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CORCOBAN (Michael), brigadier général de volontaires dans l’armée des États-Unis, né a Garrowkeel (Irlande) en 1827, mort en 18G3. Il émigra en Amérique en 1849, s’établit à "New-York, et obtint une place de commis dans les bureaux de la direction des postes. Tout à fait inconnu dans le reste de l’Union jusqu’à la guerre de 1801, il jouissait, ace qu’il paraît, d’une certaine popularité auprès de ses concitoyens, puisqu’ils le choisirent comme colonel du -69« régiment de la milice new-yorkaise, lors de l’appel de troupes fait par le président en avril 1861. Corcoran entra en campagne avec son régiment et se distingua par sou bouillant courage à la bataille de Bull-Run (îl juillet 1861), où il fut blessé et fait prisonnier. Enfermé tour à tour à Richmond, à Charleston, à Columbia et à Salisbury, il fut au nombre des officiers désignés pour être exécutés dans le cas où les autorités fédérales auraient accompli leur menace de faire pendre comme pirates les équipages des corsaires confédérés tombés aux mains des croiseurs des États-Unis. On lui offrit la liberté s’il consentait à promettre de ne jamais porter les armes contre le Sud, Mais il rejeta énergiqueinent cette proposition déshonorante pour un soldat, et resta prisonnier jusqu’en août 1862. Compris, h cette époque, dans un cartel d’échange, il fut fait immédiatement brigadier généra ! de volontaires, pour prendre rang à dater du 21 juillet 1801, jour de la bataille de Bull-Run. Il organisa ensuite la légion irlandaise et mourut d’une chute de cheval.

CORCOVADO, montagne du Brésil. V. Ser-

RA-DOS-ÛRGAOS.

CORCUBION, petite ville maritime d’Espagne, province et a 81 kilom. S.-O. de la Corogne, sur la côte 0. de la petite haie de son nom, a l’E. et prés du cap Finistère, ch.-l. de juridiction civile ; 2.700 hab. Petit port de commerce.

CORCUD ou KORKOUD, fils du sultan Baju«et II, né vers la fin du xve siècle, mort en 1513. Il fut chargé de gouverner l’empire pendant que son père allait faire un pèlerinage à la Mecque, puis reçut le gouvernement de Tekké. Sou goût pour les lettres et la douceur de son caractère lui aliénèrent l’esprit des janissaires, qui, après l’abdication du Bajazet, donnèrent le pouvoir au farouche Sélim, frère de Corcud. Celui-ci se soumit ; mais. Sélim, redoutant de trouver d ; uis son frère un compétiteur dangereux, se rendit à Magnésie, où il espérait le surprendre. Corcud parvint d’abord à s’échapper, mais il finit par être découvert et fut étranglé.

CORCULE s. m. (kor-’ku-le — du lut. corculum, embryon). Bot. Syn. d’iiMBRVo^.

CORCUNDA s. m. (kor-keun-da). Bot. Espèce d’andire, famille de légumineuses, qui croit au Brésil, et dont le bois est employé dans les constructions.

CORCYRA NIGRA, nom ancien de Corzola.

COttCYRE, nom ancien de l’Ile de Corfou. Les Grecs l’appelaient Korkura, dont les Romains firent Corcyra. Elle était appelée plus anciennement f/teacia, Ile des Phéaciens, dont •il est question dans l’Odyssée.

CORCYRÉEN, ENNE s. et adj. (kor-si-réain, è-ne). Géogr. Habitant de Coreyre ; qui appartient à cette Ile ou à ses habitants : Pour les CoRCYRÉicxs, puisse Neptune les abîmer dans leurs vaisseaux, parce qu’ils gardent leurs oignons pour eux ! (Roques.)

