Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 6, part. 4, Domm-Dz.djvu/370

Cette page n’a pas encore été corrigée

1440

DURO

comédie en deux actes, mêlée d’ariettes, musique de Ragué, jouée en 17SS.

DUROSTORUM, ancienne ville de la Mésie inférieure, aujourd’hui Silistrie.


DUROTRIGES, ancien peuple de l’île de Bretagne, sur la côte méridionale, à l’E. des Dumnoniens et à l’O. des Rhegni. Leur territoire forme le Comté de Dorset.


DUROULLET {Marie-François Gand-Leblanc, bailli), auteur dramatique. V. Durollet.


DUROURE (Joachim de Beauvoir), dit le brave Brison, capitaine français, né en 1577, mort en 1628. Il appartenait à une ancienne et noble famille du Viennois. À dix-huit ans, il alla combattre sous les ordres de Lesdiguières, on Savoie, embrassa ta religion réformée, puis revint dans le Vivarais, qu’habitait sa famille, et devint le chef des huguenots de cette province, qui le députèrent au synode de Privas et aux assemblées de Grenoble, de Sommiôros, de Châtellerault et do Saumur. En 1G14, il épousa la. fille du baron de Privas, ce qui le rendit maître de cette place importante ; mais, bientôt après, il perdit sa femme et, avec elle, la possession de cette ville. Duroure conçut alors une passion des plus violentes pour sa belle-mère ; mais’ celle-ci, qui aimait le comte de Lestranges-Hautefort, l’épousa secrètement et lui livra le château de Privas. À cette nouvelle, Duroure marcha contre cette ville, qu’il emporta d’assaut (1620), puis se rendit, l’année suivante, à Nîmes, à l’appel des réformés, qui venaient de recommencer la guerre civile, et il en prit le gouvernement militaire. À la suite de démêlés qu’il eut avec le duc de Rohan, Duroure retourna dans le Vivarais, s’empara de Soyons, de Beauchastel, du Pouzin, tint pendant sept ans en échec l’armée ro3-a !e, finit par faire sa soumission (1026), et reçut alors, avec le grade de maréchal de camp, le titre de gentilhomme de la chambre, Sa conduite le rendit suspect à ses coreligionnaires, et deux ans plus tard il fut assassiné d’un coup de mousquet près de Privas.


DUROURE (Scipion de Beauvoir-Grimoard, comte), général français, né au château de Banne (Vivarais), mort en IGGD, cousin du précédent. Il fut élevé auprès de Gaston d’Orléans, dont son oncle, le maréchal d’Ornano, était gouverneur, fit ses premières armes au siège de La Rochelle en 1G28, embrassa en 1G32 le parti du duc de Montmorency contre la cour, mais ne tarda pas à rentrer dans le devoir, et lit, sous les ordres de Son frère aîné et dans le régiment que ce dernier avait levé, la campagne d’Italie contre l’empereur et le roi d’Espagne. Son frère ayant été tué au siège de Valence, il fut promu colonel de ce régiment, et se sifnala successivement au combat deMontbalon (1637), à la prise de Quiers (1638), au ravitaillement de Casai (1G39), ainsi qu’aux batailles de Casai et de Turin. En 1650, il fut nommé lieutenant général et envoyé en Flandre, où il eut, à Rothel, une part active à la victoire de Prasliu sur Turennc, qui faisait alors la guerre à la cour. Il reçut ensuite le gouvernement de Montpellier, et en 16G1 celui de Pont-Saint-Esprit, qu’il conserva jusqu’à.sa mort. — Son fils, Louis-Pierre-Scipion de Beauvoir-Grimoakd, comte Duroure, né en 1645, mort en 1733, fut fort avant dans la faveur de Louis XIV, qui le maria en 1666 à M’ic du Guast d’Artigny, fille d’honneur de la duchesse d’Orléans, et assista aux fêtes do son mariage, pendant lesquelles on donna la première représentation de l’Anliochus de Thomas Corneille. À la mort de son père, il lui succéda dans ses emplois, réprima, en 1670, une révolte des paysans du Vivarais, servit avec distinction en Allemagne, sous les ordres de Luxembourg, et, après la paix de Nimègue, revint dans son gouvernement do Languedoc, où il tint quatre fois les états au nom du roi, et "eut plus tard a combattre les camisards. Sa descendance s’est éteinte, en 18H, dans lq. personne de son arrièrepetit-fils Denis-Auguste, marquis DuROURB,

qui s’était distingué pendant la guerre de Sept ans et pendant celle de Corse, et était devenu, comme ses ancêtres, gouverneur de Pont-Saint-Esprit.


