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— Se contraindre, se gêner, se torturer l’esprit :

Ainsi Néron commence h ne plus && forcer.

Racine.

— Gramm. Qnand ce verbe doit avoir pour complément un infinitif, celui-ci est précédé de la préposition à, si l’action de forcer est présentée comme exigeant de grands efforts ; c’est, au contraire, de qu’on emploie si cette action est présentée uniquement sous le rapport de son résultat : On te força À signer ; il résistait, mais oit a dompté sa résistance. Celte circonstance le força de signer.

— Syn. "Forcer, contraindre, nécessiter, etc. V. CONTRAINDRE.

<—■ Allus. Uttér. Ne Toréons point notre talent, Vers d’une fable de La Fontaine. V. talent.

FORGERIE s. f. (for-ce-rî — rad. forcer). Serve pour les cultures forcées, pour les arbres fruitiers que l’on veut forcer.

FORCES s. f. pi. (for-se — du lat. forfiecs, ciseaux). Techn. Sorte de grands ciseaux qui servent à tondre les animaux et les draps, à couper des étoffes, des feuilles de laiton ou d’autre métal : Dans les États de la Ligue, on fit une estampe de l’ambassadeur d’Espagne cherchant avec ses lunettes ses ciseaux qui étaient par terre, avec ce jeu de mots pour inscription : J’ai perdu mes forces. (Volt.)

— Manège. Faire les forces, Se dit d’un cheval qui ouvre beaucoup la bouche, au Hou de se ramener quand on pèse sur la bride.

— Blas. Meuble de l’écu qui représente l’instrument à deux branches, en forme do ciseaux, dont on se sert pour tondre les animaux et les draps ; ce meuble paraît ordinairement en pal et la pointe en haut : IJautefort d’Ajac, en Périgord : D’or, à trois forces de sable.

— Encycl. Philol. Malgré la forme régulière du pluriel, qui vient à ce mot de la dis Eosition même de l’instrument, divisé en deux, ranches, quelques anciens auteurs, tout en lui conservant l’s, lui donnent l’article singulier. Telle est la vieille locution : La forces paist le pré, proverbe de sens assez obscur pour avoir fait trébucher quelques philologues. On doit l’entendre, suivant Génin, dans le sens du proverbe latin qu’il traduit : Forcipes alit pralum, *Le ciseau nourrit le pré (en le tondant), » parce que l’herbe coupée repousse plus épaisse : par extension, il veut dire que souvent de 1 excès du mal sort le remède, un coup de désespoir devient une cause de salut. Exemple : Au siège de Mopsueste, les croisés tentent de pénétrer dans la place juste au moment où les assiégés s’apprêtaient à faire une sortie. Le hasard servait mal les chrétiens ; ils allaient être repoussés avec perte lorsque, par un coup de fortune, Bohémond fait voler la tête du général païen. Aussitôt le reste s’épouvante et s’enfuit par une vieille poterne, laissant les croisés maîtres de !a ville, où ils trouvèrent un riche butin : Par une viese porte en fuie son torné Et François boh loiens remes îi sauvetd Pour çoù, dit-on souvent : La forces paist le pré.

(Aniioche, 1,12G.)

Génin relève spirituellement le contre-sens de M. Paulin Paris, qui a cru que là le proverbe voulait dire : « Un homme de cœur vient à bout d’une grande multitude. » En commentant Villehnrdouin, M. Paulin Paris a donné cette autre signification ; la faulx tond le pré ; mais Villehardouin a cité le proverbe avec le même sens qu’il a dans le Poème d’Antioche. L’erreur vient de ce que le vieux mot français paist a les deux sens du verbe latin ; pasce ooes meas signifie tout aussi bien o mange mes brebis » que « nourris mes brebis. » Le clergé est toujours disposé à prendre le précepte du Christ dans la première acception.

FORCET s. m. (for-cè — rad. fort). Techn. Forte ficelle que 1 on met au bout d’un fouet, ou qui sert à ficeler du tabac, etc.

FORCETIER s. m. (for-se-tié — rad. forces). Ancien nom des fabricants d’ouvrages en fer et en cuivre : La corporation des foecbtiERS fut établie à Paris en 1291.

FORCETTES s. f. pi. (for-cè-te — dimin. de forces, ciseaux). Techn. Petites forces.

