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GAMA

verbe pour désigner un festin pantagruélique, un repus ou l’abondance dégénère en profusion.

GAMACHES (Gamapium), bourg de France (Somme), ch, -l. de cant., arrond, et à 26 kilom. S.-O. d’Abbeville, sur la Vimeuse, près de son embouchure dans la Bresle ; pop. aggl., 1,923 hab. — pop. tôt., 2,035 hab. Fabriques de toiies, bas, velours ; filature de fin ; moulins à huile et a blé. Vestiges d’un ancien château fort. Église du xiie siècle, classée parmi les monuments historiques, renfermant des fonts baptismaux de la Renaissance et de curieuses inscriptions tumulaires. Sur la place, gigantesque marronnier planté, diton, en 1598, à 1 occasion de la paix de Vervins. Il Village et comm. de France (Eure), cant. d’Etrépagny, arrond. et à 17 kilom. des Andelys ; 380 hab. Le château de Gamaches fut un des points les plus importants du Vexin normand au xno siècle. Richard Cœur de Lion l’enleva à Philippe II en 1190 et en 1195, et battit le roi de France dans les plaines de Gamaches. Dans les grandes guerres du xv<= siècle, Gamaches résista longtemps aux Anglais, et ne tomba en leur pouvoir qu’en 1422, trois ans après la prise de Gisors. La famille de Gamaches a produit plusieurs hommes remarquables : Guillaume de Gamaches, qui, en 1418, surprit Compiègne et s’empara de Soissons : Philippe de Gamaches, qui se défendit pendant sept mois, en 1420, dans la ville de Meaux assiégée, devint abbé de Saint-Denis et écrivit des chroniques ; Jean de Gamaches, qui se distingua dans la guerre du Languedoc, au siège de Dieppe et au combat de Montlhéry, et Philippe de Gamaches, professeur en Sorbonne, mort en 1625, qui a laissé un commentaire sur saint Thomas.

GAMACHES (Guillaume, comte de), premier grand veneur de France, né dans le Vexin normand. Homme de guerre aussi brave que capable, il fut fidèle aux rois Charles VI et Charles VII, à qui il rendit de signalés services. Il paya de sa personne à la journée d’Azincourt, fut chargé du soin de défendre Compiègne, devint gouverneur de cette place et contribua puissamment à expulser les Anglais de notre territoire. Le comte de Gamaches, qui se trouvait au siège de Pontoise, y combattait avec sa bravoure accoutumée, lorsque, fait prisonnier par les Anglais dont il était la terreur, il tomba bientôt, malgré la foi donnée, sous le poignard d’un de leurs officiers. Il fut vivement regretté de ses compagnons d’armes, et surtout de Charles VII, qui perdait en lui un serviteur dont il savait apprécier le mérite comme soldat et comme négociateur.

GAMACHES (Philippe du), frère du précédent, soutint un siège de sept mois à Meaux (U20). Ensuite il se voua à la vie monastique et devint abbé de Saint-Denis (1442) ; il assista au sacre de Louis XI en cette qualité (15 août 1461), et mourut deux ans après. "Il a laissé manuscrites des chroniques pleines de savoir et d’érudition, au dire de Turpin, auteur de la vie de Guillaume de Gamaches.

GAMACHES (Étienne-Simon), mathématicien et philosophe français, membre de l’Académie des sciences, né à Meulan en 1672, mort en 1756. Il entreprit de rattacher les idées morales et religieuses à la métaphysique, et de les rendre saisissantes et aimables au moyen de raisonnements simples et d’un style agréable. Parmi ses ouvrages, profondément oubliés aujourd’hui, nous citerons : Système du cœur (1704, in-12) ; les Agréments du langage réduit àses principes (1718, in-12) ; Astronomie physique (1740, in-4o) ; Système du philosophe chrétien (1746, in-8<>).

GAMACHES (Joachim Rouault ce), maréchal de France. V. Rouault.

GAMAHÉ s. m. (ga-ina-hé). Pierre figurée dont on se servait autrefois pour conjurer les influences malignes des astres et des esprits. On présume que c’est l’ancienne orthographe de camaïeu : Paracelse a beaucoup de foi à ces images ou caractères tracés sur les oamahés. (Trév.) Il On disait aussi gamaheu.

