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de la chaleur. On se sert souvent des pelées de fruits pour administrer certains médicaments dont on veut masquer la saveur désagréable : pour cela, on incorpore la substance médicamenteuse dans a.gelée par trituration, ou, ce qui vaut mieux, on liquéfie la gelée a une douce chaleur, on ajoute !a substance et on laisse le tout se solidifier de nouveau. Dans certains cas, pour les cerises, par exemple, on ne peut obtenir avec le suc seul une gelée de consistance convenable ; on ajoute alors un peu de gélatine pour suppléer à la pectine absente ; on se rapproche ainsi des gelées animales.

Depuis longtemps déjà l’usage des gelées de fruits a passé dans 1 économie domestique, et leur emploi comme médicament est aujourd’hui infiniment moins important que leur emploi comme aliment.

Les gelées animales doivent, en général, à la gélatine la propriété de se soliditier par le froid. La gélatine employée pour cet usage peut avoir les origines les plus différentes ; le plus souvent c’est une gélatine très-blanche et très-pure connue dans le commerce sous le nom de gfenétine, ou bien encore Yichthyocolle, ou colle de poisson, qui est constituée par une matière animale ayant la propriété de se transformer en gélatine avec facilité. Autrefois, pour les gelées médicinales, on employait la gélatine de la corne de cerf, et on la préférait à beaucoup d’autres, parce que, ne contenant pas de matières grasses, elle n’est pas sujette à rancir en vieillissant. Souvent on obtient les gelées en faisant bouillir quelque temps avec de l’eau les matières animales qui doivent fournir la gélatine et on évapore au point voulu ; c’est ainsi que l’on fait les gelées de viande. Pour faire une gelée avec de la gélatine, quelle que soit Bon origine, on dissout celle-ci dans l’eau à l’aide de la chaleur, on ajoute les matières médicamenteuses, les aromates, etc., on passe et on laisse refroidir : la proportion convenable est 1 gramme de gélatine pour 20 grammes de gelée. Avec la colle de poisson, on opère un peu différemment : on la bat, on la coupe en petits morceaux avec des ciseaux, on la met dans une quantité d’eau convenable, et on la fait bouillir quelques instants ; 1 gramme d’ichthyoeolle solidifie convenablement 30 grammes d’eau. On ajoute aux gelées animales tantôt du sucre pour les gelées de table et les gelées médicamenteuses, tantôt du sel pour les gelées de viande. Comme les gelées végétales, elles sont fréquemment usitées, soit comme aliment, soit comme médicament, lorsqu’on incorpore dans leur masse une substance médicamenteuse quelconque, huile, térébenthine, copahu, etc. ; mais elles ont l’inconvénient de s’altérer rapidement : au bout de peu de jours, elles s’aigrissent et ne tardent pas à entrer en putréfaction.

Nous allons passer en revue les gelées les plus usitées.

Gelée d’amidon. Se prépare en délayant 30 grammes d’amidon dans 0111, 50 d’eau Sucrée, faisant bouillir quelques minutes, ajoutant un alcoolat aromatique pour parfumer agréablement, et laissant refroidir.

Gelée analeptique OU gelée pectorale. Gelée à la gélatine faite avec une décoction de fruits pectoraux, de réglisse, de gomme et de manne en larmes.

Gelée de baume de Tola. Faire dissoudre 60 grammes de baume de Tolu dans une quantité suffisante d’alcool, ajouter 2,250 grammes d’eau, filtrer, ajouter encore 15grammes d’acide taitrique et 90 grammes d’ichthyocolle, faire dissoudre au bain-marié, clarifier avec un blanc d’oeuf, aromatiser avec 125 grammes d’eau de fleurs d’oranger, passer et couler.

Gelée de carrngahccn. Cette gelée doit sa solidification à une matière amylacée particulière, la lichénine. C’est une décoction concentrée et sucrée de carragaheen, que l’on clarifie et qui se solidifie par le froid. Elle est assez employée.

Gelée de coings. On coupe en tranches, après les avoir pelés, 3,000 grammes de coings, on les fait cuire dans 5 litres d’eau, on passe et on ajoute 2,000 grammes de sucre. Le tout, clarifié au blanc d’oeuf, est aromatisé avec du zeste de citron, de la cannelle et du girofle, api’ès avoir été évaporé en consistance convenable, puis coulé dans des pots.