FOBCHHAMMER (Jean-George), géoiogue et chimiste danois, né à Husmn (Slesvig) en 1794, mort à Copenhague en 1805, Il termina ses études à Kiel, puis se rendit à Copenhague, où il devint secrétaire d’CErsted, qu’il accompagna dans son expédition minéralofique dans l’Ile de Bornholm (1818-1819). Il t plus tard divers voyages en Angleterre, en France et en Danemark, aux frais du gouvernement danois, passa son doctorat en 1820, devint, en 1822, préparateur et, l’année suivante, conférencier sur la chimie à l’université de Copenhague, fut nommé, en 1889, professeur de chimie et de minéralogie à l’École polytechnique de Copenhague, plus tara, en 1835, professeur de minéralogie à l’université de la même ville, et, enfin, examinateur pour los sciences physiques et chimiques à l’École navale. Il avait été élu, en 1S25, membre de la Société royale des sciences du Danemark, dont il devint secrétaire perpétuel après la mort d’CErstedt (1851). Ce savant, qui jouit d’une grande réputation comme géologue, minéralogiste et chimiste, a publié un mémoire

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Sur le manganèse (1S20), une méthode d’analyse pour les silicates, des recherches minéralogiques et géologiques sur la composition de la terre à porcelaine et sa formation, des recherches touchant l’action du chlorure de sodium sur la formation des minéraux, touchant les changements de niveaux, etc. Outre ces écrits, publiés dans divers recueils scientifiques, on a de lui : Cristallographie (1823) ; Traité sur la chimie universelle des corps simples (1834-1835) ; État géognostique du Danemark (1835, in-4<>) ; Nature du sol de la Scandinavie (1843, in-8o), etc.

FORCHIUMSLER (Pierre-Guillaume), .antiquaire allemand distingué, frèra du précédent, né à Husmn (Slesvig) en 1803.11 fit ses études au gymnase de Lùbeck et à l’université de Kiel, où il fut reçu docteur en 1S2S et où il est professeur depuis 1837. Pour se familiariser avec les restes de l’antiquité et avec le sol classique où s’est déroulé le drame de l’histoire ancienne, il a fait deux voyages : le premier, en 1S30, le conduisit en Italie et en Grèce ; le second, en 1838, en Grèce et en Asie Mineure, d’où il revint par l’Égypte et Rome. Le fruit de ces excursions fut publié dans une série d’études sur la topographie de la Grèce ancienne et des côtes de l’Asie Mineure : Hellenica (Berlin, 1837, t. 1er) ; la Topographie d’Athènes (Kiel, 1841) ; Description de la place de Troie (Francfort, 1850) ; Topographia Thebarum heptapylarum (Kiel, 1854) ; Halkyonia (Berlin, 1857). Dans un traité fort curieux Sur la pureté de l’architecture (Hambourg, 1856), il essaye d’expliquer l’origine des quatre styles principaux, c’est-à-dire des styles égyptien, grec, roman et gothique, par les influences locales et les matériaux spéciaux à chaque contrée ; il développe aussi la transition entre les trois ordres grecs. Déjà, auparavant, il avait recommandé, dans les Murs eyclopéens, le principe de la taille en biais en architecture (Kiel, 1847). Il a émis, du reste, des opinions assez paradoxales ; c’est ainsi qu’il s’est efforcé de légitimer le meurtre de Socrate en le représentant comme un révolutionnaire dans son ouvrage intitulé : Socrate et les Athéniens ou le Parti de la légalité et le révolutionnaire (Berlin, 1857). Cette thèse a été vivement combattue et avec raison. Mais c’est surtout en mythologie qu’il a essayé de singulières innovations. Il voit dans le mythe une sorte de maladie du langage ; il n’en fait pas, comme Creuzer, un symbole, mais il prétend que les anciens se sont représentés comme des faits historiques les phénomènes de la nature, parce qu’ils étaient forcés de les désigner par des figures de langage. La mythologie grecque serait ainsi une suite de calembours. Ces idées percent déjà dans son Achille (Kiel, 1853), ouvrage où il s’efforce de prouver que les récits de Ylliade ne sont qu’une image de la lutte des éléments pendant la saisçm d’hiver, lutte qui est particulièrement frappante, dit-il, dans la plaine de Troie. Mais la théorie est présentée dans son ensemble dans l’article du Philologus (1860), ’ intitulé : De l’origine des mythes. On voit que M. Forchhammer s’est laissé guider surtout par les sentiments que lui avait inpirés la vue du pays et le ciel de la Grèce. Cependant on ne saurait nier qu’il n’ait exercé une grande et heureuse influence sur les études classiques ; dans tous ses travaux, il s’applique à représenter l’antiquité comme l’enfance de notre civilisation, et son étude comme une science exacte dont les résultats tout pratiques ont leur utilité dans l’époque actuelle. De concert avec Otto Jahn, il a fondé le musée archéologique de Kiel et des conférences publiques annuelles sur l’histoire et la civilisation anciennes. Il a lu dans ces séances des mémoires du plus haut intérêt et prononcé de.remarquables discours en partie publiés : Discours pour la fête des Panathénées (Kiel, 1841) ; l’Arrivée d’Apollon à Delphes (1840) ; la Naissance de Minerve (1841). Enfin, on doit à M. Forchhammer d’excellents travaux sur Aristote : De ratione quam Aristoteles in disponendis libris de animalibus secutus sit (Kiel, 1S46) ; De Aristotelis arte poetica ex Platane illustranda (Kiel, 1847), etc., et un Manuel des démocrates (1849).