GAMAÏCU s. m. (ga-ma-i-ku — nom ind.). Zooph. Nom donné, dans l’Inde, à des morceaux de polypiers fossiles : Les Jndiens attribuent au gamaïcu des vertus merveilleuses. (V. de Bomare.)

GAMAI s. m. (ga-raè). Vitic. V. gamais.

GAMAIN (François), maître de serrurerie de Louis XVI, dont le nom se rattache à la fameuse armoire de fer, né à Versailles en 1751, mort dans la même ville en 1795, ou vers 1800, suivant le bibliophile Jacob (Paul Lacroix). D’autres assignent également une date antérieure à sa naissance ; celle que nous indiquons ici nous a été fournie par un érudit distingué, M. Le Roi, bibliothécaire de Versailles, très-versé dans l’histoire de cette ville. Ce qui a pu faire confusion, c’est que le père de Gamain était aussi serrurier du château, à l’époque de Louis XV.

On sait que Louis XVI, encore dauphin, conçut un goût très-vif pour les arts mécaniques ; il prit auprès de lui le fils Gamain pour lui enseigner la serrurerie, l’installa au château de Versailles et travailla sous sa direction, passant des journées entières dans un atelier complet monté à cet effet. Devenu roi, Louis XVI donna à Gamain la directiou des travaux de son art dans les châteaux royaux, sans cesser de passer quelques heu GAMA

res avec lui à la forge. À partir de la Révolution, les rapports entre les deux compagnons cessèrent presque entièrement, et lorsque la cour eut quitté Versailles, après le mouvementdes 5 et 6 octobre 1789, les travaux du château furent abandonnés, et Gamain dut fermer ses ateliers. Il faut croire que le roi l’avait très-maigrement récompensé, car l’état de sa fortune était plus que médiocre.

Gamain était patriote ; il fut nommé membre du conseil général de Versailles, et, sur la façade de la maison qu’il habitait, il avait fait placer cette inscription :

Tyrans, tremblez que la foudre Bientôt ne vous réduise en poudrel

Néanmoins, il avilit conservé de l’attachement pour son royaj élève, et, le 22 mai 1792, il se rendit aux Tuileries, où il avait été appelé secrètement par Louis XVI, et travailla à l’achèvement et à la pose de la porte de fer destinée à fermer la cachette connue sous le nom d’armoire de fer.

Le 19 novembre de la même année, c’est-à-dire moins de deux mois après la proclamation de la République, il se présenta chez le ministre Roland, lui révélal’existence de cette cachette et l’accompagna aux Tuileries pour en opérer l’ouverture, qui fut faite en présence de Roland et de l’architecte Heurtier. On sait que cette fameuse armoire contenait des papiers importants qui contribuèrent à la condamnation du roi.

Gamain refusa la récompense que le gouvernement lui offrait, demanda simplement à ne pas être nommé, et rentra pour le moment dans l’obscurité. Son nom, en effet, ne fut prononcé ni dans le rapport de Roland, qui dit que cette découverte est due à l’ouvrier qui a fait l’armoire, et qui ne le nomma que plus tard, ui dans i’interrogatoire du roi. Cependant, peur la régularité de la procédure, une confrontation eiU été indispensable, Louis XVI niant bassement l’évidence, déclarant n’avoir aucune connaissance de cette armoire, où Top. avait trouvé tous ses papiers, niant même jusqu’à sa propre écriture.

Et maintenant, quel mobile faut-il assigner à la trahison de Gamain ? Ce n’était pas l’intérêt, puisqu’il n’avait rien demandé ni rien reçu.

C’était, suivant lui, la vengeance. Il avait été, à ce qu’il disait, empoisonné aux Tuileries le jour de la pose de l’armoire, au moyen d’un verre de vin et d’une brioche saturés de sublimé corrosif, qui lui avaient été offerts après son travail par Louis XVI ou Marie-Antoinette. Rentré chez lui mourant, il fut sauvé par un vomitif énergique, mais demeura entre la vie et la mort jusqu’au moment où, pouvant se lever de son lit de douleur, il était venu à Paris faire sa dénonciation.

Tel estle récitqu’il n’aeessé de faire jusqu’à la fin de sa vie.

Ce qui est attesté, c’est qu’il ne fit plus dès lors que languir, traînant à travers les rues de Versailles un corps accablé d’infmuités, les cheveux blanchis, les dents tombées, le visage défiguré par un tic nerveux et sillonné de rides profondes, un bras et une jambe paralysés, etc.

