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au roi Guillaume et aux deux agents de son étonnante fortune, MM. de Moltke et de Bismark. On raconte que, dans les conseils du gouvernement, il se prononça contre les conditions draconiennes imposées à la France, pensant, à juste titre, qu’elles auraient pour conséquence de provoquer les yaincus à une guerre future et de compromettre dans l’avenir la paix de l’Europe. Il eût voulu voir la guerre se terminer après les capitulations de Sedan et de Metz, et se prononça contre les razzias commises et les incendies allumés par les Prussiens dans le centre de la France. Il reprocha, dit-on, vivement un jour à de Moltke sa barbarie et lui dit : « Vous faites de ceci une guerre, non contre la France, mais contre la civilisation. »

De son mariage avec la princesse Victoire,le prince Fritz a eu plusieurs filles et plusieurs fils, dont l’aîné, le prince Frédérîc-Guillaume-Victor-Albert, est né à Berlin en 1859).


FRÉDÉRIC-GUILLAUME-AUGUSTE, prince de Prusse. V. Auguste.

    1. FRÉDÉRIC (le colonel), officier corse, fils

du baron Théodore de Neuhoff, qui se fit nommer roi de Corse sous le nom de Théodore Ier ## FRÉDÉRIC (le colonel), officier corse, fils du baron Théodore de Neuhoff, qui se fit nommer roi de Corse sous le nom de Théodore Ier né-vers 1730, mort en Angleterre vers 1797. Trop jeune pour prendre part à l’aventureuse expédition de son père, il ne crut pas devoir garder un nom.devenu ridicule en Europe. Nommé colonel d’un régiment au service du duc de Wurtemberg, il le quitta bientôt pour aller rejoindre son père en Angleterre, Peu après la mort de celui-ci, et par les influences de quelques enthousiastes partisans de l’ex-roi, il fut nommé précepteur du jeune prince de Galles, et composa à son usage l’ouvrage intitulé : Mémoires pour servir à l’histoire de la Corse (Londres, 1768, in-8°). On prétendit qu’il poussait le jeune prince à entreprendre la conquête de ce pays. Le précepteur devint plus tard le confident du prince. Celui-ci le chargea d’aller à Anvers négocier un emprunt. Le roi d’Angleterre, averti, se montra fort irrité de cette démarche, et le prince de Galles sacrifia son trop complaisant gouverneur. Celui-ci, a son retour, se vit enlever la faveur de son élève. Il essaya pour vivre de spéculer sur l’intérêt de curiosité que les affaires de Corse excitaient en Angleterre ; mais le livre qu’il publia : The description of Corsica, wiih an account of ils union to the crown of Great Britain ineluding tho life of gênerai Paoti and the mémorial presantad to the national’assembly of France (Londres, 1795, in-8°), ne paraît avoir eu qu’un médiocre succès. Réduit à la dernière misère, il se fit sauter la cervelle sous le portail de l’abbaye de Westminster, où son père était enseveli.


Frédéric, roman par Fiévée (Paris, 1805). Ce livre est un aperçu très-fin et très-exact de la société française au xvmo siècle. Bien qu’il ait fait moins de bruit que la Dot de i>V sette, Fiévée semblait le préférer. « Si l’on veut connaître ma pensée sur mes deux ouvrages principaux :, écrivait-il, la voici : £’«zette. plaira a plus de personnes, et Frédéric davantage a ceux qui savent bien lire. Le succès de Su-ette a de beaucoup passé mon espérance. Cependant, je crains qu’en vieillissant elle ne sa perde dans l’abîme qui engloutit quatre-vingt-dix-neuf romans sur cent. Frédéric n’y tombera pas, du moins je l’espère. » Fiévée se trompait. La Dot de Suzette est encore dans bien des mémoires, et Frédéric est presque oublié. C’est que, bien que travaillé avec plus.de soin, Frédéric est moins touchant, moins agréable, disons-le, inoins intéressant que Suzette. « Frédéric, dit M. Sainte-Beuve, est un jeune homme, fils d’une grande dame et d’un jeuno et beau valet de chambre. Il y a d’assez belles scènes, et très-vraies d’observation et d’analyse, quand ce jeune homme, à qui l’on a caché sa naissance, paraît pour la première fois dans la maison de sa bienfaitrice, et que celle-ci l’observe avec amour, jalousie et honte, tandis que la père, debout et respectueux, placé derrière, le regarde avec fierté. L’analyse de ces sentiments compliqués et divers, qui sont aux prises au sujet de cet enfant mystérieux, ces trais situations de la mère, du fils et du père sont démêlées avec une rare finesse, et indiquées avec une sûreté de traits un peu sèche, mais curieuse et bien sentie. » Ajoutons que tous ces détails sont relevés par mie grande pureté de style.