FORCHHE1M, ville forte de la Bavière, cercle de la haute Franconie, ch.-l. du district de son nom, à 25 kilom. S.-Ë. de Bamberg, sur la rive droite de la Regnitz, à son confluent avec la Wiesent ; 3,500 hab. École latine ; source minérale et bains. Verrerie, salpêtre, papeterie, usine à fer, brasserie, fabriques de draps ; commerce de grains, vins et bière. Charlemagne, en 804, y envoya une colonie de Saxons et y fit bâtir une forteresse qu’il habita et qui ne se laissa prendre ni dans la guerre de Trente ans ni dans la guerre de Sept ans. Au moyen âge, il s’y tint plusieurs diètes et conciles. L’église collégiale est ornée de tableaux de Wohlgemuth.

FORCHTENAU, bourg d’Autriche, dans la Hongrie, comitat et à 18 kilom. O. d’Œdenburg ; 750 hab. Célèbre château de Forchenstein, avec le trésor et l’arsenal des princes Eszterhazy. Aux environs est la chapelle de Sainte-Rosalie, lieu de pèlerinage.

FORCHTENBERG, petite ville du royaume de Wurtemberg, cercle, bailliage et à 12 kiloin. N. d’Œhringen, sur leKocher ; 1,164 hab. Beau château, aux princes de Hohenlohe-CEhringen. Récolte et commerce de vins.

FORCIÈRE s. f. (for-siè-re). Pêche. Petit

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étang où l’on met du poisson pour qu’il s’y multiplie.

FORCINE s. f. (for-si-ne). Agric. Renflement du corps d’un arbre à l’angle formé par la réunion d’une grosse branche avec le tronc.

FORCIPULE s. f. (for-si-pu-le — du lat. foreipula, pince). Entom. Chacune des deux mandibules accessoires des arachnides.

FORCIPULE, ÉE adj. (for-si-pu-lé — rad. forcipule). Arachn. Qui est muni d’une foroipule.

— s. f. pi. Groupe d’aranéides munies de forcipules :

FORCLORE v. a. ou tr. (for-klor-re — du lat. foras, dehors, et de clore. Se conjugue comme clore et est usité surtout à l’infinitif et au part, passé). Prat. Débouter, empêcher de faire quelque acte, quelque production en justice, faute de l’avoir fait dans le temps opportun : Il s’est laissé fokclobb.

FORCLOS, OSE (for-klo, o-ze) part, passé du v. Forclore : La partie adverse fut déclarée forclose, il On a dit aussi forclus, cse.

— Banni ; exclu, empêché d’entrer : Les nobles et chevaliers convaincus étaient forclos de l’entrée des tournois. (Fauchet.) Quand on arrive aux portes d’une ville fermée, on est quoi ? Nous n’avons plus de mot pour exprimer cette situation ; nous disions autrefois forclos ; ce mot expressif n’est demeuré qu’au barreau ; c’est dommage. (Volt.)

FORCLUSION s. f. (for-klu-zi-on — rad. forclos ou forclus). Pratiq. Exclusion de faire une production eu justice, faute de l’avoir faite en temps utile : Lorsqué, dans l’espace de huit jours, une des parties n’avait pas produit ses griefs, dits, contredits et autres moyens de droit, elle était frappée de forclusion, c’est-à-dire qu’elle ne pouvait plus les produire.

