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Guadalupa, et par les Anglais Norfolk. Cette langue est rude et sauvage. Elle est hérissée de gutturales, et la plupart des syllabes sont prononcées avec une forte aspiration nasale. Le r redoublé exige un giasseyement très-dur, et l’on produit sur le g un roulement insensible qu’un gosier français ne saurait imiter. En revanche, les Tchinkitanes ont beaucoup de difficulté à articuler les sons français représentés par les lettres n et d, et ils ne peuvent point prononcer les labiales /"et v. 3° L’idiome des habitants du Fort-des-Françnis, visité par La Pérouse. Les sons correspondants aux consonnes b, f, u, d.j’etxde l’alphabet français sont inconnus dans cet idiome, qui, comme le tchinkitane, est fortement guttural. On y trouve le c/i des Allemands prononcé avec toute sa dureté, et un grand nombre de k et de consonnes doubles. Toutefois, la prononciation est moins gutturale chez les hommes que chez les femmes ; ces dernières ne peuvent prononcer les labiales, à cause de la rouelle de bois nommée kentaga qu’elles enehàssentdans leur lèvre inférieure. Cet idiomo n’a pas d’article, et ne distingue pas le pluriel du singulier ; les noms collectifs y sont en petit nombre. Le peuple qui le parle n’a pas assez généralisé ses idées pour avoir des mots un peu abstraits ; il ne les a pas assez particularisées pour le dispenser do donner le

même nom à des choses très-distinctes : ainsi, pour lui, kanga signifie également tête et m’saije, et alcaou, chef et ami.

GOLOVIN ou GOLOW1N, nom d’une célè . bro famille russe, laquelle a pour auteur Ivan

Hborvn, surnommé GoIotk (tête), qui vivait

i, U xive siècle. Se3 principaux membres sont

les suivants :

GOLOVIN (Sémen-Vassiliévitch), général et homme d’État, né en 1560, mort à Moscou en 1634. Il fut chargé de négocier avec la Suède une alliance contre la Pologne (1C09), puis reçut le commandement d’une année, ■qui fut vaincue par le général polonais iColkienski. Lorsque le czar Schouiski eut perdu le tronc, Goluvin se prononça en faveur de Michel Féodorovitch. qui. parvenu au souverain pouvoir, le combla d’honneurs et do dignités.

GOLOVIN (Théodore-Alexiévitch), homme d’État russe, mort en 1706. Chargé par la czarine Sophie de négocier un traité avec la Chine, il réussit, grâce aux jésuites Pereira et Gerbillon, à assurer à son pays le commerce avec les provinces septentrionales du Céleste-Empire, commerce dont il jouit depuis cette époque. En 1696, il contribua à la prise d’Azof, accompagna Pierre le Grand dans ses voyages en Europe, remplit avec succès plusieurs missions diplomatiques, succéda à Le fort dans la charge d’amiral, et dirigea depuis les affaires étrangères.

GOLOVIN (Ivan-Mikhaïloviteh), général et amiral russe, mort en 1738- Il accompagna le ■czar Pierre l" h Saardam, pour y apprendre ai construire des navires, devint général major, sénateur, inspecteur de. lu. construction des navires, puis fut nommé vice-amiral par Catherine lr°, et amiral par l’impératrice Anne. Golovin fut le seul des conseillers de Pierre le Grand qui osât résister à la volonté du maître. On raconte à ce sujet lo trait suivant. Pierre le Grand, ayant résolu d’ussiéjjor Wiborgen en 171O, ordannaàMensehikofd approvisionner la Hotte. Dans ce but, le ministre proposa au sénat de faire fournir les approvisionnements par les paysans du royaumede Novogorod, et tous les sénateurs opinèrent idans le métne sens. « Golovin, dit. un bio^rajjhe, n’était pas présent à cette séance. L erajpereur le fit venir et lui présenta la décision

  • lu sénat, afin qu’il y apposât sa signature.

Mais celui-ci, après en avoir pris eomvaissanoe, la mit en pièces, et écrivit son opinion ainsi formulée : • Il est injuste d’imposer de nouveaux fardeaux au peuple, déjà accablé. Les sécateurs, qui possèdent un grand nombre de villages aux environs de Futersbourg, peuvent aisément fournir de leurs greniers les provisions nécessaires. Je m’inscris pour ■10,000 mesures de seigle. » D’abord menaçant « t irrité, l’empereur huit par se jeter au cou de Golovin, et lii frapper en son honneur une nnèdaiUe, sur l’exergue de laquelle étaient •^ravés ces mots : Consilio et robore. — Son îiràre, Avuuiom Golovin, mort en 1720, devint général, et se distingua par sa bravoure •contre les Suédois.

