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— Encycl Les gëryonies sont des acnlèphes libres, caractérisés par un corps hémisphérique, profondément excavé en dessous, garni d’un petit nombre de eirres au pourtour et d’un prolongement médian, en forme de trompe ouverte ou fermée, et munie de quelques lobes ou appendices fort courts à l’extrémité ; les sinus stomacaux sont au nombre de quatre, six ou huit. Les nombreuses espèces de ce genre présentent quelques particularités qui les ont fait répartir en plusieurs groupes assez naturels. Les unes ont deux eirres tentaculaires, et la trompe dépourvue d’appendices ; les autres ont quatre eirres marginaux et autant d’appendices très-courts à la trompe ; d’autres encore ont les eirres, les lobes stomacaux et les appendices au nombre de six, ou même en nombre plus considérable.

GÉUYVILLE, village d’Algérie, prov. et k 316 kilom. d’Oran, ch.-l. d’un cercle dépendant de la subdivison de Mascara, dans un pays de montagnes arides, entre les hauts plateaux et le Sahara. Marché arabe. Fort renfermant une caserne, des magasins militaires et un hôpital.

GEB.ZAT, bourg et commune de France (Puy-de-Dôme), cant., arrond. et à g kilom. N.-É. de Clermont-Ferrand ; pop. aggl., 5,5-iG hab.— pop. tôt., 2,611 hab. L’église, du xiic siècle, offre de beaux chapiteaux.

GERZEAU s. m. Cèr-zo). Bot. Nom vulgaire de la nielle.

GEP.ZENSEE, village de Suisse, cant, et à 14 kilom. de Berne ; 1,100 hab. Il est situé sur la bord du lac du même nom, dans le voisinage d’un très-beau site montagneux dont les points les plus pittoresques sont couverts de villas. Aux environs, bains minéraux de Thalgut.

GERZÉR1E s. f. (jèr-zé-rl). Nom de l’ivraie, dans certaines contrées.

GÊS s. m. Cès). Métrol. Mesure indienne de longueur, valant 0™,91438.

GÉSATES, peuple de la Gaule, qui habitait entre le Rhône et les Alpes. On n’est pas d’accord sur l’origine et la signification du nom de Gésates. Quelques écrivains font dériver ce nom d’une arme des Gaulois. Polybe (livre II, ch. xxviii-xxix) parle de l’impétuosité de leur valeur téméraire à la bataille du cap Télamon. « Ils se dépouillèrent de leurs braies et de leurs saies, et, ne gardant que leurs armes, ils s’élancèrent aux premiers rangs.., . Leurs clairons et leurs trompettes retentissaient avec un bruit eiFroyable ; toute l’armée poussait en même temps der hurlements. Terrible était l’aspect des guerriers qui combattaient aux première rangs et qui étaient chargés de bracelets et de colliers d’or. Les Romains étaient frappés de stupeur. • La victoire resta cependant aux Romains : 40,000 de ces Gaulois couvrirent de leurs corps le champ de bataille.

GESCHEID s. m. Cè-chèd). Métrol. Mesure de capacité employée en Allemagne et valant 2 litres à Darinstadt.

GESCHMAUSS (Jérôme), médecin allemand. V. Gemus.iEUS. J

GÈSE s. m. Ce ze — lat. giesum, même i sens). Art milit. anc. Sorte de dard que les Romains empruntèrent aux Gaulois.

— Encycl. Le gèse était une sorte de demipique dont se servaient les Gaulois. YirDile l’appelait arme alpine, arme des Alpes, pour indiquer qu’on s’en servait d : ins ces iiiontagnes et dans les pays avoisiuants, chez les Allobroges principalement. Cette arme, durcie au feu, était terrible dans la main de ceux qui s’en servaient. Le gèse est dépeint par les auteurs comme un dard à main d’une demi-coudée, à moitié carré, et finissant par une pointe ronde fort aiguë. Les Romains adoptèrent le yèse dans leurs armées ; l’usage s’en introduisit aussi chez les Grecs. Leurs milices corrompirent ce mot et en tirent l’expression ysse. Les Francs s’en servirent après la conquête des Gaules et le remplacèrent plus tard par l’ançon, qui en était une imitation. 11 existait pourtant encore des gêses dans la milice française au xme siècle, puisque Boucher, dans son Histoire de Provence, fait mention d’un gmtum, ayant figure dans un inventaire d»s amies saisies sur les templiers par le roi de la ville d’Aix

GESECKE, ville de Prusse, dans la province de Westphalie, régence et k 39 kilom. N.-E. d’Arnsberg, sur la Weidj 3,200 hab. Poterie ; culture du chanvre ; industrie linière. Chapitre de dames nobles.

