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CORTENÀERT (Egbert Meeitweszoon), amiral hollandais, mort en 1665. Il s’éleva par sa bravoure des derniers rangs de la manne au grade de lieutenant amiral. Il se distingua notamment, comme capitaine du Wassenaer, dans les combats livrés à la flotte suédoise en 1658, perdit un œil et- un bras, et fut tué , au commencement de la bataille navale qui eut lieu devant Lestoff en 1665. Les Hollandais lui ont érigé un magnifique tombeau dans la grande église de Rotterdam.

CORTERATE, nom latin de Coutras.

CORTEREAL (Gaspard), navigateur portugais, ué dans la dernière moitié du xve siècle, mort vers 1502. Il appartenait à une famille distinguée, engagée dans la colonisation des îles Açores. En 1500, le roi de Portugal, Emmanuel le Fortuné, lui donna le commandement d’une expédition chargea d’explorer les côtes septentrionales de l’Amérique du Nord. Parti du Tage avec deux vaisseaux en 1500, il longea les côtes de la région qui reçut plus tard le nom de Canada, embarqua 57 Indiens qu’à son retour il vendit comme esclaves, et appela ce pays du nom de Labrador (travailleur), donné depuis à une région plus septentrionale. Quelque temps après (1501), il quitta Lisbonne pour entreprendre un second voyage dans les mêmes latitudes ; mais il est probable qu’il se perdit corps et biens dans un naufrage, car on n’entendit plus parler de lui. — Un de ses frères, Michel de Cortereal, partit, en 1502, pour se mettre à sa recherche, s’avança jusqu’à la baie cTHudson, et eut le même sort. — Un second’ frère dfe Gaspard, Vasco Eannès de Cortereal, ne put malgré toutes ses instances obtenir du roi l’autorisation d’aller à la recherche de ses deux frères. Il fut membre du conseil d’Emmanuel, gouverneur des Iles Saint-George et Terceire, et reçut le titre de capitaine de la Terre-Neuve du Cortereal.

CORTEREAL (Jeionimo), poëte portugais, mort vers 1592. La poésie, la peinture et la musique occupèrent ses jeunes années. Il servit ensuite avec le grade de capitao-mor (chef d’escadre) sur les flottes portugaises, explora les mers des Indes vers l’an 1571, se retira dans ses terres d’Evora après l’invasion espagnole et y passa le reste de sa vie dans une retraite absolue, uniquement occupé de peinture et de poésie. Le poëme auquel il doit sa renommée posthume a pour sujet l’histoire poignante du naufrage et de la mort de Manoel Souza de Sepulveda et de son épouse sur la côte d’Afrique. Imprimé après sa mort, en 1594, ce poëme a été traduit en français par M. Ortaire Fournier (Paris, 1848). Cortereal avait lui-même publié un poème sur le siège de Diù (1574), et une sorte d’épopée, l’Austriada (1578), écrite en vers espagnols, et relative à la victoire de Lépante.

CORTÉS s.’ f. pi. (kor-tèss — de l’espagn. carte, cour, plur. cortés). Nom des assemblées des représentants en Espagne et en Portugal : La session des cortés. Ouvrir les cortes. Il arriva un courrier d’Esptujne avec la copie de l’acte de renonciation du roi d’Espagne passé en pleines cortés. (St-Simon.)

— Encycl. Nous allons d’abord nous occuper des cortés de la monarchie espagnole, or , dinairement appelées cortés por estamento.

Cortés espagnoles. On a comparé quelquefois les conseils (comices) de Rome aux cortés espagnoles, bien que ces deux institutions n’aient pas la moindre analogie (v. comick). Il faut remonter à la domination des Goths en Espagne pour trouver l’origine de l’antique établissement qui nous occupe. On sait que tous les peuples de la Germanie, Francs, Goths, lïurgondes, etc., se réunissaient à époques fixes pour délibérer en commun sur les affaires générales de la nation. Us conservèrent, après leurs émigrations, les habitudes qu’ils avaient contractées dans leur pays, et ils se réunirent en assemblées auxquelles devaient assister tous les hommes libres de la tribu.

