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C’est alors que l’on procède à l’opération de la trempe. On se sert d’une boîte carrée en fonte, langue de 0 in. 17, sur une largeur de 0 m. 12 et une profondeur de 0 m. 020, portant deux oreilles et fermée par un couvercle en fonte. Cette boite est remplie d’un mélange égal de suée folle et de poussier de charbon de bois, au milieu duquel on foule deux gros coins ou quatre petits, en maintenant en dessous la partie gravée. Elle est placée dans le fourneau rempli de charbon de bois et dont on soutient le feu jusqu’au moment où les coins sont au rose pâle, ce qui demande une heure et demie environ pour la première trempe, et une heure pour les suivantes. Une tringle en fer, introduite dans les oreilles de la boîte, sert a l’enlever du feu ; on saisit les coins un à un, ceux de tête sont plongés dans de l’eau à la température de 25° centigrades, où ils sont remués jusqu’à complet refroidissement ; ceux de revers sont présentés sous un robinet vertical dont le diamètre est gradué suivant celai du coin, et d’où l’eau tombe d’une hauteur de 3 mètres environ. Les coins de tète sont mis à recuire sur le couvercle de la boîte, encore rouge, jusqu’à ce qu’ils atteignent le jaune paille ; à ce moment, une goutte d’eau, projetée sur leur surface, roule et s’échappe aussitôt, et c’est à ce signe que l’ouvrier reconnaît que la température nécessaire est obtenue. Les coins de revers sont recuits de même, mais plus légèrement ; ils ne sont pour ainsi dire que réchauffés ; les uns et les autres sont refroidis dans l’eau. Les coins de tète sont retirés de leur boîte avec une tenaille qui enveloppe leur partie inférieure presque jusqu’au décolletage.

L’expérience a démontré que ces précautions empêchent la table de se fissurer circulairement dans les inscriptions, ainsi que sur la hauteur du décolletage, ce qui arrivait fréquemment autrefois au moment de la trempe et dans le cours du travail. Ces accidents étaient le résultat d’un refroidissement inégal. Les coins de tête, étant plus petits, ne sont pas sujets aux mêmes inconvénients ; il n’a pas été jugé nécessaire de prendre à leur égard les mêmes précautions. La forme des revers, qui est plus massive, s’opposait à ce que ces coins trempassent assez profondément par immersion ; ils se fendaient quelquefois clans l’eau et même dans les armoires, le décolletage s’enlevait tout d’une pièce a la trempe ou sous l’action du balancier, et le plus souvent ils foulaient, c’est-à-dire que la matière s’affaissait et que la table, au lieu de présenter une apparence convexe, devenait plus ou moins concave dans une de ses parties. La trempe par aspersion et le léger recuit qu’on leur donne aujourd’hui font disparaître ces accidents ; celui des fissures et la rupture du décolletage surtout sont devenus très-rares.

Les coins trempés sont découpés et nettoyés comme il a été dit pour les matières et poinçons originaux, puis ils sont polis avec une pierre du Levant d’abord, ensuite avec de l’émeri très-fin mêlé d’huile, et en dernier lieu avec de l’émeri sec étendu sur un morceau de bois. Cette opération est très-délicate et demande beaucoup de soin ; généralement même l’artiste graveur ne la confie à aucun autre et l’accomplit lui-même. La moindre négligence peut amener l’ouvrier à polir au delà du champ et des parties qui doivent être brillantes sur la pièce. Le détail de la gravure devant ressortir mat sur le champ brillant, si le polissage intéresse une partie du creux du coin qui doit produire les reliefs de la pièce, il en résulte que celle-ci présente une partie brillantée d’un aspect choquant. Lorsqu’un coin est bien poli, les premières pièces tirées sont fort belles, ce sont celles que les amateurs recherchent pour leurs collections, et qu’ils désignent sous le nom de pièces à. fleur de coin.

Avant d’être mis en service "pour la fabrication des monnaies, les coins doivent subir, en présence d’un commissaire général, du graveur général et du contrôleur à la fabrication des coins et poinçons ; une épreuve qui consiste à frapper vigoureusement sur chaque paire de coins (tête et revers), et sous le balancier fourni, pour cet usage, par l’administration au graveur général, deux coups de suite sur quatre dans de cuivre. Pour les coins de la pièce de 5 fr., le balancier est armé de deux boules de plomb de 25 kilogr. chacune, et il est mû par quatre hommes ; les autres coins sont éprouvés par deux hommes, et les boules de plomb sont remplacées aux extrémités de la barre du balancier par des boules en bois.