•GOLOVINE (Michel), mathématicien russe, mort en 1790. Il remplit, de 1775 à 17S0, les fonctions d’adjoint de l’Acadéinte, pour les sciences physiques et mathématiques, puis i&evint professeur à l’Institut pédagogique de Saint-Pétersbourg. Ce savant, qui était un intime ami d’Euler, a publié en russe da noitrbrcux écrits, parmi lesquels nous citerons : $ur la construction et la conservation ■ des vaisseaux, d’après Euler (1778) ; Trigonométrie planisphère et sphëriqiie (1786), et une ■traduction des Observations sur les astres, de —Lahuide (1789).

GOLOVINE (Eugène-Alexandrovitch), général russe, né’en 1795. Il passa rapidement par les grades inférieurs, et fut nommé lieuïenant général apiès les campagnes de 1828-3831. Il exerça ensuite différentes fonctionsen Pologne, sous le commandement du feldanaréchul Paskiévitch, et fut nommé, en 1840, gouverneur général des régions caucasiennes et commandant supérieur des trou GOLO

pes qui les occupaient. Destitué de cet emploi en 1842, après la malheureuse expédition contre les Lesghiens, il fut nommé, en 1845, gouverneur général des provinces de la Baltique, composées do la Courlande, de la Livonie et de l’Esthonie, et mis à la retraite en 1848. Jusqu’en isss, il a siégé au conseil de l’empire.

GOLOVINE (Ivan), prince Hovsx, écrivain russe, né vers 1SOS. Il fut employé d’abord, au ministère des affaires étrangères en Russie. Obligé de donner sa démission sous prétexte de santé, mais en réalité pour des motifs politiques, il visita l’Allemagne, l’Italie, la France et l’Angleterre, où il s’établit et se fit naturaliser Anglais en 1843. En 1848, lors des événements politiques qui agitèrent l’Allemagne, il revint dans ce pays, puis passa en Pologne, pour essayer d’y réveiller le sentiment national. Il se rendit à Paris l’swir née suivante ; mais il en fut banni et retourna en Angleterre. Depuis lors, il vint de nouveau à Paris, d’où il se fit bannir une seconde fois, séjourna ensuite entItalie, où, de 1S51 à 1852, il a rédigé le Journal de Turin, et s’est enfin définitivement fixé en Angleterre. Lo prince Golovine a publié à Paris des ouvrages nombreux et importants : Esprit de l’économie politique (1844) ; Science de la politique (1844) ; Pierre le Grand (1844) ; la Russie som Nicolas /or (1845), tableau de la situation économique de la Russie, en même temps qu’histoire critique du gouvernement de ce prince ; Réfutation du livre de M. le marquis de Custine (1845) ; Economistes et socialistes (1845) ; Types et caractères russes (1847) ; l’Europe révolutionnaire, en allemand (Leipzig, 1849), publié simultanément en français à Paris, ouvrage dans lequel il expose les événements dont la France et les autres pays de l’Europe devinrent le théâtre en  ; l’Oncie Tom rvsse (Leipzig, 1853) ; le Caucase au point de vue historique, politique et physique (Leipzig, 1853) ; Histoire d’AJexandre Ier (Leipzig, 185S) ; le Progrès en Ilussie (Leipzig, 1859) ; Histoire de Pierre /« (Leipzig, 1S61) ; Réformes russes et polonaises (Leipzig, 1861) ; la Constitution (1S62) ; Eludes et essais, et Richesses de la Russie (Paris, 1864), etc. ■

GOLOVRIN (Gabriel, comte), homme d’État russe, né en 1660, mort en 1734. Il suivit Pierre le Grand dans ses campagnes contre les Turcs et les Suédois, devint son conseiller favori, fut nommé chancelier en 1709, et conserva avec ses fonctions une influence prépondérante sur les affaires de l’empire sous les règnes de Catherine Ire, de Pierre II et de l’impératrice Anne. — Le comte MtciiEb, un de ses trois fils, fut chancelier d’Ivan VI, et mourut en Sibérie en 1766.

