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d’autres h fond jaune onde de brun, d’autres encore à fond brun veiné de blanc.

Ces hémiptères infestent beaucoup de végétaux cultivés, notamment les pêchers et les orangers ; les jardiniers les désignent sous le nom vulgaire de punaises d’oranger. C’est vers la fin du printemps que ces insectes sont arrivés au terme de leur croirsnnce. La femelle pond alors ; puis elle ne tarde pas à mourir à’ la même place, et son corps desséché se transforme en une sorte de coque qui 3ert de berceau à la famille. On a compté jusqu’à deux mille œufs sous une de ces coques. Les petits éclosent au bout d’une douzaine de jours, d’après Kôaumur. ~Les galiinsectes nuisent aux végétaux, dont ils sucent la sève et qu’ils font languir, quelquefois même périr. Ceux qui se fixent sur les feuilles tombent a l’automne avec ces organes ; mais ils ne tardent pas à regagner le végétal et à s’y fixer.

On adonné le nom de pro-gallinsectes à des hémiptères qui passent une grande partie de leur vie fixés contre l’écorce des arbres, sans changer de place et sans faire de mouvements sensibles ; la cochenille est du nombre. « On connaît, dit V. de Bomare, une pro-galiinseete qui se tient volontiers sur l’orme ; elle est petite et peu allante ; on la trouve dans les bifurcations des petites branches qui n’ont ; qu’un an ou deux ; on en trouve quelquefois ■ contre les branches et les petites tiges. Leur ; dernier terme d’accroissement arrive en juil- I let. La vue ne peut néanmoins distinguer | qu’une petite masse ovale et convexe, d’un, assez mauvais rouge brun, entourée d’un cordon blanc et cotonneux. La partie ovale est le dessus du corps de l’insecte ; on y reconnaît, avec la loupe, des anneaux ; du reste, l’animal est parfaitement immobile ; il ne montre ni tête ni jambes ; tout est caché par un bourrelet cotonneux qui ne laisse à découvert que la partie ovale. Cette matière cotonneuse forme une espèce de nid en forme de corbeille et comme goudronné, dans lequel l’insecte est logé en grande partie. Son ventre, qui pose sur le fond de ce nid, se trouve séparé de l’arbre par une couche de coton. Ce nid est non-seulement destiné à mettre le corps de l’insecte plus à son aise, mais aussi à recevoir les petits qui doivent naître en • juin ou en juillet. En retirant alors la progallinsectc de son nid, on trouve dans le fond et dans les inégalités des côtés un grand nombre de petits vivants, dont la couleur est d’un blanc jaunâtre. Us portent devant eux deux petites antennes ; leur corps est assez semblable à celui des galiinsectes nouvellement nés. Ils marchent sur six jambes assez courtes ; on a de la peine à reconnaître leur trompe ou suçoir. Quand la mère pro-gallinsecle met ses petits au jour, ils sortent par l’anus ou par une ouverture qui en est proche : ils passent sous le corps de la mère, qui ’ s’aplatit à mesure qu’il se vide. L’enfantement fini, la mère périt ; elle se dessèche, et par la suite elle tombe du nid. On ignore encore si les mâles des 'pro-gallinsectes sont ailés. » Ce passage, que nous transcrivons textuellement, donne une idée assez exacte de la manière de vivre des galiinsectes, nonobstant quelques erreurs que nous avons eu déjà l’occasion de relever. Une autre espèce assez curieuse est celle qui vit sur les racines de la gnavelle, et qu’on appelle vulgairement graine de Pologne ou cochenille du Nord. D’autres encore vivent sur les chênes ; telle est notamment l’espèce commune de kermès. Enfin, on trouve sur le charme, la vigne, l’aubépine et d’autres végétaux plusieurs galiinsectes, dont les œufs paraissent renfermés dans une coque de soie.

GALLINULE s. f. (gal-Ii-nu-le — diinin. du lat. gallina, poule). Ornith. Nom scientifique des poules d eau : Dans quelques contrées, les gallinules sont voyageuses ; mais dans d’autres, elles sont sédentaires. (P. Gervais.) Il PI. Syn. de gallinulinées.

— Moll. Genre de gastéropodes, comprenant ceux dont la coquille a le bord droit de son ouverture dilaté en aile, ce qui l’a fait comparer à une poule qui couve. Ce genre n’a pas été adopté, et ses espèces sont réparties entre les genres strombe et volute.

