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nés exotiques, qui jusqu’alors avaient résisté à tous les moyens employés pour les faire germer. Aujourd’hui, ce procédé est fréquemment employé pour tirer parti des semences altérées et donc la germination est difficile. Du reste, l’iode et le orome produisent des résultats analogues.

Le sol n’est pas précisément indispensable au développement des graines, puisque cellesci peuvent germer sur des éponges, du coton ou tout autre corps de même nature. On comprend néanmoins que sa présence soit nécessaire lorsqu’il s’agit, non plus d’expériences de laboratoire, mats de semis en grand. Le sol influe d’ailleurs beaucoup, surtout par sa qualité, sur la végétation. « Toutes choses égales d’ailleurs, dit M. du Breuil, la germination s’effectue plus facilement dans les terrains légers que dans ceux qui sont lourds et compactes. Dans ceux-ci, la surface se durcit en une croûte imperméable à l’influence de l’air, qui, manquant alors aux graines, en retarde la germination. D’autres fois, ils retiennent l’eau en trop grande abondance, et les semences, qui s’y trouvent comme noyées, pourrissent. Les sols légers présentent des caractères opposés. La profondeur influe aussi. Les graines doivent être enterrées plus profondément dans un sol léger que dans un sol compacte. Les grosses graines doivent être enterrées plus profondément que les petites.»

La lumière, loin de hâter le développement de l’embryon, le ralentit d’une manière manifeste. En effet, les graines germent beaucoup plus vite à l’obscurité qu’exposées à la lumière solaire. L’électricité, au contraire, exerce une influence très-marquée sur les phénomènes de la germination. En faisant usage de forces électriques extrêmement faibles, Davy et Becquerel ont constaté que des graines électrisées négativement germaient avec rapidité ; c’était le contraire pour l’électricité positive.

L’embryon, quand il commence a se développer, prend le nom de plantule ; il se compose de deux parties, l’une descendante, l’autre ascendante ; la première forme la radicule, la seconde forme la tigelle ; celle-ci porte les cotylédons, qui sont dits hypoges, s’ils restent dans le sol, épigés, s’ils s’élèvent au-dessus de s’a surface. Au-dessus des cotylédons est la 'gemmule ou plumule, composée de plusieurs folioles très-délicates, auxquelles, par l’allongement de la tigelle, succèdent d autres feuilles qui acquièrent peu à peu la forme normale qu’elles doivent avoir suivant l’espèce.

La graine, comme nous l’avons vu, brûle du carbone en germant ; il doit.donc y avoir production de chaleur ; c’est ce que l’on peut facilement constater en plongeant la main dans un de ces tas de semences d’orge auxquelles on fait subir un commencement de germination pour la fabrication de la bière.

La germination présente, dans les diverses classes du règne végétal, des différences notables, conséquence nécessaire de la variété de structure de leurs organes reproducteurs.

— I. Dans les dicotylédones, la radicule est, en général, conique et saillante à l’extérieur ; la tigelle, ordinairement cylindrique ; la gemmule, nue et cachée entre la base des deux cotylédons, qui sont placés face à face et immédiatement appliqués l’un contre l’autre.

Quand ces diverses parties se sont débarrassées des enveloppes de la graine, elles n’ont donc qu’à se développer librement. Quelquefois les graines germent dans le fruit même ; c’est ce qu’on remarque souvent dans les citronniers, dans certaines cucurbitacées, et surtout dans le manglier, chez lequel l’embryon ne se détache de l’arbre que lorsque sa radicule est déjà très-développée au dehors.

— IL Dans les monocotylédones, l’embryon présente une structure plus uniforme ; on y distingue plus difficilement les diverses parties, qui ne se montrent bien que par la germination. Outre l’enveloppe de la graine, la radicule doit en percer une seconde appelée coli’orhize ; le cotylédon est unique, et, lorsqu’il a été perforé par la gemmule, il se change en une sorte de gutne qui embrasse la base de cette gemmule. Mais ce qu’il y a de plus remarquable, c’estque la radicule primitive dure très-peu de temps ; lorsque l’embryon est suffisamment développé, elle périt ; mais déjà il s’est formé sur un des points de la tigelle des radicules adventives, qui la remplacent dans les fonctions qu’elle devait accomplir pour la nutrition de la plante. On peut suivre aisément ce curieux phénomène dans toutes les’inonocotylédones, mais surtout dans les graminées et les palmiers.