Outre ces assemblées, appelées conciles, il existait encore des réunions moins solennelles, dans lesquelles on ne s’occupait que de questions secondaires. Mais les conciles, ou assemblées générales, qui représentent les placita ouparlamenta de notre histoire, étaient des sortes de chambres, do corps législatifs, chargés de donner des conseils aux rois, d’imposer souvent des bornes au despotisme, et do promulguer des lois. Ces assemblées étaient périodiques, et se réunissaient dans les jours de la nouvelle et de la pleine lune. 11 parait que, vers la fin de la monarchie gothique, les rois ne les réunissaient plus que rarement, et n’y convoquaient que les prélats et les plus hauts dignitaires de l’État. Tant que subsista le gouvernement des Goths, ces assemblées, nommées conciles, se tinrent à Tolède. Comme la monarchie était élective, aussitôt après la mort d’un roi, les nobles, les évêques, les députés formaient une assemblée d’états généraux pour élire son successeur. D’autres assemblées s’occupaient des affaires ecclésiastiques, statuaient sur le dogme, sur la morale et sur la discipline de l’Église. L’autorité royale pâlissait devant celle de la nation, représentée par les assemblées, dont les pouvoirs étaient des plus étendus, surtout au commencement de l’histoire des Visigoths. Les lois qu’elles promulguaient furent réunies, en 034, sous le nom de Fuerzo-juzgo, et formèrent, on 1348, le noyau du premier code

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espagnol. Nul traité de paix, nulle déclaration de guerre ne recevait d’effet avant d’être autorisée par les conciles.

On a attribué la décadence de la monarchie des Visigoths à ce qu’ils avaient laissé tomber er> désuétude l’usage.de ces assemblées, qui n’étaient plus périodiques, et qui se trouvaient dans les derniers temps dominées par le clergé. Après la destruction de l’empire des Goths par les Arabes, les principes du gouvernement représentatif furent adoptés par les conquérants, et, pendant le cours de six siècles, c’est-à-dire jusqu’au règne d’Alphonse le Sage, la coutume des assemblées fut religieusement suivie par les Arabes.

D’ailleurs les conciles visigoths existèrent toujours dans les Asturies. Us se composèrent d’abord de chefs délibérant sur les expéditions contre les Maures. Plus tard, ils se régularisèrent, et devinrent des assemblées composées d’évêques, de chefs guerriers, de potestades (magistrats).. On réglait dans ces conciles, la discipline ecclésiastique ; on faisait des.lois ; on élisait le roi, car la couronne était redevenue élective. Ces réunions prirent, lorsque la royauté indigène devint plus puissante, le nom de curies, mot latin signifiant cour, et que l’on a traduit en espagnol par cortés. À ces curies ou cortés primitives, les soldats et le peuple de la ville, siège de la réunion, pouvaient assister en simples spectateurs ; et même quelquefois on leur demandait leur opinion, ainsi que cela se pratiqua au concile de Jaca, tenu en 1063. Voici la liste des principales de ces réunions :