GOLOWNIN (Vassili), navigateur russe, né en 1776, mort du choléra en 1SÏ2- Chargé, en 1806, par l’empereur Alexandre, de relever les côtes de son empire baignées par l’océan Glacial, il partit de Oronstadt sur la corvette la Diane, arriva en 1809 au Knmtschatka, explora l’année suivante la côte N.-O. de l’Amérique, et reçut de son gouvernement, au mois d’avril 1811, l’ordre d’aller reconnaître les cotas de la Tartane, situées au N. d’Okotskh. et les îles Kouriles, dont les Japonais possèdent la plus méridionale. Fait prisonnier, il subit une longue captivité, qu’il a racontée lui-même dans un livre plein d’intérêt. V. ci-après.

Le capitaine Golownin, de retour en Russie, fut chargé d’explorer dans toute son étendue le grand Océan, ce qu’il fit avec succès, sur la corvette le Kamischatka, en 1817 et 1818. Pendant sa captivité au Japon, il avait recueilli un grand nombre de renseignements curieux Sur les mœurs, l’industrie, la civilisation de ce pays. Outre le récit de ses aventures, Golovaiin a donné la relation de sa dernière expédition, sous le titre de : Voyu’je autour du, monde, fait par ordre de Sa Majesté le tzar, dans le cours des années 1817 a 1819 (Saint-Pétersbourg, 1SV2, 2 vol. in-4°). Une édition complète de ses œuvres, parmi lesquelles se trouve une Histoire des naufrages, a été publiée par son fils (1864, 5 vol.).

Golownin (AVENTURES DU CAPITAINE) pendant na. captivité ebem le* Juliouuis (Leipzig,

1816). Ce livre est des plus remarquables, inoins toutefois sous le rapport des aventures qui y sont racontées que par les études profondes qu’une captivité de plus de deux ans permit à son auteur de l’aire sur l’histoire, les lois, les mœurs et la géographie du lapon. Il a beaucoup contribué à faire connaître en Europe cette contrée, presque ignorée au commencement de notre siècle.

Plusieurs tentatives de la Russie pour établir des communications sérieuses avec le gouvernement du Japon avaient échoué, et, furieux da se voir constamment repoussé, un ambassadeur russe, le capitaine Resanow, alla jusqu’à envoyer des vaisseaux piller et saccager toute Sa côte japonaise. Les choses en étaient là quand le capitaine Golownin, commandant la corvette la Diane, alors au Kamtschatka, reçut, en avril 1811, l’ordre de reconnaître les îles Kouriles méridionales. Il avjiit exploré sans encombre les côtes des Kouriles russes, et se trouvait, le 17 juin, près de l’Ile d’Houroun, qu’il ignorait être occupée.par les Japonais, lorsque, le il juillet, ceux-ci s’emparèrent de lui

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par ruse, et capturèrent en même temps sept hommes de l’équipage. La captivité de Golownin et de ses compagnons dura jusqu’au 7 octobre 1813, o’est-ii-dire deux ans et trois mois. Ce fut durant ce temps qu’il fit toutes les remarques qu’il a publiées sur cet étrange pays. Les gardes, dit-il, étaient plus méfiants que cruels-, ils emmenèrent les prisonniers à marches forcées dans l’intérieur du pays, et, sitôt qu’ils se Crurent à l’abri des canons russes, ils leur témoignèrent les plus grands égards. Golownin donne de longs détails sur la curiosité des Japonais, qui ne cessaient d’interroger leurs prisonniers sur les moindres particularités. Le nom d’un Russe amenait les Japonais à s’informer de celui de ses parents, de ses instituteurs, etc. Après avoir parlé de l’armée russe, on voulait connaître le nombre, la forme, les. dimensions des casernes. Enfin, cette curiosité était poussée à un tel point que le capitaine, traduisant un document russe où il était parlé du ruban de Saint-Vladimir, eut soin de ne l’appeler que le ruban rayé, pour n’être pas forcé d’entamer l’histoire du patron de la Russie, de la fondation de l’ordre et, par suite, l’histoire entière de la Russie, ce qui l’eût conduit trop loin. Pendant la route, les Russes, voulant communiquer avec le gouverneur de Kounaschir, employèrent un dessin allégorique pour suppléer à l’écriture ; cela suffit pour qu’on leur demandât sans cesse des dessins, et ceux des prisonniers qui ne savaient pas dessiner étaient priés de tracer au.moins quelques caractères russes sur du papier ou sur des éventails qu’on leur présentait. L’institut d’Yeddo envoya à MastaV, où les prisonniers étaient enfermés, plusieurs de ses membres pour s’instruire de la langue et des sciences de la Russie. Le capitaine rédigea lui-même une grammaire russe pour plusieurs grands personnages. Cependant, les Russes restés à bord de ia Diane s’efforçaient d’obtenir la liberté de leurs compatriotes et de convaincre les Japonais de leurs intentions pacifiques. Le lieutenant Ricord finit par aplanir toutes les difficultés, et les captifs furent rendus à la liberté. On leur restitua leurs effets avec le soin lo plus minutieux, on les combla de présents, et, chose plus extraordinaire, on fit des prières publiques