— 111. Enfin, dans les acotylédones, il n’y a pas d’embryon. Le corps reproducteur (spore) a une structure homogène et consiste en un amas de tissu cellulaire, sans distinction de parties. Dans la germination de ces spores, un des côtés s’allonge, émet des filets d abord simples, puis raineux, qui paraissent être lu continuation du tissu cellulaire intérieur. Nous renverrons, pour compléter cet article, au mot graine.

Gcnninie Lncerteux, roman, par Edmond et Jules de Goncourt (1865). Ce livre est d’un réalisme brutal ; plein de recherche, d’observation, d’analyses pénétrantes, de crudités cyniques, écrit de ce style alerte et imagé qui caractérise la manière de ses auteurs, il intéresse sans parvenir a émouvoir, et De

yin.

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laisse dans l’esprit qu’un singulier sentiment d’amertume et de dégoût.

Germinie Lacerteux est une servante en proie à l’hystérie et sans ’cesse aiguillonnée au vif par ses désirs. Violée à quatorze ans, elle a conservé du crime commis sur elle le souvenir d’une souffrance mélangée d’un certain plaisir physique. Vertueuse de cœur, elle se laisse entraîner par son tempérament à tous les désordres de la passion. Elle a un amant ignoble, Jupillon, qu’elle entretient ; pour lui donner de l’argent, elle vole sa maltresse, qu’elle adore et qui la traite comme une sœur. Elle est affectueuse et dévouée, mais les besoins des sens sont plus impérieux ; elle se jette à la tête du premier venu, et, s’il le faut, va le chercher dans la rue, le soir : il lui faut des hommes. Au milieu, d’or § les crapuleuses, elle révèle par instant des élicatesses de sentiment incroyables. Tel est le caractère, mélange monstrueux de vertu, de passion et de cynisme que MM. de Goncourt se sont plu à dessiner. Quant à Jupillon, qu’on en juge par un seul mot. Sa maîtresse vient d’accoucher : « Tu es toujours pleine, ou fratche vide ! » lui dit-il de sa voix enrouée. Certains tableaux sont d’une obscénité attristante.

GERM1NIPARB adj. Cèr-mi-ni-pa-re — du lat. germen, germe ; pario, j’enfante). Hist. nat. Qui se reproduit par des germes.

GERMINIPARIEs. f. Cèr-mi-ni-pa-rl — du lat. germen, germe ; pario, j’enfante). Hist. nat. Reproduction par germes.

GERMINY, vijlage et commune de France (Meurthe), canton de Colombey, arrond. et à 25 kilom. de Toul ; 515 hab. La seigneurie de Germiny fut érigée en comté, en 1724, en faveur de Joseph Lebègue, garde des sceaux du duc de Lorraine.

GERM IN V (Charles - Gabriel Lb Bègue, comte de), administrateur français, né à Cliponville (Seine-Inférieure) en f789, mort en 1871. En 1832, il fut nommé maître des requêtes au conseil d’État. Il remplissait encore ces fonctions lorsque, en 1840, son beaupère, M. Humann, devint ministre des finances et le nomma son chef de cabinet. Après deux ans passés au ministère, M. de Germiny fut nommé receveur général de Saône-et-Loire (18-13). Il quitta ensuite les finances et fut appelé à la préfecture de Seine-et-Marne, puis entra comme conseiller maître à la cour des comptes ;-enfin, il fut nommé receveur général des finances à Rouen. Là, il prit part à la création du Comptoir d’escompte et de plusieurs autres institutions financières. Le 24 janvier 1851, il fut nommé ministre des finances. Le 3 février suivant, il présenta le projet de loi tendant à ouvrir un crédit supplémentaire de 1,800,000 fr. pour les dépenses de la présidence. L’Assemblée accueillit, très-mal cette impudente proposition. Le

10 avril, M de Germiny et ses collègues donnèrent leur démission, après un ministère de deux mois seulement. Le lendemain, il était nommé commandeur de la Légion d’honneur.

