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GALL

GALL

GALL

GALL

et du lat. colo, j’habite). Entom. Qui vit dans les excroissances du chêne appelées galles.

— s. m. pi. Famille d’hyménoptères pupipares.

— Encycl. Les galticoles sont des insectes hyménoptères, caractérisés par des palpes fort longues ; des antennes de treize à quinze articles, grossissant un peu vers l’extrémité ; une tarière roulée en tire-bouchon dans l’intérieur de l’abdomen, creusée en gouttière à son extrémité et munie de dents latérales en forme de fer de flèche. Ces insectes ont la tête petite, l’abdomen comprimé, le corselet

fros et élevé, ce qui les fait paraître comme ossus. À l’aide de leur tarière, ils piquent les plantes pour y déposer leurs œufs, et y produisent ainsi des excroissances appelées galles, bédégars, etc. JLa tribu des gallicoles comprend les genres ibalie, figite, cyiiips et eueharis. Son nom lui vient de la propriété ^ue possèdent ces hyménoptères d’habiter 1 intérieur des galles.

GALLICUM FRETCM, nom latin du détroit du pas de Calais.

GALLICUS MORBUS s. m. (gal-li-kuss mor-buss — mot lat. signifiant maladie française), Méd. Nom donné autrefois a. la syphilis, que les Français avaient contractée dans le royaume de Naples, et répandue ensuite dans le reste de l’Europe.

GALLICCS SINUS, nom latin du golfe du Lion.

GALLIE (val de), petit pays de l’ancienne France, dans l’Ile-de-France, compris actuellement dans le départ, de Seine-et-Oise. Gif et Rennemoulin eu étaient les localités les plus importantes.

GALI.IEN (P. Licinius-Egnatius Gallienus), empereur romain, né en 235, fils de Valérien, nommé césar par le sénat en même temps que son père était proclamé empereur (253). Peu de temps après, il fut associé à l’empire, et régna seul après que Valérien eut été fait prisonnier par les Perses (200). Les frontières de l’empire étaient alors débordées de toutes parts par le flot des barbares, et les armées romaines songeaient moins à repousser les invasions qu’à vendre la pourpre aux généraux ambitieux ; la peste, les tremblements de terre, les ravages de l’ennemi et ceux de la guerre civile, tous les fléaux s’abattirent sur les provinces romaines pendant ce règne désastreux, sans que Gailien fit aucune tentative pour les conjurer. Plongé dans les plaisirs, endormi dans une molle oisiveté, il assistait avec indifférence à la ruine de ses États, pensant peut-être, comme ce roi des temps modernes, que l’empire durerait encore au moins aussi longtemps que lui-même. On lui annonça que l’Égypte s’était soulevée : « Eli bien, dit-il, ne pouvonsnous subsister sans le fin d’Égypte ?» que les Goths envahissaient l’Asie : « Alors, nous nous passerons de fleurs de nitre ; » que la Gaule se révoltait ; « La république est-elle ruinée parce que nous n’aurons pas de drap d’Arras ?» Les provinces abandonnées à elles-mêmes tentèrent presque partout l’établissement de monarchies nationales et choisirent de vaillants chefs qui tinrent tête aux Barbares. C’est ce que Y Histoire Auguste nomme les Trente tyrans, par une allusion fausse et ridicule aux Trente tyrans d’Athènes. En réalité, on ne connaît que dix-neuf ou vingt de ces usurpateurs. Gallien sortit cependant de son repos pour battre une armée de Germains près de Ravenne (2G2), et les Hérules, qui dévastaient la Grèce. Un de ses généraux, Aureolus, prit la pourpre dans la haute Italie ; pendant qu’il le tenait assiégé dans Milan, une conspiration se forma dans sa propre armée, et il fut assassiné au milieu de ia nuit, dans la confusion d’une alarme répandue à dessein (2C8).

GALLIFÈRE adj. (gal-li-fè-re — de galle, et du lat. fera, je porte). Bot. Qui porte des excroissances appelées galles : Chêne gal-

LlréRU.

GALLIFORME adj. (gal-li-for-me — du lat. gatlus, coq, et de forme). Ornith. Qui ressemble au coq, qui a la forme d’un coq.

— s. m. pi. Famille d’oiseaux grimpeurs, comprimant les genres musophage et touraeo.

GALLIGASTRE s. f. (gal-li-ga-stre — du lat. gallus, coq ; gaster, ventre). Ornith. Autre nom do la poule d’eau.

