Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 5, part. 1, Contre-Coup.djvu/287

Cette page n’a pas encore été corrigée

COTY

COTTY (Gaspard-ITermann, baron), général et écrivain militaire, né à Waillet (Belgique) en 1772, mort en 1839. Il fit les campagnes de la République au service de la France, et fut successivement directeur de la manufacture d’armes de Turin (1806), membre du conseil de perfectionnement de l’École polytechnique, maréchal de camp (1823), directeur des poudres et salpêtres (1828). Le ministère de la •guerre a fait imprimer de lui : Instruction sur les armes à feu (1803, in-8o). On lui doit encore : Mémoire stir la fabrication des armes portatives de guerre (1806, in-8o) ; Dictionnaire d’artillerie (dans VEncyclopédie méthodique] (1822-1832, 2 vol. in-4<>).

COTUGNO (Dominique), médecin italien, né à Ruvo (Fouille) en 1736, mort en 1822. Il fit ses études à Naples, fut d’abord attaché commé médecin au Grand hôpital de cette ville, puis devint successivement professeur d’anatomie à l’université et médecin de la famille royale. C’est surtout comme anatomiste que Cotugno est célèbre dans la science. On lui doit la découverte des fonctions des aqueducs de l’oreille interne, appelés de son nom cotuniens, de celles du nerf naso-palatin, du liquide céphalo-rachidien, etc., et l’explication de l’éternument. On lui doit également d’intéressants travaux sur le mouvement du sang. Les compatriotes de Cotugno firent frapper une.médaille en son honneur, avec cette inscription : Hippocrati neapolitano, etc., à l’Hippocrate napolitain. On a de lui plusieurs ouvrages de médecine (en latin) : Dissertalio analomica sur les aqueducs de l’oreille (Naples, 1761, in-8o) ; De ischiade nervosa (1765, in-8o) ; De sedibus variolarum (1760, in-4o), et un discours académique en italien sur l’Esprit de la médecine (1783).

COTULE s. f. (ko-lu-le — du gr. kotulê, objet creux). Bot. Genre de composées sénécionées, comprenant des plantes herbacées annuelles,

COTULÉ, ÉE adj. (ko-tu-lé). Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte aux cotules.

— s. f. pi. Section de la tribu des sénécionées, dans la famille des composées, ayant pour type le genre cotule.

cotunnite sr f. (ko-tu-ni-te —de Cotunni, nom d’homme). Chlorure naturel de plomb, formé, sur 100 parties, de 74 de plomb et de 26 de chlore.

— Encycl. Ce minéral a été découvert par MM. Monticelli et Covelli dans le cratère du Vésuve. Il se présente en petites aiguilles blanches très-brillantes, ayant un éclat perlé ou soyeux et implantées sur des blocs de laves. M. Miller, qui a étudié la cristallisation de là cotunnite, a reconnu que ce minéral cristallise en prisme droit rhombique terminé en dôme, dont l’arête est parallèle à la grande diagonale. Sa densité est égale à 5, 24. Les minéraux qui l’accompagnent sont ordinairement la calamité, le sulfate de cuivre et le sel gemme. C’est en l’honneur d’un célèbre mé ’ decin de Naples que le minéralogiste deltobell a donné au chlorure naturel de plomb le nom de cotunnite, sous lequel on le désigne aujourd’hui.

COTUTELLE s.f.(ko-tu-tè-le —dupréf.co, et de tutelle). Tutelle dont on est chargé avec une autre personne : Avoir la cotutelle de son neveu, de sa nièce.

COTUTEOR, TRICE s. (ko-tu-teur, tri-se — du préf. co, et de tuteur). Personne chargée d’une tutelle conjointement avec une autre.

COTBY, ville de l’Amérique centrale, dans l’Ile d’Haïti, à 2 kilom. de l’Yuna, alïokilom. N.-E. de Saint-Domingue ; 2,000 hab. Commerce de cuirs et de viandes salées. Dans les environs, gisements de fer et de cuivre aurifère, mines d’or exploitées jusqu’au milieu du siècle dernier.

COTYLANTHÈRE s. f. (ko-ti-lan-tè-re —• du gr. kotulê, écuelle, et Panthère). Bot. Genre de plantes, rapporté avec doute à la famille des solanées, et renfermant une seule espèce, qui croît dans les forêts de Java.