Les coins qui ont subi les épreuves sans Souffrir de détérioration sont livrés à la commission des monnaies, qui les enferme dans ses armoires jusqu’au moment de les envoyer dans les établissements monétaires qui en font la commande pour leur service. Ceux qui sont en travail sont montés sur des presses monétaires de trois forces différentes, suivant les pièces à frapper. Les coins de monnaies portent, outre la gravure identique pour tous, la lettre de l’établissement monétaire auquel ils sont destinés, le différent du directeur de la fabrication et celui du graveur général. Afin d’éviter la confusion entre les pièces de bronze neuves et les pièces d’or, on a tourné l’effigie des pièces d’or à droite et celle des pièces de bronze à gauche ; cette dernière est, en outre, entourée d’un cercle pointillé dans le champ de la pièce : quant aux revers, ils diffèrent essentiellement. La même précaution a été prise pour prémunir le public contre la fraude qui consisterait à présenter pour des pièces d’or des pièces d’argent dorées.

Le prix des coins de monnaies est payé au graveur général par kilogramme de matières labriquées, suivant la nature des espèces, par chaque paire de coins (tète et revers), savoir :

Francs. Fr. Pièces.

g / 100 0, 15 par kilogr. ou 31

„ I 50 0, 15 — 62

| l 20 0, 15 —.155

o I 10 0, 20 — 310

g J 5 (or).. 0, 40 — 020

" 5 (arg.). 0, 05 — 40

g J 2 0, 05 — 100

jjj I 1 0, 05 — 200

ri I 0, 50… 0, 05 — 400

£ 0, 20… 0, 05 — 1, 000

Pour les fabrications extraordinaires de pièces d’argent divisionnaires (2 fr., 1 fr., 0 fr. 50 et 0 fr. 20), en dehors du contingent que les directeurs sont obligés de fournir en ces natures d’espèces, par exemple, à l’occasion des conversions de pièces de 5 fr. en petites monnaies, ou bien en raison d’une refonte, les coins sont payés au graveur général d’après le tarif arrêté par délibération de la commission des monnaies du 15 mai 1861, savoir :

Fr.

Par paire de coins de 2 fr. ou 100 pièces 0, 10

— — 1 200 — 0, 15

— — 0, 50 400 — 0, 25

— — 0, 20 1, 000 — 0, 40

Les coins des pièces de bronze sont payés par paires fournies, quelle que soit la quantité de pièces frappées, aux prix de 14, 18 et 22 fr. L’état des sommes dues au graveur général pour fourniture de coins est arrêté par le commissaire des monnaies, qui adresse à ce fonctionnaire un bon à toucher sur la caisse du change.

Ce prix des coins fournis pour la fabrication est indépendant de celui qui a été payé pour la gravure des poinçons et matrices originales dont l’auteur n’a pas toujours été le graveur général. Depuis 1804, à chaque changement de règne, les types originaux des principales divisions de pièces ont été mis au concours et exécutés par les graveurs qui ont remporté le prix ; c’est ainsi que M. Michaut, auteur du type des monnaies de Louis XVIII ; M. Domard, auteur de la pièce de Louis-Philippe Ier ; MM. Oudiné et Merley, à qui l’on doit les monnaies de la République de 1848, n’étaient pas graveurs généraux. Ils ont fourni les types originaux que le graveur général a été chargé de reproduire. Il été dérogé à cette règle depuis le règne de Napoléon III ; la confection des nouveaux types a été confiée, sans concours, au graveur général. Le prix des originaux est fixé de gré à gré entre le graveur et la commission des monnaies ; ce prix est habituellement de 6,000 francs environ par pièce de monnaie (tète et revers).