— Encycl. Les gallinules sont caractérisées par un bec droit, robuste, peu élevé, dénudé à sa base, en arrière de laquelle se trouve une plaque frontale qui se développe avec l’âge ; des narines percées en scissure oblongue sur les côtés du bec et toujours dénudées ; le plumage rigide ; les ailes ayant ieurs deux premières rémiges plus longues ; la queue courte ; les tarses allongés et terminés par des doigts fort longs et un peu bordés. Ce sont des oiseaux aquatiques, migrateurs ou sédentaires, suivant les localités. Ils se nourrissent de "vers, d’insectes, de mollusques, de petits poissons, de graines, etc. Les espèces peu nombreuses de ce genre se trouvent sur une grande étendue du globe. On les connaît sous les noms de poules d’eau, foulques, râles, etc.

GALLINULINÉ, ÉE adj. (gal-li-nu-li-nérad. gallinule). Ornith. Qui ressemble ou qui se rapporte" a la gallinule ou poule d’eau.

— 3. f. pi. Tribu de la famille des rallidées, comprenant les genres gallinule, foulque, talève, etc. il Syn. de raludées.

GALLIOQUE s. f. (gal-li-o-ke). Bot. Fruit formé par la soudure des écailles d’un chaton.

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GALLIOT s. m. (gal-li-o — Etyrr.ol. inconnue). Jeune ecclésiastique qui, en attendant une place de vicaire ou de chantre gagé, servait sans rétribution. Il Cette appellation n’était usitée que dans la collégiale de Lille.

GALLIOT ou GALIOT DE GËNOU1LHAC

(Jacques), seigneur d’Acier, grand’maître de l’artillerie française, né dans le Quercyr vers 1466. mort en 1546. Il fit la campagne d’Italie sous Charles VIII, se distingua à la bataille, de Fornoue (1495), ainsi qu’à celle d’Agnadel sous Louis XII (1509), fut chargé par François Ier de commander l’artillerie (1515) et contribua tellement par son habileté au succès de la bataille de Marignan, que le roi le nomma grand maître de I artillerie et sénéchal d’Armagnac. Galliot s’occupa activement de perfectionner les bouches à feu et d’améliorer tout ce qui concerne ces terribles engins de guerre. À la bataille de Pavie, il eut décidé de la victoire, si François Ier n’était venu se jeter entre lui et l’infanterie espagnole, de façon à arrêter le jeu de son artillerie, qui foudroyait l’ennemi. En 1545, il fut nommé gouverneur du Languedoc et mourut peu après. — Son fils, François Galliot d’Acier, né en 1516, mort en 1544, devint sénéchal du Quercy, obtint la survivance de la charge de grand maître de l’artillerie, et mourut des suites des blessures qu’il avait reçues en combattant à Cérisoles à la tête d’une compagnie de cent hommes d’armes.

GALLIOTE s. f. (gal-li-o-te). Bot. Nom vulgaire de la benoîte, genre de rosacées.

GALLIPOLI, en latin Callipolis, ville de la Turquie d’Europe, située à l’extrémité E. de la presqu’île de son nom, sur le bord O. du détroit de Gallipoli qui ferme l’entrée N. de celui des Dardanelles, et à l’entrée de la mer de Marmara, dans le pachalik de Roumélie ; ch.-l. de livah, à 162 kilom. S. d’Andrinople, 312 kilom. S.-O. de Constantinople, par 40° 25’ de latit. N. et 24017’ de longit. E. On évalue sa population de 18,000 à 20,000 hab. Station d’une partie de la flotte ottomane, qui s’y approvisionne. Siège d’évèché grec. « Cette ville, bien que déchue de son ancienne splendeur, est encore, dit le Dictionnaire de la navigation et du commerce, le siège d’industries et d’un commerce assez considérables. C’est une des stations des bateaux à vapeur français, autrichiens, anglais, ottomans, russes. On y embarque pour la France les cocons et les soies d’Andrinople ; on exporte aussi de cette échelle des peaux, des laines et des grains. Le port do Gallipoli a acquis une certaine importance pendant la guerre d’Orient ; une partie des services de l’armée et de la flotte des alliés y étaient installés. Cette ville a toujours été renommée pour ses maroquins ; on y fait aussi des fils et des étoffes de coton, des poteries ; on file la soie aux environs, et l’on y voit bon nombre de moulins à vent, »

