages dont les principaux sont : Metbodus nova solis et tunm ectipsium in piano organice delineandarum (1720, in-4o) ; Problema géographicum de longitudine locorum terres (1723) ; Planetolabium novum (1725, in-fol.) ; Dissertatio astronomica de ratione corrigendi typos et calculas eclipsium solis et luiœ (1734, in-4o).

GRAMMATISTE s. m. (gramra-ma-ti-stegr. grammatistês ; de gramma, caractère d’écriture). Antiq. Celui qui enseignait la grammaire chez les Grecs, grammairien.

— Par dénigr. Pédant, éplucheur de phrases.

GRAMMATITE s. t. (gramm-ma-ti-te — du gr. gramma, lettre). Miner. Nom donné autrefois k la trémolite, parce qu’elle présente des lignes noires ayant l’apparence de lettres de l’alphabet.

— Adjectiv. : Amphibole grammatite.

GRAMMATOLOGIE S. f. (gramm-ma-to-lOji — du gr. gramma, lettre ; logos, discours). Traité grammatical.

GRAMMATOLOGIQUE adj. (gramm-ma-tolo-ji-ke— rad. grammatologie). Qui concerne la grammatologie : Essais grammatologiques.

GRAMMATOPHORE s. f. (gramm-ma-tofo-re— du gr. gramma, ligne ; phoros, qui porte). Erpet. Genre de reptiles sauriens, du groupe des iguanes, comprenant quatre espèces, qui habitent l’Australie.

— Entom. Syn. de halie,

— Infus. Genre d’infusoires polygastriques, de la famille des bacillariées.

GRAMMATOPHYLLE s. m. (gramm-mato-ti-le — du gr. gramma, ligne ; phullon, feuille). Bot. Genre de plantes épipl^’tes, de la famille des orchidées, tribu des vandées, comprenant plusieurs espèces qui croissent. dans l’Inde.

GRAMMATOTHÈQUE s. f. gramm-ma-totè-ke-du gr. gramma, ligne ; thêkê, étui, gaine). Bot. Genre de plantes, de la famille des lobéliaeées, tribu des cliûtoniées, com GRAM

prenant plusieurs espèces qui croissent au Cap de Bonne-Espérance.

GRAMME s. m. (gra-me — du gr. gramma, poids d’un scrupule). Métrol. Unité de poids, dans le système métrique, équivalant au poids d’un centimètre cube d’eau distillée, prise k son maximum de densité.

— Encycl. Jusqu’à l’établissement du système métrique, l’unité de poids reconnue en France était la livre, qui datait de Charlemagne, mais qui, comme toutes les autres unités de mesure, avait varié avec le temps et variait encore d’une province k l’autre, souvent même d’un village k un village voisin. Outre cet inconvénient, les divisions de la livre, qui portaient les noms de once, gros, grain, et leur multiple le marc, avaient entre elles et avec l’unité principale des rapports assez compliqués qui rendaient longs et difficiles les calculs des nombres représentant les différentes unités de poids.

En 1799, lorsque la commission des poids et mesures eut adopté une longueur fixe comme base d’un nouveau système complet de mesure, et eut donné k cette longueur le nom de mètre, il fut décidé que l’unité de poids serait le poids absolu, dans le vide, d’un centimètre cube d’eau distillée, prise au maximum de densité. Lefèvre-Gineau, physicien français, fut chargé par la commission du soin de déterminer l’unité de poids. Cette opération, qui parait assez simfile, puisqu’il ne s’agit que de peser un voume d’eau donné, devait présenter, dans la pratique, une foule de difficultés, par suite de l’inégale dilatation des substances dont étaient faits les vases contenant l’eau soumise à l’expérience, et par suite aussi des variations de la densité de l’eau selon la température. Lefèvre-Gineau se fit aider par le physicien toscan Fabbroni. Trallès, député de la république helvétique auprès de la commission, signale, dans son rapport, l’attention, la patience et la dextérité dont les citoyens Lefèvre-Gineau et Fabbroni firent preuve dans les nombreuses et délicates expériences qu’ils eurent k exécuter. Et il en fallait de nombreuses, en effet, pour pouvoir introduire dans chaque résultat les corrections et les réductions qui devaient le rendre définitif. Les deux physiciens pesaient une même masse de laiton dans de l’eau prise à différentes températures, en ayant soin, chaque fois, de corriger la variation de volume, ce qui exigeait une détermination préalable du coefficient de dilatation du corps immergé. Ils comparaient ensuite les pertes que ce corps avait éprouvées. C’est ainsi qu’ils parvinrent k savoir que l’eau pure atteint son maximum de densité vers 4 degrés centigrades environ, et qu’à cette température et dans le vide le poids d’un décimètre cube d’eau distillée est de îsgrains^ ? 15. Ce poids fut d’abord appelé grave. Mais le poids mille fois plus petit ayant été plus tard appelé gramme, le poids déterminé par Lefèvre - Gineau et Fabbroni s’appela kilogramme. L’habile constructeur Fortin fabriqua l’étalon prototype en platine, qui fut déposé aux archives le 4 messidor an VII.