Gelée de colle de poisson alcoolique. Gelée animale qui se conserve fort bien et peut servir pour donner aux gelées trop molles une consistance convenable. C’est une dissolution de 43 grammes de coite de poisson dans 375 grammes d’eau, additionnée de 125 grammes d’alcool.

Gelée de corne de cerf. Faire cuire doucement dans 2,000 grammes d’eau 250 grammes de corne de cerf râpée, réduire de moitié, passer avec expression, ajouter le suc d’un citron et 125 grammes de sucre, clarifier avec un blanc d’œuf, concentrer convenablement, ajouter enfin le zeste du citron, passer et faire refroidir. (Codex.)

Gelée de corne de cerf amygdnllne OU

blanc-manger. Gelée de corne de cerf à laquelle on ajoute, pour 250 grammes,

Pulpe d’amandes douces... 30 gr.

Sucra 15

Eau de fleurs d’oranger.... 4

Essence de citron 12 gouttes.

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Gelée de fécule. Se prépare comme la gelée d’amidon.

Golée de framboise». Se prépare comme la gelée de groseilles.

Gelée de groseilles. Monder les groseilles de leurs rafles, les mettre sur le feu dans une bassine de cuivre, jusqu’à ce que les grains soient crevés, passer ’ensuite au travers d’un tamis en exprimant légèrement ; on obtient ainsi du suc de groseilles qui doit être mis en usage immédiatement, pour éviter toute fermentation entratnant la destruction de la pectine. Ajouter au suc un peu plus des trois quarts de son poids de sucre, faire bouillir rapidement, écumer et évaporer jusqu’à ce qu’une petite portion de la masse se prenne en gelée par le refroidissement, couler alors dans des pots. On peut encore préparer à froid le suc de groseilles, y faire fondre, à froid également, son poids de sucre, couler dans des pots où on laisse l’évaporation se faire spontanément. La gelée faite d’après cette seconde méthode se conserve moins bien que l’autre.

Gelée d’huile do foie de morue. Gelée animale à la gélatine, dans laquelle on incorpore de l’huile de foie de morue et que l’on aromatise fortement. Assez usitée dans ces dernières années.

Gelée de lichen amère. Gelée faite avec

une décoction de 00 grammes.de lichen d’Islande, à laquelle on ajoute 125 grammes de sucre et i grammes d’ichthyocolle, et que l’on évapore en consistance* voulue. (Codex.)

Gelée de lichen au quinquina. C’est la ge ?

lée précédente, dans laquelle on remplace le sucre par 180 grammes de sirop de quinquina. (Codex.)

Gelée de lichen sans amertume. S obtient

comme la gelée de lichen amère, mais en prenant soin d’enlever préalablement l’amertume de la plante par des macérations dans l’eau. (Codex.)

Gelée do mousse de Corse. Médicament

vermifuge assez usité. On le prépare avec une décoction de 30 grammes de mousse de Corse, à laquelle on ajoute 60 grammes de sucre, 4 grammes de colle de poisson et 60 grammes de vin blanc, et que l’on fait cuire en consistance voulue. (Codex.)

Gelée de pommes. Se prépare comme la gelée de coings.

Gelée do sagou. S’obtient avec 16 grammes de sagou, 50 grammes de sucre et une quantité d eau suffisante pour, après cuisson, obtenir 250 grammes de gelée.

Gelée do snlcn. S’obtient comme celle de sagou, mais en employant moitié moins de substance amylacée.

Gelée de table. Faire dissoudre 30 grammes de grenétine dans 750 grammes d’eau, ajouter 2 grammes d’acide citrique et 500 grammes de sucre, clarifier avec un blanc d’œuf, écumer, passer et aromatiser de diverses manières, suivant le goût.

Gelée de table à l’oronge. Se prépare d’une

manière analogue avec

Colle de poisson 23 gr.

Eau 750

Sucre 375

Acide citrique 2

Teinture de zestes frais d’orange. 25

On peut remplacer l’orange par du citron.

Gelées de table alcooliques. Se préparent comme les gelées de table" précédentes ; seulement, quand la gelée est passée, on y mélange avant de la couler 180 grammes d’un alcool agréable, rhum, kirschwasser, marasquin, etc.

