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veau à Port-au-Prince. Le président mit la ville en étnt de siège et prit les mesures les plus énergiques ; mais le mouvement devint tellement puissant, qu’il ne put lui résister et qu’il dut chercher, avec sa famille, un refuge sur un navire français, qui le conduisit à la Jamaïque.

GEFFHOY (Edmond-Aimé-Florentin), artiste dramatique et peintre français, né à Maignelay (Oise) en 1806. Il lit ses études au collège d’Angers, entra ensuite chez un avoué de cette ville, puis chez un avoué de Senlis, et épousa M"6 Kulalie Dupuis, fille d’une actrice alors très-renommée, M’ic Rose Dupuis. Ce mariage lui ayant facilité l’accès de la Comédie-Française, il y débuta, en 1829, par les rôles d’Oreste dans Andromaque et par VHamtet et VOthelio de Ducis. L’époque était peu favorable à la tragédie, et il y avait Quelque témérité avenir braver les dédains de la pléiade romantique. M. Geffroy entreprit sa première campagne dramatique avec une certaine hardiesse, se montra attentif à corriger un extérieur peu favorable, dompta un organe rude et désagréable ; puis, acceptant franchement les besoins nouveaux, de l’art moderne, on le vit en situation de rendre des services égaux aux divers concurrents qui se disputaient alors les avenues du Théâtre-Français. C’est ainsi que la retraite de Périer lui permit d’aborder quelques premiers rôles de 1 ancien répertoire ; que Casimir Delavigne put lui confier, en 1832, le rôle de Nemours dans Louis XI, et que le personnage de Chatterton, dans le drame d’Alfred de Vigny, lui dut, en 1835, cette sincérité d’expression, ce charme poétique, cette sombre mélancolie qui rendront ce rôle difficile à tout autre comédien. C’est de cette époque que date sa réputation. Par le travail, il avait vaincu la monotonie de son organe, et sa physionomie, naturellement dure et sarcastique, pouvait maintenant se montrer pleine de noblesse et de fierté dans l’occasion. L’âme et l’intelligence, les plus précieuses de ses facultés, avaient bien conseillé l’artiste, et le peintre allait aider merveilleusement le comédien. En effet, on a vu dans tout le cours de sa carrière cet artiste constamment préoccupé du costume, de la démarche, do la tenue com plète de ses rôles, et l’on se souvient encore comme il Se montrait tristement orgueilleux et insoucieux, de la vie dans Chatterton, digne et simple, plein d’une fermeté basée sur la foi politique dans le vieux régicide de Louise de Lignerolles. On n’a pas oublié ce formidable Marat de la Charlotte Corday de Ponsard, ni le sombre Philippe dans Don Juan d’Autriche, ni le fatnl Œdtpe, ni l’heureux Valentin des Aristocraties, ni ce terrible Louis XI dont Ligier avait créé à l’origine le saisissant profil et que M. Geffroy a, pour la seconde fois, si vigoureusement évoqué. Dans le répertoire classique, nul n’a mieux rendu la noulesse de l’Alceste et l’hypocrisie du Tartufe. Une de ses bonnes créations est le Desroncerets maniaque de Maître Guérin (1864). Resté, par suite du départ de M. Sanson, le doyen des sociétaires de la Comédie-Française, M. Geffroy prit sa retraite le 18 février 1865 ; ses adieux au public eurent lieu dans Louis XI.

La mesure, le goût ont été le caractère distinctif do cet acteur. Outre les rôles déjà cités, il a repris ou créé : Cnéius, du Tibère de Marie Chénier ; don Juan, du Don Juan de Molière ; Aimaviva, dans la Mère coupable ; Appius.dans Virginie ; Otbert, des Burgraves ; Corneille, dans Corneille et Rotrou ; Féline, dans Un homme de bien ; le régent, de la Fille du régent ; le poète, dans le Poêle ; Thersité, dans la tragédie de ce nom ; André del Snrte, dans la pièce de ce nom ; César, dans le Testament de César ; Richelieu, dans Diane ; la Fimnmina ; le caïd Hninsa, dans ('Africain ; le « colonel, dans Adieu, paniers, etc. Sociétaire depuis 1836, il était, en outre, membre du comité d’administration du Théâtre-Français. La retraite de M. Geffroy n’était pas définitive ; il a joué notamment a l’Odéon don Salluste, dans Buy Blas, en 1872.