GESELSCHAP (Édouard), peintre hollandais, né k Amsterdam en 1814. Élève de l’Académie des arts de Dusseldorf, il débuta d’une façon bruyante par des toiles do grande dimension et d’un romantisme ellréné. L’Adoration di’S mages, V lùisevetissement du Christ, Faust dans Sun laboratoire, Gœtz de Beriichiiiyai devant te conseil de Ileilbronn, la Mort de Valentin, Roméo et Juliette, Avant le bat, la Procession, le Cadavre de GustaveAdolphe retrouvé sur le champ de bataille de Lutzen, étonnèrent autant par la crudité des couleurs que par la violence des poses et l’exagération du fantastique. Les l’artisans faisant ripaille dans une église peuvent être considérés comme le chef-d’œuvre de cette peinture, cruelle pour les yeux, et qui cepen GÉSI

dant a trouvé des admirateurs passionnés. C» tableau a figuré à Paris, au Salon de 1855, mais sans grand succès.

Soit que la critique française lui eût donné à réfléchir, soit pour tout autre motif, M. Geselschap renonça, dès cette époque, à la grande peinture historique et religieuse, et se consacra exclusivement aux tableaux de genre. En étudiant la vie domestique allemande, il a su en tirer d’excellentes observations, et, dans cette nouvelle phase de Son talent, l’artiste s’est bientôt placé k côté des maîtres des écoles flamande et hollandaise. Il y a de l’imagination et de l’esprit’dans ses petites toiles d’un dessin correct, élégant, et une grande science dans les effets de lumière. Citons : l’Arbre de Noël, la Fêle de la Saint-Nicolas, une Jeune femme à son rouet, un Vieillard Usant la Bible devant sa fenêtre, le Grand-père berçant son petit-fils, etc. M. Geselschapest d’une fécondité étonnante, et son œuvre est des plus considérables. Découragé par son insuccès de 1855, il n’a pas exposé en France en 1867, et il a eu tort, car ses derniers petits tableaux de genre auraient été très-bien accueillis.

GESENIUS (Guillaume), médecin allemand, né à Schœningen (Brunswick) en 1760, mort en 1801. Il a publié, entre autres ouvrages : Essai d’une encyclopédie lépidoptère (Erturt, 1786, in-S°) ; Palhëmatologie médico-morale (Erfurt, 1786) ; Manuel d’hygiène pratique (Stendal, 1791, in-S°).

GESEMCS (Frédéric-Henri-Guillaume), savant orientaliste allemand, né à Nordhausen en 1785, mort en 1842. Il fit ses études à Helmstsedt et à Gcettingue, et fut nommé répétiteur de théologie dans cette dernière ville en 1806. Trois ans après, il fut appelé comme professeur de littérature ancienne au gymnase d’Heifigenstadt. Enfin, l’année suivante, il fut nommé professeur de théologie à l’université de Halle, et il garda cette place jusqu’à la fin de sa vie. Il fit des voyages en France et en Angleterre vers 1820, afin de recueillir des matériaux pour ses études sur le3 langues sémitiques. Gesenius a ouvert une nouvelle voie pour l’étude des textes de l’Ancien Testament. On a de lui : Dictionnaire-manuel hébreu et chaldëen (Leipzig, 1810-1812,2 vol. i.i-8°) ; Histoire de la langue et de l’écriture hébraïques (Leipzig, 1815, in-8o) ; De Pentaieuchi Samaritani origine, indole et auclorilate (Halle, 1815, in-4o) ; Système complet, grammatical et critique de la langue hébraïque comparée aux dialectes de la même famille (Leipzig, 1817,1 vol. in-8o) ; De Samaritanorum theologia ex foniibus ineditis commentarius (Halle, 1822, in-4o) ; Thesaui-us lingual hebrss et chaldnicx Veteris Testamenti, ouvrage terminé par Roediger (Leipzig, 1829-1858, 3 vol. in-4o) ; Scripturse Ungusque phsBnicis monumenta quotquot supersunt (Leipzig, 1837, 3 part. in-4û).

GESEIilCH, lac poissonneux de Prusse, province de Prusse, régence de Marienwerder, entre Deutseh-Eylau et Saalfeld. Super- ; ficie, 42 kilom. carrés.

