Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 8, part. 2, Fj-Fris.djvu/129

Cette page n’a pas encore été corrigée

son successeur en fit jouer aussi : cela ne les conduisit ni l’un ni l’autre à la fortune.

Enfin, un artiste des Délassements-Comiques, M, Montrouge, prit en 1864 la direction de ce petit théâtre, dont il changea la dénomination et qu’il appela Folies - Marigny. M. Montrouge avait amené avec lui une ancienne artiste du Gymnase, Mlle Macé, qui devint bientôt sa femme, et leurs talents très-originaux, et un peu excentriques attirèrent la foule dès les débuts. On y joue maintenant l’opérette, le vaudeville et ce qu’on appelle des « pièces à femmes. »

Folies-Nouvelles (théâtre des), l’un des plus aimables, des plus gracieux et des plus charmants qui aient jamais existé à Paris, remplacé depuis par le Théâtre-Déjazet. Au boulevard du Temple, sur l’emplacement de l’ancien jeu de paume du comte d’Artois, on avait ouvert, en 1852 ou 1853, une sorte de café chantant qui, du nom de son propriétaire, s’appelait Folies-Mayer. Au bout d’une année environ, l’entrepreneur céda son affaire à un artiste tout jeune encore, et alors parfaitement inconnu, M. Hervé. Celui-ci transforma la salle du café en une petite salle de spectacle, obtint le privilège d’y jouer des pantomimes et de petites scènes musicales à deux personnages, et ouvrit son petit théâtre sous le titre de Folies-Concertantes. M. Hervé était à la fois auteur, compositeur, acteur et chef d’orchestre. Il bâclait les poèmes de ses saynètes, en fabriquait la musique, et s’adjugeait ensuite l’un des rôles ; puis, quand il avait fini de jouer, il descendait souvent à l’orchestre pour y diriger une ouverture ou une polka. Cela dura un an ou deux ; mais bientôt fatigué de ce manège, M. Hervé céda à son tour son entreprise à deux hommes d’esprit, Louis Huart, directeur du Charivari, mort aujourd’hui, et M. Altaroche, ancien directeur du même journal et du théâtre de l’Odéon. Les deux associés firent agrandir et rafraîchir la salle, la transformèrent en une véritable bonbonnière, engagèrent quelques artistes de talent, et rouvrirent le théâtre sous la dénomination de Folies-Nouvelles.

L’opérette (qu’ils eurent la permission de jouer à trois, puis à quatre personnages) était interprétée par MM. Joseph Kelm, Dupuis, dont la réputation est si grande aujourd’hui aux Variétés ; Camille, Tissier, Douchet, Gourdon ; Mmes Géraldine, Pellerin, Menneray, Rameau, Blanche Lestrade, Ferney. La pantomime avait pour représentants l’excellent pierrot Paul Legrand, Cossard, Charltton, etc. En 1859, le théâtre des Folies-Nouvelles, acheté par M. Déjazet fils, devint le Théâtre-Déjazet et transforma complètement son genre. En 1871, ce théâtre a repris le nom de Folies-Nouvelles ; son nouveau directeur a fait faillite : décors, matériel, etc., ont été vendus par autorité de justice. Aujourd’hui (mars 1872) les Folies-Nouvelles attendent un maître.

Folies-Saint-Antoine (THÉÂTRE DES). Un ancien directeur de province, M. Valmont, fit construire en 1805, sur le boulevard Richard-Lenoir, près de la Bastille, une toute petite salle de spectacle, à laquelle il donna le nom, bien mérité, de Petit-Théâtre. C’était une espèce de résurrection du Lazari, qui avait disparu en même temps que tous les autres théâtres du boulevard du Temple, mais avec quelques petites aspirations artistiques en plus. Au bout d’un an, M. Valmont cédait la place à un successeur, qui changeait la dénomination du théâtre et l’appelait Folies-Saint-Antoine. Au mois de septembre 1807, un M. Huber prenait possession de ce théâtricule, et était lui-même remplacé, un an après, par M. Martin, lequel céda bientôt son exploitation à Lisbonne, devenu fameux sur une autre scène : la Commune.