GALLIMARD (Jean-Edine), mathématicien français, né en 1685, mort à Paris en 177J. Il se livra- à l’enseignement des mathématiques et publia plusieurs ouvrages, dont les principaux sont : Y Arithmétique démonstratiee (1740) ; Y Algèbre ou la Science du calcul littéral (1740) ; la Science du calcul numérique (1750) ; Méthode théorique et pratique d’arithmétique, d’algèbre et de géométrie (1753) ; Théorie des so7is appliquée à la musique (1754), etc.

GALLIN, INE adj. (gal-lain, i-ne — du lat. gallus, coq). Ornith. Qui appartient aux coqs ou aux poules : L’espèce galline. [| Peu usité.

GALLIN A s. f. (gal-li-na — mot lat.). Ornith. Nom scientifique de la poule. Il Ancien nom scientifique des genres coq et ralle. Il Nom donné par les anciens auteurs à l’a’gami, à la bécasse, à la canepetière, à la gelinotte, et même au vautour perenoptère.

— Ichthyol. Nom vulgaire des trigles et du dactyloptère commun.

GALLINACE s. f. (gal-li-na-se). Miner. Pierre volcanique vitrifiée et susceptible d’un beau poli.-Il On l’appelle aussi pierre OBSI-DIENNE et AGATE NOIRE D’ISLANBE.

GALLINACE, ÉE adj. (gal-li-na-sé — lat. gallinaceus ; de gallina, poule ; gallas, coq ; de la racine sanscrite gar, gai, produire un son, chanter, d’où gala, instrument de musique). Ornith. Qui ressemble ou qui se rapporte au coq ou à la poule.

— s. m. pi. Ordre d’oiseaux, ayant pour type le genre coq : La nourriture des gallinacés consiste en grains. (F. Gérard.) Les Gallinacés déposent ordinairement leurs œufs dans quelque trou pratiqué à la surface du sol. (P. Gervais.) Les plus gros gallinacés étaient étrangers à nos climats, où ils ont été naturalisés par l’homme. (A. Maury.)

— Encycl. Les gallinacés forment, dans toutes les méthodes ornithologiques, un groupe très-naturel, qui a pour type le coq domestiqua : , mais dont les limites varient un peu suivant les divers auteurs. Ils ont pour caractères principaux : un bec de longueur moyenne, voûté, la mandibule supérieure recouvrant l’inférieure, et portant à sa base une cire dans laquelle sont percées les narines, que recouvre une écaille cartilagineuse, ou une membrane épaisse, assez molle et toujoursdénudée ; des ailes généralement courtes

et concaves ; des jambes médiocres, emplumèes jusqu’aux talons, à tarses robustes, ordinairement nus, écailleux, terminés en avant par trois doigts bordés d’une membrane courte, et portant en arrière un pouce, qui, dans quelques genres, est rudimentaire ou même nul ; des ongles courts et légèrement recourbés. Quelques gallinacés ont, en outre, les tarses munies d’un ou plusieurs ergots coniques, robustes, qui constituent une arme offensive. Les yeux, chez ces oiseaux, sont en général de moyenne grandeur ; la voix peu agréable, à peine modulée, souvent aiguë et discordante ; la tête fréquemment ornée de crêtes, de franges, de caroncules ou d’appendices de forme diverse. Le sternum est profondément échancré et sa tète tronquée obliquement en avant ; la pointe de l’os appelé fourchette ne s’y joint que par un ligament, et les muscles pectoraux n’ont qu’un faible point d’appui, ce qui, joint à la disposition des ailes, donne à ces oiseaux un vol lourd, embarrassé et peu étendu. Les organes digestifs offrent des particularités remarquables. > Tous ces oiseaux, dit M. P. Gervais, ont un gésier très-musculeux, doué d’une puissance si énergique, qu’il peut digérer les substances les plus dures. Ordinairement on trouve ce gésier rempli en grande partie de petites pierres que l’on suppose contribuer beaucoup à l’augmentation de ses forces ; en effet, la trituration qu’opèrent les muscles, aidés de ces pierres, est un mécanisme qui prépare et hâte la digestion ; mais l’action des sucs gastriques est nérfnmoins indispensable pour la compléter ; on doit même admettre que le phénomène s’opérerait également malgré l’absence des pierres : en effet, Spallanzani a vu qu’il en était ainsi, non-seulement chez les oiseaux qui n’ont avalé qu’une très-faible quantité de ces corps, mais aussi chez ceux qui, élevés à part et surveillés depuis leur sortie de l’œuf jusqu’au moment où le célèbre physiologiste les soumettait à ses expériences, n’avaient par conséquent aucune pierre dans leur intérieur. »