GESIENSIS PAGUS, nom latin du pays de Gex.

■ GÉSIER s. m. Cé-zié). Ornith. Troisième estomac des oiseaux, dans lequel s’opère la digestion, préparée dans les deux autres : La poule avale de petits cailloux qui font, dans son gésier, le métier des dents de notre bouche. (J. Macé.)

— Moll. Nom vulgaire d’une porcelaine de la Nouvelle-Hollande.

GÉSINE s. f. Cé-zi-ne — rad. gésir). État d’une femme en couche : La terre, tout ainsi qu’une femme en gisine, Ses fruits avec travail nous produit tous les ans.

Ronsard. Il La Fontaine l’a dit d’une femelle d’animal : La perfide descend tout droit

À l’endroit Où la laie était en gésïne.

La Fontaine. Il Vieux mot. ■

GÉSIR v. n. ou intr. Cé-zir — du Int. jacere. être étendu, qui, selon Curtius, estl’intransitif de jacere, jeter, comme pendere, être suspendu, l’est lui-même de pendere, pendre. Les l’urines suivantes sont seules usitées : Il git, nous gisons, vous gisez, ils gisent ; je gisais, tu gisais, it gisait, nous gisions, vous gisies, ils yisaient ; gisant ou giisant). Être couché, étendu à terre, renversé ça et là : Ces blocs erratiques sont composés de roches absolument étrangères à la région où ils gisent actuellement. (L. Figuier.) C’est là que du lutrin git la machine énorme,

Boileau. Il Être enseveli, en parlant d’un mort. Prend très-souvent la forme ci-git, ici est enseveli, en style d’épitaphe : Le cœur d’une vieille coquette est semblable aux tombeaux d’Égypte, uisiïnt des momies entourées de bandelettes. (P. Limayrac.)

Ci-git par qui gisent les autres.

(Epitaphe d’un médecin.) Ci-git Vert-Vert, ci-gisoU tous les cœurs.

Gresset.git la pâle Envie, à l’œil timide et louche.

Voltaire. Ci-git ma femme ; ahl qu’elle est bien. Pour son repos et pour le mien ]

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Cl-gft Piron, qui ne fut rien, Pas même académicien.

Piron.

Ci-git, oui, git, par la morbleu ! Le cardinal de Richelieu ; Et, ce qui causémon ennui, Ma pension avecque lui.

Benserade.

— Par anai. Se trouver détruit, ruiné, anéanti :

Peuples, rois, vous mourrez, et vous, villes, aussi ; Là git Lacédémone, A thènes fut ici.

L. Racine.

— Fig. Consister ; se trouver contenu : La gourmandise gît dans la quantité, la friandise dans la qualité. (Mme Monmarson.) La rètigion, pour les jeunes filles, git dans les cérémonies, et la morale dans les convenances. (Mme g. Coignet.)

Tout le sçcret ne git qu’en un peu de grimace.

Corneille. La fable git dans la moralité.

Lamotte.

Je vois que votre honneur git à verser mon sang, Que tout le mien consiste à vous percer le flanc. — Corneille.

Il Ce sens vieillit.

— Loc. prov. Savoir où git le lièvre, Connaître le secret, la vraie raison de quelque chose : Je sais où gît le lièvru. (Mol.)

— Mar. Être situé : Cette île gît nord-nordest, à huit kilomètres de la crique.

GliS 1UAl, nom latin de Gex.

