Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 8, part. 4, Gile-Gyz.djvu/139

Cette page n’a pas encore été corrigée

GOtJM

tjn Tion plut de ces lentilles Si petites, si gentilles, J’aurais le tert qu’Esaû

A eu, AuESi goulu que velu.

A. Gouffé.,

— Ilortic. Pois goulu, Espèce de pois dont on mange les eosses, quand elles sont vertes et tendres. Il On dit aussi pois gourmands.

— Substantiv. Personne- goulue : C’est un goulu, une godlue.

— S. m. Miunm. Nom vulgaire (lu glouton et de quelques autres animaux voraces.

— Tchthyol. Goulu de mer, Requin.

— s. f. pi, Techn. Sorte do tenaille de serrurier.

— Syn. Gotilu, glouton, goinfre, poitrmnnd.

V. GLOUTON.

— Antonymes. Frugal, sobre, tempérant.

’ GOULU (Nicolas), humaniste français, né prés (le Chartres en 1530, mort en 1G01. Il acquit une connaissance approfondie, des langues classiques, et devint gendre du poète Dorât, à qui il succéda, en 1507, comme professeur an Collège de France. On a de lui : Oratorix facilitatis brève compendimn ex Cicérone et Quintifiano collectum (1559, in-8o) ; In Ciceronis doctrinal» lopicam brevis commentalio (15G0, in-4o), etc.

GOULU (Dominique-Jean), général des feuillants, né à Paris en 1576, mort dans cette ville en 1G29-, était fils du précédent. Il acquit une telle connaissance du grec, sous la direction de son pore, qu’à la mort do celui-ci (lfioi) on lui offrit de lui succéder comme professeur au Collège de France. Le jeune homme refusa, préférant suivre la carrière du barreau : mais ayant à deux reprises manqué de mémoire en plaidant, il renonça à la profession d’avocat. C’est alors’ qu’il entra dans l’ordre des feuillants, où la variété de ses connaissances et les services qu’il rendit lui valurent d’occuper les principales charges de son ordre et d’être nommé général, dignité qu’il remplit pendant six ans. Lo P. Goulu étaitlié avec plusieurs éminents personnages, notamment avec le cardinal du Perron, qui recherchait son entretien, avec François de Sales, César de Vendôme, etc. Il a fait paraître : des traductions de Saint Denys l’Aréopagite (1G08), du Manuel d’Epictète (1009), desHomélies de saint Basile (1616), etc.. eta publié : une Vie de saint François de Sales (1624, in-4o) ; Vindicte théologies ; ibero-politics (1628). Mais l’ouvrage auquel il doit surtout sa notoriété a pour titre : Lettres de Phyllarque à. Ariste (1G27, 2 vol.). Dans cet écrit, qui eut un grand retentissement, le P. Goulu attaque avec une extrême violence le style les pensées, les préceptes d’éloquence, la morale et jusqu’à l’orthodoxie de Balzac. Ce livre suscita une foule de publications pour et contre, et la querelle s envenima à tel point que les coups de bâton et les coups d’épée, dit V. Fourné), vinrent à l’appui des coups de plume.

GOULU (Jérôme), philologue français, frère du précédent, né en 1581, mort en 1C30. Il succéda à son père comme professeur de grec au Collège de France. Bien qu’il n’eût encore que dix-huit ans, Jérôme Goulu se montra à la hauteur de ces fonctions. Il se fit recevoir par la suite docteur en médecine et exerça cet art avec succès.—Son fils, Nicolas Goulu, composa en latin les Éloges des principaux membres de sa famille, éloges dont plusieurs ont été publiés en 1653 (in-4o).

GOULÛMENT adv. (gou-lû-man — rad. goulu). D’une façon goulue, gloutonnement : Si Votre Altesse a mangé goulûment, je puis déterger ses entrailles avec de la casse, de la manne et des follicules de séné. (Volt.)

GOULVEN, village et comm. de France (Finistère), canton do Lesneven, arrond. et à 34 kilom. de Brest, au fond do l’anse du même nom ; 850 hab. L’église, classée au nombre des monuments historiques, date du xv siècle. La tour est surmontée d’une flèche élancée, que Ton aperçoit de plusieurs lieues eh mer. Sous le porche se voient les statues des douze apôtres. Dans les environs, dolmen dont la table, qui a 3 mètres de diamètre, est supportée par dix pierres verticales de plus de 2 mètres de hauteur.