Gallipoli, autrefois appelée Callipolis, belle ville, fut prise en 1357 par les Turcs, qui, comprenant les avantages qu’ils pourraierit retirer de sa situation, firent réparer son port et construire une grosse tour pour le défendre. Cette tour est, dit-on, celle que l’on voit encore de la.mer. La ville est généralement mal percée, mal bâtie et d’un aspect misérable, bien que nos soldats, en 1855, y aient apporté de grandes améliorations en traçant, au milieu du dédale inextricable de ses ruelles et de ses maisons, de larges rues se coupant à angle droit. Les principales curiosités de Gallipoli sont : ses minarets, auxquels on reproche à bon droit leur manque d’élévation ;, le port, qui offre une grande animation ; les bazars, vastes et bien fournis ; les débris des anciennes fortifications et plusieurs fragments d’architecture et de sculpture épars dans la ville. Des tumulus, qui se voient au S. de Gallipoli, Sont regardés comme les tombeaux des anciens rois de Thrace. Il La presqu’île de Gallipoli, appelée autrefois C/tersonese de Thrace, est comprise entre l’Archipel, le détroit des Dardanelles, la mer de Marmara et le golfe de Saros ; elle est unie au continent par un isthme qui n’a que 8 kilom. de large. Elle est traversée, du N.-E. au S.-O., par un prolongement de la chaîne du Tekir-Dagh, d’où descendent plusieurs petits cours d’eau, entre autres le Galata, l’ancien ^Egos-Potamos. À l’extrémité méridionale se trouve le château d’Europe, destiné à défendre l’entrée S.-O. des Dardanelles. La presqu’île de Gallipoli renferme les ruines de plusieurs villes anciennes, notamment de Sestos, d’Alopeconnesus, d’Eleus et de Maditus.

GALLIPOLI, ville d’Italie, prov. de Lecce, à 44 kilom. E. d’Otrante, sur une île du golfe de Tarente ; 9,500 hab. Evèché. Cette ville, l’antique Anxa de Pline, est l’entrepôt des huiles de la Pouille, qui s’exportent de là à Naples, à Livourne et à Gênes. Les environs sont couverts de délicieux jardins ombragés de palmiers. Le port est excellent, mais 1 accès en est difficile. La ville est entourée de

’ fortifications et protégée par une citadelle. Elle est pittoresquement située, assez bien bâtie et possède une belle cathédrale. A gau

che s’élève le promontoire Pizzo.

GALLIQUE adj. (gal-li-ke — du lat. gallicus, gaulois). Fara. Français : Le confesseur du monarque jtdlique Était un fils du bon saint Dominique.

VOLTAtKE.

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GALLIQUE adj. (gal-li-ke — rad. galle). Chiin. Se dit d’un acide qui se développe dans une infusion de noix de galle exposée à l’air : Acide gallique. L’acide gallique produit un précipité d’un beau bleu, dans les dissolutions de peroxyde de fer. (Acad.)

— Encycl. Chim. L’acide gallique (CTI-130», H0)

se présente en longues aiguilles prismatiques blanches et soyeuses, qui prennent quelquefois une teinte légèrement jaunâtre et qui sont très-solubles dans l’eau et dans l’alcool, mais très-peu dans l’éther. Entrant en fusion à 200°, ces cristaux, à 100°, perdent un équivalent d’eau et acquièrent, lorsqu’on lesmaintient’quelque temps en fusion, la propriété de précipiter la gélatine, ce qui n’a pas lieu à la température ordinaire. L acide gallique en dissolution réduit certains sels métalliques et se distingue facilement du tannin en ce qu’il n’est pas absorbé par les peaux et ne précipite pas la gélatine ; mais il se comporte absolument comme lui en présence des sels de fer. Brusquement chauffé jusqu’à 180», il laisse dégager de l’acide carbonique et donne naissance à un acide particulier, l’acide pyrogallique (C611303). A 240°, il produit un autre acide, l’acide métagallique (CWO2). L’acide gallique en dissolution ne se conserve pas à l’air, où la liqueur ne tarde pas à se couvrir de moisissures. Dans l’acide sulfurique concentré, où il est soluble, il donne une coloration rouge que conserve le précipité formé en versant de l’eau froide dans la dissolution. Avec les sels de sesquioxyde de fer, il produit une couleur bleu foncé.,

Cet acide est le résultat pur et simple de la décomposition du tannin au contact de l’atmosphère ; si on laisse, en effet, cette dernière substance exposée à l’air pendant un certain temps, elle ne tarde pas à subir une transformation qu’on peut exprimer par l’égalité suivante :