FOLIÉ, ÉE adj. (fo-li-é — du lat. folium, feuille). Qui a la forme d’une feuille, qui est mince comme une feuille.

— Chim. Qui est disposé en lames minces comme des feuilles, || Terre de tartre foliée, Acétate de potasse. || Terre mercurielle foliée, Acétate de mercure.

FOLIETA, historien italien. V. Foglieta.

FOLIGNO, en latin Fulginium, ville d’Italie, prov. et 35 kilom. S.-E. de Pérouse ; 17,981 hab., Evêché ; fabriques importantes de draps, d’étoffes de laine et de soie, de bougies, de papier, de bonbons, etc. Commerce actif. Foligno, entourée de murailles, est située dans une vallée délicieuse, appelée Spoletana, du nom de la ville voisine Spoleto, et arrosée par l’ancien Clitumnus, qui entretient l’abondance dans ses gras pâturages ; le Topino baigne les murs de la ville. Les rues de Foligno sont droites, et plusieurs maisons se font remarquer par leur élégance. La cathédrale renferme un baldaquin à l’imitation de celui de Saint-Pierre de Rome. L’église du couvent de Santa-Anna est surmontée d’une élégante coupole élevée par Bramante. L’église San-Niccolo offre un beau tableau d’autel peint par Niccolo Alunno. Dans l’église de la Nunziatella se voit une fresque de Pérugin. Des restes de peintures, que l’on croit dater du ixe siècle, ornent une chapelle de l’église Santa-Maria. Mentionnons encore le palais Barnabo et la riche collection d’inscriptions qui existe dans l’Hôtel de ville. Dans les environs, on visite une grotte remplie de curieuses stalactites.

FOLIGNO (la bienheureuse Angèle de), re- ligieuse italienne, né à Foligno, dans le duché de Spolète, morte en 1309. Elle montra, dès sa jeunesse, une extrême dévotion, et, devenue veuve à la fleur de l’âge, elle embrassa la vie religieuse dans le tiers ordre de Saint-François. Pour combattre les nombreuses tentations auxquelles elle était en butte, disait-elle, de la part de l’esprit malin, elle se livra a des macérations, à des flagellations et à toutes les épreuves les plus pénibles. Angèle de Foligno se lia d’une vive amitié avec le franciscain Ubertino de Casal, qui partageait toutes ses idées mystiques. Elle travailla avec lui à la rédaction d’un ouvrage singulier intitulé : Arbor vils crucifixæ Jesu (Venise, 1485, in-fol.). Jésus-Christ est, au dire des auteurs, le véritable fondateur de l’ordre de Saint-François. Angèle de Foligno est l’auteur de plusieurs opuscules recueillis et publiés sous le titre de Theologia crucis (Pavie, 1538). Ces écrits mystiques, dont saint François de Sales et Bossuet parlent avec éloge, ont été traduits en français (Cologne, 1690, in-12).

FOLIPARE adj. (fo-li-i-pa-re — du lat. folium, feuille ; pario, j’enfante). Bot. Se dit des végétaux dont les feuilles sont susceptibles de produire des bourgeons, comme l’ornithogale thyrsoïde.

FOLILET s. m. (fo-li-lè). Véner. Partie qu’on lève le long des épaules du cerf. Il On dit aussi follet.

FOLIO s. m. (fo-li-o — du lat. folium, feuille. Ce mot, purement latin, est à l’ablatif, ce qui s’explique par la forme sous laquelle il était employé en latin, quand on indiquait les feuillets : Folio 25, au feuillet 25). Feuillet d’un livre ou d’un registre, quand le livre ou le registre sont numérotés par feuillets et non par pages : Les folios 4, 15 et 22.

Folio recto, ou simplement Folio, Recto, par opposition à verso ; première page du feuillet : Écrivez au folio. || Folio verso ou simplement Verso, par opposition à recto, Deuxième page d’un feuillet.

— Par ext. Numéro qu’on met au haut d’une page, pour indiquer la position relative, dans le livre ou le registre, des matières qu’elle contient : Mettre des folios à un registre. Vérifier les folios d’un livre.