pendant cinq jours pour leur heureux voyage. Le capitaine Golownin a entremêlé son récit d’anecdotes et de détails fort humoristiques. Il conclut assez paradoxalement, de toutes ses aventures, que les Japonais sont le peuple le plus défiant de la terre, le plus cruel et le plus perfide quand il a peur ; mais le plus humain quand rien ne trouble sa sécurité. Ce livre obtint un grand succès.

GOLOWNIN (Alexandre-Vassiliévitch), homme d’État russe contemporain, fils du navigateur de ce nom (V. plus haut). Il fut élevé avec le grand-duc Constantin, frère de l’empereur Alexandre II, et l’accompagna dans ses voyages en Europe et en Orient. Plus tard, il le seconda dans ses réformes, fut nommé, en-1859, conseiller intime et secrétaire d’État, et reçut, au mois de janvier 1862, le portefeuille de l’instruction publique. Il a signalé son ministère par un grand nombre d’utiles réformes, et a réoganisô sur de nouvelles bases l’enseignement public en Russie.

GOLTSCHUTS. m. (golt-choùtt — mot hollandais, qui veut dire bateau d’or), Métrol. Nom que les Hollandais ont donné aux petits lingots d’or dont les Chinois se servent comme monnaie dans leur trafic.

— Encycl, Ces lingots, qui sont de diverses dimensions, sont coulés dans des moules qui leur donnent la figure d’un petit bateau. Les Chinois n’ont point d’or ni d urgent monnayé ; ils se servent donc de lingots, appelés goltschuts pour l’or, et iaêts pour l’argent. Leur valeur est variable suivant leur poids et le titre du métal, suivant aussi les cours du marché des métaux. Chaque commerçant qui reçoit un do ces lingots le pesé à l’aide de petites balances qu’il porte toujours avec lui ; il y appose une marque, absolument comme, chez nous, tout commerçant qui reçoit un effet de commerce y met sa signature. C’est un moyen pour remonter à, la source des supercheries qui pourraient se découvrir dans le titre, le poids et la composition de3 goltschuts. Elles ne sont malheureusement pas rares dans le pays, et les trafiquants étrangers qui reçoivent ces lingots ont soin de les couper en deux, car il est arrivé très-souvent que des goltschuts se sont trouvés formés d’argent et de cuivre dans une fort» proportion. Les Chinois traitent la monnaie d’or et d’argent importée chez eux exactement de la même façon que leurs goltschuts et taels ; ils ne la reçoivent que pour son poids et le titre, et y apposent leur marque. On peut voir au musée de la Monnaie de Paris des piastres portugaises qui, après avoir circulé quelque temps en Chine, ont été tellemeut criblées de timbres et de poinçons qu’elles ont perdu toute forme et sont percées à jour.

GOLTZ (Georges-Conrad, baron de), homme politique prussien, né à Parsov (Poméranie) en 1704, mort en 1747. Destiné à la carrière diplomatique, il entra au service de l’électeur de Saxe ; roi de Pologne, fut envoyé à Paris, en 1727, en qualité de conseiller de légation, et reçut, deux ans plus tard, le titre de chan>

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bellan. À la suite d’intrigues de cour, le bironde Goltz donna sa démission et passa en Prusse, où il prit du service dans farinée. Son mérite et ses talents multiples lui valurent un avancement rapide sous Frédéric-Guillaume, puis sous Frédéric II, qui le nomma son adjudant général (1740) et major général de la cavalerie (1745). Il présenta au roi des mémoires sur la manière de fertiliser les terres incultes, de dessécher les marais, d’établir une meilleure répartition des impôts ; en même temps, il inventa de nouveaux fours pour l’armée, une nouvelle espèce de fourgons et dos bateaux très - commodes pour transporter les vivres. Le roi de Prusse faisait un tel cas du baron de Goltz, qu’il composa et lut à l’Académie de Berlin l’éloge de ce général.

GOLTZ (Bernard-Guillaume, baron pë), diplomate prussien, né vers 1730, mort en 1795. Il suivit d’abord la carrière des armes et devint aide de camp de Frédéric II. Nommé, en 1772, ministre plénipotentiaire en France, il occupa ce poste jusqu’au commencement de 1792 et se fit remarquer par son habileté dans les négociations les plus difficiles. En 1704, il fut chargé d’aller négocier à Bàle la paix avec les envoyés de la République française, qui le trouvèrent difficile et méticuleux. Sur ces entrefaites, de Goltz mourut presque subitement, avant quo le traité de paix eût été signé.