Gelée de veau médicinale. Faire cuire pendant quatre ou cinq heures un pied de veau dans 1 litre de lait, passer et ajouter 500 grammes de sucre. Quelques pharmacopées remplacent le lait par de l’eau et ajoutent du vin de Malaga.

GELÉE (Pranyois-Antoine)7 dessinateur et

fraveur français, né à Pans en 1796. Ses ébuts donnèrent une haute idée de ses aptitudes pour l’art du graveur ; toutefois, la suite ne justifia pas entièrement ces espérances. Admis de très-bonne heure dans l’atelier de Girodet, il y fut bientôt remarqué, ainsi qu’à l’École des beaux-arts, où il ne tarda pas à prendre le premier rang parmi les plus forts. Aussi son premier concours lui valut-il le second grand prix ; il eut le premier à la seconde épreuve (1824). Mais il était alors déjà connu ; car, en 1822, le Berger de Virgile, d’après Boisselier, et Daphnis et Chloé, d’après Hersent, avaient été fort remarqués. Ces deux gravures, en effet, sont dessinées avec ampleur, hardiesse et précision, mais en même temps avec la finesse, le calme d’un burin très-sage qui n’ignore pas ce qu’il fait, alors même qu’il parait s’égarer. Aussi ces planches resteront-elles parmi celles que recherchent les amateurs et qu’estiment les artistes. L’auteur, depuis cette époque, a fait encore quelques progrès ; les épreuves qui datent de 1840, par exemple, sont préférables comme exactitude d’interprétation ; mais ont-elles l’abondance spontanée, ce premier jet réussi de son jeune enthousiasme ? Nous le verrons bien dans le travail qui passe pour son chef-d’œuvre et que nous rencontrerons plus loin. Avant d’y arriver, signalons la Descente de croix, de

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Ribera ; la Chvte des anges, de Flatters ; quelques Hommes illustres, de Plutarque, et plusieurs autres morceaux moins importants qui valent peut-être les deux belles gravures du début, tout en restant loin de la perfection. M. Gelée semble préférer les sujets dramatiques où le pittoresque joue le plus grand rôle dans la forme, la couleur et l’effet. C’est pour cela qu’il a traduit avec tant de bonheur la Justice et la Vengeance divine poursuivant le crime, d’après Prudhon. Cette reproduction célèbre nous est trop sympathique pour que nous n’ayons pas grand plaisir à la louer. Elle parut au Salon de 1842. L’auteur avait quarante-six ans ; c’est-à-dire qu’il était à cette époque dans l’épanouissement de son talent. Eh bien ! y a-t-il, dans la différence de mérite qui sépare ce morceau de ceux qui l’ont précédé, la même proportion qu’entre les dates qu’ils portent ? Certes non. Dans le dernier se résument toute sa science, toute son habileté ; mais, dans les premiers, c est tout son tempérament, ce sont tous ses instincts qui se révèlent en leur plus haute puissance. Voilà pourquoi nous observons que l’expérience n’a presque rien ajouté h ses qualités natives. Et cette fois les récompenses, qui prouvent si peu d’habitude, nous donnent raison en marquant les deux dates en question de deux médailles d’égale valeur : la première en 1824 et la seconde en 1842. Hors de là, nous ne trouvons à mentionner que deux ou trois sépias assez intéressantes.

GELÉE (Claude), dit le Lorrain, célèbre peintre français. V. Lorrain.

GËLEEN, bourg de Hollande, prov. deLimbourg, arrond. et à 18 kiloro. N.-E. de Maestricht, sur la petite rivière de son nom ; 2,194 hab. Agriculture ; céréales, chanvre.

GELEN1US (Sigismond), philologue allemand. V. Ghelen.

GÉLÉONTE s. m. Cé-lé-on-te). Hist. Membre de la première et de la plus noble des quatre tribus établies à Athènes par Erechthée.

GELER v. a. ou tr. Ce-lé — lat. gelare ; de gelu, gelée. — Change le première en ë lorsque la terminaison commence par un e muet : Je gèle, il gèlera). Changer en solide un corps liquide à la température ordinaire ; transformer en glace, durcir par le froid : Le froid de la nuit dernière a gelé l’eau dans ma carafe.