Encycl. Typogr. On exprime le folio en chiffres arabes, pour le corps de l’ouvrage, et en chiffres romains pour les parties liminaires, c’est-à-dire pour les préfaces, les avertissements, les introductions, les avant-propos. On place les folios en tête des pages, mais en suivant deux dispositions différentes. Ainsi, quand l’ouvrage ne prend pas de titres courants, on les met au milieu de la ligne de tête, ordinairement entre deux tirets. Dans le cas contraire, on les rejette à l’extrémité de la ligne, du côté de la marge extérieure. Afin de pouvoir ajouter des feuillets pour rajeunir ou compléter des ouvrages imprimés depuis plus ou moins de temps, on supprime quelquefois les folios, mais ce système offre de grands inconvénients, surtout quand les feuilles ont été mal pliées ou mal assemblées. V. PAGINATION.

FOLIOLAIRE adj. (fo-li-o-lè-re— rad. foliole). Bot. Qui ressemble, qui appartient ou qui se rapporte aux folioles : Stipules foliolaires.

FOLIOLE s. f. (fo-li-o-le — lat. foliolum, dimin. de folium, feuille). Bot. Chacun des organes foliacés dont la réunion constitue une feuille composée, comme dans le marronnier d’Inde. || Nom donné improprement aux pièces de l’involuere, du calice, aux pétales de la corolle. "

FOLIOLE, ÉE adj. (fo-li-o-lé — rad. foliole). Bot. Qui est composé ou muni de folioles.

FOLIOT s. m. (fo-li-o). Techn. Sorte de petit levier qui, mû au moyen d’un bouton en olive, que l’on tourne avec la main, sert à faire entrer dans le palastre, pour ouvrir la porte, le pêne de la serrure bec-de-canne.

FOLIOTAGE s. m. (fo-li-o-ta-je — rad. folioter). Action ou manière de folioter : Le foliotage d’un registre, d’un manuscrit. Un foliotaqe erroné.

FOLIOTÉ, ÉE (fo-li-o-té) part, passé du v. Folioter : Manuscrit folioté.

FOLIOTER v. a. ou tr. (fo-li-o-té — rad. folio). Numéroter, mettre des folios à : Folioter un registre. || Paginer, numéroter les pages de : Folioter un livre.

FOLIOTEUSE s. f. (fo-li-o-teu-ze — rad, folioter). Machine propre à imprimer rapidement les folios d’un registre.

FOLIUM s. m. (fo-li-omm — mot lat. qui signifie feuille). Géom. Courbe dont une partie a de l’analogie avec la forme d’une feuille d’arbre.

— Bot. Folium indicum, Nom donné aux feuilles du laurier de Malabar. || Folium tinetorium, Nom donné aux feuilles de la carmantine pourpre.

Encycl. Géom. La courbe à laquelle Descartes a donné ce nom a pour équation

.

Elle présente un nœud compris entre les axes et leurs parallèles menées à la distance  ; elle a pour asymptotes la droite

.


Elle a été récemment étudiée par M. M. Marie, à propos de la convergence de la série de Taylor. Elle fournit, sous ce rapport, un exemple intéressant, parce que, malgré la simplicité de son équation, elle contient quatre points critiques, où se trouve successivement-limitée la convergence suivant les valeurs attribuées aux coordonnées du point à partir duquel se fait le développement. V. série de Taylor.

FOLKES (Martin), archéologue et savant anglais, né à Londres en 1690, mort danscette ville en 1754. Il étudia à l’université de Saumur, puis à Cambridge, et fit de tels progrès dans les lettres et dans les sciences, que la Société royale de Londres le reçut au nombre de ses membres lorsqu’il n’avait encore que vingt-trois ans. De 1723 a 1735, Folkes voyagea en Italie, où il se livra particulièrement à des recherches archéologiques. En 1739, il se rendit à Paris, présenta à l’Académie des sciences de cette ville un Mémoire sur la comparaison des mesures et des poids de France et d’Angleterre, et reçut de cette compagnie le titre d’associé. Folkes devint, en outre, président de la Société royale de Londres, après la mort de Sloane, et président de la Société des antiquaires. Un monument a été élevé, en 1792, en l’honneur de ce savant à l’abbaye de Westminster. Folkes a composé un grand nombre d’intéressants et savants mémoires, insérés pour la plupart dans les Transactions-philosophiques. Nous citerons, parmi ses plus importants écrits : Table des monnaies d’or d’Angleterre depuis la 18e année du règne d’Édouard III, époque à laquelle on commença à frapper des monnaies en or en Angleterre, jusqu’au temps actuel (1730) ; Table des monnaies d’argent d’Angleterre depuis la conquête des Normands jusqu’au temps présent, avec leurs poids et leurs valeurs intrinsèques (Londres, 1745, in-4o).