CORDA (Auguste-Joseph), botaniste ’ allemand, né en 1810 à Reichenberg (Bohême), mort en 1849. Il fut destiné à la carrière commerciale et entra comme apprenti chez un droguiste de Prague, où il trouva l’occasion de continuer les études d’histoire naturelle qu’il avait commencées dès son enfance. En 1829 il publia une Monographia rhizospermarum et liepaticorum (Prague, 1829, l’i : partié. Cet ouvrage lui valut la protection de Huniboldt, qui l’engagea à venir se fixer à Berlin ; il y resta jusqu’en 1S3J, occupé sans relâche de recherches sur ia botanique, recherches qu’il faisait presque toujours à l’aide du microscope. Nommé à cette époque par le comte de Sternboj-g conservateur de la division zoologique du musée national de Prague, il revint dans cette ville continuer ses travaux. Outre un grand nombre de Mémoires insérés dans différents recueils, on a de lui plusieurs ouvruges importants pour l’étude des cryptogames, entre autres : Icônes fungorum hucusque cogniiorum (Prague, 1S37-1842, 5 vol.) ; Floréillustrée des mucédinées d’Europe (Leipzig et Dresde, 1839, in-fol., avec 21 planches coloriées ; traduite en français. Leipzig, 1840) ; Introduction à l’élude de la mycologie (Prague, 1S42) ; Documents pour la flore de l’ancien continent (Prague, 1845), etc. En 1S42, il avait reçu du gouvernement autrichien l’ordre de se disposer à un voyage autour du monde et avait déjà fait ses préparatifs, lorsqu’il fut décidé que l’expédition n’aurait pas lieu. Cependant, en 1847, le prince Colloredo lui fournit les moyens daller au Texas, d’où il s’embarqua deux années plus tard pour revenir dans sa patrie-sur le vaisseau brémois Victoria ; mais ce bâtiment sombra au milieu de l’océan Atlantique en septembre 1849, et Corda fut englouti avec lui, ainsi que les précieux trésors scientifiques qu’il avait recueillis pendant ses explorations.

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CORDACE s. f. (kor-da-se — gr. kordax, même signif,). Chorégr. anc. Sorte de danse grossière et lascive usitée chez les Grecs, il Quelques-uns font ce mot masculin.

— adj, f. Mythol, Surnom sous lequel Diane était adorée en Elide, parce que les compagnons de Pélops avaient dansé la cordace dans son temple pour célébrer leur victoire.

— Encycl. La cordace est l’une des danses grotesques, souvent obscènes, qui précédèrent en Grèce la comédie véritable ; ceux qui se livraient à cette danse cherchaient surtout à produire l’imitation des corps les plus mal faits ou les plus déformés par les suites de passions viles ou d’une, sensualité poussée à l’excès le plus révoltant. C’est ainsi que, l’i . vrognerie étant de tous les vices celui qui influe de la fuçon la plus fâcheuse sur la nature humaine, on cherchait surtout à présenter dans la cordace l’image d’un esclave tombé dans l’ivresse, ou d’une vieille femme adonnée au vin ; l’ivresse chassant chez ceux qui s’y livrent jusqu’à l’apparence de la pudeur, il est facile de se rendre compte de ce que

, pouvait être une pareille danse.

Théophraste, dans celui de ses caractères qu’il a intitulé : De l’image d’un coquin, dit « qu’un homme de ce caractère entre sans masque dans une danse comique, et même sans êire ivre ; mais, de sang-froid, il se distingue dans la danse la plus obscène, la cordace, par les postures les plus indécentes... » De son côté, Démosthène n’en donne pas une idée plus avantageuse, lorsque, dans sa seconde Olynthienne, il joint ensemble ces trois qualités négatives : la dissolution, l’ivrognerie et la danse de la cordace, ce qui fait dire à Charles Magnin que • la luxure, l’ivrognerie et la cordace demeurèrent chez les Grecs des idées pour ainsi dire inséparables. »

On suppose que lo nom do cordace donné à cette danse lui venait d’un satyre nommé Cordax, auquel on en attribuait l’invention. D’après Aristote, les poésies sur le chant desquelles s’exécutait cette danse étaient plus particulièrement composées de trochées, mètre qui plus qu’aueuu autre avait la cadence, ou plutôt la titubance convenable à l’ivresse.

V. CIIORISTIQUU.

Aristophane parle deux fois de la cordace dans les Nuées, d’abord pour se faire gloire de la décence de sa comédie : « Elle ne danse pas la cordace, • dit-il (v. 540) ; un peu plus loin (v. 555), il reproche à l’un de ses plagiaires, Eupolis, d avoir pris le sujet de ses Chevaliers, et d’y avoir ajouté pour toute invention a une vieille femme ivre qui danse la cordace, et qui est à la fin engloutie dans le ventre aune baleine. «Encore, ajoute-t-il, Eupolis a pris cette idée à Phrynicus. » Les baladins grecs introduisirenteettodanseà Home ; dans le Satyricon de Pétrone, Trimalcion s’écrie (v. 52-9) : « Pourquoi ne fuiles-vous pas danser la cordace à Kortimata ? En parlant ainsi il se mit à s’agiter, a courir en élevant les mains au-dessus de son front pour imiter les bouffons grecs. « La cordace est représentée sur une tasse de marbre du musée du Vatican ; elle est exécutée par cinq faunes et dix bacchantes, dont la danse, quoique fort animée, n’est pas très-licencieuse. La tarentelle de Naples n’est pas sans quelque ressemblance avec la cordace, dont elle est peut-être une lointaine imitation.