Lorsque les coins ont été usés par une longue fabrication ou qu’ils ont souffert, pendant le travail de la frappe, des détériorations qui les ont rendus impropres à la fabrication, ils sont mis au rebut par le contrôleur au monnayage, qui en fait la remise au commissaire des monnaies pour être renvoyés à la commission. À l’expiration de chaque trimestre, la commission examine les coins qui lui ont été renvoyés, conjointement avec le graveur général et le contrôleur à la fabrication des coins et poinçons ; leur état est constaté et leur nombre reconnu par procès-verbal ; puis ils sont usés à la meule sur leur partie gravée, jusqu’à ce que toute trace de gravure ait complètement disparu. On pèse alors la masse de ces coins, qui sont livrés au domaine pour être vendus au profit du Trésor. Autrefois les coins rebutés étaient mis au feu, détrempés, et sur la face gravée on appliquait l’empreinte d’un marteau garni d’une multitude de pointes en diamant ; mais ce n’était plus que du vieux fer sans nulle valeur, tandis que le mode de biffage adopté depuis laisse à l’acier tout son prix, et, comme il est d’une qualité de choix, les coins biffés sont très-recherchés dans le commerce pour la confection de menus objets d’acier.

Coins de médailles et jetons. Ce qui a été dit pour la fabrication des coins de monnaies est applicable à ceux des médailles et jetons, avec cette différence, toutefois, que ces derniers, devant être frappés au balancier, laissent une latitude absolue au graveur pour leur hauteur, leur diamètre et les saillies de la gravure, de même que pour le module. Comme les coins de monnaies, ceux des médailles ont d’abord été gravés à l’aide de poinçons isolés ou partiels, enfoncés puis raccordés dans le creux à l’aide de l’échoppe ou burin du graveur. D’autres ont été entaillés ou coupés sans l’aide de poinçons, et ce ne sont pas les plus mauvais ; l’invention delà machine à réduire, dite tour à portrait, a simplifié le travail du graveur en médailles, en lui permettant d’obtenir mécaniquement un poinçon réduit à la dimension voulue sur son modèle en cire ou en plâtre. À l’aide de quelques retouches, que le perfectionnement du tour a rendues de plus en plus légères et faciles, il a un poinçon complet de sa médaille, comprenant, outre le sujet de la composition, les légendes, exergues, inscriptions, etc. I ! n’a plus dès lors qu’à enfoncer son poinçon, après l’avoir trempé, pour obtenir le coin. Le prix de son travail est fixé de gré à gré entre lui et la personne qui le lui a commandé ; il n’y a et il ne peut y avoir de tarif à ce sujet.

Le musée monétaire de l’hôtel des monnaies contient une très-nombreuse collection de coins de médailles et jetons depuis le règne de Charles VII jusqu’à nos jours ; cette collection, unique en Europe, est très-curieuse à étudier au point de vue des vicissitudes qu’a subies depuis la Renaissance jusqu’à ce jour l’art monétaire en France. V. {{sc|gravure en médailles, jetons et médailles.

— Chorégr. Quatre coins. Quatre chaises sont disposées en carré au milieu du salon. Un cavalier prend une dame, valse quelques instants avec elle, puis la fait asseoir sur une des chaises. Après cela, il va chercher trois autres dames et les conduit aux trois autres chaises. Les dames, se tenant par la main, cherchent alors à changer de chaise, tandis que le cavalier, debout au milieu du carré, s efforce de s’emparer d’une des chaises vacantes. S’il y réussit, il valse avec la dame qui a perdu son siège, puis la reconduit à sa place. Une autre dame prend la chaise devenue libre; un autre cavalier "se met au milieu du carré, et la même manœuvre recommence. On continue ainsi jusqu’à ce que le dernier cavalier ait pris la chaise d’une des quatre dernières dames. Les cavaliers des trois dames qui ont conservé leurs positions viennent alors les chercher et les ramènent à leur place en valsant.

Coin de rue (le), vaudeville en un acte, de Dumersan et Brazier, représenté pour la première fois à Paris, sur le théâtre des Variétés, le 24 janvier 1820. Cette pièce est restée une des plus célèbres du répertoire grivois des premières années dé ce siècle, et ses succès sont encore attestés aujourd’hui par l’enseigne d’un magasin important de la capitale. Quand Mercier fit paraître son Tableau de Paris, on a dit que ce livre, pensé dans la rue, avait été écrit sur la borne. Les auteurs du Coin de rue ont composé leur parade drolatique et forte en gueule sur le même Parnasse que Mercier. Si le tableau qu’ils offraient était un peu trop populaire, il avait du moins le mérite d’être très-gai et très-ressemblant. Du moins est-ce là l’avis des contemporains. « Dans beaucoup de salons, on met la morale en paroles, lisons-nous dans un compte rendu de l’époque ; au Coin de rue, on la met en pratique. » Les trois personnages principaux font assaut de principes, et l’on serait bien embarrassé s’il fallait décerner la palme de la vertu entre la fruitière morale, le cocher fidèle et l’honorable commissionnaire. Les acteurs, par la vérité de leur costume, le pittoresque de leur jeu, contribuèrent beaucoup à la vogue de ce vaudeville dont il serait difficile d'entreprendre l’analyse. Mlle  Flore, en fruitière, aurait trompé toutes les dames de la Halle réunies, et Tiercelin aurait, paraît-il, passé, à la Courtille, pour un homme de mauvaise compagnie : que fallait-il de plus pour consacrer le succès du Coin de rue ?