— Détruire, faire périr, désorganiser par l’action du froid : Le froid excessif tui’A. aia.è le nez, les pieds. Les damiers froids ont gelé les vignes.

— Par exagér. Faire éprouver un grand froid à : Fermez donc cette porte gui nous gèle. Retirez votre main, vous me gelez.

— Fig. Repousser par un accueil excessivement froid : Cet homme gèle tous ceux qui l’abordent. Il a un regard qui vous gèle.

— v. n. ou intr. Se congeler, se transformer en glace : La Seine a gelé deux liivers de suite. Comme l’esprit de vin ne gèle jamais, on fait usage du thermomètre d alcool en Sibérie. (Babinet.) Le lac de Constance a gelé dans l’hiver de 1829 d 1830 ; 17 «’avait pas gelé depuis cent quatre ans ; on y passait en voiture. (V. Hugo.)

— Être détruit, désorganisé par l’effet de la gelée : Les vignes ont gelé cette année.

— Par exagér. Souffrir d’un grand froid : Mais, mon ami, on gèle dans ta chambre.

— Iinpersonnell. Il gèle à Paris depuis près de huit jours.

Il gèle à pierre fendre, Il fait, un froid excessif, ce qui peut, en effet, faire fendre les pierres, par la congélation des eaux infiltrées.

Se geler v. pr. Prendre la consistance de la glace ; se solidifier, en parlant d’un liquide soumis à l’action du froid : L’eau commence à Se geler lorsque le thermomètre est à zéro.

— Antonyme. Dégeler.

GÈLES, en latin Gelse, ancien peuple de l’Asie occidentale. V. Cadusii.

GELESTA, ancienne ville de l’Espagne, dans la Bétique ; c’est aujourd’hui VblëzBlanco.

GELEUR s. m. Ce-leur — rad. geler). Celui qui amène la gelée. Ne se dit que dans la locution geleur de vignes, de raisins, appliquée dans certaines campagnes à différents saints dont la fête vient à la fin de l’automne : Saint Marc est un grand geleur de vignes.

GÉL1RERT (Jean - Pierre-Paul), peintre français, né à La Force (Aude) le 29 avril 1802. Fils du baron Gélibert, colonel de l’empire, il fut d’abord employé dans l’administration et suivit en 1824 l’armée française en Espagne comme attaché aux fournitures. Rentré en France, il se fixa à Bagnères-de-Bigorre et se livra à de sérieuses études du paysage dans ces cantons pittoresques des Pyrénées.

Peintre et naturaliste tr ut à la fois, cet artiste a donné plusieurs telles ou paysages qui témoignent d’une grand ? vigueur de pinceau

i’ointe à une science approfondie du dessin. 1 obtint au Salon de 1843 une médaille de 36 classe. Parmi les meilleures compositions de M. Gélibert, nous citerons : la Descente des troupeaux de la montagne, au musée de Toulouse (1861). Le paysage est d’un beau caractère et les animaux sont rendus avec une grande sûreté de main ; un Intérieur de

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métairie, exposé en 1864, et enfin, en 1868, deux excellentes toiles : une Dernière soirée d’automne et un Crépuscule. On doit encore a M. Gélibert un certain nombre d’aquarelles et de beaux fusains, très-estimés des connaisseurs.

M. Gélibert a fondé à Paris, en 1854, une école gratuite de dessin pour l’application d’un perspectomètre dont il est l’inventeur, et dont les bons résultats ont été reconnus. Il est aussi l’auteur d’un cours théorique publié sous le titre de : Orthographe linéaire (Paris, 1868, gr. in-4», 32 pi.).

GÉLIBERT (Jules), fils du précédent, né à Bagnères-de-Bigorre le 27 novembre 1835/ Il a exposé, dans les derniers salons, divers tableaux de chasse, qui ont été remarqués.

GÉLID1E s. f. Cé-li-dl — du lat. gelidus,

fêlé). Bot. Genre d’algues marines formé aux épens des varechs : Les gélidies £0>il répandues en très-grand nombre dans l’océan Indien. (F. Foy.) || On dit aussi gelidium s. m.