Cet artiste s’est acquis par la peinture une autre sorte de célébrité. Élève d’Amaury-Duval, M. Geffroy a vu ses tableaux favorablement accueillis aux expositions annuelles. Parmi ses meilleures toiles, nous citerons : Une Vierge et l’Enfant Jésus, Pierre Corneille, M. Mirecourt, sociétaire de la Comédie-Française (1840) ; les Sociétaires de la Comédie-française (1841), toile connue sous le nom de Foyer des Français, représentant les acteurs de cette époque, avec le costume de leur emploi, et maintenant placée dans le foyer des acteurs de notre première scène dramatique, ainsi qu’une autre toile du même artiste exécutée plus récemment, et figurant la mémo Comédie en 1864, c’est-â-diro après plus de vingt années écoulées. Citons encore : Ariane et Thésée (1844), Molière et les caractères de ses comédies (1857), où, sous les yeux du Contemplateur assis à la gauche du tableau, défilent, dans un beau parc, celui de Versailles peut-être, tous les types immortels, depuis Alceste jusqu’à la petiteLouison. Cette dernière œuvre orne la salle du comité de lecture du Théâtre-Français. Comme peintre, M. Geffroy a obtenu diverses récompenses : une médaille de 3« classe en 1840, une de 2° classe en 1842, et le rappel en 1857.

M. Geffroy passe pour avoir collaboré à la composition de diverses pièces de théâtre.

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GEFFROY (Matthieu-Auguste), littérateur français, né à Paris en 1820. En sortant de l’École normale, où il était entré en 1840, il suivit la carrière de l’enseignement, fut professeur d’histoire successivement à Dijon, à Clermont et à Louis-le-Grand, se fit recevoir docteur es lettres en 1848, et obtint en 1852 une chaire à la Faculté de Bordeaux. Depuis cette époque, M. Geffroy est devenu maître de conférences à l’École normale et professeur suppléant d’histoire à la Faculté des lettres de Paris. On a de lui : Histoire des États scandinaoes (1851) ; Lettres inédites de Charles XII (1852) ; Notices et extraits de manuscrits français en Suède et en Danemark (1855), ouvragé publié a la suite d’une mission accomplie en Suède par l’auteur. On doit, en outre, à M. Geffroy un certain nombre d’articles publiés dans la Revue des DeuxMondes, une édition des Lettres inédites de M""> des Ursins (1850), Gustave III et la cour de France (1867, 2 vol. in-8o), etc.

GÈFLE ou GÉFLEIJORG, province de Suède comprise entre celles de Stora-Kopparberg, à l’O. ; de Westerns et d’Upsal, au S. ; Te golfe de Botnie, à l’E., et le Nœrdland, au N. ; 1,048,950 hectares de superficie et 141,436 hab. Commerce actif ; élève de beau bétail ; exploitation de forêts.

GEFLE (Gevalia), Ville de Suède, province de son nom, à 158 kilom. N.-N.-O. de Stockholm, par 60 3a’ 45" de lat. N. et 14<M7’40"de long. È. ; 11,610 hab. Son port à l’embouchure du petit fleuve Gètle, dans le golfe de Botnie. Evèché. Les privilèges de Gène, comme place de commerce, plusieurs fois renouvelés et confirmés, datent de 1419. Souvent entravée dans son progrès par des incendies et d’autres calamités, elle a pris néanmoins, surtout depuis le commencement de ce siècle, un développement considérable. Son port excellent en fait une station maritime des plus animées, et qui rivalise avec Stockholm. Gèfle entretient d’activés relations avec l’Angleterre, l’Espagne, le Portugal, la France, la Russie, les deux Amériques, les Indes orientales et occidentales. Elle possède le premier chantier de construction navale du royaume. La flotte commerciale est de 100 bâtiments jaugeant ensemble environ 15,0001asts (30,000 tonneaux). Les principaux articles de son exportation sont le fer, les planches, les solives, les poutres, le goudron, etc. Gèfle possède, en outre, un grand nombre de fabriques, de manufactures et d’usines. La pêche y est entre les mains d’une société civile particulière. Parmi ses principaux édifices, nous citerons : la grande église, remarquable par ses antiquités, mais menaçant ruine ; l’église de l’hôpital ; l’ancien château, résidence du gouverneur ; le palais de justice, un des plus beaux de la Suède ; l’hôtel de ville, le théâtre, la prison cellulaire, l’embarcadère monumental d’Alderholin, etc. L’entrée de la ville est défendue par une forteresse appelée Fredriksskausss.

GEFLE, petit fleuve de Suède. Il baigne la ville de son nom, où il se jette dans le golfe de Botnie, après un cours de quelques kilomètres seulement.

GÉFLEBOKG, province de Suède. V.Gèklk.

GEGENDACH, ville du grand-duché de Bade.