— Encycl. On peut encourir la déchéance de son droit en négligeant absolument d’en user ou d’en réclamer l’exercice par les voies judiciaires durant une période de temps que la loi détermine. Ainsi, la personne qui a souscrit un engagement par suite d’un dol pratiqué à son préjudice, ou par suite d’une pression, d’une violence exercée sur elle, a, pour faire annules le contrat entaché de doi ou de violences, un délai de dix ans, qui prend cours à partir seulement de la cessation de la contrainte ou de la découverte des manœuvres dolosives. Si elle néglige d’agir dans ce délai, elle est déchue de son droit et l’engagement contracté devient irrévocable (art. 1304 du code Nap.). Ainsi encore le propriétaire d’un immeuble qui en laisse usurper la possession par un tiers, ou le créancier qui s’abstient de toute réclumation et de toute poursuite à rencontre de son débiteur, demeurent déchus de leur droit de propriété ou de créance, et leur action est éteinte par la prescription après le délai de trente ans (art. 2262 du code Nap.). Ce sont là, à proprement parler, des déchéances. Elles supposent l’absence de toute instance judiciaire engagée entre les parties intéressées, et c’est justement par cette abstention de toute poursuite en justice que le droit a péri dans les situationsauxquelles il vient d’être fait allusion.

La ftyrclv&ion est aussi une déchéance, mais une déchéance offrant ce caractère particulier qu’elle suppose, au contraire, qu’une instance ou une procédure quelconque a été engagée. Dans cette instance, l’une des parties a omis de remplir telle ou telle formalité dans le délai légal, et, à raison de cette omission, la partie à laquelle elle est imputable se trouve, déchue de la faculté de porter la discussion sur tel ou tel point spécial du litige. Le fond du droit demeurant d ailleurs en général réservé, la forclusion suppose donc une instance introduite et un jugement à rendre ; elle clôt uniquement le débat sur tel ou tel chef déterminé de la contestation. C’est sur ce point seulement qu’il y a exclusion de la faculté de discuter, a foro exclusio, d’où le nom de forclusion. Les exemples de forclusion abondent dans notre code de procédure : on va se borner a en rappeler quelques-uns.

En matière de faux incident civil, ’par exemple, la partie qui a l’intention de s’inscrire en faux contre une pièce dont son adversaire entend se prévaloir au cours d’un procès doit d’abord sommer ce dernier d’avoir à déclarer s’il entend ou non décidément se servir de la’ pièce suspecte. Dans les trois jours de la sommation, le plaideur auquel elle a été notifiée doit répondre par une déclaration catégorique énonçant, soit qu’il renonce à user de 1 acte en question, soit qu’il prétend, au contraire, s’en prévaloir au débat (art. 217 du code de procéd. civ.). Si le défendeur à l’inscription de faux néglige de faire l’une ou l’autre réponse dans le délai de trois jours, le même article 217 dispose que le tribunal pourra, sans entrer dans la discussion incidente du faux, disposer que la pièce sera écartée du débat, lequel sera jugé comme si cette pièce n’existait pas ou n’avait jamais été produite. Voilà un exemple de forclusion. "Un incident du procès est écarté, la discussion en est close sans avoir été même ouverte ; mais ce n’est qu’un détail, un chef en quelque sorte épisodique du litige qui se trouve ainsi supprimé ; le fond du procès est réservé et suit son cours jusqu’au jugement. D’autres cas de forclusion pourraient encore être relevés dans les diverses évolutions de la proeô FORD

dure relative à l’inscription de faux ; mais il serait de peu d’utilité de multiplier les exemples. Nous nous contenterons de dire quelques mots de la forclusion en matière d’ordre entre créanciers. Cette forclusion spécialo offre un intérêt particulier, par la raison d’abord qu’elle est la seule que la loi (art. 756 du code de procéd. civ.) qualifie formellement de forclusion et par la raison, d’ailleurs, qu’elle se distingue nettement de la déchéance proprement dite.

Lorsqu’un ordre est ouvert pour la distribution du prix d’un immeuble, la partie pour-Suivant l’ordre doit faire sommation aux créanciers ayant hypothèque inscrite sur cet immeuble d’avoir, dans les quarante jours, à produire leurs titres de créances et à requérir leurs collocations à leurs rangs hypothécaires respectifs. Faute de production dans ce délai, 1 article 755 du code de procédure civile dispose qu’il y a déchéance encourus de plein droit par les créanciers non produisants. Ceci n’est point une simple forclusion ; c’est bien et dûment une déchéance ; les créanciers non produisants dans le délai sont restés, par leur abstention, en dehors de l’instance, et l’utilité de leur rang hypothécaire est irrévocablement perdu pour eux, sauf leurs droits purement personnels de créance vis-a-vis du. débiteur commun.