CORDAGE s. in. (kor-da-je — rad. corde). Nom générique de toutes les cordes employées au gréement et à la manœuvre des navires, ainsi qu’au service des trains d’artillerie et des machines ou appareils quelconques : Cordage d’un caisson. Les cordages d’une tente, d’un échafaudage. Tout à coup elle aperçut les débris d’un uaoire, des rames écartées çà et là sur le sable, un gouvernail, des mâts, des cordagks flottants sur la côte, (l-’én.) Il Grosse corde : Un cordage solide. Le cordage cassa.

— Mar. Cordage blanc, Cordes qui ne sont pas goudronnées.

— Artill. Cordage à enrayer, Câble servant à limiter le recul de l’obusier de montagne, quand on manœuvre la pièce sur un terrain qui manque de largeur.

— Art inilit. Cordage de caisse, Corde câblée, qui sert à serrer les grands cercles du tambour.

— ïechn. Cordage ou corde lisse, Corde en fil de chanvre, longue d’environ 12 mètres, épaisse de 0 m. 023 à 0 m. 024, qui sert’pour attaquer les incendies et exécuter des opérations de sauvetage, et dont l’une des extrémités est munie d’un bilboquet de bois de frêne, qui permet de l’amarrer plus facilement. ! t Cordage à fer de cheminée, Corde semblable à la précédente, mais longue d’au moins 20 mètres, qu’on emploie dans l’attaque des feux de cheminée, pour monter sur les toits très-inclinés.

« — Comm. Action ou manière de corder le bois, de le mesurer h la corde : Le bois est bon, mais on uous a trompé au cordage.

— Agric. Opération qui consiste à passet sur les épis de blé une corde tendue, pour faire tomber la rosée du matin, qui nuirait à la production du grain : Cette légère peine du cordage est largement payée par l’abondance et ta supériorité des grains récoltés. (Robinet.)

— Encycl. On dit qu’un cordage est blanc, lorsqu’il n’a pas été goudronné ; s’il a subi celte opération, il est Hoir.

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La fabrication des cordages à la machine paraît remonter & 1799 environ, époque à laquelle Fulton et Canning inventèrent des appareils propres à fabriquer toute espèce de câbles et do cordages en général, qui gardèrent pendant longtemps une supériorité marquée sur toutes les machines nouvelles.

Ce mode de fabrication, qui dans ces derniers temps a fait de très-grands progrès, a remplacé, dans presque toutes les corderies importantes, l’exécution à bras d’homme ; il comprend cinq opérations distinctes, savoir : 1" le filage dos brins ; 2° le goudronnage des fils ; 3° l’ourdissage et l’en vidage sur les bobines ; 40 le commettage des fils pour en former des torons ; 5° le commettage des torons pour la confection des cordages ou des câbles.

10 Filage des brins. Le fileur attache une petite boucle de chanvre, préalablement peigné, à.l’un des crochets d’un rouet ou croissant dont les poulies sont animées d’une très-erande vitesse ; puis, à mesure qu’il recule, fournit l’étoupe nécessaire à la formation d’un bout de fil de caret ; il enveloppe celui-ci avec un morceau de lisière de drap appelée paumelle, pour le serrer fortement en tirant à lui d’une main, pendant que de l’autre il empêche le tortillement de passer plus loin, jusqu’à ce qu’il ait bien disposé le chanvre qui doit servir à prolonger le fil ; il en est de même pour chaque joint.

20 Goudronnage des fils. Cette opération qui se fait le plus souvent sur le fil de caret, s’effectue en le plongeant dans des chaudières de goudron, chauffées à feu direct ou simplement par lu vapeur, qui n’a pas besoin d’être à une température très-élevée. A ia sortie de la chaudière, le fil passe à travers une pince chargée de poids, pour enlever le goudron excédant ; ou bien encore dans une espèce de filière à longs tubes, dans lesquels on fait arriver un jet de vapeur, afin de le saturer, pour qu’il puisse s’imbiber plus facilement de la matière.