Concile de Léon 914

Concile de Léon 1020

Concile de Palencia 1129

Concile de Léon 1129

Concile de Léon 1135

Concile de Burgos 1169

Concile de Salamanque.... 1178 Concile de Carrion., ..., 1188

Les premières cortés auxquelles on puisse accorder ce nom furent constituées d abord’ en Castille et en Aragon. En Castille, elles portaient le nom à’eslarnientos, et, en Aragon, celui de brasos. De bonne heure, dans ce dernier État, l’ordre de la bourgeoisie eut le droit de siéger et de voter aux cortés. Un juge, nommé par les états eux-mêmes (el justicia), jugeait tous les différends qui pouvaient s’élever entre le roi et les états. En Castille, la bourgeoisie ne put députer ses représentants que beaucoup plus tard, et ses privilèges ne furent jamais aussi étendus. Les premiers monarques espagnols ne décidèrent jamais une affaire de quelque gravité sans consulter la nation, assemblée en cortés ou en états généraux. Depuis cette époque jusqu’à la hn du xui« siècle, l’histoire des assemblées de la nation, plus fréquentes et plus solennelles, devient de plus en plus féconde en faits remarquables et en délibérations importantes. Les actes de ces assemblées sont des preuves irrécusables que la nation espagnole jouissait déjà de tous ses droits, alors que les autres peuples étaient plongés dans la barbarie. Les rois de Léon et de Castille eurent toujours recours aux cortés dans les besoins pressants de l’État. Les premières corlès où l’on voit assister des députés du peuple sont celles de Léon, en 1188, dont les actes commencent ainsi : « In nomine Domini nostri Jesu Christi. Amen. Ere de 1188 : mense februarii. Nous nous sommes réunis’à Léon, avec l’honnête compagnie des évêques, en commun, et la glorieuse compagnie des princes riches et des barons de tout le royaume, et avec la communauté des villes ou des députés de chaque ville, par écot ; Moi, don Alphonse, roi de Léon, de Galice, des Asturies et de l’Estramadure

L’époque de la concurrence du tiers état à la représentation nationale précéda de plusieurs années en Espagne l’introduction du même système en Angleterre, en Allemagne et en l’rance. Les cortés de 1188, que nous venons de citer, sont les plus remarquables de l’histoire espagnole, parce que ce sont les premières assemblées qui aient pris le nom do corlès, et que les députés du troisième ordre y figurèrent pour la première fois. A dater ne cette époque, le tiers état fit partie de presque tous les conciles, notamment de celui tenu à Benavente en 1202. Ces députés prenaient le nom de procuradores. Ils étaient élus par les magistrats municipaux, nommés eux-mêmes par les chefs de famille jouissant du droit de cité. Les cortés se composaient donc de quatre ordres, savoir : le clergé, la haute noblesse, la petite noblesse et les députés des villes royales. Les villes seigneuriales ne pouvaient se faire représenter à ces assemblées. La principale attribution des -cortés consistait à voter les impôts et Et en régler la répartition. Cette prérogative s’étendait jusqu’à contrôler même les dépenses particulières de la maison du roi. En 1258, les corlès, adressant à Alphonse X des remontrances dont les termes attestent la simplicité naïve des temps, lui disaient qu’il leur semblait convenable que le roi et son épouse « dépensassent pour leur nourriture 150 maravédis par jour, et pas davantage, et que le roi devait recommander aux gens de sa suitéde manger plus modérément. »

Voici la liste des cortés principales qui furent réunies à cette époque :

Léon 1188

Léon 1208

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Burgos 1215

Séville 1215

Valladolid 1217

Burgos 1222

Valladolid 1258

Séville 1281

Valladolid. 1282

En 1284, il se forma diverses corporations dans le royaume, et ces corporations, après la mort de don Sanche le Brave, servirent de modèle à la confédération de trente-deux villes et villages de Léon et de Galice (1295), /ayant pour but de se prêter, de ville à ville, une assistance réciproque, afin de soutenir leurs droits, tant contre le despotisme des rois que contre celui des grands.

Jamais e§ >cortés de Castille ne furent aussi fréquentes que dans ce temps-là j car il ne se passait presque point d’année qu’elles ne se réunissent, bien qu’elles ne fussent pas toujours générales, puisqu’il y en eut plusieurs composées seulement de représentants de quelques provinces, et l’on tint même des assemblées des ordres séparés, tant du clergé que de la noblesse. Les cortés étaient souvent réunies au xive siècle. Ferdinand IV convoqua tous les citoyens de son pays aux cortés tenues à Valladolid en 1309. La liste suivante des principales cortés donnera une idée de leur fréquence :