C18H.SO1» + 08 = 2(Cm305) + 4C02 -+- 2HO. Cette transformation s’opère beaucoup plus rapidement lorsqu’au tannin on ajoute une matière azotée fermentescible, qui occasionne dans la masse une fermentation qui a reçu le nom de fermentation gallique. La noix de galle contient elle - même cette matière, et le premier procédé pour préparer l’acide gallique est fondé sur cette propriété. Une certaine quantité de noix de galle étant pulvérisée, on l’humecte et on la laissé reposer pendant plusieurs mois dans une terrine qu’on entretient à une température de 20 ou 30°. La surface de la masse ne tarde pas à se couvrir d’acide gallique en petits cristaux, qu’on enlève par un lavage à l’alcool bouillant. On pe.ut opérer plus rapidement en lavant d’abord à l’eau froide la noix de galle pulvérisée, en concentrant la liqueur par évapoiation et en la saturant ensuite avec de la potasse caustique. Une addition d’acide ehlorhydrique fait déposer l’acide gallique, que l’on purifie plus tard avec le noir animal. On le retire enfin du tannin lui-même en faisant bouillir ce dernier avec de l’acide sulfurique ou chlorhydrique additionné de 10 ou 12 fois son volume d’eau.

L’acide gallique peut remplacer le tannin dans la fabrication de l’encre et donne naissance à quelques sels de peu d’importance.

V. TANNIN.

GALLISME s. m. (gal-li-sme — du nom du docteur Gall). Système cranioscopique de Gall.

GALLISSONN1ÈRE (Roland-Michel Barrin, marquis de La), marin français. V. La Gallissonniére.

GALLISTE 8. m. (gal-li-ste — rad. gallisme). l’artisan du gallisme ou système cranioscopique de Gall : J’ai été de tout temps ■lavatérien et galliste ; je crois aux dispositions innées. (Brill.-Sav.)

GALLITE s. m, (gal-li-te — dimin. du lat. galius, coq). Ornith. Section du genre gobemouches : Le GALLITE vit au Brésil et au Paraguay. (Gervais.)

GALLITHOMAS s. m. (gal-li-to-ma — de galimatias modifié par le nom de Thomas), Mot dont Voltaire s’est servi pour désigner l’enflure et le galimatias de l’écrivain académique Thomas.

GAfcLITZIN ou GALLITZ1NE, célèbre famille princière russe. V. Galitzin.

DALLITZINITE s. f. (gal-li-tzi-ni-te — du nom de Gallitzin). Miner. Variété d’oxyde de titane chargé de fer, appelée aussi ruthile.

! GALLIX (Jean-Claude-Bàrthélemy), homme

— politique et administrateur français, né à

Saint-Jean-en-Royans (Drôme) en 1S01. Sous
la Restauration, il prit une part active à la

■ politique et fit partie de l’o’pposition libérale I avancée qui battit en brèche -le gouvernement des Bourbons. S’étant rendu au Mexique en 1829, il y créa un établissement industriel, remplit sous Louis-Philippe les fonctions de vice-consul et devint le rédacteur en chef d’un journal écrit en français et intitulé : l’Universel. Après la proclamatipn de la république en 1848, M. Gallix revint en France, et on le vit aussitôt se signaler parmi lus partisans les plus chauds de Louis-Napoléon Bonaparte. Dans le but de hâter le rétablissement de l’empire, il eut l’idée de fonder en 1849 la Société du dix décembre, qui se rendit fameuse par ses incessantes manifestations napoléoniennes. En récompensé du zèle %u’il avait montré pour sa cause, Louis-Napoléon, après avoir renversé la république, nomma M. Gallix inspecteur spécial de plusieurs départements (1852), puis l’appelai au poste d’inspecteur général de l’imprimerie et de la librairie. On lui doit : une Géographie (Valence, 1817), qu’il publia au sortir du collège ; Révélations sur la Société du dix décembre (1851, in-18), ouvrage dans lequel on trouve de curieux détails ; Histoire complète et authentique de Louis-Napoléon Bonaparte depuis sa naissance (1852, in-8°).