— Encyol. Les gélidies sont des algues à fronde pennée, rameuse, plane, gélatineuse, formée de trois couches distinctes de cellules, et à thèques réunies. Leur couleur est généralement pourpre ou rotigeàtre, et devient des plus brillantes lorsqu’on expose la plante à l’air un peu humide. Par la macération ou l’ébullition, on, peut les réduire presque entièrement en une substance gélatineuse. Les gélidies sont très-nombreuses en espèces, et abondent dans les mers des régions chaudes et tempérées. Les nids d’hirondelles salanganes, dont les Chinois font leurs délices, sont construits avec plusieurs espèces de gélidies. Dans plusieurs contrées, notamment en Asie, on les emploie comme aliment ou condiment. Leurs formes sont généralement très-élégantes, leurs couleurs variées ; on en fait des groupes et des tableaux recherchés des amateurs de curiosités.

GELI BU (Jouas ue), apiculteur suisse, né aux Bayards (Neuchâtel) en 1740, mort en 1817. Il exerça les fonctions de ministre protestant dans plusieurs localités de la Suisse, et consacra ses loisirs à l’étude de l’histoire naturelle, surtout à celle de l’éducation des abeilles. On a de lui plusieurs ouvrages estimés. Les principaux sont : Instructions pour les habitants des campagnes, contenant en abrégé la manière la plus sûre et la plus simple de gouverner les abeilles (1770) ; Réflexions d’un homme de bon sens sur les comètes et sur leur retour, ou Précis contre la peur (1773, in-8°) ; le Conservateur des abeilles ou Moyens éprouvés pour conserver les ruches et pour les renouveler (Mulhouse, 1816, in-8°, avec 2 planches), traité excellent.

GÉLIP, IVE adj. Cé-liff, i-ve — rad. gelé). Qui est atteint de gèlivures : Arbre gi’ ; lif II On dit aussi gélis, issb.

— Constr. Pierre gélive, Pierre que la gelée fait fendre.

— Comm. Huile gélive, Huile qui gèle facilement.

GELIMER, dernier roi des Vandales d’Afrique, de 530 à 534, arrière-petit-fils de Genséric. Il usurpa le trône sur son parent Hildéric et fit jeter ce prince en prison (530). L’empereur Justinien, qui ne cherchait qu’un prétexte pour intervenir dans les affaires des Vandales, protesta contre cette usurpation et envoya trois ans après Bélisaire on Afrique, à la tète d’une armée considérable. Gélimer, après avoir fait égorger son captif, marcha contre le général grec avec toutes ses forces, montra peu de courage et de talent dans l’action, perdit les batailles de Carthage et de Tricainare, et s’enfuit en Numidie. Retranché sur le mont Papua, il y fut forcé par Bélisaire, à qui il ne demanda qu’un morceau de pain, une harpa pour chanter sou infortune, et une éponge pour sécher les larmes de ses yeux. Il orna le triomphe de son vainqueur (534), et reçut ensuite de Justinien de riches domaines en Galatie, où il termina obscurément ses jours.

GÉLINAGE s. m. Cé-li-na-je — rad, gélinc). Féod. Redevance annuelle d’une poule, appelée géline de coutume, que, dans quelques contrées, les serfs payaient à leur seigneur.

GELINE s. f. Ce-li-ne — du Int. gallina, même sens). Ornith. Ancien nom de la poule.

— Féod. Geline de baronnie, Redevance d’une poule, qui se payait au baron. Il Geline de coutume, Redevunce d’une poule que le fermier payait au propriétaire ou le serf au seigneur.

— Econ. rur. Geline affranchie, Poule qui ne pond pas.

GÉLINE s. f. Cé-li-ne — rad. gelée). Chim. Principe qui se rencontre dans certains tissus, et notamment dans les os, et qui, par l’ébullition, produit la gélatine.

GEL1NEK (Hermann-Antoine), surnommé Cervetii, musicien, né en Bohème en 1709, mort en 1779. Il fut ordonné prêtre à vingt et un ans, et envoyé à Vienne pour y étudier le droit. Nommé, à son retour do Vienne, directeur de musique au couvent des Prémontrés de Séelau, il s’adonna avec ardeur it l’étude de l’orgue et du violon, instruments sur lesquels il acquit rapidement un talent des plus distingués. Les succès qu’il obtint lui inspirèrent le désir de voyager pour perfectionner son éducation musicale, et les obstacles apportés à la réalisation de son projet le