Ourdissage el envidage sur les bobines. Après cette opération, les fils sont enroulés sur des tourcts. Afin que l’enroulement se fasse bien régulièrement sur toute la surface des bobines, on emploie une espèce de chariot, qui porte des guide-fils, dont une des extrémités s’appuio contre la saillie hélicoïdale d’un tambour ; cette pièce conduit alternativement le guide d’une extrémité à l’autre do la longueur, et règle parfaitement la position de chaque spire sur le touret. Les fils de caret ainsi goudronnés, enroulés et séchés, sont employés à la fabrication des torons.

40 Commettage. On prépare autant de tourets chargés de fil de caret que l’on pense en avoir besoin pour fabriquer le cordage dont on s’occupe ; on les dépose sur des supports, ■ de façon qu’ils ne puissent se nuire ; puis, prenant sur leur ensemble autant de fils qu’il en faut pour former un toron, on les passe dans une filière à plusieurs trous communiquant avec un seul et même tube central qui lesréunit. Cet ensemble de fils estalors attaché à un crochet faisant partie d’un chariot mobile qui s’éloigne à mesure que les bobines fournissant le fil forcent les torons à s’allonger. Le point d’attache étant animé d’un mouvement de rotation, on comprend bien qu’il y a torsion régulière de tous les fils.

L’assemblage de plusieurs torons peut se fuire sur la même machine ; cependant, pour les petits cordages, on se sert d’un appareil appelé diligence, et, pour les gros cordages, de machines construites d’après le même principe, mais avec des dimensions plus considérables.

Cordages plats. Ces cordes, qui s’emploient dans les exploitations des mines et dans certaines manœuvres dites dormantes, se font avec deux, quatre ou six aussières, suivant la force qu’elles doivent supporter ; elles sont commises les unes à droite et les autres à gauche, puis cousues ensemble avec du fil retors. V. càuu :, corde.

— Encycl. Mar. Dans nos ports, les cordages se fabriquent avec du chanvre d’Anjou et du Nord. Ces chanvres s’y expédient sous la forme de ballesde 120 à 130 kilogr., formées de poignées ou queues repliées sur elles-mêmes et fortement pressées ; ces balles contiennent jusqu’à 200 poignées. Chacune d’elles est soumise à l’examen d’une commission de réception qui, après en avoir vérifié la provenance et avoir inspecté le tout poignée par poignée, fuit fabriquer un petit cordage d’épreuve de 4 mètres de longueur et de 0»’,47 de circonférence et le fait rompre à la romaine, il doit pouvoir résister pour le poids de Okilog, 750 gr. À un effort de l,750kilog. La première opération subiepar ie chanvre dans les corderies est le peignage. Elle consiste à en extraire les brins longs et les brins courts, c’est-à-dire le premier et le deuxième brin, et à les travailler ensuite séparément.. Ce procédé s’appelle peignuge à brins. Le cahier des charges impose aux chanvres d’origine française la condition de fournir par un seul peignage 92 pour 100. On estime qu’à ce degré d’épuration, ils sont supérieurs de 1 douzième en force aux chanvres du Nord. Les 92 pour 100 de la matière première se divisent on deux brins, dans les proportions suivantes ■ premier brin, 80 pour 100 ; deuxième brin, 12 pour 100 ; déchet, S pour 100.