Le 8 floréal an II (27 avril 1794), le représentant Musset déposa une pétition de Gamain, dans laquelle, après avoir raconté les faits relatifs à l’armoire de fer et à l’empoisonnement dont il se disait la victime, il se représentait comme absolument incapable de subvenir désormais aux besoins de sa famille, et réclamait un secours. Il produisait à l’appui de sa demande les certificats des médecins Lameiran et Voisin, qui le soignaient dans sa maladie depuis quatorze mois. Gamain était encore à cette époque membre du conseil général de la commune de Versailles.

La Convention, vivement émue, chargea ses comités de secours et de liquidation de faire un rapport sur cette pétition, dont elle ordonna le dépôt aux Archives nationales, comme un monument de la scélératesse du dernier tyran.

Le 28 du même mois, Peyssard présenta le rapport, dont les conclusions furent adoptées. En conséquence la Convention rendit le décret suivant :

« François Gamain, empoisonné par Louis Capet le 22 mai 1792 (vieux style), jouira d’une pension annuelle et viagère de la somme de 1,200 livres, à compter du jour de l’empoisonnement, u

Une chose assez remarquable, c’est que les pièces manuscrites de ce mystérieux dossier ont été enlevées des Archives à l’époque de la Restauration. Ainsi, on ne retrouva plus ni la pétition (laquelle a d’ailleurs été imprimée au Moniteur), ni le procès-verbal de la séance du 8 floréal, ainsi que l’original du rapport de Peyssard (ces deux pièces sont, la première au Moniteur, l’autre dans le Bulletin de la Convention), enfin ni les certificats des médecins et de la commune de Versailles, ni l’enquête ordonnée par le comité des recours publics. Ces dernières pièces, les plus intéressantes, et qui sont restées manuscrites, ont été probablement détruites, car, à plusieurs époques, des historiens français et étrangers en ont vainement recherché les traces. Certes, nous ne concluerons pas systématiquement que Louis XVI ait réellement empoisonné le serrurier Gamain ; mais après tout, nous ne regardons pas la chose comme absolument impossible ; l’histoire des rois nous fournit plus d un exemple de cette nature, j

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C’était une tradition en quelque sorte classique, dans l’ancien régime, de faire disparaître ces sortes d’instruments, complices obscurs et possesseurs irresponsables d’un secret d’État. Dans la situation périlleuse où était alors le roi, à la veille de sa chute, poussé par la reine, il a pu juger cette mesure extraordinaire indispensable et justifiée par la raison d’État. Qu’était-ce que la vie d’un malheureux homme du peuple comparée a la sécurité du roi de France et au salut de la monarchie ? On peut supposer, il est vrai, que Gamain a simplement exploité les passions du temps et inventé de toutes pièces cette triste histoire pour se faire donner une

Eension ; mais alors il faut admettre chez cet omme une infernale adresse, pour avoir pu tromper ainsi les médecins et tout le monde. Et puis, il reste toujours ce fait étrange de la disparition des pièces principales de cette mystérieuse affaire.

En 1836, M. P. Lacroix /le bibliophile lacob) publia dans le Siècle du 27 et du 28 septembre une dissertation fort curieuse sur ce sujet. Il l’a plus tard réimprimée dans ses œuvres sous le titre suivant : Evocation d’un fait ténébreux de la Révolution frunçaise. Beaucoup de renseignements lui avaient été fournis par des personnes très-honorables de Versailles, qui avaient bien connu Gamain. L’impression de ces personnes, après tant d’années, était favorable au récit de ce malheureux. M. Lacroix, fort opposé.aux idées révolutionnaires et ne parlant même de ces temps qu’avec une horreur souvent puérile, n’en concluait pas moins que Gamain avait " été empoisonné. Mais l’effet produit l’effraya un peu, et il se crut obligé d’ajouter dans sa réimpression que Ce ne pouvait être ni par le roi ni par la reine.

Par qui donc ?Par les gens de l’entourage ? La responsabilité n’en resterait pas moins à ceux à qui profitait le crime. Au reste, l’estimable érudit, consulté par nous en 1863, quand nous poursuivions à notre tour cette enquête, nous a écrit qu’il n’avait pas dit tout ce qu’il savait....

gamaïoun s. m. (ga-ma-i-ounn — mot russe). Oiseau merveilleux des légendes populaires, en Russie : Les steppes vont, à ce qu’on dit, jusqu’aux mers chaudes où vit le gamaïoun aux chants délicieux. (Ern. Charrière.)