Frédéric et Bernerette, par Alfred de Musset. Cette nouvelle est considérée, généralement, comme une des plus émouvantes et des mieux senties que l’auteur ait jamais écrites. C’est l’histoire d’un étudiant comme il n’y en a plus que très-peu, et d’une grisette comme il n’y en a plus du tout. Ils se sont connus longtemps avant de s’adresser la parole, et s’aimaient bien avant de se l’être dit autrement que par un échange de sourires. Un jour, cependant, les mains s’étaient serrées, les lèvres rapprochées, et Frédéric était devenu, presque sans le savoir, l’amant de Bernerette. Frédéric ne recevait qu’un fort mince pécule de ia libéralité paternelle, et, au bout de quinze jours, ses ressources furent épuisées. Il emprunta et continua d’aimer Bernerette, tout en préparant sa thèse pour la licence. Le jour de l’examen arriva ; il fut reçu, et son père répondit a cette heureuse nouvelle par l’envoi d’une somme assez considérable. Mais Bernerette écrivit un jour a Frédéric : « Mon amant sait tout. Il veut se battre avec vous ; je suis plus morte que vive. ’ En effet, la grisette avait un amant, qu’elle trompait pour Frédéric, et l’étudiant attendit plusieurs jours la visite de son rival. Il ne vit personne, pas même Bernerette, et il apprit enfin que le jeune homme s’était tué, et que Bernerette, très-malade, était retournée chez ses parents. Frédéric, la mort dans l’âme, retourna dans sa famille, à Besançon. Là, on voulut le marier ; mais les souvenirs de Paris étaient encore trop vivaces, et il refusa. Six mois après, il quittait do nouveau Besançon pour venir faire son stage à Paris. Comme on le pense bien, il ne fut pas longtemps sans revoir Bernerette, et ils s’aimèrent Comme aux premiers jours, sans reparler du dernier incident qui les avait séparés. Frédéric avait un ami qui menait grand train ; on rit des parties dans la forêt de Montmorency, et bientôt il fallut recourir aux emprunts, ce qui fit songer sérieusement Frédéric à retourner dans son pays ; il fît part de ce projet à Bernerette, mais de jour en jour il reculait son départ, et il ne s’éloignait pas. Cependant les ressources diminuaient peu a peu, et la position devint si fâcheuse que Frédéric, une fois encore, quitta sa maîtresse, sans cependant quitter Paris. Plusieurs mois s’écoulent ainsi, et Frédéric tâche d’étouffer son ennui, tantôt par le travail, tantôt par les distractions. Plusieurs fois il rencontre Bernerette ; les deux amants se serrent la main, et c’est tout. Un soir, cependant, Frédéric passe devant la porte de son ancienne maîtresse, et, ses souvenirs de bonheur lui revenant en foule, il monte et frappe. Personne ne répond. Il apprend que Bernerette est sortie le matin, et qu’elle ne doit rentrer que le lendemain, à Elle a un autre amant, se dit-il ; tant mieux. » Mais il se mentait à lui-même, et, pour la première fois, il s’aperçut qu’il aimait véritablement Bernerette. Il résolut cependant do s’éloigner de Paris, et le lendemain même il se fut mis en route, s’il n’avait reçu une nouvelle bien faite pour le retenir : Bernerette s’était empoisonnée. À partir de ce jour, Frédéric avoua hautement son amour et s’y livra tout entier, car, à force de soins, on put ramener sa maitresse à la vie. Mais alors il eut à lutter contre toute sa famille, qui vint exprès à Paris pour l’arracher à son projet d’épouser une fille qui, après tout, disait-on, n’était qu’une grisette. Le père de Frédéric alla trouver Bernerette, et celle-ci répondit au vieillard avec tant de grâce et de naïveté qu’il fut touché et presque ému. Néanmoins il conjura son fils de quitter sa maîtresse ; il était trop tard. Frédéric était désormais rivé à son amour. Un matin, ce Eendant, il se rendit chez son amie de bonne eure, et trouva le lit et la chambre vides. Cette fois, il avait un rival, et on le trompait. C’en était trop ; la trahison était trop forte pour que le mépris ne vînt pas prendre la place de l’amour. Le soir même, Frédéric partait pour Berne, en qualité d’attaché d’ambassade. Six mois après, il était marié, et, le lendemain de ses noces, pendant qu’il était assis près de la cheminée, tenant sa femme entre ses bras, il reçut une lettre lui annonçant la mort de Bernerette : ■ Je ne me tue pas, mon ami, lui disait-elle ; je m’achève. C’est pour céder k ton père que je t’ai été infidèle. Puisses-tu être heureux, mon ami ; puisses-tu être aimé comme t’aime ta mourante, ta pauvre Bernerette ! » Le type de Bernerette restera, comme celui de Miini Pinson. C’est une des créations qui font le plus d’honneur à Alfred de Musset, en ce qu’il n’y a pas mis seulement tout son esprit, mais tout sou cœur. Bernerette est une cousine de la Dame aux camélias, mais plus pure et plus touchante encore.