Les gallinacés se nourrissent surtout de graines ; mais ils mangent aussi des baies, des herbes, des insectes et des vers ; en domesticité, ils peuvent devenir presque complètement carnivores. La taille est très-variable chez ces oiseaux ; le dindon et la caille représentent à peu près les deux extrêmes. Leur plumage présente souvent les couleurs les plus riches ou les reflets métalliques les plus briffants. Les femelles ont des couleurs ternes, très-souvent grisâtres ; elles n’ont ni huppes, ni crêtes, ni caroncules ; cependant on les voit quelquefois, quand elles ont cessé de pondre, revêtir la livrée des mâles. « Ces oiseaux, dit encore M. P. Gervais, sont ordinairement polygames, c’est-à-dire que les mâles sont moins nombreux que les femelles, et qu’ils ont en même temps plusieurs de ces dernières qui les suivent et qu’ils protègent contre les attaques des animaux nuisibles, en même temps qu’ils ne les laissent point approcher par les autres mâles de leur espèce. »

Les femelles pondent un nombre plus ou moins considérable d’œufs, et les déposent ordinairement dans quelque trou pratiqué à la surface du sol ou dans un creux quelconque ; elles les recouvrent de paille ou d’herbes sèches, et les couvent seules, ne s’écartant que peu pour aller chercher leur nourriture. Les gallinacés ne font pas de véritable nid. Leur fécondité est encore augmentée dans les espèces domestiquées. Les jeunes quittent généralement leur livrée à la seconde mue.

Ces oiseaux vivent par petites bandes, ce qui tient, non à des instincts de sociabilité, mais à leurs mœurs polygames et au grand nombre des petits. La marche est leur mode de progression le plus ordinaire ; ils volent peu, nagent encore moins, et perchent pour dormir. En général, les gallinacés ne voyagent guère ; rarement ils traversent la mer. Les cailles, qui sont dans ce cas, se font Supporter par le vent ; on dit même que,

quand elles sont fatiguées, elles se reposent sur les flots et se laissent bercer quelque temps avant de reprendre leur vol. Toutefois certains genres, tels que les gangas, voyagent presque constamment. Il n’y a pas chez ces oiseaux d’espèce réellement cosmopolite, si ce n’est dans celles qui sont domestiquées. La plupart des genres ont une station dont ils ne s’éloignent guère. Bien peu d’espèces se trouvent à la fois dans les deux continents. La majeure partie de ces oiseaux est originaire des régions tropicales.

Les gallinacés se tiennent en général dans l’intérieur des terres, .au milieu des forêts profondes, dans les lieux secs et élevés, les rochers, les montagnes, quelquefois dans les plaines, mais toujours loin des habitations. On les voit souvent à terre ; ils aiment à s’y reposer, grattent le sol autour d’eux, et se plaisent a se rouler dans la poussière qu’ils produisent, ce qui leur a fait donner le nom d’oiseaux pulvérateurs. Leur intelligence est bornée, et leurs appétits sont grossiers. Ils sont en général sauvages, querelleurs, méchants même, surtout les vieux mâles. Néanmoins, ils se laissent assez facilement réduire en domesticité, et ils ont fourni à nos basses-cours un riche contingent. On peut dire qu’ils représentent les ruminants dans la classe des oiseaux. Ils forment une source de richesse pour les pays où on les élève en grand. La chair de la plupart des espèces est très-estimée, et leurs œufs, très-nombreux et très-volumineux, surtout dans les races domestiques, ont une saveur délicate et jouent un grand rôle dans l’alimentation. / Diverses classifications ont été proposées pour les gallinacés. Nous ne donnerons ici que celle de Cuvier. Ces oiseaux forment huit groupes, la plupart divisés en plusieurs sousgenres, comme il suit : I. Alectors : sousgenres, hocco, pauxi, guan ou pénélope, parraqua, hoazin. — II. Paons : sous-genres, lophophore, éperonnier. — III. Dindons.-IV. Pintades. — V. Faisans : sous-genres, coq, faisan, argus, houppifère ou euplocoine, tragopan, cryptonyx. — VI. Tétras : sousgenres, coq de bruyère, lagopède, ganga, perdrix, caille, colin, franeolin. — VIL Tridactyles : sous-genres, turnyx, syrrhapte.-VIII. Tinamous : sous-genres, spix, pèze, tinamou, rhyncote.