FOLKESTONE, ville d’Angleterre, comté de Kent, a 100 kilom. S.-E. do Londres, à 8 kilom. O.-S.-O. de Douvres, sur le pas de Calais ; 8,528 hab. Folkestone, naguère petite ville sans importance, ayant un port fréquenté seulement par des pécheurs, a pris un aspect riant, animé, depuis l’ouverture du chemin de fer de Londres à Douvres, et de celui de Paris à Boulogne. Son port est devenu l’une des principales stations des bâtiments à vapeur faisant le service entre la France et l’Angleterre. La ville fait partie de la juridiction des Cinq-Ports. Établissements de bains de mer très-fréquentés. Patrie du docteur William Harvey. Folkestone était connue des Romains sous le nom de Lapis populi, et formait une de leurs stations. Les rois saxons y avaient élevé un fort, qui fut détruit par les Danois et reconstruit par les Normands. Aujourd’hui, il n’en reste pas de vestiges, et le rocher même sur lequel il s’élevait a presque entièrement disparu, par suite des empiétements de la mer. L’église, pittoresquement située sur une falaise, détruite en partie par un violent orage en 1705, et partiellement rebâtie, est en forme de croix, avec une tour au centre. Elle renferme le monument funèbre de Jeanne Harvey, mère de William Harvey, qui découvrit la circulation du sang. « Une chaîne de rochers sous-marins s’étend, dit M. Esquiros, de Folkestone à Boulogne. Cette circonstance et la similitude des falaises de craie qui se répondent d’une côte à l’autre, ainsi que l’ordre des rangées de silex qui se montrent incrustées dans les masses blanchâtres des deux rivages, ont donné lieu de croire que l’Angleterre et la France étaient autrefois liées par un isthme qui, à une époque inconnue, a été forcé et envahi par les eaux de la mer. » Des jetées, commencées en 1808, on aperçoit, lorsque le ciel est pur, les hauteurs et les drapeaux de Boulogne.

FOLKETHING s. m. (fol-ke-tingh). Chambre des communes du Danemark, composant, avec le landsthing ou chambre haute, le rigsdad ou parlement : Le nombre des membres du folkething s’élève à 102 ; ils sont élus pour trois ans par le suffrage direct de tout citoyen âgé de trente ans.

FOLKMOTE s. m. (folk-mo-te — mot anglo-saxon, formé de folk, peuple, et gemoth, assemblée). Assemblée du peuple, chez les Anglo-Saxons.

— Encycl. Les historiens ne sont pas d’accord sur la nature et la composition du folkmote. F. Palgrave croit que cette institution existait en Angleterre avant l’occupation saxonne. Sommer, dans son Dictionnaire anglo-saxon, l’appelle une assemblée générale du peuple, réuni pour délibérer sur les affaires qui ont un intérêt général. Il s’appuie sur un passage des lois d’Édouard le Confesseur, où cette assemblée est ainsi définie : Folcmote, id est vocatio et congrégalio populorum et gentium omnium, quia ibi omnes convenire debent et universi qui sub protections et pace domini régis deguut. — « Folkmote, c’est-à-dire la convocation et la réunion de tous les peuples et de toutes les familles, parce que là doivent se rendre tous ceux qui vivent sous la protection et en la paix de notre seigneur le roi. » La suite de ce statut d’Édouard le Confesseur détermine expressément que le folkmote doit être tenu une fois par an, le 1er mai : « Statiitum est enim quod ibi debent populi omnes, etc., semel in anno scilicet convenire, scilicet in capite knl. maii. » (Wiik, Leges anglo-saxonicæ). Brody, dans son Introduction à l’histoire ancienne de l’Angleterre, tombe complètement dans l’erreur, lorsqu’il parle du folkmote comme d’une cour ordinaire inférieure, tenant ses séances une fois par mois. Il l’a confondu avec le hundred-court (cour composée de cent membres). Folkmote et shire-mote (assemblée générale d’un comté, de shire, comté, et gemoth) étaient des mots synonymes. Selon F. Palgrave, le folkmote était une assemblée représentative, à laquelle chaque district envoyait son sheriff et quatre autres délégués. En somme, le folkmote semble avoir eu la même organisation que le witenagemote, sauf que ses pouvoirs étaient plus ou moins limités, selon la localité qu’il représentait. Souvent même on envoyait au witenagemote les représentants qui avaient figuré au folkmote. Dans la suite, si nous en croyons Stow, ce terme fut employé à Londres pour désigner une assemblée des citoyens de cette ville. Fabyan, dans sa Chronique, mentionne une cour de folkmote, tenue à Paul’s Cross en 1236, et une autre qui fut convoquée par l’ordre de Henri III, et dans laquelle ce prince, « conformément aux ordonnances depuis longtemps en vigueur, demanda aux habitants de la Cité la permission de passer la mer. »