FREDERIC-CITY ou FREDERIKTOWN, ville des États-Unis d’Amérique, dans l’État de Maryland, à GO kilom. N.-O. de Washington, ch.-l. du canton de son nom, sur la petite rivière Carroll, a 3 kilom. de sou confluent avec le Monocacy, et à 96 kilom. de Baltimore, cap. du Maryland ; 6,028 hab. Un embranchement de 4,800 mètres de longueur la fait communiquer au chemin de fer de Baltimore à Ohio. Elle est bien bâtie, et ses rues, larges et régulières, sont bordées de maisons en brique ou en pierre. On y fabrique de la laine, de la corde, des machines à vapeur et du papier. C’est le siège d’un collège placé sous la direction des jésuites, d’un noviciat du même ordre, d’un couvent de sœurs de la Visitation et d une maison d’éducation dirigée par ces dernières. Les relations cominerciales de Frédéric-City sont fort étendues, et la contrée qui l’entoure est d’une remarquable fertilité.


FRÉDÉRIC-HENRI, île de l’Océanie, près de la côte S. de la Nouvelle-Guinée, dont elle est séparée par le détroit de la princesse Marianne, par 8° 30’ de latit. S. et 135" 25’ de longit. E. Cette île, encore peu connue, peuplée par des Papous, présente un périmètre d’environ 460 kilom., et, sur la côte S.-0., un cap connu sous le nom de cap Walsh.


FREDERICIA, ville du Danemark, dans la presqu’île du Jutland, à l’entrée septentrionale du Petit-Belt, à C8 kilom. N.-E.de Ribe ; G,201 hab. Récolte et commerce de tabac ; fabriques de draps ; eaux-de-vie, bière, cuirs, huile. Petit port de commerce. Cette ville fut

fondée, en 1050, par le roi Frédéric II ; le 0 juillet 184G, elle fut le théâtre d.’un combat entre les Allemands et les Danois, combat dans lequel ces derniers furent vainqueurs. Pendant la guerre de 1864 et 1805, Frodoricia fut momentanément occupée par les troupes prussiennes.

FREDER1KSRORG, division administrative de la province danoise des îles ; elle occupo le N.-È. de l’île de Seeland, et contient les villes de Hillerod, Frederiks-Suud et les châteaux royaux de Frederiksborg, Fredensborg, Marienlyst, etc.

FREDERIKSBORO, château royal de Danemark, dans le département de son nom, au N. de l’Ile de Seeland, à 1S kilom. N.-N.-O. de Copenhague, élevé par Christian IV, roi de Danemark, en 1624. C’est un château gothique de briques rouges, couvrant trois îles d’un petit lac. La liiddersal ou salle du Chevalier a un plafond splendidement décoré de sculptures, de dorures et de peintures ; vingt-six artistes y ont, dit-on, travaillé pendant sept ans.’Il s’y trouve égalementune collection de portraits et une chapelle richement ornée dans laquelle tous les derniers rois do Danemark ont été couronnés. La chaire et lo maître-autel de cette chapelle sont d’ivoire et d’argent, ciselés d’une manière exquise, et contiennent plus de 600 livres de ce précieux métal.