V. GliNGENBÀCH.

GEHAN-PEHELEVANI s. m. Cé-an-pé-é-léva-ni). Charge militaire très-importante, à la cour des anciens rois de Perse.

GE1115 (Édouard-Henri), poète et littérateur allemand, né à Dresde en 1793, mort en 1850. Il alla faire ses études de droit à Leipzig en 1812, voyagea en Suisse et en Italie de 1816 à 1817, puis revint dans sa ville natale, où il exerça la profession d’avocat. En 1827, le grand-duc de Hesso lui donna.le litre de conseiller aulique, et le nomma censeur en 1832. On a de Gehe des libretti d’opéra : Jesfouda, dont Spohr a composé la musique ; la liose enchantée ; le Château Candra, mis en musique pur Wolfram ; des drames : GustaveAdolphe (1817) ; la Mort de Henri IV (1820) ; Bidon (1821), etc. ; des Nouvelles et contes historiques (Leipzig, 1831-1832, 2 vol.) ; Démétrius et Boris Godounof (Dresde, 1836, 2 vol.) ; Mélanges (1835-1837, 3 vol.) ; Esquisses de voyages (Leipzig, 1839), etc.

GE11EMA (Jean-Abraham db), médecin polonais, mort vers 1700. Il était fils d’un chambellan du roi de Pologne. Il abandonna la carrière des armes pour se livrer entièrement à son goût pour les sciences, étudia la philosophie et la médecine à Leyde, se lit recevoir docteur, puis devint médecin des troupes danoises dans le Holstein, médecin de l’électeur de Brandebourg et de Pologne. Ses principaux ouvrages sont : Obserontionum chirurijicarum decas (Hambourg, 1082, 2 vol.) ; Diatriba de Febribus (16S3) ; Ducas observationnm medicarum (16SS) ; De morbo vu/go dicto plica polonica litterulm (Hambourg, 1683) ; Homicides médicinaux commis par la saignée, les purgatifs, les ventouses, les clystères, etc. (1688) ; le Médecin militaire instruit (1684) ; Hygiène rationnelle (1688), etc.

GÉHENNE s. f. Cé-è-ne — lat. gehenna, de l’hébreu Cela Hinnom, vallée de Hennom, près de Jérusalem, où l’on avait brûlé des victimes humaines, et qui devint ensuite une voirie. V. gêne). Enfer, dans le langage biblique : Le feu de la géhenne.

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— Parext. Torture, question appliquée aux prévenus, aux criminels : On Va mis à la géhenne. La géhenne est plutôt un essai de patience que de vérité. (Montaigne.) La conviction est, pour l'esprit, une espèce rtc géhenne, dont il se tire par l’aveu. (J. Joubert.) Il Vieux mot. V. gêne, qui l’a remplacé.

— Fig. Peine, douleur, souffrance : Tout homme a sa géhenne en ce monde, fùt-il roi, consul ou pape. (Montaigne.) il Vieux mot.

— Encycl. Le souvenir des atrocités commises àGeia Hinnom (vallée de Hennom), où l’on immolait des enfants à Moloch, rendit ce lieu maudit ; les Israélites n’y pensèrent qu’avec horreur et s’en éloignèrent avec dégoût. 11 devint, selon l’expression pittoresque de M. Ed. Scherer, le Montfaucon de Jérusalem ; on y déposa les charognes, les immondices, et on y entretint continuellement de grands feux, pour purifier l’air et consumer les matières pestilentielles qu’on y apportait tous les jours. Ces feux permanents, peut-être aussi un lointain ressouvenir des enfants sacrifiés à Moloch dans les.flammes dévorantes, firent de la vallée de Hennom l’emblème des tourments réservés aux impies dans la vie future, et le nom de géhenne devint le nom même de l’enfer. Quelques auteurs religieux nous ont laissé de la géhenne, comprise dans ce dernier sens, une description qui ne le cède sur aucun point, en imagination et en invention, à celle du Tartare des anciens et de l’enfer de Dante. Parmi les détails extraordinaires que ces auteurs nous ont laissés, nous citerons l’arbre fameux, connu sous le nom de Lakoum, qui, au lieu de fruits, porte de hideuses tête3 de démons, faisant d’horribles grimaces et poussant des cris épouvantables. Un damné s’appelle ben djehennam ou ben djehim, fils de l’enfer.