GOULY (Marie-Benoit), conventionnel, né à Bourg (Ain) en nso, mort à Versailles en 1823. Il était fils d’un pauvre chaudronnier. Il passa à l’Ile de France, où il fit fortune, fut nommé par les habitants député à la Convention, remplit, en 1793, une importante mission dans les départements do l’Ain et dé Saône - et-Loire, y soutint le parti modéré contre ses collègues Jarogues et Albitte, devint furieux réacteur après le 9 thermidor, et passa au conseil des Cinq-Cents, d’où il sortit en 17t>7, pour ne plus reparaître sur la scène politique.

GOUM s. m. (goumm — mot ar.). Famille, tribu, chez les Arabes : 0 le maudit ! 6 l’avare ! Non, tu 7i’es pas de notre gouji ; tu serais du goum des Juifs, si les Juifs avaient des goums ; sois maudit par Dieu (Générai Daumas.) tl En Algérie, Contingent fourni par chaque tribu, pour les expéditions militaires.

GOUMIER s. m. (gou-mié). Moll. Nom donné au eéritho commun.

GOUSIMEL, ville fortifiée de l’Afrique cen TIU.

GOUN

traie (Soudan), ch.-l. de la province du même nom, sur les frontières des royaumes de Bornou et de Sokoto, par 12038’ de lat. N. et 7<>c’20" de long. E. ; 12,000 hab. Commerco actif.

GOUMRI s. f. (goumm-ri — mot ar.). Mus. Sorte de guitare à deux cordes, qui est en usage chez les indigènes de l’Algérie et chez les autres populations musulmanes du nord de l’Afrique.

GOCMBOUN ou GOMROUN ou GOMBE-KOUN ouBENDBR-AnBASSY.vinedel’imanat de Mascate, par 27» 18’ de làt. N., et 53" 46’ de long. É., au N.-O. de l’île d’Ormuz ; 20,000 hab., composés de Persans, d’Arabes, d’Arméniens et de Bédouins. Cette ville s’élève sur une pente nu bord de la mer d’Oman, dans un pays nu et désolé, avec un port de commerce très-actif. Gotimroun parait avoir été peu importante jusqu’en 1622. époque à laquelle le schah Abbas, assisté des Anglais, chassa les Portugais de l’île d’Ormuz et s’empara de son commerce. Au lieu d’aller par mer jusqu’à Bnporat et dans les parties septentrionales du golfe, la plupart des importations de l’Inde et de l’Afrique venaient directement à Goumroun, et de là étaient transportées par des caravanes dans l’intérieur. Lés Anglais, les Allemands et les Français y ont eu de grands comptoirs ; mais, vers la’ fin du xvnc siècle, la route do l’intériaur ayant été interrompue par suite de guerres, les comptoirs fuient abandonnés et les marchands européens se transportèrent à Bushire, qui est ; maintenant le centre du commerce. Cepen- ! dant Goumroun offre plus d’avantages au ’ commerce que Bushire, la route conduisant par des passages naturels jusque dans le centre de la Perse. Depuis les derniers troubles survenus à Bushire, les affaires ont repris à Goumroun ; elles y sont considérables et vont chaque jour en augmentant. Les exportations consistent en tapis de Perso, tabac, fruits secs ; et les importations en étoffes, indiennes, porcelaine de Chine, etc. Cette ville appartint jusqu’en 1800 h la Perse, qui la céda alors a 1 iman de Mascate, moyennant redevance.

COUMTY ou GOMETTY, nom dé deux rivières de l’Indoustan anglais. L’une vient de l’empire birman, entre dans la présidence de Calcutta, où elle arrose le district de Tipperary, et se jette dans le Brahmapoutre. L’au- j tre prend sa source dans la présidence du Pendjab, traverse du N. au S. la province d’Oude, baigne Luckno-w et Djouanpour, et se jette dans le Gange au N.-E., près de Bénarès, après un cours de 550 kilom.

GOUM Y (Jean-Édouard), professeur et journaliste français, né a. Paris en 1832 : À la suite de brillants succès obtenus au concours général, il entra, en 1852, à l’École normale, croù il sortit au bout de trois ans, devint alors professeur de rhétorique à Coutances {1855} et se fit recevoir, l’année suivante, agrégé es lettres. Peu après, il.devint professeur suppléant au lycée Louis-le-Grand, puis occupa successivement la chaire de seconde au lycée Napoléon (1860) et au lycée Louis-le-Grand (1803), enfin celle de rhétorique au collège Rollin (1806). En 1859, M. Goumy avait obtenu le diplôme de docteur es lettres. Tout en se livrant à l’enseignement, il a publié sur les questions politiques et littéraires de nombreux articles dans YOpinion nationale, et il a pris, en 1867, la rédaction en chef de la Bévue de l’instruction publique. Nous citerons de lui : De Apuleio fabularum scriptorc et rhétore (1859, in-8o) et Étude sur la vie et les écrits de l’abbé de Saint-Pierre (1659, in-go).