DUROURE (Louis-Henri-Scipion Grimoard-Beauvoir, comte), révolutionnaire français, né à Marseille en 1763, mort en 1822. Il appartenait à la famille des précédents et était par sa mère petit-fils du comte Catherlong, pair d’Irlande, et petit-neveu de lord Bo-ingbroke. Il fut élevé en Angleterre, et y mena une vie déréglée jusqu’au jour où il fut forcé de s’enfuir pour avoir tué d’un coup de pistolet un médecin dont il avait enlevé la femme. Lorsque la Révolution éclata, il se hâta d’accourir à Paris, fut admis au club des Jacobins, devint membre de la Commune, et, en cette qualité, fut plusieurs fois chargé de garder dans sa prison Louis XVI, dont il contre-signa même le testament, le 21 janvier 1793. Professant les opinions les plus exaltées, quoiqu’au fond il ne fût ni méchant ni sanguinaire, il fit partie de la commission chargée d’examiner la conduite du ministre Rolland, et joua un rôle actif dans la journée du 31 mai 1793. Il ne se trouvait pas h. Paris au 9 thermidor, et échappa ainsi au châtiment qui atteignit les autres membres de la Commune. Il se tint f tranquille jusqu’en 1799, où il collabora à la

DURO

feuille révolutionnaire intitulée le Journal des hommes libres. Condamné, après le 18 brumaire, à la déportation aux îles Sécheiles, il fut encore assez heureux pour échapper à cette mesure. Il vécut depuis lors à Paris, dans une position des plus précaires, après avoir dissipé une fortune considérable. 11 avait publié plusieurs éditions du Maître d’anglais ou Grammaire raisonnée, do William Cobbet, et s’était même attiré une polémique assez vive avec ce dernier au sujet des notes et explications dont il avait crû devoir enrichir son livre.


DUROVERNUM, nom ancien de Cantorbery.


DUROY ou DEROY (Henri), en latin Regius, médecin hollandais, né à Utrecht en 1598, mort dans cette ville en 1G79. Après avoir exercé quelque temps son art à Naerden, il reçut une chaire de médecine à Utrecht en 1634 et la garda jusqu’à la fin de sa vie. Duroy adopta avec chaleur les idées de Descartes, qu’il s’eiforça d’introduire dans la théorie de la médecine ; mais, s’étant brouillé avec le célèbre philosophe, il abjura publiquement le cartésianisme, qui néanmoins est la base de tous ses ouvrages. Ses principaux écrits sont : PkysiologialVtischt, 1641, in-4o) ; Fundamnita physices (Leyde, 1647), où il reproduisit presque textuellement le Traité des animaux de Descartes. C’est ce plagiat qui amena sa brouille avec ce dernier ; Fundamenta medicina ? (Utrecht, 1647) ; Philosnphia uaturalis (Amsterdam, 1651), trad. en français eu 10SG ; De arte medica (1657) ; Praxis medica medicationum (&5l) ; Explicatio mentis humanœ (1659).


DUROY (Jean-Michel), conventionnel montagnard, né à’Bernay (Eure) en 1754, décapité le 29 prairial an III (17 juin 1795). Il était avocat dans sa ville natale, fut nommé juge au tribunal du district dés le début do la Révolution, puis député suppléant à l’Assemblée législative, enfin membre de la Convention nationale. Il siégea à la Montagne, vota la mort du roi sans appel ni sursis, combattit les girondins, demanda, après le 31 mai, la mise en accusation de Buzot, fut envoyé en mission dans son département, et contribua à la répression de cette Vendée normande, suscitée par les girondins, et qu’on a nommée la guerre du fédéralisme. À son retour dans l’Assemblée, en septembre 1793, il prit la défense des officiers qu’on destituait comme ex-nobles, et dont beaucoup, disait-il, pour avoir ce malheur, ■ n’en étaient pas moins de bons sans-culottes, » Montagnard de la nuance la plus tranchée, il n’en était pas moins fort indépendant. C’est ainsi qu’il réclama, en pleine l’erreur, l’entière liberté des opinions sur les opérations du comité de Salut public, et qu’il attaqua Merlin (de Thion-Ville), qu’il regardait comme fin agent orléaniste. Après le 9 thermidor, il combattit la réaction croissante, et le 1er prairial an III, lors de l’envahissement de l’Assemblée, il se joignit à ses collègues de la Montagne pour appuyer les demandes du peuple ; ce fut même lui qui rédigea quelques-unes des principales propositions votées ait milieu du tumulte et sous la pression de l’émeute. Après l’expulsion des envahisseurs, Duroy fut décrété d’accusation avec Romme, Goujon, Soubrany, Bourbotto et Duquesnoy, transféré au château du Taureau, dans le Finistère, puis ramené à Paris après quelques jours de détention, traduit devant une commission militaire et condamné à mort ainsi que ses amis. Comme eux il se plongea un couteau dans le cœur au sortir de 1audience, mais il conserva assez de vie pour être porté sanglant sur l’échafaud. Sous le couteau fatal, ses dernières paroles avaient été : " Vive la République ! Unissez-vous, embrassez-vous tous : c’est le seul moyen de sauver la République. »