Le premier brin est réservé pour les manœuvres les plus importantes, le deuxième

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pour celles qui n’exigent pas autant de force et pour les travaux secondaires, tels que ceux de garniture, etc., etc. Les brins se retirent par des peignages successifs sur les mêmes peignes. Le chanvre est transformé en fil pur la torsion de ses brins. Le fil le plus employé dans lu marine a de S à 9 millimètres de circonférence lorsqu’il est en premier brin, de 9 à 10 millimètres en deuxième brin. C’est le fil de caret. On le goudronne immédiatement après le filage, en le passant rapidement dans une chaudière remplie de goudron à la température de 70» environ ; il est ensuite lissé par frottement, puis enroulé sur des tourets. Pour former un cordage, on réunit une certaine quantité de fils, opération qui prend le nom de commettage. Les cordages se distinguent en deux espèces, qui sont les aussières et les grefus. Les premiers sont commis une seule fois, c’est-à-dire qu’ils se forment de trois ou quatre faisceaux de fils nommés torons. Les seconds sont commis deux fois, c’est-à-dire qu’ils sont formés avec les aussières, comme les aussières se font avec les torons. Il y u donc, dans la fabrication des cordages, deux opérations distinctes : la formation des faisceaux de fils ou des torons et l’assemblage de ces torons. Lecordagele plus simple, l’élément de tous les autres est le fil de caret, dont nous avons déjà parlé. La /<gnerolle est un petit cordage formé de deux fils et que confectionnent les matelots avec des étoupes provenant de vieux cordages ; elle sert à divers petits amarrages, surliures, etc. Le fila voile est toujours en premier brin ; on l’emploie à coudre les voiles, à confectionner, à réparer les filets de pêche, etc. Le chanvre avec lequel on le fabrique est épuré à 35 pour 100 en premier brin et à 57 pour 100 en second brin. Le luzin est composé de deux fils de caret ; il sert à faire de petits amarrages. Le merlin est commis par trois fils commis ensemble ; il s’emploie pour coudre la toile des voiles sur les ralingues et aussi pour fuire de petits amarrages. Le chanvre employé est épuré à60 pour 100 en premier brin et à 32 pour 100 en deuxième brin. Le 4 ;-tord se compose de deux ou trois fils de caret de deuxième brin ; il sert à fourrer les manœuvres dormantes et à faire des sangles. On lo fabrique généralement dans les corderies ; cependant un bâtiment en cours de campagne en fait avec des fils de caret extraits de tronçons de câble et les commet ensemble à l’aide d’un petit tour dit moulin à bitord. La commande est généralement fabriquée à bord par les matelots. Elle est formée par3 fils de caret tournés à la main et frottés ensuite pour égaliser le cordage. Après sa confection, on ta plie sitr elle-même en plusieurs doubles et on en tord légèrement les deux extrémités en sens contraire pour la maintenir. La commande sert à faire des amarrages provisoires, » confectionner desgarcettes, etc. La ligne d’amarrage est à 3 fils ; sa circonférence varie entre oln,15 et 0«1,22. Elle sert à exécuter divers amarrages ; celle de la dimension la plus faible est employée pour araignées de hamacs. Le quarantenier est un petit filin employé pour enfléchures, amarrages, aiguilletages, rubans d’envergure, etc. Il en est de trois grosseurs, savoir : de 0, n,040, 0">,034 et om,027. La dimension supérieure sert à la confection de certaines manœuvres courantes à bord des petits bâtiments. Viennent ensuite, par ordre de grosseur, les filins que l’on range sous la dénomination générale de cordages, et dont la circonférence varie de oœ,060 à 0«i, U0, Ils sont en pièces de 195 mètres de longueur et employés, d’après leur force, à la confection des manœuvres courantes des diverses espèces de bâtiment. Ces filins sont presque toujours en trois, c’est-à-dire formés de 3 torons. On ne range sous la dénomination tl’aussières que les cordages destinés à la confection des manœuvres dormantes et au halage des bâtiments. Elles sont à 3 ou i torons. Ces derniers ont une mèche centrale équivalente en inatière aux deux tiers d’un des torons. Cette mèche ne contribue pas à la force du cordage, elle est seulement destinée à en prévenir la déformation. On distingue deux espèces de grefus : ceux en 9 et ceux en 12, c’est-à-dire, composés de 3 cordons à 3 torons, ou de 4 cordons à 3 torons, ou commis deux fois. Les grefus en 9 se divisent en câbles et en grefus proprement dits, dont le nom appartient plus spécialement aux grefus à 9 torons au-dessous de 0»>,325. Los grefus en 12 comprennent les guinderesses, les écoutes et les amures des basses voiles. Ces manœuvres sont sujettes à des frottements considérables, la multiplicité des torons en accroît la durée, et il en résulte qu’elles se décomposent plus difficilement et perdent’ moins de leur force par l’altération d’un toron. Ces motifs peuvent seuls expliquer l’usage des manœuvres commises en grelin, car elles ont une infériorité de force sur les nussières, qui est due à leur double commettage. De nombreuses expériences ont prouvé que les grefus étaient un quart plus faibles que les aussières confectionnées avec une quantité égale de chanvre.

CORDACER v. n. ou intr. (kor-da-jé — rad. cordage. Prend un e après le g devant les voyelles a et o ; il cordagea, nous cordageons). Faire de menues cordes.

CORDÂNCE s. f. (kordan-ce — rad. corder, terme pop.). Accord ; conciliation, U Vieux mot.

CORDARA (Jules-César), jésuite érudit ita-