Aux groupes que nous venons d’indiquer, plusieurs auteurs ajoutent les genres lyre ou ménure, mésite, ehionis, alecthélie, mégapode, talégalle, outarde, kamichi, agami, chavaria, etc., qui forment le passage des gallinacés aux échassiers. La plupart des auteurs anciens, jusqu’à Cuvier, y rapportent aussi les pigeons, qui sont intermédiaires entre les gallinacés et les passereaux, et dont on s’accorde aujourd’hui à former un ordre à part, sous le nom de colombins.

GALLINAGO s. m. (gal-li-na-go — du lat. gallina, poule). Ornith. Ancien nom scieuti fique des rhynchées.

GALLINAIRB s. m. (gaî-li-nè-re— lat. gallinarius, même sens ; de gallina, poule). Antiq. rom. Esclave chargé du soin de la basse-cour.

GALLINAPANE s. f. (gal-li-na-pa-ne). Ornith. Oiseau de l’ordre des gallinacés, originaire de l’Amérique, et assez semblable au coq d’Inde. Il On dit aussi gallinaparte.

GALLINAS, fleuve de l’Afrique occidentale, qui se jette dans l’océan Atlantique, par 70 de lat. N. et 13° 58’ de long. 0. C’était, il y a peu d’années encore, la voie la plus fréquentée par les négriers, qui s’approvisionnaient sur ses rives d’amples cargaisons d’esclaves.

GALLINASSE s. f. (gal-li-na-se — du lat. gallina, poule). Ornith. Nom vulgaire d’un vautour d’Amérique. Il On dit aussi gallinaZiî.

galline s. f. (gal-li-ne — du lat. gallina, poule). Ichthyol. Nom vulgaire d’un poisson du genre trigle. Il On dit aussi gallin’ktte.

GALLINETTE s. f. (gal-li-nè-te — dimin. du lat. gallina, poule). Ichthyol. V. galline.

— Bot. V. GALLINOLE.

GALLINI (Jean-André), célèbre danseur italien, né vers 1730, mort en 1805, Use rendit à Paris, où il commença sa réputation, puis à Londres, où il obtint un grand succès comme premier danseur. Il devint par lu suite directeur des ballets et acheta, en 178c, le privilège du théâtre de l’Opéra, dont la salle fut brûlée trois ans plus tard. Gallini épousa la sœur du comte d’Abing loin, qui s’était éprise de lui ; mais cette union fut loin d’être heureuse. Il a publié un Traité sur l’art de la danse (1762, in-8"), ouvrage puisé en entier dans celui de Cahusac.

CiALLIM (Étienne), savant médecin italien, né à Venise en 1756, mort en 1S3G. Il fit ses études médicales à l’université de Padoue et alla passer ensuite plusieurs années à Montpellier, à Paris et à Londres pour se perfectionner dans son art. LV retour dans sa patrie, il fut l’un des fondateurs du Giornale per servire alla storia délia medicina, et fut nommé, en 178G, à la chaire de médecine théorique de Padoue. Il publia, en 1792, un important ouvrage de physiologie, aussitôt traduit en allemand, intitulé : Saggio di osservazioni... (Essai d’observations sur lesnouveaux progrès de la physique du corps humain), qui parut plus tard sous le nouveau titre de : iVtiOBi elementi délia fisica del corpo umano. Dans cet ouvrage, Galliai a jeté les bases de

la doctrine physiologique que Bichat produisit plus tard, en 1800. La guerre chassa Gallini de Padoue en 1798 ; il y’rentra en 1806, et occupa dès lors la chaire de physiologie et d’anatomie comparée. En 1827-1823, il fut recteur magnifique de l’université. Gallini a laissé de nombreux ouvrages : Fisiologia générale e patologia générale (Padoue, 1802) ; Osservazioni sulla vitalità (1804) ; Nuooi elementi delta fisica del corpo umano (1808) ; Dell’ educazione délie facoltà intellettuali... (De l’éducation des facultés intellectuelles suggérée par la constitution physique du cerveau ’. [1809]) ; Considerazioni sull’utilità del metado 1 analitico... (Considérations sur l’utilité de la méthode analytique pour connaître les causes et les lois des actions morales de l’homme1833]), etc.

GALLINIVORES adj. (gal-li-ni-vo-ro — du lat. gallina, poule ; voro, je dévore). Zool. Qui dévore les poules.

j GALLINOGRALLES S. m. pi. (gal-li-no-1 gra-le — du lat. gallina, poule ; grallus, espèce d’échassier). Ornith. Famille d’oiseaux , échassiers, comprenant des genres qui ont , quelque ressemblance extérieure avec les gallinacés.