Séville 1284

Valladolid 1293

Valladolid 1295

Valladolid 1293

Valladolid. 1299

Burgos......... 1301

Valladolid 1301

Burgos 1302

Médina del Campo.. 1302

Médina del Campo.. 1303

Médina del Campo.. 1305

Valladolid 1307

Aragon 1307

Palencia. 1313

Valladolid....... 1313

Valladolid 1325

Médina del Campo.. 1323

Madrid 1329

À la mort de Ferdinand, il s’éleva de grands débats sur la régence du royaume pendant la minorité de don Alphonse XI, et les cortés de Valladolid, réunies en 1313, décidèrent la restriction de l’autorité des tuteurs du jeune prince. Elles créèrent à cet effet un conseil extraordinaire, composé de quatre prélats, de huitchevaliers et de huit citoyens du tiers état. À cette époque, quatre-vingt-dix villes participaient aux élections des cortés ; comme ce droit avait été primitivement accordé aux bourgades alors existantes, il en résulta avec le temps qu’une commune sans importance nommait plusieurs députés, tandis qu’une ville considérable, mais de fondation récente, n’en élisait qu’un seul, et quelquefois pas du tout. Les mêmes usages amenèrent les mêmes abus en Angleterre.

En 1315, il se forma une nouvelle confédération, composée cette fois de gentilshommes et de plus de cent villes, avec des règlements à peu près semblables à ceux que les trente-deux villes avaient établis. À cette époque, les cortés étaient assemblées plus rarement. Les représentants de la nation étaient dans l’usage d’y demander la conservation des privilèges ; le roi promettait tout ce qu’on voulait, et s’empressait de violer la constitution aussitôt que les cortés étaient dissoutes.

Il y eut aux cortés de Séville. en 1340, beaucoup de prélats, tous les grands, les chevaliers, les écuyers, les gentilshommes, et beaucoup de personnes de chaque ville, ainsi , qu’on le voit par la Chronique d’Alphonse XL Voici la liste des principales cortés à cette époque :

Madrid 1335

Madrid 1339

Séville. 1340

Valladolid 1351

Burgos 1366

Toro 13GO

Médina del Campo.. 1370

Burgos 1379

Soria 1380

Valladolid 1385

Palencia 1386

Bribiesca 1387

Guadalaxara 1390

Madrid 1391

Burgos, 1392

Madrid 1393

Madrid 1395

Tordesillas 1401

La guerre civile, sous le règne de Pierre le Cruel, modifia profondément les institutions du pays. Henri de Transtainare, pour se concilier les cortés, qui avaient d’abord pris fait et cause pour Pierre, leur promit d’admettre douze citoyens dans son conseil (1367). Mais, en 1371, les cortés qui l’avaient aiïçrmi sur le trône lui ayant rappelé ses promesses, il refusa de les entendre ; ce qui n’empêcha pas les cortés d’insisteren plusieurs autres circonstances, principalement à Burgos, en 1367 ; mais elles ne purent rien obtenir avant 1385.

Il existait à cette époque un grave sujet de discussion entre la royauté et les représentants de la nation., Le roi déléguait auprès des villes des alcades majeurs que l’on a appelés corregidores. Les cortés ne cessaient

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d’en demander la suppression, et, en 1432, voyant que leurs réclamations étaient mal accueillies, elles demandèrent que les alcades et les éûhevins qui auraient agi d’une manière peu convenable fussent punis. Mais ces demandes ne pouvaient être reçues que très-froidement par une cour n’ayant en vue que l’accroissement de l’influence royale, au détriment de la liberté.