GOLTZ (Auguste - Frédéric - Guillaume, comte von dkh), diplomate et homme d’État prussien, né à, Uresde en 1763, mort en 1832. Conseiller de légation à’Varsovie en 17SS, il remplit successivement des missions diplomatiques à Copenhague(1791), à Mayence(1793), à Stockholm (1797), devint, en 1S02, ambassadeur à Saint-Pétersbourg et reçut, lors des négociations de Tilsitt, le portefeuille des affaires étrangères, que venait de quitter Hardenberg, avec qui Napoléon refusait de négocier. Goltz prit ensuite part au congrès d’Erfurt (1808), au traité signé en 1812 entre la France et la Prusse, devint président de la commission de gouvernement, au commencement de la guerre de l’indépendance allemande, maréchal de la cour en 1S14, fut envoyé par son gouvernement à la diète germanique en 1816, reçut le titre de conseiller d’État en 1817, et reprit, en 1824, son poste de grand maréchal de la cour.

GOLTZ (Bogumil), philosophe polonais, né à Varsovie en 1801. Il fit ses études à Kœnigsberg et à Marienwerder. De 1817 à 1822, il étudia l’économie rurale à l’université de Thorn, et, en 1817, publia son premier livre intitulé : le Livre de l’enfance (Francfort, 1817). En 1823, il se maria, et, ayant hérité de grands domaines en Pologue, il les vendit pour en acheter d’autres en Prusse. Depuis cette époqno, M. Goltz a fait des voyages en. Pologne, en Allemagne, en Angleterre, en France, en Italie, en Égypte, en Algérie et publié plusieurs ouvrages qui Tout fait avantageusement connaître. Nous citerons notamment ; la Dégénérescence de lu oie en -Allemagne (Francfort, 1847) ; l’Existence humaine duns ses traits éternels et universels (Francfort, 1850, 2 vol.) ; Une adolescence (Francfort, 1850) ; l’Habitant d’une bourgade égttptienne (Berlin, 1853) ; Esquisses historiques de la Prusse occidental’- ; Souoenirs de France, d’Angleterre et de Suisse ; l’Homme et k-s hommes (Berlin, 1S58, 5 vol.) ; les Allemands (1800) ; Sur le caractère et l’histoire naturelle des femmes (Berlin, 1S59) ; les Types de la société (Griinbergen, 1SG0) ; 'Éducation et les personnes instruites (Berlin, 1864, 2 vol.), etc.

GOLTZ (Robert-Henri-Louis, comte nu), diplomate prussien, né à Paris en 1817, pendant que son père y occupait les fonctions de ministre plénipotentiaire de Prusse, mort à Charlottenbourg en 1869. Il occupa d’obscures fonctions dans divers ministères jusqu’en 1848. Lorsque fut créée, eu.1849, la commission fédérale à Francfort, il en fut nommé membre adjoint. Ce fut là, son début dans la carrière diplomatique. Deux ans après, sous le ministère Manteulfel, il devint conseiller de légation, puis, en 1854, ministre résident de Prusse à Athènes. En 1857, il reçut le titra de ministre plénipotentiaire et envoyé extraordinaire près le gouvernement hellénique. Il resta à ce poste pendant deux années encore, et, en 1S59, alla représenter la Prussa à Constantinople avec le même titre. Il passa, en 1862, à Saint-Pétersbourg, mais ne resta que huit mois dans cette capitale, et, ou mois de janvier 1863, fut appelé à l’ambassade de Prusse à Paris. Ce changement, en raison des événements auxquels se préparait la politique prussienne, avait une grande importance. M. de Goltz eut une conduite partaite de tact et de mesure dans son nouveau poste, et sut seconder habilement les vues de M. de Bismark. Lorsque te gouvernement prussien démasqua ses plans de conquête sur l’Allemagne, et que l’on vit paraître les signes précurseurs de la guerre de 1866, la position du nouvel ambassadeur devint des plus difficiles. L’impopularité de la Prusse en Fiance, les hésitations du gouvernement de Napoléon III, qui tantôt semblait prêt à intervenir par les armes et tantôt se déclarait résolu a une fatale neutralité, rendaient délicate la mission du ministre prussien. Il fit exercer, « a 1868, des poursuites contre le àlémorta.