FOLLE adj. et s. f. (fo-le). V. fou. — s. f. Pèche. Filet à larges mailles pour prendre les raies et autres grands poissons de mer. || Folle tramaillée, Folle qui se tend sur des piquets. || Demi-folle, Filet à mailles plus serrées que celles des folles.

— Min. Rocher que l’on rencontre dans une mine de houille.

— Techn. Machine employée dans les ateliers de blanchiment et de teinture pour essorer les tissus. || On l’appelle aussi panier à salade.

— Vitic. Folle blanche, Cépage dont les vins sont presque exclusivement consacres à la fabrication des eaux-de-vie de Cognac et d’Armagnac. || Folle noire, Autre cépage des mêmes contrées.

Encycl. Techn. La folle à essorer consiste en une caisse ou panier en bois et fer et de forme rectangulaire, dont les deux fonds extrêmes sont ouverts et garnis d’un grillage en fer étamé. Cette caisse est divisée en deux compartiments, destinés à recevoir un égal nombre de pièces. Elle est mobile sur un axe et enfermée dans une grande chambre en charpente, munie d’une porte pour permettre l’introduction et l’extraction des étoffes. La folle marche, au moyen de poulies de commande, avec une vitesse de 500 à 600 tours par minute, ce qui lui permet d’effectuer un essorage parfait en dix à douze minutes. Elle est très-employée en Normandie, parce qu’elle est plus simple, moins coûteuse et moins dangereuse que les autres appareils de même ordre, surtout que les hydro - extracteurs.

FOLLE-AVOINE s. f. (fo-la-voi-ne). Bot. Nom vulgaire d’une espèce d’avoine dont le grain n’est pas utilisé.

Encycl. Il a déjà été question de cette plante au mot avoine ; nous nous contenterons d’ajouter ici ce qui suit. La folle-avoine n’est pas précisément par elle-même une mauvaise herbe. Fauchée en vert, elle donnerait un fourrage de bonne qualité et très-abondant ; il est vrai que l’avoine ordinaire ne lui cède en rien sous ce rapport. On assure que ses graines, cueillies un peu ayant leur maturité, sont propres à faire du pain, et que les Suédois l’emploient à cet usage. Elles seraient bonnes aussi pour la nourriture des chevaux ; mais il faudrait d’abord les débarrasser de leur enveloppe velue. Ce qui rend la folle-avoine nuisible, c’est qu’elle est très-précoce, que ses graines se répandent successivement, et qu’elle infeste ainsi le sol, aux dépens des plantes de meilleurs qualité. C’est elle que Virgile appelle sterilis avena. V. avoine.

FOLLÉE s. f. (fo-lé). Pêche. Forme de buurse que les pêcheurs donnent à leurs filets, en les plaçant sur des piquets.

FOLLE-FEMELLE s. f. Bot. Nom vulgaire d’une espèce d’orchis.

FOLLEMENT adv. (fo-le-man — rad. fol). D’une manière folle, insensée : Qu’importe que les hommes nous voient ? Celui-là est folle-