Cependant, vers la fin du xiv"> siècle les villes royales florissaient plus que jamais sous leurs privilèges municipaux ; mais les villes seigneuriales, qui composaient la majeure partie du royaume, gémissaient sous l’oppression la plus cruelle de leurs seigneurs. Les cortés de Valladolid, en 1385, font un tableau navrant du despotisme sous lequel étaient courbées les populations. Les mêmes cortés obtinrent du roi que quatre citoyens entreraient dans son conseil. Le tiers état, tout fier de ce succès, tenta d’exclure les grands du conseil ; bien que Jean Ier n’ait point accédé à cette demande, on peut dire que jamais peut-être le tiers état, le parti bourgeois, ne fut plus considéré qu’en ce temps-là. Les cortés de Ségovie, en 1386, demandèrent le rétablissement des confréries entre les villes royales et seigneuriales, sous prétexte d’assurer la tranquillité publique ; mais elles no purent rien obtenir.

Cent vingt-huit députés de quarante-huit villes se rendirent aux cortés de Madrid, en 1390. Le règne de Henri III, qui avait vu le tiers état à son plus haut degré de considération, commença à voir aussi sa décadence. Les cortés de Madrid, en 1391, créèrent un conseil extraordinaire de régence, composé d’évêques, de grands et de citoyens.

Henri III fit peu de cas des arrêts des cortés ; le tiers état avait perdu de son influence, et le roi manifesta en plusieurs circonstances l’intention de ne plus jamais convoquer ces assemblées. En attendant, il n’admit plus do citoyens dans son conseil. Aux cortés de 1419, sous le règne de Jean II, les députés se plaignirent amèrement de cette dérogation aux anciens usages, et de ce qu’on n avait plus le même respect pour les mandataires des communes. Bientôt les villes, par un motif de parcimonie incompréhensible, demandèrent à ne plus payer leurs députés, alléguant que l’Étatdevaitse charger de ce soin. On ne tarda pas à ressentir les effets de cette innovation ; car l’État, par le même motif d’économie, diminua le nombre des députés du tiers état, de telle sorte que ces députés furent toujours dans la suite en grande minorité. Les villes, reconnaissant leur faute, eurent beau demander à remettre les choses sur le même pied qu’autrefois, elles ne purent rien obtenir-Juste punition de leur avarice. Les rois Ferdinand et Isabelle ne réunissaient les cortés qu’à contre-cceur j ils entouraient les députés d’émissaires qui ne les quittaient pas, et qui cherchaient par mille moyens à découvrir leur opinion pour la divulguer aux rois. Voici la liste des principales corlès de cette époque :

Tolède 1402

Tolède.. 1405

Tolède 1406

Téruel 1417

Ocagna 1422

Tolède 1423

Palenzuela 1425

Zamora 1432

Madrid 1433

Valladolid....... 1442

Valladolid 1448

Valladolid 1447

Cordoue 1455

Madrid 1462

Tolède. 1462

Cabeson 1464

Cigalez 1464

Salamanque 1465

Madrid 1467

Ocagna 1469

Villacartin 1473

Tolède 1475

Valladolid 1475

Tolède 14S0

Toro 1505

Burgos......... 1506

Valladolid 1506

Madrid 1510

Burgos 1512

Tolède 1515

Il parait que les honneurs de la représentation étaient encore fort recherchés, puisqu’on fut obligé, en 1455, de défendre aux candidats de corrompre les électeurs par des dons et des promesses. Les lois de 1462 et de 1465 font aux rois et aux gouverneurs les plus sévères injonctions d’avoir à respecter la liberté des électeurs. Le roi Henri IV, avant la promulgation de ces lois, avait été jusqu’à désigner ceux dont il voulait que les électeurs fissent choix ; mais ce despotisme odieux, qui tendait à faire de la représentation nationale une véritable dérision, révolta les esprits. Les citoyens résistèrent, et des mouvements insurrectionnels contraignirent le monarqué à reconnaître la liberté des élections.

La découverte de l’Amérique vint faire du peuple espagnol un peuple conquérant, c’est-à-dire qu’elle le plongea dans l’esclavage, car les mêmes hommes qui allaient au loin s’enrichir et forger des fers pour les Américains ne pouvaient songer en même temps à défendre leur propre indépendance. Les cortés de