FREDERIKSBURG, ville des États-Unis, dans l’État de Virginie, agréablement située dans une vallée fertile, sur la rive droite du Rappahannok, à 175 kilom. de son embouchure, dans la baie de Chesapeake, et à ■105 kilom. de Richmond ; 5,000 hab. L’influence de la marée vient expirer à Frederiksburg, qui est le centre d un commerce considérable en céréales, farines, tabac, etc. Ses exportations sont évaluées a 25 millions de francs par an. On trouve dans le voisinage de belles carrières de marbre et do pierres de taille. Un chemin de fer l’unit a Richmond et à Washington. Tout auprès de la ville se trouve un monument inachevé, commencé en 1833, et indiquant l’endroit où est enterrée la mère de Washington, qui mourut à Frederiksburg en 1789. Cette ville est célèbre par la bataille qui porte son nom. Cette bataille, l’une des plus sanglantes de la guerre do sécession, a été livrée les 11-13 décembre 1S62, entre les troupes confédérées, commandées par le général Lee, et les troupes fédérales, dirigées par le général Burnside. Les fédéraux, massés, depuis quelques jours, sur la rive droite du Rappahannok, traversèrent le fleuve, sur des ponts de bateaux, le 11 décembre, sous la protection du feu de 143 canons. Lee s’était établi dans de formidables retranchements élevésà 1,600 mètres en arrière de la ville. Le 12, les trois divisions fédérales (Franklin, Sumner et Hooker) avaient franchi le fleuve et entraient à Frederiksburg, que les boulets et les bombes avaient en partie détruite, et qui n’était qu’un immense foyer. Le 13, Burnside ordonna l’attaque des fortes positions de Lee, qui avait sous ses ordres les généraux Longstreet et Stonewall Jackson. Le combat se prolongea toute la journée avec une rage indescriptible de part et d’autre. Tous les efforts des fédéraux furent inutiles, et Burnside fut obligé d’ordonner la retraite, après avoir vu tomber ses meilleurs soldats.’Dans la nuit du 13 au 14, les fédéraux repassèrent le Rappahannok, sous une pluie torrentielle et sans être inquiétés par les ’confédérés ; faute grave, car, dans l’état de démoralisation où se trouvait l’armée fédérale, rien n’eût été plus facile pour Lee que de l’anéantir d’un seul coup. Les fédéraux, dans cette affaire, eurent 1,150 tués et 9,000 blessés, parmi lesquels cinq généraux. Les pertes des confédérés s’élevèrent à 3,500 tués, blessés et disparus ; parmi les morts se trouvaient les généraux Cobb et Maxey Gregg.

FREDERIKSDAL, bourg du Danemark, à l’extrémité occidentale de l’île de Laaland, sur le détroit de Langeland. C’est là que Charles X Gustave prit terre lorsque, en 1658, il vint sur la glace de Langeland en Laaland.

FREDER1KSHAAB, établissement danois du Groenland, sur la côte S.-O., inspectorat du Sud, au N. du cap Comfort, sous le 62" 23’ de latit, N. La colonie, fondée en 1742, compte actuellement 6Ô0 hab. Le territoire qui dépend.de Frederikshaab renferme beaucoup de talc.

FUEDE1UKSHALD ou FREDERIKSHALL,

ville et port de Norvège, province d’Aggerhuus, sur l’Idefiord, non loin de sa jonction avec le golfe de Swinesund (Skager-Rack), à 91 kilom. S.-E. de Christiania, près de la frontière de Suède ; 7,40S hab. Havre excellent et accessible aux plus gros bâtiments. Presque entièrement détruite par un incendie, en 1759, la ville a été magnifiquement reconstruite ; elle entoure la base d’un rocher gigantesque et perpendiculaire de 400 pieds d’élévation, sur le sommet duquel se dresse l’antique forteresse de Frederiksteen. L’ancien nom de la ville est Holden. Charles XII y l’ut tué, le 30 novembre 1718. Frederiksteen était autrefois une citadelle d’une grande force. De trois côtés, elle est inaccessible. Du seul côté accessible, et tout auprès des murailles extérieures, un grossier monument indique l’endroit où tomba le héros suédois.

La citadelle fut investie, en 18U, par lo prince royal de Suède, Bernadotte, etsa prise fut le prélude de la soumission de tout le royaume de Norvège et de sa réunion avec la’ Suède (4. novembre 1814). A environ 6 kilom. E. de la ville se trouve un lac, le Fem-So6, dont le trop-plein s’écoule dans l’Idefiord, près de Frederikshald. Les chutes de ce ruisseau offrent le point de vue le plus pittoresque de la Norvège méridionale.

FREDEUIKSHAMM, littéralement Port de Frédéric, autrefois Wekhalax, en finnois Jlumina, ville et place forte do la Russie d’Europe, dans le grand-duché do Finlande, gouvernement et à no kilom. O. de Viborg, a la pointe de la presqu’île Wekhalati, sur Te golfe de Finlande, par G0°34’ de latit. N. et 24° 5or de longit. E, ; 3,000 hab. École de cadets. Port peu profond, et ne pouvant recevoir que des navires d’un faible tonnage. Commerce de bois de construction, de planches, do goudron et dépotasse. Au centre de la ville, de forme circulaire et très-régulièrement bâtie, se trouve une large place, d’où rayonnent huit rues principales aboutissant aux remparts. Les fortifications de Frederiksharara sont importantes ; près de 15,000 hommes peuvent être logés dans ses casernes. Frédéric 1er, roi de Suède, lui accorda de nombreux privilèges et lui donna son nom. Le traité d’Abo (1743) en assura la possession aux Russes. Le traité pour la cession de la Finlande à la Russie fut conclu à Frederikshamm en 1790.