COTYLE s. f. (ko-ti-le — du gr. kotulê. On trouve en sanscrit kathina, vase à cuire, c’est-à-dire un vase dur, solide, résistant au feu, do la racine feath, être dur, d’où kâtha, pierre. Bopp a comparé le grec katanos, latin catinus, poêle à frire, plat, et il faut ajouter aussi catiilus, même sens, et de plus pierre inférieure de la meule. Ce dernier nom a passé du latin dans le gothique katils, vase d’airain, anglo-saxon cytel, Scandinave kétill et kati, ancien allemand chezzil, chezzi, ce qui prouve l’absence du changement régulier des consonnes. On doit croire, d’après cela, que le lithuanien katilas, ancien slave et russe kotelu, illyrien kotla, polonais koeiet, sont également dérivés de catiilus, ce qui s’explique par le fait que les vases métalliques et la Îloterie romaine étaient l’objet d’un commerce ointain. Aussi retrouve-t-on le lalin catinus jusque dans l’arabe kaiin, plat, à moins qu’il n’y soit venu de l’Inde. L’affinité de ces termes divers ne saurait être mise en doute ; mais il n’est pas tout à fait sûr qu’ils se rattachent tous, par leur origine, au sanscrit kàtha et kâlhina. On trouve encore, en effet, un synonyme katina, vase à cuire, qui, rapproché de Icâtdha, poêle, écaille de tortue, kotôza, coupe, écuelle, katira, cavité, hâta, fond, profondeur, conduit à une autre signi COTY

fication primitive, et probablement à.la racine hat, entourer. C’est à ce dernier groupe que semble appartenir le grec kotulos, ^cavité, creux en général, puis coupe, verre à boire, d’où kotulê, cotyle, etc.). Métrol.anc. Mesure de capacité usitée chez les Athéniens pour les liquides et les grains, et qui, .répondant à l’hémine des Romains, valait pour les liquides Ol’t.,275, et pour les matières sèches oJ’t,28.

— Moll. Sorte de godet implanté sur les bras des céphalopodes.

— Bot. Genre de plantes, de la famille des composées, tribu des sénécionées, comprenant une douzaine d’espèces, presque toutes propres à l’Afrique australe, et dont une seule habite le midi de l’Europe.

— s. m. Anat. Cavité d’un os articulée avec la tête d’un autre os.

— Rem. En faisant masculin le mot cotyle- en anatomie, l’Académie n’a fait que se conformer à la leçon erronée adoptée par les médecins ; nous croyons qu’elle pouvait faire mieux en réagissant contre cet abus, et que l’autorité qu’elle a suivie ne pouvait faire loi contre la logique ni constituer un véritable usage.

COTYLÉAL s. m. (ko-ti-lé-al-rad. cotyle). Anat. Os de la voûte du crâne qui sert de lien au rocher et au cadre du tympan.

COTYLÉDON s. m. (ko-ti-Ié-don — du gr. kotulêdôn, dimin. de kotulê, objet creux). Bot. Feuille primordiale qui fait partie de l’embryon. Il Uenre de plantes grasses, de la famille des crassulacées, tribu des crassulées, comprenant une trentaine d’espèces, qui croissent au Cap de Bonne-Espérance. On trouve aussi cotilet ou cotylet, cotilier

OU COTYLIER.

— Anat. Chacun des lobes du placenta, il Chacun des renflements tuberculeux et pédicules de la muqueuse de l’utérus, auxquels adhèrent les cotylédons du placenta, chez les ruminants à cornes.

— Encycl. Bot. On a donné le nom de cotylédons aux organes appendiculaires que présente l’embryon ou la plante encore renfermée dans la graine. Ce sont en réalité les premières feuilles du végétal ; aussi les a-t-OH encore appelés feuilles séminales. Ils sont très-visibles dans la fève, le haricot, l’amande, la châtaigne, etc. Souvent ils sont épais, charnus, plans d’un côté et convexes de l’autre, d’où leur nom (du grec kotulê, cavité, écuelle). D’autres fois, ils sont minces et foliacés, comme dans l’érable, le hêtre, etc. La plupart des conifères, tels que les pins, les sapins, etc., ont des cotylédons très-profondément divisés en plusieurs lobes, ce qui les a fait regarder par les anciens auteurs comme ayant plusieurs cotylédons. Certains végétaux en sont complètement dépourvus (acolylédones ; ex. algues, champignons) ; d’autres en ont un (monocotylédones ; ex. froment, asperge) ; d’autres enfin en ont deux (dicotylédones ; ex. haricot, pommier). « Les cotylédons, dit Bonnet, sont les mamelles qui nourrissent la plante naissante ; ils lui donnent leur substance mucilagineuse et sucrée, tant qu’elle ne peut encore s’alimenter elle-même dans le sol ; à mesure qu’elle se développe et grandit, les cotylédons diminuent d’épaisseur, se dessèchent et meurent. » Dans l’acte de la germination, les cotylédons restent au-dessous du sol, et alors ils sont dits hypogés (souterrains), ou bien ils s’élèvent au-dessus’de sa surface, et dans ce dernier cas on les appelle épigés. V. embryon, germination.

