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boule : Jouer au cochonnet. Faire une partie de cochonnkt. Il Sorte de petite boule à douze faces numérotées ou marquées de 1 à 12 points.

— Techn. Cylindre de métal portant des rayures gravées en hélice, lequel est en usage dans les machines à imprimer les toiles.

— Encycl. Jeux. Le cochonnet peut se jouer soit chacun pour soi, soit en s associant et formant deux partis. Chaque joueur a généralement deux boules, mais peut en avoir davantage. L’un des joueurs lance le but ou cochonnet, et immédiatement après une de ses boules ; l’un des adversaires joue ensuite, et l’on alterne ainsi entre les partis, ou bien on fait jouer de suite le parti qui ne tient pas le point. On voit que ce jeu de boules se distinr gue surtout par la liberté presque absolue des conventions.

COCHONNETTE S. f. (ko-cho-nè-te). Bot. Nom vulgaire de la renouée, dans les environs de Lyon.

COCHOUAN s. m. (ko-chou-an).Ornith. Un des noms vulgaires du petit râle d’eau. Il On dit aussi cochuan, cocoin et cocouan.

COCHRAN (Guillaume), peintre écossais, né en 1738, mort en 1785. Ayant fait la voyage de Rome, il y étudia son art sous la direction d’un de ses compatriotes, Gavin Hamilton, puis il revint dans sa terre natale et s’établit à Glasgow. On a de lui de nombreux portraits et des peintures historiques, entre autres : Dédale et Icare, Diane et Endymion, qui se trouvent à. Glasgow.

COCHRANE (Archibald, comte Dcndonald, lord), chimiste anglais, né en 1749, mort en 1S31. Il abandonna la carrière- de la murine pour se consacrer uniquement à la chimie. Il se fit remarquer surtout par ses essais pour obtenir une composition propre à préserver les vaisseaux de l’attaque des vers, et par sa manière de préparer le chanvre et le lin. Il fut l’un des premiers à signaler les avantages que l’art agricole peut retirer des sciences physiques et principalement de la chimie, et écrivit sur cette matière deux ouvrages très-estimés : Traité de l’intime connexion de l’agriculture et de la chimie (1795, in-8°), et Application de la chimie à l’agriculture pratique (1797, in-8°).

COCHRAISE (Alexandre FORESTKR IngliS), amiral anglais, frère du précédent, né en 1758, mort en 1832. Il coopéra au débarquement des troupes anglaises en Égypte (1799), à la destruction de la flotte française dans la baie de Santo-Domingo (1804), à la prise de la Guadeloupe, et, dans la guerre des États-Unis, dévasta Washington (1814) et la Nouvelle-Orléans (1815). En 1829, Cochrane fut

élevé au grade d’amiral.

COCHRANE (Alexandre-Thomas, dixième comte de), marin, homme d’État et écrivain anglais, plus connu sous le nom de lord Cochrane, fils aîné d’Archibald Cochrane, né le 14 décembre 1775, mort en 1860. Fort jeune encore, il entra dans la marine sous les auspices de son oncle l’amiral Cochrane, et se distingua bientôt par les plus brillants exploits. Pendant ses campagnes maritimes, lord Cochrane avait été nommé membre du Parlement, et, à son retour en Angleterre, il prit une part active aux menées-de l’opposition contre le ministère Castlereagh et le gouvernement. Ma heureusement, mêlé dans des spéculations avec deux individus nommés Béranger et Butt, il fut enveloppé dans l’accusation intentée contre eux pour avoir frauduleusement influé sur les fonds publics en publiant la fausse nouvelle de la mort de Napoléon, ils furent tous déclarés coupables, et lord Cochrane fut condamné à la prison, à une forte amende et à l’exposition sur le pilori. Le procès fut conduit avec une partialité sans exemple par lord Ellenborough, le juge président, aveuglé par ses opinions politiques. L’opinion publique se prononça fortement en faveur de lord Cochrane. Une souscription fut ouverte pour payer son amende, et, lorsqu’il fut expulsé de de la chambre des communes, il fut immédiatement réélu par le collège électoral de Westminster, à On sait maintenant, dit lord Brougham, que Cochrane était entièrement innocent du crime dont il avait été déclaré coupable, et ce fut son chevaleresque refus de trahir son oncle, le véritable coupable, qui donna seul quelque apparence de réalité aux charges qui s’élevaient contre lui. « Comme son nom avait été rayé de la liste des officiers de la marine anglaise, il fut obligé de chercher à l’étranger l’emploi que lui refusait sa patrie, et, lorsqué les provinces de l’Amérique du Sud se révoltèrent contre la domination espagnole, lord Cochrane accepta la proposition que lui adressa le gouvernement chilien de prendre le commandement de sa marine. Il arriva au Chili en novembre 1818, et un grand nombre d’officiers et de marins anglais, attirés par la célébrité de son nom, s’enrôlèrent sous ses ordres. En quelques mois, il fut prêt à entreprendre une campagne, et, du mois de février au mois de septembre 1819, il tenta différentes attaques très-audacieuses contre Callao, et s’empara d’un grand nombre de vaisseaux espagnols à Guayaquil. Il fit ensuite voile vers Valdivia, ville très-forte appartenant aux Espagnols, et que protégeaient encore quinze batteries et une vaste rade. Le 2 février 1820, il attaqua cette place ; grâce à un heureux mélange de sang-froid et d’audace, il se rendit maître des batteries ennemies et, par luite, de la ville ri de toute la province. Après