GESIN’ER (Conrad), célèbre médecin et naturaliste suisse, né à Zurich en 1516, mort dans la même ville en 1565. Issu d’une famille de petits commerçants, Gesner n’aurait pu suivre la carrière des sciences, sans le zèle et le dévouement de son oncle maternel, Jean Frick, qui lui fit faire quelques études classiques et lui donna les premières notions d’histoire naturelle. Peut-être faut-il voir l’origine de son goût pour les sciences de la nature dans les rapports que son père, marchand fourreur, avait avec les chasseurs des Alpes et des contrées du Nord. Gesner perdit presque simultanément son oncle et son père. Ce dernier fut tué à la bataille de Zug, en 1531. Mais il trouva un protecteur dans Jean-Jacques Ammieu, professeur d’éloqueuce à Zurich, qui, reconnaissant les aptitudes particulières de Gesner, dirigea ses études vers les sciences médicales. De nouveau livré k lui-même par la mort d’Ammieu, Gesner chercha à se créer une position indépendante. Il alla d’abord à Strasbourg, où il fut-accueilli avec bienveillance par Wolfgang-Kabrice Capiton. Il travailla quelque temps avec cet érudit prédicateur, qui lui enseigna la langue hébraïque et qu’il aida bientôt dans ses recherches sur la philologie et les livres sacrés. Après un séjour de quelques mois, Gesner quitta Strasbourg et revint en Suisse. Soutenu par les bienfaits des chanoines de Strasbourg, il put entreprendre un voyage en France, et vint à Bourges. Là, tout eu étudiant avec ardeur l’anatomie et la médecine, il se lia avec son compatriote Jeaïi Frisius, le célèbre orientaliste, dont l’amitié devait lui être si profitable. Il se sentit bientôt attiré vers le grand centre intellectuel de la France, Paris, 0(1 il se livra avec uns sorte de passion à tous les genres d’études. Il raconte lui-même qu’il dévorait tous les livres grecs, hébreux, arabes ou latins qui s’offraient à lui. Les seules ressources pécuniaires qu’il possédât alors étaient une modique pension qu’il recevait de la municipalité de Zurich ; aussi fut-il obligé pour vivre de donner des ’leçons. En 153G, il retourna à Strasbourg, où, au dire de son historiographe, Simler, il acquit la réputation d’un prodige de savoir. La ville de Zurich le rappela pour lui confier Une place de professeur au collège municipal ; mais Gesner, las bientôt de remplir ces obscures fonctions, sollicita et obtint l’autorisation d’aller à Bâle étudier la médecine. Dans cette ville, il travailla »u Dictionnaire grec de Favorinus Cainers, et, l’année suivante, il fut appelé à Lausanne où le sénat de Berne venait de fonder une académie, en lui destinant la chaire de littérature grecque. Après trois années de professorat, il résolut de terir» : i«sr son instruction médicale, et, dans ce but, se rendit à Montpellier, où il se lia avec trois éminents naturalistes, p. Belon, Laurent Doubert et Rondelet. En 1541, il revint prendre le bonnet de docteur à Bâle ; mais c’est la ville de Zurich qu’il choisit pour y exercer la médecine et y professer en même temps la philosophie. Jusqu’en 1560, il s’occupa de la publication de ses ouvrages et y employa presque toute sa fortune. À l’aide des dons que lui adressaient ses nombreux correspondants, il forma le premier cabinet de zoologie qui eût encore existé. En 1555, il fut nommé professeur d’histoire naturelle k Zurich, place qu’il conserva jusqu’à sa mort. Il était à l’apogée de la gloire lorsque la peste éclata à Zurich (1564). Atteint parle fléau, il succomba en 15Cï.

On peut juger de l’étendue du savoir de Gesner par ce l’ait que Sa Bibliothèque universelle, le premier grand ouvrage qu’il fit paraître (1545-1548), donne le titre de tous les livres hébreux, grecs et latins connus de son temps, avec des sommaires et des jugements sur chacun d’eux.

La botanique lui doit, en outre, un catalogue des plantes en quatre langues et le dessin

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de mille cinq cents végétaux ; la minéralogie, un traité sur les fossiles, les pierres et les gemmes ; la médecine, la réimpression des meilleurs ouvrages connus alors avec des additions précieuses. En même temps, il inventait pour l’étude des langues anciennes et modernes une méthode comparative adoptée dès lors par les philologues, et, s’adonnant aux plus humbles recherches, dès qu’elles pouvaient être utiles, il composait des traités sur le lait et le fromage des Alpes, et analysait, un des premiers, le tabac et la canne à sucre, nouvellement importés en Europe. L’empereur Ferdinand Ier anoblit le grand savant ; le gouvernement de Zurich lui fit cohstruire une belle salle pour ses collections ? « Gesner, dit M. Cap, représente tout le savoir du siècle où il vécut, comme l’avaient fait à différentes époques Aristote, Albert le Grand et Vincent de Beauvais. Si sa vie, tranchée d’une manière trop prématurée, no lui permit pas de mettre la dernière main à tous les travaux qu’il avait entrepris, ceux qu’il nous laissa même inachevés portent tous l’empreinte de sa main puissante et le cachet irrécusable du génie. »