— Encycl. Les gallinogralles ont été nommés ainsi parce qu’ils forment, par leurs caractères, le passage entre les gallinacés et les échassiers (gratta tore s). Ils ressemblent à ces derniers en ce qu’ils ont les tarses fort longs et dénudés dans leur partie inférieure ; mais ils se rapprochent davantage des gallinacés par la forme et la structure du bec, des ailes et de la queue. D’un autre côté, si leur forme générale leur assigne une place parmi les échassiers, ils s’en éloignent beaucoup par leurs mœurs ; ils sont, en effet, granivores, et, au lieu de fréquenter le bord des eaux, se tiennent dans l’intérieur des terres. Ce groupe comprend les genres outarde, agami et kamichi.

GALLINOLE s. f. (gal-li-no-le). Bot. Nom vulgaire de plusieurs champignons du genre clavaire, tf On dit aussi gai.linktte.

GALLINSECTES s. m. pi. (ga-lain-sè-kte

— de galle et insecte). Entom. Nom donné à une famille d’insectes hémiptères hoino[itères, ayant pour type le genre cochenille : ira gallinsectes sont presque toujours nuisibles aux arbres. (V. de Bomare.) L’homme se reiêi de brillants tissus préparés par une chenille du mûrier apportée de la Chine, et teints aivc un gallinsectb né eu Amérique sur le nopal. (Virey.) Beaucoup de savants ont longtemps pris les gallinsectes pour des galles. (A. Karr.)

— Encycl. Les gallinsectes, ainsi appelés à cause de la ressemblance que présente leur corps avec une galle, ont généralement le corps ovale ou arrondi, en forme de bouclier ; ils sont privés d’ailes et se fixent ordinairement sur les végétaux, dont ils sucent la sève à l’aide de leur trompe. Ils acquièrent alors peu à peu un très-grand volume et finissent par simuler une galle de l’orme variable. On a pris longtemps pour des individus mâles des insectes ailés et dépourvus de bec ou suçoir, et dont l’abdomen est terminé par deux soies. On sait aujourd’hui que ces prétendus miles sont des parasites des gallinsectes. Les hémiptères auxquels convient ce dernier nom ont la peau tantôt lisse et unie, tantôt offrant des incisions ou des vestiges de segments. C’est lorsqu’elles sont arrivées à l’état indiqué ci-dessus que les femelles s’accouplent ; bientôt après elles pondent un nombre considérable d’œufs. Elles les font passer entre la peau du ventre et un duvet cotonneux qui revêt intérieurement la place qu’elles occupent. Leur corps se dessèche ensuite et devient une coque solide qui recouvre ces œufs. D’autres femelles enveloppent et garantissent les leurs avec une matière cotonneuse très-abondante.

L’étude des gallinsectes est très-intéressante. Plusieurs fournissent à la médecine et à l’industrie des produits assez importants, tels que la cochenille et le kermès. D’autres, et c’est le plus grand nombre, se recommandent à notre attention par le dommage qu’ils causent aux végétaux cultivés. Eu général, les gallinsectes attaquent surtout les pian tes renfermées dans des milieux peu aères et à température élevée, comme les serres chaudes. Mais ils infestent aussi beaucoup de plantes sauvages-ou cultivées à l’air libre. Quelques-uns de ces végétaux, comme la vigne, s’en débarrassent parceipie leur écorce se détache naturellement ; mais les autres ne peuvent en être délivrés que si on détruit les insectes par le frottement. La famille des gallinsectes renferme les genres cochenille, dorthésie et kermès. Toutes les espèces ont à peu près les mêmes mœurs. Sous nos climats, il est peu d’arbres ou d’arbustes qui n’en nourrissent quelqu’une. Leur forme est très-variable. Les unes ressemblent à de petites boules fixées contre une branche par un point de leur surface ou par une partie plus ou moins large et aplatie ; leur "grosseur ne dépasse guère celle d’un grain de poivre. D’autres affectent la forme d’un rein ou d’un bateau renversé. Toutes sont appliquées aux

S tantes par la partie échancree ou concave e leur corps. Leur couleur présente aussi une grande variété. En général, les teintes qui se rapprochent plus ou moins du marron ’ dominent chez les yatliiiseeles ; il y eu a aussi « de rougeâtres, de violets ou d’en beau Hoir,