GALLIZZI (Fede), femme peintre, née à Trente vers 15S0. Elle étudia d’abord dans l’atelier de son père et y cultiva les dons heureux qu’elle semblait tenir de sa naissance ; bientôt elle devint célèbre. L’empereur Rodolphe II, ayant entendu parler de cette jeune merveille, voulut voir quelques-uns de ses travaux, et, après s’en être rendu compte, ordonna à l’artiste de décorer la grande salle de réception du palais impérial. On peut juger encore des qualités artistiques, de Fede Gallizzi par deux de ses ouvrages : l’un se trouve dans la chapelle de l’abbaye des Théatins, à Milan, et représente un Saint Charles portant la croix et le saint clou ; l’autre se trouve au musée Brera, dans la même ville, et surmonte le maître-autel de l’église de Sainte-Marie-Madeleine des Augustins ; il représente

le Christ apparaissant à la Madeleine sous l’habit d’un jardinier. On reprocho k Fede Gallizzi, dont la manière rappelle celle de l’école bolonaise, une recherche exagéré» de l’idéal.

GALLO s. m. (gal-lo). Mêtrol. Ancienne monnaie du royaume de Cambodge.

GALLO, île de l’Amérique du Sud, dans le grand Océan équinoxial, par 1054’ de lat. N. et 80" 44’ de long. O. Cette île, située sur la côte O. de la république do l’Equateur, au S.-O. de l’embouchure du Patia, a été découverte en 1525. Elle est inhabitée.

GALLO (cap), promontoire de la Grèce, formant l’extrémité méridionale du gouvernement de Messénie et de la presqu’île de Coron, à l’O. de la baie de ce nom, par 30° 43’ de latit.-N. et 19» 34’ de longit. E.

GALLO (Agostino), agronome italien, né à Brescia en 1499, mort en 1570. Il consacra sa vie à la culture des terres ; mais, doué d’un esprit curieux et observateur, il ne se borna pas à pratiquer les méthodes usitées ; il en chercha de nouvelles, étudia les ouvrages des anciens et des modernes, pratiqua de nombreux essais, introduisit des cultures inconnues ou délaissées, celles du riz et de la luzerne, notamment, et devint non-seulement le premier agronome de son temps, mais encore le restaurateur de l’agriculture en Italie. Gallo a publié : LeVinti giornate dell’ agricoltura et dé piaceri dellavilla (Venise, 15G9, in-4°), ouvrage qui a eu, en Italie, plus de vingt éditions, dont la meilleure est celle de Brescia (1775, in-4.0), et qui a été traduite en français.

GALLO (Andréa), physicien et antiquaire italien, né à Messine en 1732, mort dans cotte ville en 1S14. Il commença à se faire connaître par de curieuses observations sur les éclipses et les phases de la lune, au moyen d’un télescope de 3 mètres de longueur qu’il avait fabriqué ; puis il expliqua la phénomène connu à Messine sous le nom de >'«» !«, lequel consiste en un flux et reflux très-rapide qui a lieu de six heures en six heures dans le détroit du phare de cette ville. Gallo fit également de nombreuses et intéressantes observations sur le tremblement de terre qui détruisit en-partie Messine en 17S3. La plupart de ses écrits font partie de la Collection d’opuscules d’auteurs siciliens, publiée à Païenne.

GALLO (Pierre-Anselme), médecin italien, né à Casanova, près de Verceil, en 1743, mort à Turin en 1815. Il se fit recevoir docteur, puis agrégé de la Faculté de cette dernière ville. Il devint ensuite médecin en chef du grand hôpital de Saint-Jean, professeur honoraire et membre de l’Académie des sciences da Turin. Ses principaux ouvrages sont : Introduction à ta médecine pratique (Verceil, 1779) ; Réflexions théoriques et pratiques sur les maladies vénériennes (1784) ; Observations sur les erreurs des praticiens en médecine (1800) ; Observations sur les erreurs dans le traitement des fièvres intermittentes (1802).

GALLO (Marzio Mastrilli, marquis, puis due de), homme d’État napolitain, habile et intègre, né à Païenne en 1753, mort en 1833. Il refusa de remplacer Acton en 1795, fut nommé alors ambassadeur à Rome et accepta de la cour d’Autriche la mission délicate de négocier avec le général Bonaparte, victorieux en Italie. Ayant su gagner le général par sa franchise, il eut une grande part à la conclusion du traité de Campo-Formio, devint premier ministre, .fit de vains eiforts pour empêcher ia guerre d’éclater entre la cour de Naples et la République française (1798), quitta le ministère lors de la violente restauration de 1799, et occupa jusqu’en 1302 la viceroyauté do Sicile, puis les ambassades do Milan et de Paris. Gallo ne put détourner son gouvernement de la folle levée de boucliers de 1805, qui eut pour conséquence le renver* sèment de la dynastie des Bourbons. Il remplit sous Joseph Bonaparte et Murât les fouc-|