Voilà, répétons-le, la déchéance nettement caractérisée. Voici maintenant le cas de la simple forclusion. Les créanciers sommés ont produit dans le délai ; îe juge-commissaire à l’ordre a procédé à l’état de collocation provisoire. Cet état une fois arrêté, dénonciation en est faite aux créanciers produisants, avec nouvelle sommation ayant pour objet, celle-ci, d’inviter les intéressés b. prendre communication de la collocation provisoirement arrêtée et de la contredire, s’il y à Heu, dans un délai de trente jours. Supposons que les créanciers auxquels cette dernière sommation a été adressée négligent d’en prendre connaissance et d’y contredire dans la période de trente jours, aux termes de l’article 756 du même code ; ils demeurent forclos de la faculté de discuter dorénavant le travail provisoire du juge-commissaire et d’en réclamer le remaniement sur un point et pour un motif quelconques. Ici, il n’yapas de déchéance proprement dite ; les intéressés, puisqu’ils sont produisants, sont et demeurent en instance ; mais il y a un point qui ne peut plus être remis en question, c’est l’ordre dans lequel le jugecommissaire a opéré la répartition des sommes à distribuer. Sur cette partie essentielle du litige, le débat est clos ; il y a irrévocablement forclusion au préjudice des parties intéressées qui n’ont pas contesté dans le délai utile.

FORD (John), auteur dramatique anglais, né dans le comté de De von en 15S6, mort vers lti40. Il abandonna l’étude des lois pour se livrer a la culture des lettres, se lia avec Decker, Rowley, Drayson et autres célébrités de son temps, et écrivit onze pièces de théâtre, tragédies et comédies, qui, pour la plupart, eurent beaucoup de succès. Ces pièces, dans lesquelles on trouve de belles scènes, mais qui se ressentent du mauvais goût du temps, ont été réunies et publiées sous le titre de The dramalic Works ofJohn Ford (1811, 2 vol. in-8»).

FORD (sir John), ingénieur mécanicien anglais, né dans le comté de SusseX en 1605, mort en 1G70. Haut shériff de son comté sous Charles Ier, il se signala, à l’époque de la guerre civile, par son attachement au roi, servit dans son armée en qualité de colonel, et fut jeté en prison (1647), comme ayant aidé à l’évasion de Charles Ier. sous le protectorat de Cromwcll, Ford, à la demande des habitants de Londres, inventa une machine hydraulique, destinée à faire monter l’eau de la Tamise dans les rues les plus élevées de la ville. Cette machine, qui avait été exécutée a ses frais, servit plus tard à dessécher des terres et des mines dans diverses parties du royaume. Ford inventa également une machine pour frapper la monnaie de façon à en rendre la contrefaçon impossible. On a de lui, entre autres écrits’ : Propositions expérimentales pour que le roi puisse avoir de l’argent et entretenir ses flottes sans fouler le peuple, etc. (Londres, 1646, in-4o).

FORO (Richard), littérateur anglais, né a Londres en 1796, mort en !858. Il étudia le droit à l’université d’Oxford, mais renonça à la carrière du barreau pour voyager sur ie continent, où il s’occupa, pendant quinze ans, de rassembler une riche bibliothèque et des collections de dessins et de gravures. En 1830, il visita l’Espagne, la parcourut dans tous les sens, et séjourna pendant longtemps à l’Alhambra. De retour en Angleterre, il devint un des principaux collaborateurs de la Quarterky Hevieva, et publia un Guide du voyageur en Espagne et du lecteur qui tient à connaître cette contrée (1845, 2 vol. in-12). Ce livre, qu’il ne faut pas confondre avec les prétendus guides complets, dont les rayons des bouquinistes sont surchargés depuis quelques années, décrit dans les plus grands détails l’Espagne et ses villes, les indigènes et leurs mœurs, et donne un traité complet sur les antiquités, la religion, les beaux-arts, la littérature, les plaisirs et la gastronomie (sic) de ’cette contrée. Il est surtout précieux en ce qu’il renvoie le lecteur aux ouvrages d’uno autorité reconnue, pour plus amples informa-