Ses ouvrages sont très-nombreux ; aussi nous bornerons-nous à citer les principaux : Historia animalium (Zurich, 1551-1558,6 vol.). Cet ouvrage, réédité un grand nombre de fois, traduit dans les principales langues européennes, est, au dire de Cuvier, > le plus considérable des ouvrages de Gesner sur l’histoire naturelle, et celui qui lui assurera la renommée la plus durable. Il peut être considéré comme la première base de toute la zoologie moderne. » Bibliotheca universalis (Zurich, 1545). Ce livre, véritable encyclopédie du xvic siècle, a servi de modèle à tous ceux qui ont été faits depuis dans le même but. De nombreuses éditions en ont été faites, et ont offert aux chercheurs une mine de renseignements que l’on n’a pas encore épuisée. Opéra botanica (Nuremberg, 1753-1771, 2 vol. in-fol.) ; Medicamentorum siteciduorum Galeno adscriplorum Tabulante. (Bâle, 1540) ; De compositione medicamentorum (Bâle, 1541) ; Apparatus et delectus simplicum medicamentorum ex Dioscoride, etc. (Lyon, 154 ?) ; Ptantarum nomina latine, grmee, germanice et gallice, etc. (Zurich, 1542) ; Compendiitm de differentiis urinarum, etc. (Zurich, 1541) ; Enumeratio medicamentorum purgantium, vomiloriorum, etc. (Bâle, 1546). En dehors des sciences naturelles, il traite dans ses ouvrages de philologie, de bibliographie, de logique, de morale, de belles-lettres, de philosophie. Il publia successivement : une traduction du Traité des syllogismes, des Sentences de Stobée, des Allégories de Dion Chrysostome sur Homère ; puis ilédita les œuvres de Afartial, écrivit des préfaces pour les œuvres de Galien et de ïragus. À tous ces ouvrages, il faut encore ajouter : le Traité des eaux minérales d’Allemagne, ’Histoire des poissons, la Beauté des montagnes, un Traité des diverses langues anciennes et modernes, des Préceptes d’hygiène, etc. Il ne put mettre au jour son Histoire des plantes, qui était destinée à faire le pendant de son Histoire des animaux. En mourant, il légua son manuscrit à son élève et son ami Gaspard Wolf, qui se chargea de le publier. On doit à Gesner la fixation de plusieurs familles naturelles et la connaissance de plus de huit cents nouvelles plantes. Enfin, il introduisit l’usnge d’appliquer aux véyétaux les noms des naturalistes célèbres, et cet honneur a été rendu deux fois à sa mémoire. Deux plantes portent son nom : une variété de tulipe, tulipa yesnei-ia, et un arbuste d’Amérique, de la -famille des campanulacèes, qui forme le genre gesneria.

Gesner appartenait a la famille de ce nom qui devait fournir au xvne et au xvme siècle tant de représentants célèbres des sciences et des lettres, notamment Salomon Gesner, l’auteur du Premier navigateur et de la Mort d’Abel.

On pourra consulter avec fruit, sur la vie et les œuvres de Gesner, les. ouvrages suivants : Simler, Vita Gesijeri (Zurich, 1566) ; Baillet, Jugements des savants ; Huiler, Bibliotheca botanica ; Niceron, Mémoires pour servir à l’histoire des lettres ; Epistola ad GuillelJ.ium Turnerum, par Gesner lui-méma ; la préface de sa Bibliotheca universalis ; Schoniedeb, Vita Conradi Gesneri, placée en tête des Opéra botanica ; la Biographie médicale ; Cap, Eludes biographiques pour servir à l’histoire des sciences.

GESNER (Jean-Albert), médecin allemand, né à Anhausen en 1004, mort en 1760. Il exerça son art à Stuttgard, puis devint médecin particulier et conseiller du duc de Wurtemberg (1734). Il accompagna les ’fils de ce prince en Allemagne et en Hollande et fut nommé, à son retour, nssesseur du.conseil des mines. Ses principaux ouvrages sont : Historia Cudmise fossitis metattiess (1744, in-4o) ; Description physique et historique des eaux de Wilabad (1745, in-s°) ; de nombreux mémoires dans les Selecta physico-oscunomica (1749), etc.

GESNER (Jcan-Mathias), humaniste, né k Roth en 1091, mort à Gcettingue en 1761. Il étudia à l’université d’Iéna et y prit ses grades. Nommé d’abord professeur au gynuiaso de Weimar, il fut ensuite mis à la tète de la bibliothèque de cette ville. Mais le duc Guil laume-Ernest étant mort, il fut privé de sa place de bibliothécaire et devint directeur du