COIN, ville d’Espagne, prov. et à 32 kilom. S.-O. de Malaga, ch.—l. de juridiction civile; 9,735 hab. Marbrerie, fabrique de papier.

COINÇAGE ou COINSAGE s. m. (koin-sa-je

— rad. coincer). Techn. Action de coincer, de serrer avec des coins : Le coinçage des mâts d’un navire, des rails d’un chemin de fer.

COINCÉ ou COINSÉ, ÉE (koin-sé) part, passé du v. Coincer. Fixé, assujetti avec des coins : Les rails sont coincés.

— Fig. Mis dans l’impossibilité de bouger : Eh bien, mes matelots, savez-vous pourquoi nous sommes coincés comme ça ? (E. Sue.)

COINCER ou COINSER v. a. ou tr. (koin-sé

— rad. coin. Le e de la terminaison prend une cédille devant o et o.• Il coinça, nous coinçons). Fixer, assujettir avec des coins : Coincer les mâts. Coincer des rails.

— Fig. Mettre dans l’impossibilité de bouger : On nous A coincés dans cet angle.

COÏNCIDEMMENT adv. (ko-ain-si-da-man

— rad. coïncident). Nêol. D’une manière coïncidente, avec coïncidence : Deux faits arrivés

COÏNCIDEMMENT.

COÏNCIDENCE s. f. (ko-ain-si-dan-serad. coïncident). Géom. Identité de forme et de dimensions qui fait que des figures superposées se confondent dans toutes leurs parties : Deux figures qui coïncident sont égales.

— Fig. Rencontre, simultanéité : Plusieurs écrivains ont remarqué l’heureuse coïncidence de la découverte de l’imprimerie avec l’émigration des lettres grecques en Orient. (Villem.) En général, les coïncidences sont de grosses pierres d’achoppement dans la route de ces pauvres penseurs, qui ne savent pas le premier mot de la théorie des probabilités. (Baudelaire.)

— Pathol. Occlusion du trou optique, qui est causée par des humeurs venues de la base du cerveau, et qui-produit la cécité.

COÏNCIDENT, ENTE adj. (ko-ain-si-dan, an-te — rad. coïncider). Géom. Qui coïncide : Lignes coïncidentes. Figures coïncidentes.

— Fig. Simultané : Circonstances coïncidentes. Supposer que tous les faits coïncidents sont des faits connexes, c’est peut-être la cause la plus générale de nos erreurs.

COIN

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COÏNCIDER v. n. ou intr. (ko-ain-si-dédu préf. co, et du lat. incidere, tomber sur ;. Géom. Être identique de forme et de dimen • sions, de façon à se confondre dans toutes les parties par la superposition : Les figures qui coïncident sont égales. Si le centre du soleil coïncidait avec celui de la terre, son volume embrasserait l’orbe de la lune, et s’éten droit une fois plus loin. (Laplace.)

— Fig. Arriver en même temps : Ces deux événements coïncident. Les vents du Nord et de l’Est coïncident presque toujours dans notre climat avec un air sec et froid. (Chomel.) La découverte de la boussole est du règne de Philippe le Bel, et coïncide avec celle de la poudre. (Chateaub.) Le progrès de l’humanité coïncide avec la rapide formation des capitaux. (F. Bastiat.) En général, dans les climats froids ou tempérés, l’apparition des insectes coïncide avec le retour de la végétation. (A. Maury.) La fin de ta période de guerre coïncide avec la fin de la mission chrétienne. (Proudh.) n S’accorder de tout point : Une conception générale est une somme de rapports et de caractères communs par où plusieurs représentations particulières coïncident entre elles. (Am. Jacques.) L’esprit de l’homme et le fait sont deux choses qui tendent nécessairement à se rapprocher, mais qui ne coïncide-, ront jamais de tout point. (E. Scherer.)