A Jérusalem, le mot géhenne passa de bonne heure dans le langage populaire ; aussi le rencontre-t-on dans plusieurs passages du Nouveau Testament, et dans la bouche même du Christ. Les méchants, suivant la doctrine évangélique, doivent être envoyés à la géhenne de feu, ubi erunt fletus et stridor dentium. Dans la parabole du mauvais riche et de Lazare, le séjour des méchants répond parfaitement à la croyance juive. Le riche, qui est puni après sa mort de son impitoyable dureté, souffre de l’ardeur des flammes ; sa gorge est altérée, sa poitrine desséchée ; il demande comme une faveur uïie goutte d’eau à Abraham. C’est sur cépassage que s’est établie la doctrine de l’Église sur l’enfer. Il n’est pas sans intérêt d’examiner sur quoi l’on se fonde pour démontrer que les réprouvés, durant toute l’éternité, seront dévorés par des flammes sans cesse renaissantes. Jésus n’a fait que reproduire le langage usuel, et ses expressions ne sont que le résultat de l’horreur éprouvée par le peuple d’IsraSl pour un lieu immonde et primitivement consacré aux plus effrayantes pratiques en l’honneur d’une divinité païenne. Par une contraction qui se retrouve fréquemment dans

les origines de notre langue, de géhenne on a fait le mot gêne. Mettre quelqu’un à la gène signifiait autrefois le mettre à la question, à la torture. Peu à peu, le sens du mot gêne s’est adouci, et on ne l’emploie plus que pour désigner une douleur légère, un ennui, un simple inconvénient. Mettre quelqu’un à la gêne, ce n’est plus le mettre à la question, supplice heureusement passé de mode, mais seulement l’embarrasser, le tourmenter. Il semble que l’enfer chrétien ait eu la même fortune que l’expression par laquelle on l’a primitivement désigné. Pris d’abord au sens propre par l’Eglise et dans sa rigueur matérielle, il fut un objet d’effroi pour tous les croyants ; mais depuis qu’un grand nombre de bons esprits ne se laissent plus dominer par une foi aveugle, le feu de 1 enfer est devenu pour eux une simple métaphore, qui sert à caractériser moins des souffrances physiques que des souffrances morales, les angoisses du remords. Enfin, la métaphoro a tellement perdu aujourd’hui de sa signification énergique, que les libres penseurs, et la phalange en est nombreuse, ne croient plus qu !il existe quelque part, en bas ou en naut, une géhenne morale ou physique, où les quatre-vingt-dix-neuf centièmes de l’humanité seront éternellement tourmentés pour des fautes le plus souvent imaginaires. On se fait une trop haute idée de Dieu pour le comparer à un Moloch, dont la justice impitoyable exigerait, pour être apaisée, les souffrances éternelles de ses enfants.

Les savants ont fait une remarque curieuse : c’est que les mots arabes djehennem et djehim, qui tous deux signifient enfer, ont un sens particulier nettement déterminé : le premier exprime l’idée d’un puits profond, et le second un homme à figure hideuse et épouvantable. Une particularité non moins remarquable, c’est que le mot gehennem est aussi employé en sanscrit dans le sens d’enfer. Laquelle des deux familles philologiques a emprunté ce mot à l’autre ? C’est ce qu’il serait difficile de préciser. Les musulmans ont sur l’enfer des idées analogues à celles des chrétiens ; c’est surtout pour eux un lieu de souffrances et de tortures matérielles. Ils reconnaissent toutefois, comme nos théologiens, que le plus grand supplice des damnés consiste dans la privation de la présence de Dieu. Les croyances religieuses des Arabes nous présentent encore un point fort curieux, c’est

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la tradition qui consiste à partager l’enfer en différentes zones. En effet, le gehennem sémitiquécomprend sept portes ; certains auteurs

disent sept compartiments, sept otages, qui rappellent singulièrement les cercles de l’enfer de Dante Alighieri, et peut-être bien encore les sept compartiments do la statue de Moloch. La première zone est réservée aux pécheurs musulmans, la seconde aux chrétiens, la troisième aux juifs, la quatrième aux sabéens, la cinquième aux mage : ; ou adorateurs du feu la sixième, qui est le djehim proprement dit, aux idolâtres, aux mouchrihnn, c’est-à-dire aux associât enrs (qui reconnaissent la pluralité des dieux), et enfin la septième, Derlc-el-Asfal, reçoit les athées à quelque race qu’ils nppartiennont. D’après certains auteurs, les musulmans seuls ne seront pas soumis à un châtiment éternel. Le principal supplice, comme dans l’enfer chrétien, est la peine du feu (nar). Du reste, certains musulmans poussent si loin la théorie du fatalisme et de la prédestination, qu’ils affirment qu’il y a des hommes qui sont nés pour être envoyés dans l’enfer, et qui ont été condamnés sans appel avant leur naissance. L’enfer joue un grand rôle dans le Coran, où Mahomet menace toujours ceux qui n’ajouteront [tas foi à ses paroles, ceux qui admettront l’existence de plusieurs dieux, etc., du izubel-alim (littéralement châtiment douloureux).