GAMAIS, GAMAI, GAMAY 011 GAMET S. m. (ga-mè), Vitic. Cépage cultivé en Bourgogne : Il serait à désirer que l’on renouvelât Vordunnance de Charles IX, qui défendait de planter l’infâme gamay dans les vignes qui produisent des vin ; fins. (Jullien.)

— Lncycl. Ce plant est fort répandu en Bourgogne, où l’on en distingue quatre à cinq variétés. — Le gamais rond a la baie sphérique, grosse, attachée à de longs pédicelles qui rougissent à l’époque de la maturité. Le pédoncule qui supporte la grappe forme a peu près un angle droit avec le cep. Ce dernier est brun, avec de petites taches noires. Les feuilles, rondes et larges, ont des nervures très-marquées et un léger duvet en dessous.-Les baies grossissent jusqu’à la vendange. Ce cépage produit un vin de qualité supérieure, moins bon toutefois que celui des pineaux. Il résiste bien au froid des premières nuits d’automne et a une végétation très-vigoureuse. Il faut même éviter de le planter sur un soussoi humide, où il prend trop de bois en donnant moins de fruits. Le gamais de Béoy est aussi un plant de bonne qualité. Ses grappes sont supportées par un pédoncule très-allongé, formant, comme dans le précédent, angle droit avec le cep. Le pédoncule rougit au moment de la maturité. Ses baies, de forme ovoïde, sont supportées par un long pédicelle. Ce raisin mûrit bien, n’est point sujet à la pourriture et résiste bien aux gelées d’automne. Il est même susceptible de s’améliorer dans les boas terrains. Tous ces avantages le font rechercher des viticulteurs bourguignons. Le gros gamais, dit gamais d’Arcenaut, du lieu où il a été d’abord cultivé, estle plus productif des plants de cette espèce ; mais il mûrit mal, est très-sensible aux fraîcheurs de l’automne, sujet à la pourriture, et ne donne qu’un vin de qualité médiocre. Le bois est plus vert, la feuille moins large, plus lobée, et a des nervures moins apparentes que chez le gamais rond. Ce plant se distingue particulièrement des autres gamais par ses grappes, qui sont attachées deux à deux à la tête et de chaque côté du pédoncule. Les baies sont nombreuses, grosses et très-serrées, ce qui permet rarement à celles qui sont placées en dedans de parvenir à une maturité complète. Le gamais b/ltard, que l’on confond souvent avec une autre espèce dite gamais de Chevrey, ne se rencontre guère que dans les vieilles vignes. Il a plusieurs inconvénients qui le font généralement rejeter aujourd’hui. Il est très-sujet a ia coulure, et, en outre, ses raisins ne se présentent jamais sous une forme fixe et régulière dans le même sol. En général, les gainais, a quelque variété qu’ils appartiennent, recherchent un terrain compacte, calcaire ; les calcaires légers et profonds, si favorables au pineau, ne leur conviennent pas.

GAMALA, ville de l’ancienne Palestine, dans la demi-tribu orientale de Manacsé, près du lac de Génésareth. C’était autrefois, d’après Josèphe, une forteresse isolée de trois cotés

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par des ravins inaccessibles. Les maisons, bâties en terrasses, semblaient suspendues les unes au-dessus des autres. Vespasien s’en empara après un siège des plus opiniâtres, et les Romains passèrent toute la garnison au fil de l’épée. La colline sur laquelle s’élevait Gamala, et dont le sommet est planté d’arbres et couvert de ruines, offre presque partout des vestiges de fortifications, des débris d’aqueducs, de portes, de colonnes, de sarcophages, etc.

GAMALERO, bourg d’Italie, prov. et à 14 kilom. fe.-S.-O. d’Alexandrie, sur une hauteur, au-dessus de la rive gauche de la Bormida ; 1,800 hab. Commerce de bétail et jle laitage. Église gothique fort ancienne ; mont-de-piété.