COÏNCULPÉ, ÉE s. (ko-ain-kul-pé — du préf. co, et de inculpé). Qui est compris avec un ou plusieurs autres dans la même inculpation, qui est accusé du même délit ou du même crime.

COIN-DELISLE (Jean-Baptiste-César), jurisconsulte, né à Paris en 1789. Il s’est fait recevoir, en 1823, avocat à la cour de Paris. On a de lui des ouvrages estimés : Commentaire sur le Code forestier (Paris, 1827-1828, 2 vol. in-8o), en collaboration avec M. Frédérich ; la Loi sur la pêche fluviale expliquée (1829, in-s°), avec le même ; Commentaire analytique du Code civil, d’après la doctrine des auteurs et la jurisprudence des arrêts (1835-1S52, 4 vol. in-4o) ; Observations sur l’hypothèque légale d’indemnité acquise en temps suspect (1855, in-8o), etc.

COINDET (Jean-François), médecin suisse, né à Genève en 1774, mort en 1S34. Il se fit recevoir docteur à Édimbourg, puis revint dans sa ville natale (1799), où il fut nommé médecin en chef de l’hôpital civil et militaire. Coindet a été un des fondateurs de la Société médicale de Genève. Il est le premier qui ait fait connaître l’action thérapeutique de l’iode dans le traitement du goitre (1820), découverte qui lui valut, en 1832, un prix de 3, 000 fr. de

I Académie des sciences de Paris. Coindet fut, à deux reprises, membre du conseil du canton de Genève. Il a collaboré à la Bibliothèque universelle et publié des Mémoires sur les propriétés médicales de l’iode.

COÏNDICANT, ANTE adj. (ko-ain-di-kan, an-te — rad. coïndiquer). Didact. Qui concourt à la même indication qu’une autre chose : Les signes coïndicants d’un traitement médical.

COÏNDICATION s. f. (ko-ain-di-ka-siondu préf. co, et de indication). Didact. Indication unique résultant de données diverses : La COÏNDICATION des symptômes ne laisse aucun doute sur la nature de cette matadie.

COÏNDIQUER v. n. ou intr. (ko-ain-di-kédu préf. co, et de indiquer). Didact. Donner, fournir une même indication : Tous les symptômes coïndiquent le traitement à suivre.

COING s. m, (koin — du gr. kudânion, lat. cydonium, k cause de Cydon, ville de Crète où l’on cultivait très-anciennement le cognassier. La forme grecque a été assez bien conservée dans le provençal moderne coudoun). Bot. Fruit du cognassier, en forme de grosse poire, d’un goût âpre, d’un parfum pénétrant, à peau veloutée et de couleur jaune : Gelée de coings. Sirop de coings. Les abricots dorés, les pêchers veloutés et les coings cotonneux exhalaient les plus doux parfums. (B. de St-P.) Le coing de la Chine ne mûrit pas sous le climat de Paris. (F. Gérard.) Le coing figurait avec les statues des dieux qui présidaient au mariage. (Gouas.) Le sirop de coings est acide et estimé astringent. (V. de Bomare.) C’est trop peu que des Aeurs, je veux t’offrir encore Des coings au blanc duvet que le safran colore.

TlSSOT.

Il Se dit quelquefois pour cognassier : Le coing de la Chine est un arbrisseau d’ornement. (D’Orbigny.)

— Loc. farn. Être jaune comme un coing, Avoir le teint fort jaune : if : l’avocat était un

 ?’rand homme maigre, JAUNE comme un coing. St-Sim.) Ce ieune homme ne tardera pas à s’apercevoir qu’Eugénie est une niaise, une fille sans fraîcheur ; l’avez-vous examinée ? Elle était, ce soir, jaune comme un coing. (Balz.)

Il À voir un coing sur l’estomac, Être oppressé par quelque cause physique ou morale. Se dit, en Provence, à cause de l’extrême dureté du fruit, et de la grande difficulté qu’éprouvent à le digérer ceux qui se hasardent à le manger cru.

« — Zooph. Coing de mer, Nom vulgaire d’une espèce du genre alcyon,

— Encycl. Le coing, comme l’arbre qui le produit, était connu dès la plus haute antiquité.

II est cité par plusieurs auteurs anciens, et figure, dans les églogues de Virgile, au nom 72