FREDER1KSIIAVN, autrefois Fladstrand, ville du Danemark, dans le Jutland, district et à G0 kilom. N.-E. d’Aalborg, avec un petit port sur le Cattégat, où l’on s’embarque pour fa Norvège ; 1,800 hab. Commerce de cabotagé ; pêche d’huîtres.

l’REDERIKSNAGORE, ville de l’Indoustan.

V. StSRAMPOUR.

FREDERIKS-OERNE. V. NlCOBAR.

FREDER1KS-SUND, ville de Danemark, dans l’île do Seeland, district de Frederiksborg, à 57 kilom. N.-O. de Copenhague, avec un petit port sur le golfe de Rœskilde ; 7G3 hab. Distilleries d’eau-de-vie. Pêche.

FREDER1KSTAJ), ville forto de Norvège, préfecture de Smaalehnen, à 28 kilom. S. de Moss, près du Glommer ; 2,800 hab. Port de commerce ; arsenal ; fabrique de tabac. Commerce de bois. Du côté de la mer, la place est défendue par trois bastions, avec fossés et ouvrages extérieurs. Les ouvrages de la place comprennent, en outre, l’îlot fortifié d’Isegran, le fort Huth et la citadelle de Kongsteen, bâtie sur une montagne voisine.

FREDEHIKSTADT, ville de Prusse (Slesvig-Holstein), sur la rive droite de l’Eider, à 35 Kilom. S.-E. de Slesvig ; 2,347 hab. Port ; chantiers de construction ; commerce de grains, d’huile, de peaux, de laines, de.moutarde. Fondée, en 1621, par des Hollandais de la secte d’Arminius, cette ville se développa assez vite. Du 29 septembre au 5 novembre 1850, elle fut bombardée par un corps de l’armée slesvig-holsteinoise ; la plupart des édifices et des maisons furent endommagés ou devinrent la proie des flammes.

FREDER1KSVOERNE, ville forte de Norvège, bailliage de Jarlsberg, à G kilom. S. de Laurvig, sur le Skager-Rack ; 1,800 hab. Port militaire ; chantiers do construction pour la marine royale ; arsenal maritime ; école navale, fondée en 1816.

FREDERIKTOWN, ville de l’Amérique anglaise du Nord, capitale du Nouveau-Brunswick, sur la rive droite de la rivière de Saint-Jean, à 144 kilom. au-dessus de son embouchure ; 2,000 hab. Résidence du gouverneur et des principales autorités de la province. Il Ville des États-Unis. V. Freiîkric-City.

FRÉDÉRUNE, femme de Charles le Simple, morte en 917. Elle était sœur de Beuves, évêque de Châlons-sur-Marno, Elle épousa, en 907, le roi, qui avait déjà eu une femme, dont on ignore le nom. Frédérune eut quatre filles, dont la vie est aussi peu connue que celle de leur mère. C’est a tort qu’on met quelquefois au nombre de ses filles Gisèle, femme de Rollon, premier duc de Normandie.

FRÉDOL (Bérenoer de), cardinal et théologien français, né à Laverune, près de Montpellier, vers 1250, mort à Avignon eu 1323. II avait rempli diverses fonctions ecclésiastiques lorsqu’il fut sacré par le pape évêque de Béziers, en 1294. Bonilace VIII le chargea, avec divers autres docteurs, de la compilation du texte des décrétâtes (1298). De son côté, Philippe le Bel lui confia, entre autres missions importantes, celle d’aller exposer à ce pontif*les résultats désastreux de ses prétentions, les désordres qu’elles causaient en France, et la nécessité d’y mettre un terme. Promu cardinal par Clément V, en 1305, Frédol fut employé par ce pape, lors du procès des templiers (1303), puis nommé évêque de Tusculum et grand pénitencier de l’Église romaine. On a de lui quelques ouvrages de droit canonique.

FREDON s. m. (fre-don — Diez découvre dans ce mot le radical frit, du latin fritinnire, gazouiller. Comparez le latin fringilla, pinson, proprementl’oiseau gazouillant). Mus. Ornement appliqué à la musique, qu’on employait même dans le déchant, et qui coq-