GÉHENNE, ÉE (jô-è-né) part, passé du v. Géhenner : Accusé géhenne.

GÉHENNER v. n. ou tr. Cé-hè-né — rad. géhenne). Mettre à la géhenne, à la question, a la torture : Gkhknnuu un accusé. Celui que le juge A géhenne pour ne le faire mourir innocent, il le fuit mourir innocent et géhenne. (Montaigne.)

— Fig. Questionner, interroger, examiner, mettre sur la sellette : On lui laissait alors le jeune substitut ou le médecin à géhknneu. (Balz.)

GE11LEN (Adolphe-Ferdinand), chimiste allemand, né àButow en 1775, morta Munich en 1815. Il passa son doctorat en médecine, mais s’appliqua surtout à l’étude de la chimie, qu’il professa successivement à Halle et à Munich. Gehlcn devint membre de l’Académie des sciences de cette dernière villo et de la Société d’économie rurale bavaroise. Il "mourut empoisonné par du gaz hydrogène arsêniquè, en faisant des expériences dans son laboratoire. On a de lui, en allemand : Éléments de l’art de ta teinture, traduit de Berthollet (1SOG, 2 vol.) ; Guide pour servir à la production et à l’extraction du salpêtre (1812), et de nombreux articles et mémoires dans le Nouveau journal général de chimie, dans le Journal de physique et de chimie, dans le Béperloire de pharmacie, etc.

GEHLÉNITE s. f. Cè-lé-ni-to — de Gehlcn, nom d’homme). Miner. Silicate d’alumine et de chaux naturel, dont on doit la connaissance à Fuchs, qui l’a dédié h un de ses amis, il C’est la stylobate ou la stylouitb de Breithaupt.

— Encycl. La gehténile est une substance d’un gris noirâtre ou d’un gris verdâtre ; mais sa surface est souvent altérée et recouverte d’un enduit farineux jaunâtre ou blanchâtre. Elle est opaque, translucide sur les bords. Son éclat, qui est résineux extérieurement, est comme vitreux dans la cassure. Sa dureté a pour expression le nombre 5,5, et sa pesanteur spécifique le nombre 2,98. Co minéral se présente toujours à l’état cristallisé, et’ses cristaux, qui ressemblent beaucoup à ceux de l’humboldtililhe, sont des prismes droits à base carrée, cli vables parallèlement à la base. Il fond difficilement au chalumeau. L’acido chlorhydriqiie le dissout en faisant gelée. D’après diverses analyses, il renferme de 20,13 à 31,16 de silice ; de 19,80 à 25,05 d’alumine ; de 35,30 à 33, u do chaux, et de

1,53 à 4,54 d’eau. Quelques échantillons ont donné, en outre, un peu do soude et de inagnésie. La yehlénite n’a encore été trouvée qu’à la montagne de Mazzoniou Monzoni, dans la vallée de Fassn, dans le Tyrol, où elle est disséminée dans un calcaire lamellaire. Il existe dans le même gisement une matière de couleur grise ou verdâtre, que plusieurs minéralogistes croient être un variété do qehléuite compacte.

GEIILEK (Jean-Charles), médecin allemand, né à Gœrlitz en 173 ?, mort en 1790. 11 joignit il l’étude de la médecine celle des sciences naturelles, visita une partie de l’Allemagne et la Suisse, puis se fixa à Leipaig, où il professa successivement la minéralogie, la botanique (1762), l’anatomie, la chimie (1780), la thérapeutique (1789), et devint doyen de la Faculté do médecine de cette ville. On a de lui un grand nombré d’ouvrages et d’opuscules estimés, parmi lesquels nous citerons : De characteribus fossitiunt exlernis (1757, in-4o) ; De mu macerationis seminum in plantarum vegetatione (1703) ; De partus naturalis adminiculis(mz) ; De insigni magnesije officinalis differentia (1799) ; De fossilium physiognomiis (17SC) ; De nimio sanitatis studio, ssepe vel optimum sanitatem frangente (1790-1791, in-4o) ; De salubritate habilantium e placitis recentiorum plnjsicurum dijudicata (1794) ; Ilecueil de mémoires loh- cernant l’art de l’accouchement (Leipzig, 1798, 2 vol. in-8o).

GEIILKH (Jean-Samuel-Trnugott), phyïi-