11 devint ensuite régent de la Banque de France. En 1854, M. de Germiny fut nommé gouverneur du Crédit foncier, qui venait d’être réorganisé. En 1856, il quitta le Crédit foncier et fut nommé gouverneur de la Banque de France. Au mois d’août 1860, il fut élevé au grade de grand officier de la Légion d’honneur. Enfin, il fut appelé à siéger au sénat par un décret du 7 mai 1867. Huit jours après, M. de Germiny était remplacé à la Banque par M. Vuitry et conservait le titre de gouverneur honoraire. M. de Germiny était, depuis 1867, président de la Compagnie immobilière.11 n’est guère de société financière dont il n’ait fait partie.

GERMOIR s. m. Cèr-moir — rad. germer). ■Agrio. Caisse, pot ou simple trou, destinés à recevoir les graines qu’on veut’faire germer : C’est toujours dans un terrain sec qu’on doit établir les germoirs. (Bosc. JT

— Techn. Cellier de brasserie où l’on fait germer les grains : Les gkrmoirs situés dans les brasseries et dans lesquels on fait germer l’orge produisent des dégagements d’acide carbonique. (P. Vinçart.)

— Encycl. On donne le nom de germoir à tout appareil destiné à hâter ou à favoriser la germination i des graines qui ne peuvent être semées sur place, ou bien encore à conserver celles de ces graines qui, récoltées aussitôt après leur maturité, ne doivent être semées à demeure qu’au printemps suivant. Enfin, cet appareil sert encore à préparer ou à faciliter la germination des graines qui, semées en place, ne lèveraient que la seconde année, ce qui permet d’économiser le temps et l’espace dans les grandes cultures et surtout dans les pépinières. Le germoir est le plus souvent un pot ou une caisse, d’autres fois un simple trou pratiqué dans un terrain sec. Les pots et les caisses servent pour les graines fines, rares ou précieuses ; on les y stratifié avec des couches de sable, et on les rentre en "orangerie pendant l’hiver. On les met, au contraire, en lieu frais si l’on veut retarder leur germination, et on enterre profondément celles qui sont dans des trous. Il est indispensable de semer les petites graines avant qu’elles aient germé, pour éviter que la tigelle ou la radicelle ne soient rompues pendant l’opération. Quant aux grosses graines, telles que les glands, les châtaignes,

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les noix, etc., on ne les retire du germoir que lorsque leur développement est déjà fort avancé. Mais si ces graines sont destinées à être semées en place, il est préférable de les mettre en terre avant leur germination, afin que le jeune plant soit muni d’un pivot. On a souvent recours au germoir pour les graines d’alisiers, d’aubépines, de néfliers, de sorbiers, etc.

GERMON s. m. Cèr-mon)., Mamm. Nom vulgaire du dauphin commun.

— Ichthj’ol. Genre de poissons acanthoptérygiens, de la famille des scombèroïdes, voisin des thons : Le germon fait l’objet d’une pèche importante. (F. Gérard.)

— Encycl. Les germons se distinguent des thons par les écailles de leur corselet, plus grandes et moins lisses que celles du corps ; par leur queue, dont les côtés présentent, entre les deux petites crêtes, une carène cartilagineuse, et surtout par leur nageoires

pectorales très-développées, qui égalent le tiers de la longueur du’corps et dépassent l’anus. Ce sont des poissons assez forts, de forme épaisse et lourde. On en connaît quatre espèces, dont une habite nos mers. Le germon commun, qui a souvent été confondu avec les thons, a des nageoires pectorales étroites, langues, pointues, arquées, en forme de faux ; la première nageoire dorsale présente aussi cette forme. Sa couleur est d’un bleu noirâtre sur le dos et argentine sous le ventre.

Le germon habite l’océan Atlantique et s’avance jusque dans le golfe de Gascogne. Il arrive environ deux mois après le thon, quelquefois en mai, ordinairement vers la mi-juin, et reste jusqu’au mois d’octobre. Il se montre toujours en troupes nombreuses, et, malgré sa forme massive, il a beaucoup d’agilité dans tous ses mouvements. La pèche de ce poisson est très-productive ; elle commence aussitôt qu’on voit apparaître les premiers individus, et les pêcheurs de l’Ile Dieu en prennent jusqu’à 15,000 dans une campagne. On pense que le nom de germon vient, par I corruption, de l’anglais toarman (homme de guerre), nom qu’il porte à l’Ile Dieu et qui fait allusion, soit à son habitude de voyager en colonnes serrées, soit à la forme de ses nageoires, qui simulent des armes offensives. Les Basques l’appellent aile-longue ; dans d’autres pays, il- est connu sous le nom de longue-oreille. On le trouve aussi dans la Méditerranée, où il est de passage comme le

thon, et marche par troupes de plusieurs milliers d’individus ; rare sur le littoral do Nice, il abonde dans les parages de la Sardaigne r et.de la Sicile.