GAMALIEL, surnommé l’Aneirn, docteur juif de la secte des pharisiens. U vivait au commencement de l’ère chrétienne, du temps de Jésus-Christ et des apôtres. Membre, puis président du sanhédrin, il jouissait par son savoir, par son esprit conciliant etdoux, d’une grande autorité sur ses coreligionnaires. Gamaliel fut un des premiers qui cherchèrent, en Palestine, à introduire dans l’étude de la théologie juive les lumières de la philosophie grecque, qu’il connaissait à fond. Saint Paul suivit ses leçons. D’après une tradition chrétienne, Gamaliel était un disciple secret du Christ ; il empêcha les juifs de faire mourir les apôtres et se fit baptiser avec son fils par saint Jean et saint Pierre. — Son fils, Gamaliel de Japhné, faillit être mis à mort après la prise de Jérusalem, par ordre de Titus. Il succéda à Jochanan ben Saccaï comme directeur de l’école de Japhné, et s’efforça, à l’imitation de son père, d’introduire dans la théologie juive la philosophie de Platon.

GAMAL1TIQHE, district de la Palestine ancienne, dans la Batanée (demi-tribu orientale de Mauassé), comprenant le territoire des environs de Gamala.

GAMAN, petit royaume d’Afrique, dans la, Guinée supérieure, au N.-O. de celui des Achantis ou Ashantees, au S. de l’État de Kong. La capitale de ce petit État nègre est Boutoukou ; son territoire renferme de riches mines d’or.

GAMANDE s. f. (ga-man-de). Bot. Châtaigne produite par le gainandier.

GAMANDIER s. m. (ga-man-dié — rad.pâmant/fi). Bot. Espèce de châtaignier du Dauphiné.

GAMAPIUM, nom latin de Gamaches.

GAMARDE, village et commune de France (Landes), cant. de Montfort, arrond. et à 16 kilom. de Dax, sur le Louis ; 1,266 hab. Sources d’eau froide sulfureuse calcaire ; restes d’un camp romain ; château fort très-ancien.

GAMASE s. m. (ga-ma-ze). Arachri. Genre d’arachnides, de l’ordre desacarides, comprenant de petites espèces, qui vivent en parasites sur le corps des animaux : Le gamase se sert des insectes carnassiers comme moyen de transport. (H. Berthoud.)

— Encycl. Les gainases sont des acarides à palpes libres et filiformes, a mandibules médiocres et terminées en pinces. Ces arachnides sont généralement de très-petite taille. Plusieurs espèces vivent à terre, sur les fumiers ou les excréments des bestiaux, dans les lieux humides et ombragés, et courent avec beaucoup d’agilité sur le soi ou sur les plantes. D’autres vivent en parasites sur les mammifères, les oiseaux, les reptiles ou les insectes. Les gamases ne s’enflent pas autant que le font les ixodes, et ne restent guère fixés et immobiles sur un point du corps ; le plus souvent, ils changent de place et se portent assez rapidement sur les divers organes de leurs victimes. Ce genre est assez nombreux en espèces.

GAMASE, ÉE adj. (ga-ma-zé — rad. gamase). Arachn. Qui ressemble ou qui se rapporte aux gamases. Il Ou dit aussi gamaside.

— s. m. pi. Famille d’acariens, ayant pour type le genre gamase.

GAMAT s. m. (ga-ma). Agric. Maladie des blés, dans le midi de la France. Il Blé étiolé, dans le midi de la France. U On dit aussi granzel dans les deux cas.

GAMAY s. m. (ga-mè). Vitic. V. gamais.

GAMBA s. m. (gan-ba). Mamm. Espèce du genre sarigue.

GAMBA, petit royaume d’Afrique, dans la Guinée supérieure, au N. du Dahomey, dont il est tributaire. Les habitants, moins noirs que les Achantis, leurs voisins, ont des mœurs douces et se livrent à l’agriculture.

GAMBA (Jacques-François), voyageur français, né à ûunkerque en 1763, mort en Géorgie en 1S33. Après avoir terminé ses études en Allemagne, où il apprit les langues du Nord, Il retourna dans sa ville natale, et prit la direction de la maison de commerce fondéa par son père ; mais, ayant perdu la plus grande partie de sa fortune à l’époque de la Révolution, il abandonna les affaires, parcourut une partie de l’Europe, publia quelques brochures et présenta aux ministres, au commencement de la Restauration, des mémoires sur le commerce de l’Inde et de l’Asie. Ses vues furent bien accueillies par le duc de Richelieu, qui était alors aux affaires. Muni des instructions de ce ministre, Gamba se rendit, en 1817,