Ce n’est donc pas, comme on le croit généralement, et même comme on l’enseigne, le gramme qui est l’unité pondérale du système métrique : c’est le kilogramme qui a eu cet honneur.

Les rapports du gramme avec ses multiples et ses sous-multiples sont : multiples. Poids du mètre cube d’eau.

Millier 1,000 kilogrammes.

Quintal 100 Kilogramme.... 1,000 gramjnes. Hectogramme... 100 Décagrarame.... 10 sous-multiples du gramme.

Décigramme.... 10<s du gramme.

Centigramme.... lûoe Milligramme.... 1,000» Le gramme vaut lSgrainSjSS de l’ancien système.

GRAMMÉSIE s. f. (gramm-mé-zi — du gr. gramma, ligne). Entom. Genre d’insectes lépidoptères nocturnes, formé aux dépens des noctuelles.

GRAMM1CUELB, ville d’Italie, dans l’île de Sicile, prov. et k 50 kiloin. de Catane, dans une plaine délicieuse ; 7,900 hab. C’est l’ancienne

ACHIOI.A.

GRAMMISTE 3. m. (gramm-mi-ste — du gr. gramma, ligne). Ichthyol. Genre de poissons acanthoptérygiens de la famille des percoîdes, comprenant deux espèces : Le grammiste oriental vient de la mer des Indes. (Valenciennes.)

— Encycl. Les grammistes sont caractérisés par leurs mâchoires, toutes deux munies de dents en velours ; l’opercule garni d’épines, ainsi que le préopercule, qui n’est point dentelé ; sept rayons aux branchies ; deux nageoires dorsales rapprochées et une anale sans rayons épineux apparents ; des écailles très-petites et comme noyées dans l’épiderme. Le grammiste oriental, espèce type, est d’un brun noir, marqué de lignes longitudinales blanches, le plus souvent au nombre de sept de chaque côté, avec une ligne impaire le long du dos, et une autre le long de la gorge ; les joues marquées d’un réseau blanc, et les nageoires jau GRAM

nâtres. Ce poisson habite la mer des Indes, et a été désigné sous des noms fort divers. Ses mœurs ne sont pas connues, mais il y a lieu de supposer qu elles doiven : ressembler à celles des perches.

GRAMMITISs. m. (gramm-mi-tiss— dugr. gramma, ligne). Bot. Genre de plantes cryptogames, de la famille des fougères, tribu des polypodiéçs, comprenant plusieurs espèces qui croissent dans les régions chaudes et tempérées des deux hémisphères. Il On dit aussi gbammite.

— Encycl. Les grammitis sent caractérisés par leurs capsules entourées d’un anneau élastique étroit et souvent inconplet, disposées en lignes simples le long des rervures secondaires, et dépourvues de téguments. La forme et la nervation des frondes varient beaucoup ; ces frondes sont tantôt simples, tantôt pinnées k un ou plusieurs degrés. Les nervures sont généralement pinnées ; les de-nières sont bifurquées ; une de leurs divisions se termine par un groupe de capsules, tandis que l’autre s’étend jusqu’au bord de la frorde. Les espèces peu nombreuses de ce genre croissent surtout dans les régions tropicales ; elles sont plu3 rares dans les zones tempérées. Une seule s’avance jusque dans le mk.i de l’Europe ; c’est le grammitis à feuilles minces, qui croit assez abondamment sur les rochers.