Le germon donne la chasse aux poissons qui voyagent en troupes, tels que les mulets, les sardines et les anchois ; il poursuit aussi les poissons volants. • Lorsque le germon, dit A. Guichenot, s’élève à la surface de l’eau, sa présence s’y manifeste par un mouvement assez remarquable ; mais alors on en prend peu. C’est dans la profondeur qu’on 6a fait de grandes pèches, et ce n’est que la connaissance des lieux qui peut faire présumer où on les rencontrera. L’affluence des oiseaux-de mer et des poissons volants s’élevant hors de l’eau est d’un très-bon augure. La pêche donne alors de bons produits, et les bras suffisent à peine pour tirer les lignes et les jeter à la mer. Une fois que les pécheurs sont tombés sur un de ces bancs de poissons, ils le suivent jusqu’à ce que les vents de l’équinoxe d’automne aient déterminé la troupe à retourner vers le grand Océan. Un temps couvert, un.vent frais, une mer doucement agitée sont favorables à cette pêcher, elle s opère mieux par les vents du sud-ouest et du nord-ouest. »

On emploie, pour la pécha du germon, des lignes de 80 brasses de longueur au moins, amorcées de préférence avec de l’anguille salée ; toutefois, la voracité de ce poisson est telle qu’on le prend facilement avec des appâts artificiels, tels qu’un morceau de linge taillé en forme de sardine. Dans la Méditerranée, on pêche le germon avec des filets à mailles plus étroites que ceux dont se sert pour prendre le thon. Le germon atteint un poids de 40 kilogrammes. Sa chair est blanche et conserve cette couleur en cuisant ; celle des individus péchés en juillet et août est plus délicate que cette du thon, et se vend alors plus cher quand elle est fraîche ; plus tard, elle passe pour être de qualité inférieure. On sate cette chair, comme celle du thon, en la coupant par tranches, que l’on empilé avec des lits de sel ; on en fait ainsi de bonnes provisions d’hiver, que l’on consomméordinairement sur place et qui ne paraissent

pas donner lieu à un commerce important. Dans la Méditerranée, le germon est inoins estimé que le thon, et les pêcheurs attribuent à son foie la propriété de donner la fièvre et de faire écailler la peau.

Le germon de la mer Pacifique a des formes beaucoup plus ramassées que celles de l’espèce précédente. Il atteint la longueur d’un mètre et le -poids de 30 kilogrammes. Commerson rapporte qu’une troupe nombreuse de ces poissons entoura et suivit son navire pendant plusieurs jours, et qu’on en prit beaucoup qui mouraient au milieu de convulsions et do tremblements. Leur chair, et surtout le bouillon fait avec leur tête, parurent excellents. Nous citerons en GERN

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core le germon à écharpe, dos parties chaudes de l’Atlantique.

GERMON (Baïthélemi), controversiste et jésuite français, né à Orléans eu 1663, mort en 1718. Il s’est surtout fait connaître par une longue polémique qu’il eut avec les bénédictins de Saint-Maur, au sujet de la Diplomatique de dom Manillon. Dans une dissertation intitulée : De veteribus regum Francorwn diplomatibus dissertatio (1703), il prétendit, dit M. Lécuy, « que les diplômes sur lesquels Mabillon appuj’ait les règles qu’il avait tracées n’étaient point à l’abri du reproche de supposition, et qu’en conséquence, ne portant que sur un fondement incertain, elles ne méritaient aucune confiance. »

Mabillon répondit indirectement à ces accusations dans un supplément à sa Diplomatique ; Germon répliqua. Doin Constant entra alors en lice, comme champion de Mabillon, et plusieurs savants prirent part à la querelle, pendant laquelle les autorités les plus considérables se prononcèrent contre Germon. Les quatre dissertations que ce dernier écrivit au sujet de cette controverse ont été réunies et publiées sous le titre de Dissertationes diplomaties (Vienne, 1790). Elles sont écrites en un latin élégant et pur. Germon a également attaqué, dans des Lettres et questions importantes sur l’histoire des congrégations de Auxiliis (Paris, 1701), le P. Séry, ’qui se défendit vigoureusement.