Pour les détails sur ce tragique événement, V. prairial an III (journée du 1er) ; V. aussi Goujon, Romme, Duquesnoy, etc.


DUROZOIR (Charles-François), historien, né à Paris en 1774, mort en 1803. Élève de l’École polytechnique, il entra à l’École des mines en 1797 et mourut à vingt-neuf ans, par suite d’excès do travail. Il n publié, avec M. Héron de Villefosse, une Histoire de la Révolution française par une société d’auteurs latins (1800, in-8<>).


DUROZOIR (Charles), historien et publiciste français, né à Paris en 1790, mort en 1843. Après avoir terminé ses études au Prytanée français, il se livra pendant quelque temps à l’étude du droit ; pour obéir à la volonté de son père, qui était avocat au Parlement do Paris et caissier de la Comédie-Italienne, Il suivait en même temps, à la Faculté des lettres, les cours d’histoire de Lacretelle, dont il s’attira la bienveillance et qui le prit pour secrétaire. Ce fut sous ses auspices qu’il débuta dans la carrière des lettres, comme rédacteur de la Gazette de France, lîoyaliste Êar conviction, il vit avec joie le retour des ourbons et fut l’un des premiers à le célébrer. En 1815, il fut attaché à la rédaction du Journal générât de France, et, pendant les Cent-Jours, y rédigea les comptes rendus de la Chambre des pairs, sans ménager les ministres impériaux, ce qui ne lui attira, contre toute attente, aucune poursuite. En 1817, il fut nommé examinateur des livres près la direction de la librairie, emploi qui fut supprimé deux ans plus tard, devint à cette époque pro DURR

fesseur d’histoire au collège Louis-le-Grand, et joignit a cette chaire, en 1823, la suppléance du cours de Lacrotolle au Collège de France. Il avait cessé, en 1817, d’écrire dans le Journal général ; mais il publia des articles dans différents recueils et journaux politiques jusqu’en 1823, époque où il redevint collaborateur de Lacretelle à la Gazette de France. Il s’y occupa spécialement du compte rendu des séances de l’Institut et de celles des Chambres, attaquant sans grands ménagements les hommes de tous les partis, mais de préférence les députés du gouvernement. À partir de 1S25, il renonça il la polémique politique et ne fournit plus que de temps en temps quelques articles littéraires au Moniteur. Il s’occupait en même temps de la publication d’un grand nombre d’ouvrages, historiques pour la plupart, et qui parurent entre 1815 et 1830. Voici la liste des plus remarquables : le Dauphin, fils de Louis XV, père de Louis XV i et de Louis XVI'11, ou Vie privée des Bourbons depuis 1725 jusqu’en 1789 (Paris, 1815, in-8o) ; Description géographique, historique et rou’ tière d’Espagne (Paris, 1853, in-S°) ; Éloge historique de Pie Vf, avec l’histoire politique et religieuse de l’Europe sotts son pontificat (Paris, 1825, in-S°) ; Notice historique et littéraire sur les historiens du département du Nord et particulièrement sur Froissart, Monstrelet et Commines (Cambrai, 1827, in-8o) ; Relation historique, pittoresque et statistique du voyage de S. M. Charles X dans le département du Nord (Paris, 1S2S, irt-fol.) ; Précis de l’histoire romaine depuis la fondation de Home jusqu’à l’empiie (Paris, 1828, in-S°) ; Traduction de l’histoire romaine de J-’lorus (Paris, 1829, in-8o) ; l’Abbé de La Salle et l’institut des écoles chrétiennes (Paris, 1842), avec Savagner ; Abrégé de l’histoire de Carthnge (Paris, 1843, in-8o). Durozoir a, en outre, fourni un grand nombre d’articles à une foule de journaux, de revues, d’ouvrages encyclopédiques, etc., tels que l’Indépendant, le Messager des Chambres, les Annales politiques, le Journal des moeurs, la Biographie des demoiselles, le Dictionnaire de la conversation, la Biographie des hommes vivants, la Biographie Michaud, etc.