GRAMMOMÈTRE s. m. (gramm-mo-mè-tre — du gr. gramma, lettre ; metron, mesure). Diviseur dont se servent les dessinateurs.

GRAMMONEMEs. m.(gram.n-mo-nè-medu gr. gramma, ligne ; néma, fil). Infus. Genre d’infusoires polygastriques, do la famille des bacillariées.

GRAMMONT, ville de Belgkue, prov. de la Flandre orientale, arrond. et à 3i kilom. S.-E. d’Oudenarde, sur la Dendre ; 7,750 hab. Collège ; teintureries, blanchisse.-les, tanneries, savonneries, brasseries ; fabriques de tabac ; commerce de dentelles. Grairinont fut fondé en 1068 par Baudouin, comte 3e Mons.

Graminoui (abbaye de), célèbre monastère de France (Hérault), k l kilom. de l.odève, dans les montagnes. L’abbaye de Grammont, ou de Saint-Michel de Grainnr.ont, fut fondée k la fin du xne siècle ; elle a (té supprimée k la Révolution. Les bâtiments claustraux, très-bien conservés, servent aujourd’hui de ferma et de maison de campagne. Une belle allée, qui servait jadis de promenadj aux religieux, aboutit k une porte assez grandiose.

L’église est un curieux échantillon du style de transition. À droite de cette église, qui sertaujourd’huidegrenier, se trouve un cloître carré, de style roman. « Son heureuse ordonnance, dit M. Bourquelot, mérite, dans les petites dimensions qu’il comporte, d’attirer l’attention des artistes et de ; antiquaires. > M. Renouvier croit reconnaître dans l’ornementation du cloître de Grain.nont le cachet du xme siècle ; M. Bourquelot pense que l’on doit lui assigner une date artérieure. Quelques fenêtres des cellules donnant sur le préau, carrées et divisées en plusieurs compartiments, accusent le xv» siècle. Il en est de luëme de celles qui s’ouvrent dans les murs de la façade occidentale. La salle oapituliire est basse, longue, voûtée en berceau ; la voûte est soutenue, de distance eu distance, par des arcs k boudins. La façade du monastere donnant sur la cour présente des contre-forts de dimensions variées, des portes cintrées, et, au premier étage, d’élégantes fenêtres romanes. À l’intérieur, les bâtiments ont subi de :>modifications ; cependanton y voit encore, au premier étage, la belle salle voûtée en ogive, dite chambré de l’évêque. Le clocher est surmonté d’un dôme k huit pans. À peu de c.istance de cet antique monastère se voit un dolmen, composé de cinq pierres plates et assez régulières, deux grandes pierres de support pour les côtés, deux autres plus petites pour les faces, et une table sensiblement arrondie. Ce monument druidique s’élevait jadis au milieu de foréis épaisses, aujourd’hui disparues. La contrée est d’ailleurs remplie de débris appartenant tant k l’époque druidique qu’à celle de la conquête romaine.

GRAMMONT, village et comm. de France (Haute-Saône), cant. de Villersexel, arrond. et à 23 kiloin. de Lure ; 275 hnb. Restes d’un ancien château. Magnifique panorama du haut d’une montagne voisine. Ceue..ocalitéa donné son nom k une famille célèbre.

GRAMMONT (famille de), ancienne famille française, qui tire son nom d’une seigneurie delà Haute-Saône, et quia don lé, entre autres personnages distingués, trois archevêques de Besançon. Il ne faut point confondre cette famille avec celle de Gramont. Les principaux membres de cette maison sont les suivants.

GRAMMONT (Antoine- Pierre db), prélat français né en 1615, mort en 1398. Elu archevêque de Besançon par le chapitre de cette ville, il vit son élection contestée par le pape Alexandre VII, qui prétendait avoir seul droit de disposer de ce siège ; mais il obtint bientôt de ce pontife ses bulles d’investiture. Lorsque Louis XIV fit envahir la Franche-Comté (1CGS), Grammont prit me part active k la défense de Besançon, assiégé par les troupes royales. Après l’annexion définitive de cette province k la France < 1674), le prélat fit sa soumission, et dit k Louis XIV, en le recevant k la porte dé la cathédrale : « Noua