GOUNA s. m. (gou-na — du sanscrit guna, qualité). Gramm. sansc. Espèce de crément qui consiste dans un a bref, préposé dans certains cas aux voyelles de la langue sanscrite.

GOUNDJA-TIKOA OU GOUNJA TICQUOA,

le dieu suprême des Hottentots.il habite au-dessus de la lune, se manifeste parfois sous la forme du plus beau des hommes et ne fait ni bien ni mal. On ne lui rend aucun culte.

GOIïNDJEUlK, dieu à trois têtes des Kalmouks et des Mogols.

GOUNIEH, X’Absarus des anciens, ville de la Turquie d’Asie, pachalik et à 1G7 kilom. N.-E. de Trébizonde, sur la mer Noire, où elle a un petit port, abrité au N. par la pointe ou cap-Gounieh ; 2,700 hab., Géorgiens, Mingréliens, etc.

GOUNIF1ER v. a. ou tr. (gou-ni-fi-é — de gouna, et du lat. facere, faire. Prend deux i de suite aux deux prom. pers. plur. de l’imp. dél’ind. et du subj. prés. : Nous gotmifiions, que vous gouiiifiiiz). Gramm. sansc. Affecter d’un gouna : Gounifier une voyelle. Gqunifiër un i.

GOUNLEUDA, fille du géant Sonttoung. Chargée de garder la boisson merveilleuse d’où sort toute poésie et toute beauté, elle se laissa séduire par Odin qui avala la divine liqueur, et fut changée en aigle. Sous cette forme-, elle poursuit sans cesse le dieu, qui, en fuyant, laisso tomber de ses lèvres sur le ciel et sur la terre des gouttes de l’ambroisie inspiratrice.

GOUNOD (François-Charles), compositeur français, né à Paris en 1818. Il suivit au Conservatoire le cours de contre-point d’Halévy, et apprit la composition sous la direc GOUN

tion de Lesueur et de PaSr. En 1839, il obtint le premier grand prix au concours de l’Institut. Toutjeune, il avait manifesté le goût de la musique ; la Ttevue française a raconté à ce propos 1 anecdote suivante : « Ses parents s’inquiétaient do cette vocation artistique et s’en plaignirent au proviseur du collège, M. Poirson, qui les rassura. « Lui, musicien ? jamais ! dit-il. Il sera professeur : il a la bosse du latin et du grec, f Et M. Poirson fit appeler le.lendemain le petit-Charles dans son cabinet. « On t’a encore surpris à griffonner sur du papier des notes de musique ?

« — Oui ; je veux être musicien. — Toi ?allons ■ donc ! ce n’est pas un état. D’ailleurs, voyons, que sais-tu faire ?..’. Tiens, voilà

« du papier, une plume. Compose-moi un air nouveau sur les paroles de Joseph : À peine au sortir de l’enfance. Nous allons bien voir, » dit M.- Poirson triomphant. C’était l’heure de la récréation. Avant que la cloche de l’étude eût sonné, Gounod revenait avec sa page toute noire, n Déjà ? fit lo proviseur ; « en bien, chante 1 » Gounod chanta. I ! se mit au piano. Il fit pleurer le pauvre M. Poirson, qui se leva, l’embrassa et s’écria : « Ah ! ma « foi ! ils diront ce qu’i7s voudront, fais de la ’ musique ! > Quand Gounod, premier grand prix-de Rome, fit exécuter sa première œuvre a Saint- Eustache, au retour il trouva ce billet écrit de la main du vieux proviseur : « Bravo,

« cher homme que j’ai connu enfant’.» M. Poirson était allô, sans rien dire, écouter, à l’ombre d’un pilier, la musique do celui qu’il avait appelé le petit Charles.