DURPAIN (Jean), poète français, moine de l’abbaye de Vaucelles. V. Dupin.

DCUR (Jean-Frédéric), érudit allemand, né à Wiedenbach en 1554, mort en 1729. Il accompagna en Hollande les princes d’Anspach avec le titre de prédicateur (1688), puis devint doyen et pasteur à Uifenheim. Il a laissé, entre autres’écrits : Sisputalio de gymuasiis veterum athleticis (Iéna, 1682) ; De veterum calceamentis (1688).

DURltENSTElN, villago d’Autriche au-dessous de l’Enns, cercle et à 5 kilom. O. de Krems, sur le Danube ; 450 hab. Culture de la vigne et d’arbres fruitiers. On y remarque une belle église et les ruines du château où Richard Cœur de Lion fut détenu pendant quinze mois. Ce village fut, le il novembre 1805, le théâtre d’un combat héroïque, où 5,000 Français, commandés par le maréchal Mortier, se firent jour à travers un corps de plus de 30,000 Russes.

DURRIEU (Antoine-Simon, baron), général français, né à Grenade (Landes) en 1775, mort en 1862. Entré, en 1793, dans le corps des volontaires basques, il devint presque aussitôt capitaine, fit partie de l’armée des Pyrénées-Occidentales en 1795, puis se rendit en Italie, se battit dans lo Tyrol, en Égypte, retourna en Italie, où il se conduisit brillamment à Marengo, au Mincio, à Caldiero, en Calabre, et reçut le grade de colonel sur le champ de bataille de "Wagram (1809). Pondant la campagne de Russie, Durrieu se signala à la Moskowa, fut nommé général de brigade et baron pour sa belle défense de Glogau (1813), assista aux batailles de Lutzen, de Bautzen, de Torgau, se battit, pendant les Cent-Jours, à Fleurus et h Waterloo, où il reçut une grave blessure, puis se rallia au gouvernement de la Restauration,

3ui l’éleva, en 1829, au grade de général de ivision. Sous le gouvernement de Juillet, Durrieu reçut divers commandements ù l’intérieur et fut membre do la Chambre des députés de 1S34 à 1S45, époque où il entra a la Chambré des pairs. En 1851, il lit partie de la commission consultative et vécut depuis lors dans la retraite.

DURRIEU (Jean-Jacques-Paulin Offroy), homme politique français, né à Mauriac (Cantal) en 1812. Il se lit connaître sous le gouvernement de Juillet par ses idées avancées, fut nommé, en 1848, sous-commissaire à Mauriac et devint repiéseiituntdu peupleâla Constituait te.où il vota presque constamment avec les membres de la Montagne, et fit une vive opposition à lu politique de l’Élysée. Réélu a la Législative, M. Durrieu rentradans la vie privée après le coup d’État du 2 décembre.

DURRIEU (Xavier), journaliste et nomme politique français, né à Castillon (Ariége) en 1817, mort en 1868, 11 se rendit, en 1838, à Paris, où il entra à la rédaction du Siècle, devint, trois ans plus tard, rédacteur en chef du Temps, collabora à la Bévue de Paris et à la Itevue des Deux-Mondes, puis se sépara de l’opposition ministérielle, dont il avait fait partie jusqu’alors, pour entrer dans l’opposition radicale et démocratique, et prit, en 1S45, la direction du Courrier français, qui devint l’organe des idées les plus avancées.

r

le

DURU’

Lorsque la révolution de 1848 eut renversé la monarchie de Juillet, Xavier Durrieu fonda le club appelé la Société républicaine centrale avec M. Blnnqui, dont il ne tarda pas à se séparer. Bientôt après, les électeurs du département de l’Anége l’envoyèrent à l’Assemblée constituante, où il siégea sur le» bancs de la Montagne. Son mandat ne lui ayant pas été renouvelé lors des élections pour la Législative, Durrieu reprit sa place dans le journalisme et fonda, vers la fin de 1851, le journal la Révolution, qui parut jusqu’au coup d’État du 2 décembre. À cette époque, Durrieu fut arrêté et condamné à la déportation ; mais, après être resté quelqn* temps sur un ponton.il vit sa peine commuée en celle de l’exil. Il se rendit alors en Angleterre, puis en Espagne, devint secrétaire de l’un des chefs du parti avancé et entra ensuite au Crédit mobilier espagnol. Il paraissait décidé à revenir en France, où les débats provoqués en 1868 à la Chambre par ta nouvelle loi sur la presse lui faisaient espérer qu’il pourrait reprendre la plume de journaliste indépendant, lorsque la mort vint le frapper presque subitement dans une maison de campagne près de Barcelone.