Le genre de crassulacées, appelé cotylédon, renferme une trentaine d’espèces. Ce sont des plantes grasses, charnues, qui croissent pour ta plupart au Cap de Bonne-Espérance. Nous possédons en Europe le cotylet ombilic (cotylédon umbilicus), auquel la forme bizarre de ses feuilles a fait donner le nom vulgaire de nombril de Vénus. Cette plante croit dans les lieux pierreux et sur les vieux murs un peu humides. Ses fleurs jaune verdâtre, en longues grappes dressées, sont très-élégantes. Ses feuilles ont un goût visqueux et aqueux ; elles sont rafraîchissantes et produisent, comme la joubarbe, de très-bons effets dans les inflammations externes, sur les brûlures et sur les hémorroïdes. On les mange quelquefois comme les épinards.

COTYLÉDONAIRE adj. (ko-ti-lé-do-nè-re — rad. cotylédon). Bot. Qui se rapporte aux cotylédons ; qui est constitué par les cotylédons : On appelle corps cotylédonaire une masse charnue formée par la soudure des cotylédons. (C. d’Orbigny.)

COTYLÉDONÉ, ÉE adj. (ko-ti-lé-do-nérad. cotylédon). Bot. Qui est muni de cotylédons : Plantes cotylédonées.

— s. f. pi. Grande division du règne végétal, comprenant les plantes qui sont munies d’un ou de deux cotylédons, et répondant aux embryonées ou aux phanérogames de divers auteurs.

COTYLÉMORFHE adj. (ko-ti-lé-mor-fedu gr. kotulê, cotyle ; morphê, forme). Bot. Qui a la forme d’une cotyle. Il On dit moins

bien COTYLÉKORMK.

COTYLÉPHORE adj. (ko-ti-lé-fo-re — du gr. kotulê, cotyle ; phoros, qui porte). Bot. Qui porte do petites cupules. Il On dit moins

bien COTYLIFÉRE.

COU

— Moll. Qui a une cotyle, en parlant des bras de quelques céphalopodes.

— s. f. Bot. Syn. de seméksie.

COTYLET s. m. (ko-ti-lè — rad. cotyle). Bot. Nom vulgaire du genre cotylédon.

COTYLIEB s. m. (ko-ti-lié). Bot. V. cotylédon, genre de plantes.

COTYLISQUE s. m. (ko-tï-li-ske — du gr. kotuliskê, cavité). Bot. Genre de plantes, de la famille des crucifères.

COTYLOÏDE adj. (ko-ti-lo-i-de — du gr. kotulê, cotyle ; eidos ; aspect). Anat. Qui a rapport aux cavités appelées cotyles : La cavité cotyloïde de l’os iliaque. Le fémur est maintenu dans la cavité cotyloïde par des ligaments insérés au pourtour de cette cavité et au pourtour de la tête du fémur. (Focillon.)

COTYLOÏD1EN, IENNE adj. (ko-ti-lo-idiain, iè-ne — rad. cotyloïde). Anat. Qui appartient, qui a rapport à la cavité cotyloïde de l’os iliaque : L’articulation cotyloïdiennk du fémur.

COTYORA, ville grecque de l’ancienne Asie Mineure, sur le rivage méridional du Pont-Euxin, au S.-0. de Sinope, dans le Pont. Xénophon, pendant la retraite des dix mille, s’y arrêta avec ses compatriotes qu’il ramenait en Grèce.

COTYS ou COTYTO, déesse de l’impudicité. Son culte passa de la Thrace dans l’île de Chios et à Corinthe.