Charles Gounod, arrivé à Rome, se livra spécialement à la culture de la musique religieuse. Une messe solennelle, qu’il fit exécuter, dans cette ville, à l’église Saint-Louis des Français, lui valut le titre de maître de chapelle honoraire h vie, faveur accordée pour la première fois à un pensionnaire du

fouverneinent français. En 1S43, il se rendit Vienne, où il composa un Requiem et une messe à voix seules, dans le style de Patestrina. À son retour à Paris, il fut nommé directeur de la musique à l’église des Missions étrangères, et parut un instant disposé à embrasser i’état ecclésiastique. ■ Jusqu’en 1851, M. Gounod s’isola complètement, et il commençait à se faire oublier, quand un article publié dans Un journal anglais révéla l’exécution, à Saint-Martin-H ail, de quatre do ses compositions. La nouvelle fit sensation.

Le 16 avril 1851, Sapho, dont le libretto avait été écrit par Emile Augier, fit son apparition ; l’opéra n’obtint au un succès d’estime, bien qu’il renfermât des beautés de premier ordre. A Sapho succédèrent les chœurs d’Ulysse de Ponsard ; ces beaux morceaux, d’une inspiration large, établirent solidement la réputation de M. Gounod : le chœur des Servantes infidèles et le Chant d’Euryclée furent surtout remarqués.

En 1854, la Nonne sanglante, en cinq actes, fut jouée à l’Opéra. Ce ne fut encore qu’une demi-victoire. Et pourtant, dans le premier acte, .la délicieuse cantilène : Grand Dieu, c’est mon Agnès qui passe ! la symphonie fantastique du second acte, page qui place le compositeur français au rang des vrais poètes musicaux ; la romance du troisième acte : Un air plus pur...- le duo de la nonne et de Rodolphe, le divertissement et le finale sont des passages vraiment inspirés que bien des grands compositeurs eussent été tiers de signer. Nous n’accusons personne de ce quasiéchec, l’honneur du musicien étant sain et sauf. Le Médecin malgré lui fut donné, en 1858, au Théâtre-Lyrique. Cette fois, le compositeur s’est rendu plus accessible à la multitude ; les couplets : Qu’ils sont doux, bouteille jolie ! sont devenus populaires. La romance de Léandre est un bijou ; lo sextuor de la consultation touche de bien près à la perfection ; le chœur à voix d’hommes : Salut à monsieur le docteur ! est ravissant ; enfin le duo de Sganarelle et de Jacqueline, le morceau principal de la partition, peut affronter la comparaison avec les plus célèbres duos bouffes connus dans le répertoire italien. La popularité, cette couronne des élus, allaitelle échoir enfin à M. Gounod ? Le J9 mars 1S59, Faust était représenté au Théâtre-Lyrique, et la France, nous pourrions dire le monde entier, comptait un grand compositeur de plus. Nous avons consacré une analyse spéciale à ce chef-d’œuvre pour lequel la postérité a déjà commencé. (V. Faust.)

Philémon et Baucis, que des critiques compétents placent encore au-dessus de Faust, fut donné au même théâtre en isco et ne se soutint pas à la scène ; pour quelle cause ? c’est ce qu’il nous est impossible de comprendre ; car la mélodie la plus chaste et la plus fine y est répandue à pleines mains, et la grâce antique souffle do la première à la dernière note son charme et sa fraîcheur dans ces.pages qui renferment cent fois plus de musique réelle que bien des opéras acclamés. Infatigable au travail, M. Gounod présenta, en 1862, à l’Opéra, la Reine de Saba, qu on joue en lui retranchant le tableau de la fonte de la mer d’airain. Lo public se montra encore indifférent. À la Heine de Saba succéda au Théâtre-Lyrique, avec la même malechance, Mireille, qui est empruntée au poème de Frédéric Mistral, et qui contient des trésors de mélodie et d’instrumentation.

À part Faust, que l’autorité du génie a imposé à la multitude, l’œuvre générale de

GOUP

1393

Gounod n’est savourée et appréciée que par les artistes et les gens de goût. Cependant son Ave Maria sûr le prélude de Bach, et le petit chef-d’œuvre la Sérénade de Marié Tudor, ont fait pénétrer son nom même dans le public le plus indifférent.