Xavier Durrieu avait été, comme publioiste, un des champions les plus ardents de la liberté. C’était un homme de pensée plutôt qu’un homme d’action, À une érudition sûre et variée, il joignait un remarquable taleni d’écrivain et de polémiste, et sa conscienca honnête le préservait des écarts et des emlortements trop communs de nos jours dans

es luttes de la presse. On a de lui, outre ses nombreux articles, un ouvrage sur le coup d’État du 2 décembre, qu’il publia à Londres en 1852.

DURRIUS (Jean-Conrad), écrivain allemand, né à Nuremberg en 1C25, mort en 1677. Il fut d’abord inspecteur des étudiants pauvres h Altdorf, puis professa successivement la morale, la poésie et la théologie dans cette ville. Durrius a laissé des écrits estimés, dont les principaux sont : Institutiones ethicœ (Altdorf, 1665, iii-4<>), dont Struvius fait do grands éloges ; Ethica paradogmatica (Iéna, 1670) ; Conipendium iheologim moralis (169S) ; Epislola de Johunne Fausto (1676), publiée dans les Amenilates lilterariœ, où il cherche "a. prouver que lo célèbre magicien Jean Faust est un personnage purement imaginaire.

DURSLEY, ville d’Angleterre, cemté et à 24 kilom. S.-O. de Glocester ; 3,450 hab. Importante fabrication de draps, de tissus de laine ; cardes de laine ; papeteries.

DURSTELER (Erhard), historien et généalogiste suisse, né dans le canton de Zurich en 1678. mort en 1766. Il remplit les fonctions pastorales à Ehrlibach, puis à Horgen (1723) et se retira, en 1741, à Zurich, pour s’adonner entièrement aux immenses recherches qu’il avait entreprises sur les familles anciennes et modernes et sur l’histoire de son pays. Dtirsteler a laissé plusieurs ouvrages manuscrits, dans lesquels on trouve des matériaux précieux : Généalogies des familles nobles et patriciennes de Zurich (18 vol. in-fol.) ; Tables généalogiques des familles patriciennes de Berne ; Histoire de la guerre civile de 1656 ; Histoire des révoltes des paysans en 1646 cl 1053 ; Histoire de la guerre civile de 1712 ; les Annales des consulats de Zurich (8 vol. in-fol.), etc.

DOHTAL (Duristallum), ville de France • (Maine-et-Loire), ch.-l. de cant., arrond. et à 18 kilom. N.-O. de Baugé, sur la rive droite du Loir ; pop. aggl. 1,849 hab. — pop. tôt. 3,512 hab. Carrière de pierre calcaire, usines, fours a chaux, briqueteries, poteries. Belle papeterie. Commerce de toiles, grains et bestiaux. Cette ville est agréablement située au bas et sur le penchant d’une colline, au pied de laquelle coule le Loir. En 1040, Foulques Néra construisit dans ce lieu un château fort, dont il ne reste plus aucun vestige ; celui qui existe, construit au xvo siècle sur un plan irrégulier, mais très-vaste, est resté inachevé ; aux extrémités de la façade, vers la ville, s’élèvent deux belles grosses tours munies de créneaux et de mâchicoulis. Le principal corps de bâtiment du côté du pont est du xviie siècle. On remarque encore à Durtal l’église Saint-Pierre, construction du xie siècle, dans un état de délabrement complet ; l’église paroissiale de Notre-Dame, qui n’a qu une nef sans abside ni collatéraux ; le clocher est du style roman secondaire ; la voûte, en bois, porte dans chacun de ses panneaux la représentation d’un ange.

DURUïXÉ (Louis-Robert-Parfait), poste français, né à Elbeuf en 1742, mort près de Rouen en 1793. Il était historiographe de la maison de Monsieur, commode, sinécure qui lui permit de cultiver les lettres en toute sécurité et de jouir du commerce des lettrés, entre autres de Chamfort et de Marmontel. En 1773, il concourut pour le prix de poésie à l’Académie française, en concurrence avec La Harpe, qui l’emporta sur lui. L’Académie de Marseille et celle de l’Inimaculée-Conception à Rouen le couronnèrent. Duruflé a publié ; Servitis à Brulus, après la mort de César, héroïde (Paris, 1767, in-8o) ; le Triomphe de l’Église sur l’hérésie, ode (1770, in-8o) ; Épîtreà un ami malheureux (1773, in-so) ; le Siège de Marseille par le connétable de Bourbon (1774, in-8<>) ; le Messie, ode (177G, in-S°) ; Sentiment d’un cœur pénitent, stances (1776,