COTYS, nom commun a plusieurs rois de Thrace, qui se disaient descendants d’Eumolpus. COTYS 1er monta sur le trône vers l’an 280 av. J.-C., et donna safille en mariage au général athénien Iphicrate. Ce prince, adonné à l’ivrognerie et à la débauche, était sujet à des accès de fureur qui touchaient à la folie. — Cotys II, d’abord allié des Romains, fournit ensuite des troupes à Persée, roi de Macédoine, pour les combattre. Son fils ayant été fait prisonnier, le sénat le lui rendit néanmoins sans rançon et lui accorda la paix (167 av. J.-C). — Cotys III envoya 500 hommes, commandés par son fils, au secours de Pompée contre César.— Cotys IV, contemporain de la bataille d’Actium, régnait vers l’an 17 av. J.-C. — Cotys V partagea le royaume de Thrace avec son oncle, et obtint d’Auguste, dans ce partage, la portion la mieux civilisée. Il se distingua par son humanité et son goût pour les lettres, et Ovide lui dédia la neuvième élégie du Ile livre, De Ponto (les Pontiques). Il y eut aussi dans la Cappadoce et le royaume du Bosphore plusieurs princes du nom do Cotys, qui nous sont connus seulement par des médailles.

COTYTIES s. f. pi. (ko-ti-tî). Antiq. gr. Fêtes que l’on célébrait en l’honneur de la déesse Cotys. Il On disait aussi cotyttÉes.

COTYTO. V. COTYS.

COO s. m. (kou — lat. collum ; allemand, hais, kehle. On peut le rattacher au sanscrit galas, gallas, gosier, mâchoire, du verbe gai, manger, avaler). Partie du corps qui joint la tête aux épaules, chez l’homme et les animaux : Longtov. Pencher, allonger le cou. S’entourer le cou d’une cravate. Le cou d’un cheval, d’un chameau, d’une chèvre. Le cou d’un poulet, d’une grue, d’un cygne. Les bœufs fatigués marchent le cou penché, d’un pas lent et tardif. (Fén.) Les oiseaux sont en général les animaux dont te cou est le plus long. (Buff.) La longueur du cou semble être un des attributs de la stupidité. (Buif.) La brièveté du cou, dans l’homme et dans les singes, est en rapport avec la présence des mains. (Lemonnier.) Un cou fort et nerveux annonce ta colère ; un cou gros, la sottise et la gourmandise. (T. Thoré.) Une dame assez laide, dont le cou était fort noir, et qui était fort joueuse, se livrait un jour, à la cour, à Versailles, à une partie où elle avait engagé une somme considérable. Au fur et à mesure que les chances de la partie se prononçaient contre elle, on voyait ta sueur ruisseler par tousses pores ; elle finit par perdre, et s’esstiyant le front et le cou avec son mouchoir, elle dit, en se tournant vers un des assistants : o Voyez comme la chance m’a été contraire.Ah ! madame, répondit celui-ci, quel vilain cou vous venez d’essuyer, ’ » Un jour, sur ses longs pieds, allait je ne sais où, Le héron au long bec emmanché d’un long cou. La Fontaine. Son cou léger s’élève et plane Sur un corps flexible, élancé.

Lamartine. La machine,6 mortels ! c’est le héros antique, Hercule au cou de bœuf, a l’épaule athlétique.

A. Barbier.

— Par anal. Partie longue et étroite par où l’on emplit et l’on vide certains vases : Le cou d’une bouteille, d’une carafe. Il On disait autrefois plus ordinairement col.

— Poétiq. Cou d’ivoire, de lis, d’albâtre, de neige, Cou d’une blancheur éclatante : Voyez un peu ce cou d’ivoire s’arrondir sur ces belles épaules. (Marmontel.)

Le collier virginal qui ceint son cotl d’albâtre.

MOLLBVAUT.

Il On dit plus poétiquement encore Ivoire, lis,

albâtre au. cou : Un fll d’or, renouant ses tresses vagabondes, Sur les lis de son cou laisse flotter leurs ondes.

DEULUÎ.

cou

S83

Il Cou de cygne, Cou blanc, élancé et flexible.

— Fam. Cou de cigogne, Cou de grue, Cou long et inaigre.

— Loc. fam. Jusqu’au cou, Plongé par-dessus les épaules : 6e mettre dans l’eau jusqu’au cou. il Fig. Complètement, tout à fait : Être dans l’opulence, dans les plaisirs jusqu’au cou. Être dans la misère jusqu’au cou.

. Vous voilà

Dans les biens jusqu’au cou : voyez, épousez-la.

DCFRESNT.

La corde au cou, Une corde passée autour du cou, en signe d’humiliation, et par assimilation aux criminels que l’on va pendre : Le gouverneur de la ville fut amené au roi en chemise, la corde au cou. Il Fig. Dans une situation désespérée : Se mettre LA corde au cou par sa faute. La trop grande indulgence de son père lui a mis la corde au cou. (Acad.)