La musique instrumentale de ce maître, composée principalement de symphonies entendues aux concerts du Conservatoire, jouit d’une grande estime auprès des connaisseurs. Sa collection de vingt mélodies est entre les mains de tous ceux qui professent la sainte et légitimé horreur de la romance insignifiante et de la charge grotesque. . M. Gounod a épousé une des filles de M. Zimmermann, professeur de piano au Conservatoire. Chargé, on 1852, do la direction de l’Orphéon, il a donné sa démission ;, en 1860, pour se livrer en toute liberté à ses travaux. En 1800, il a été promu officier da la Légion d’honneur et nommé membre de l’Institut en remplacement de Clapisson. Vers cette époque, les journaux répandirent le bruit que, dans un accès de ferveur mystique, l’auteur de Faust renonçait au théâtre pour aller s’enfouir dans une retraite profonde à Rome ; mais l’illustre compositeur ne tarda pas à leur donner un démenti en faisant représenter sur le Théâtre-Lyrique, au mois d’avril 1SC7, une de ses plus belles œuvres, Roméo et Juliette, opéra en cinq actes, qui eut un nombre considérable de représentations. Dans ces dernières années. dès bruits de même naturo se sont renouvelés avec assez de persistance pour qu’on puisse croire qu’ils ne sont pas tout à fait sans fondement. M. Gounod, depuis son premier voyage à Rome et ses études sur la musique sacrée, a toujours gardé dans l’esprit une certaine propension vers les idées religieuses, et ses amis, comme ses admirateurs, ont pu craindre que ses éminentes facultés n’en aient reçu quelque ntteinte. En 1872, on ne sait pour quelle cause, M. Gounod à quitté non-seulement la France, mais la nationalité française, et s’est fait naturaliser Anglais. Nommé président de la société chorale d’Albert-Hnll, a. Londres, il n’a pas tardé à se brouiller avec ses nouveaux eom[ patriotes et a donné sa démission. Des nou-1 velles alarmantes ont circulé sur son état

; mental ; espérons qu’il les démentira encore

une fois en mettant au jour quelque nouveau chef-d’œuvre.

GOUNONG-AP1, lie de l’Océanie, dans laMalaisie, comprise dans l’archipel de Banda, dans la mer des Moluques, par 4° 30’ de lat. S. et 1270 30’ de long. E. Volcan en activité, Éleva et exportation importante d’excellents chevaux. GOUNONG-TEI.LO, ville de l’Ile Célèbes, dans la Malaisie, près de la baie de Tomini, sur une petite rivière du même nom. Les Hollandais y possèdent le fort d’Amsterdam, où ils entretiennent une petite garnison ; mines d’or dans les environs. Commerce d’or et d’écaillés de tortue.

GOUPIE s. f. (gou-pl). Bot. Genre d’arbres, de la famille des célastrinées, comprenant deux espèces qui croissent a la Guyane, y

GOUPIL (Adolphe), éditeur d’estampes, né à Paris en 1806.11 est, par sa mère, petit-fils du peintre Drouais. Il tut, en 1827, le principal fondateur de la célèbre maison, a faquelle il a donné son nom et qui a si puissamment contribué à empêcher, de disparaître dans notre pays la gravure au burin, menacée de mort par la lithographie, la photographie et autres procédés de reproduction artistique d’une exécution rapide et d’un extrême bon marché, La maison Goupil a acquis en peu d’années une extension considérable. Indépendamment de doux établissements à Paris, auxquels se trouve jointe uae imprimerie en taille-douce spéciale, M. Gou Fil a fondé deux succursales, uno à Berlin, autre à New-York (1848). Dans cette dernière ville, il a été un des promoteurs de,1a société International art Union, destinée a favoriser aux États-Unis l’importation des œuvres d’art de la France et de l’Europe, mais dont l’existence fut de peu de durée. M. Goupil établit alors dans sa maison de New-York une exposition permanente de tableaux, dé gravures, etc., d’artistes français et étrangers. Il a.également créé à Paris une galerie de tableaux des peintres vivants, qui renferme des œuvres fort remarquables. Les gravures éditées par RI. Goupil reproduisent un grand nombre de tableaux do maîtres anciens et modernes.

GOUPIL (Edmond-Alfred), médecin français, membre de la Commune de Paris, né à Mayenne le G avril 1838. Après ovoir achevé ses études de médecine et s’être fait recevoir docteur, il so fit bientôt remarquer par quelques brochures médicales, dans lesquelles il s’efforça de montrer de quelle importance était l’examen des urines pour le diagnostic. Il créa même un journal, YUroscopie, pour y défendre ses opinions scientifiques. En même temps, M. Goupil s’occupait avec ardeur de politique et se signalait dans les1 rangs des plus ardents adversaires du régime impérial. Nommé, pendà’rit le siège de Paris, chef du 1130 bataillon de la garde nationale, il prit une part.active à la journée du 31 octobre. Arrêté à la suite de cette affaire, il futdestitué et condamné à deux ans de prison ; mais il parvint a s’évader.

175