GERMOND DE LAV1GNE (Léopold-Alfred-Gabriel), littérateur français, né vers 1812. Commis principal au ministère de la guerre, cet écrivain s’est adonné d’une façon parti- ; culière à l’étude de la langue et de la littérature espagnoles, et a publié un certain nombre d’ouvrages et de traductions. Nous citerons de cet écrivain estimable : la Célestine (1841, in-18), tragi-comédie ; Histoire de don Pablo de Ségooie, et le Tacaûo de Quevedo (1842, in-8°l ; Don Quichotte d’Avellaneda (1853, in-8o) ; Autour de Biarritz (1855) ; Lettres sur l’Espagne (1858) ; Itinéraire hisJorique et descriptif de. l’Espagne (1859) ; Itinéraire de l’Espagne et du Portugal (1801, in-12) ; Espagne et le Portugal (1867, in-32, avec cartes et planches), etc. Il a publié, en outre, un Recueil de lettres originales échnnfées entre Philippe IV et la sœur MarioAgreda (1854, in-8°), et la traduction de plusieurs nouvelles de la célèbre romancière Fernan Caballero.

M. Germond de Lavigne n’a pas borné à l’Espagne et à la littérature espagnole le champ do ses investigations ; il s’est aussi beaucoup occupé des diverses stations thermales et maritimes de l’Europe. Il a créé pour Cet objet, vers 1860, un organe spécial, la Gazette des Eaux, qui est comme le Journal officiel des bains de mer et des eaux minérales. Cette feuille, rédigée avec beaucoup de soin et d’esprit, a obtenu du public particulier auquel elle s’adresse un accueil sympathique. On doit nu même écrivain un An~ nuaire des bains de mer et des eaux minérales qui contient d’utiles renseignements.

GERMONDE, femme poëte française, née à Montpellier. Elle vivait au xm’ siècle. Le troubadour Guillaume Figueiras ayant attaqué avec une grande violence, dans un sirvente, la cour de Rorr-e et le p’ape, qu’il accusait de tous les malheurs de fa chrétienté, Germpnde lui répondit, avec non moins de chaleur, sous la même forme poétique et en

  • rétorquant très-souvent les accusations portées

par Figueiras avec les mêmes coupes de vers, et parfois les mêmes rimes. Certains auteurs, au nombre desquels se trouvent Millot et Eineric David, croient que le sirvente de Germonde est l’œuvre d’un moine nommé Izorn et que Germonde n’a jamais existé.

GEUMONIO (Anastase), prélat et canoniste italien, né à Sala (Piémont) en 1551, mort à Madrid en 1627. Il se lit recevoir docteur à l’université de Turin, où il eut pour maître Pancirole, entra dans les ordres et fut chargé de professer le droit canon. Son éloquence, sa subtilité et sa belle méthode d’enseignement lui acquirent une grande réputation et attirèrent sur lui l’attention de Jérôme de la Rovère, archevêque de Turin, qui, élevé au cardinalat, l’emmena avec lui à Rome. Germonio reçut à la cour pontificale le plus bienveillant accueil, fut nommé protonotaire apostolique, référendaire des deux signatures, et le pape Innocent IX le chargea de continuer le recueil des Décrétâtes. Par la suite, le duc de Piémont, Charles-Emmanuel, le rappela à Turin, lui donna l’archevêché de Tarentuiso (1608), puis l’envoya, comme ambassadeur, auprès du roi d’Espagne, Philippe III. Germon io a laissé plusieurs ouvrages, la plupart traitant des "questions de droit canon. Les principaux sont : Pomeridianx sessiones in quibus latins lingus dignitas défenditur (Turin, 1850, in-4t>) ; Aninadversionum tam ex jure pontifico quam essareo liltri duo (Turin, 1856, in-foi.) ; De sacrorum immunitutibus tibri très (Rome, 1597, in-fol.) ; De tegatisprincipe m et populorum libri très (Rome, 1617, in-4"), etc.

GERMS, village et commune de France (Hautes-Pyrénées), cant. de Lourdes, arrond. et à 14 kilom. d’Argelôs, dans la vallée de l’Oussouet ; 637 hab. Eaux minérales ; cinq Sources sulfurées sodiques, très-riches eu chlorure alcalin.

GERNER (Henri), évoque de Wiborg, né h

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