La bride sur le cou, Se dit proprement d’un cheval à qui on abandonne la bride pour le laisser aller en liberté, et fig. d’une personne sur laquelle on n’exerce aucune contrainte : Laisser la bride sur le cou à ses enfants.

Pendre quelqu’un par le cou, Le pendre, l’attacher à un gibet pour l’étrangler.

Tendre le cou, Subir avec résignation une grande injustice, une violence : Parmi tant d’inhumanité, Jésus ne fait que tendre le cou, comme une victime volontaire. (Boss.)

Couper le cou, Séparer la tête du corps, trancher la tête : Couper le cou à un criminel. Couper le cou à une volaille. Cette révolte n’empêcha pas Aniiochus défaire couper le cou au grand prêtre Onias. (Volt.)

l’ordre le cou, Tenir, avoir son cou tordu, la tête étant plus ou moins tournéo vers l’une des épaules : Les courtisans d’Alexandre tordaient le cou pour imiter leur maître, qui penchait un peu la tête. H Faire mourir en tournant le cou et rompant les vertèbres : l’ordre le cou à un poulet, à des pigeons, il Tuer, donner la mort : Le vieux sournois est plutôt capable de tordre le cou <i notre fille que découler de bonnes raisons. (G. Sand.)

J’aimerais cent fois mieux être grosse pécore, Devenir cruche, chou, lanterne, loup-gnrou, Et que monsieur Satan vint vous tordre le cou.

Molière.

Se rompre, se casser le cou, Se tuer en tombant : Vous allez vous rosjpre le cou dans l’escalier. Il voulut grimper sur le toit, au risque de se casser le cou. Il Jlompre, casser te cou à quelqu’un, Le tuer, et fig. l’Empêcher de réussir, de parvenir à son but ; le perdre : J’écrivis d’un trait, en suivant mon allure, la lettre qui devait me casskr le cou. (Chateaub.)

Prendre ses jambes à son cou, S’enfuir au plus vite : Voici une grande troupe de gens ; ce doit être le guet ; trunds tes jamlies À ton cou. (Dumas-Hinard.)

Se jeter, sauter au cou de quelqu’un. L’embrasser avec empressement, avec effusion : Télémaque se jiîta au cou de Mentor. (Fén.) Ma foi, je n’y ai pas tenu ; je lui ai sauté au cou. (Scribe.) Il Être toujours pendu au cou de quelqu’un, L’embrasser très-fréquemment : Cet enfant est toujours pendu au cou de sa mbre. (Acad.) La petite d’Uudicourt a été huit ou dix jours à la cour,

TOUJOURS PENDUE AU COU DU ROI. (MmC dû

Sév.)

— Archit. Petit dégagement ménagé entre deux moulures rondes.

— Mar. Cou de cigogne, ou Cou de cygne, Tige de fer qui se trouve lixée au pont.

— Manég. Cou de cygne, Encolure longue et flexible.

— Techn. Cou de cygne, Partie courbéo do l’avant-train d’une voiture à quatre roues.

— Min, Travail à cou tordu, Manière do travailler dans laquelle le mineur est couché sur le côté.

— Ornith. Cou-blanc, Nom vulgaire du motteux. On dit plus ordinairement cul-blanc. Il Cou coupé, Nom vulgaire du gros-bec fascié. V. cou-coupé. Et Cou jaune, Nom vulgaire d’une fauvette de Saint-Domingue. Il Cou rouge, Nom vulgaire du rouge-gorge, n Cou tors, Un des noms du torcol.

— Bot. Prolongement du fruit des composées au-dessus de la partie qui renferme la graine. Il Cou-de-chameau, Nom vulgaire du narcisse des poètes. Il Cou-de-cigogne, Nom vulgaire d’un érodion.

— Rem. On disait autrefois indifféremment cou et col ; aujourd’hui, le sens de la dernière forme tend à se restreindre de plus en plus, et elle n’a plus guère que quelques emplois spéciaux. V. col.

— Homonymes. Coup, coût, coux et couds, coud (du verbe coudre).

— Encycl. Anat. V. cbrvical,

— Min. Travail à cou tordu. Cette manière d’opérer a lieu lorsque la couche à exploiter n’a qu’une très-faible épaisseur. L’ouvrier, quelquefois complètement nu, se couche de son long sur un côté, ayant quelques chiffons, assujettis au moyen de planchettes, sur la bras et la cuisse qui touchent le sol. Dans cette position, il entaille le mur et le toit, avec un outil approprié, a une profondeur de