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l’heureuse issue de cette campagne, lord Cochrane retourna à Valparaiso, où il s’occupa avec une fiévreuse activité de l’équipement d’une flotte destinée à accompagner une expédition au Pérou, sous le commandement du général San-Martin. Mais il fut désagréablement affecté par les petites jalousies et l’incapacité du pitoyable gouvernement qu’il servait. Les matelots se mutinèrent pour obtenir leur paye et leurs parts de prise, et ce ne fut qu’en s’engageant personnellement vis-à-vis d’eux qu’il parvint à réunir une escadre armée. Sa petite flotte mit à la voile le 20 août, et, après quelques délais, atteignit Callao, le port de Lima, et jeta l’ancre dans la baie. Dans la rade se trouvsùentl’Esmeralda, grosse frégate de 40 canons, et deux sloops de guerre placés sous la protection d’un fort défendu lui-même par 300 pièces d’artillerie, et garantis par une forte barre, une chaîne amarrée et plusieurs chaloupes armées, le tout se montant à vingt-sept navires armés. Lord Cochrane résolut d’entreprendre la tâche difficile de séparer la frégate des fortifications, et de l’attaquer lui-même. Les Espagnols, bien que surpris, -firent une vigoureuse résistance, mais, en moins d’un quart d’heure, ils furent complètement battus, leur frégate fut capturée, triomphalement remorquée et ramenée dans la rade sous le feu des batteries du fort. Lord Cochrane lui-même avait été grièvement blessé dans le combat ; mais il n’avait que il morts et 30 blessés, tandis que l’ennemi avait eu plus de 120 hommes mis hors de combat. Les Espagnols, qui avaient surnommé lord Cochrane El Diabolo, furent frappés de terreur par cette étonnante entreprise. Cependant, en présence de la basse ingratitude et de l’improbité de San-Martin et des autres membres du gouvernement chilien, lord Cochrane donna sa démission en 1823, et accepta l’invitation de dom Pedro, alors régent et depuis empereur du Brésil, de prendre le commandement de sa flotte contre l’escadre portugaise qui bloquait ses provinces septentrionales. Le noble lord accomplit cette tâche avec sa bravoure et son bonheur accoutumés, en dépit des obstacles que lui suscita l’incapacité de ses principaux officiers. Ses services ne furent pourtant pas mieux récompensés par le gouvernement brésilien qu’ils ne l’avaient été par celui du Chili, et le Brésil lui doit encore des sommes considérables. À son retour en Angleterre, en 1825, lord Cochrane fut reçu avec toute la distinction méritée par ses brdlants exploits. Cependant, l’inaction ne pouvant convenir a son caractère ardent et énergique, il se décida à aller assister les Grecs dans leur héroïque résistance contre les Turcs. En 1827, il fut nommé par l’Assem. blée nationale amiral de la flotte des Hellènes, et s’appliqua avec zèle à discipliner et à encourager les matelots, et à réconcilier les différentes factions dont les querelles menaçaient d’être une cause do ruine pour leurs espérances. Mais la flotte était mal équipée, plus mal disciplinée, et, ses résolutions étant toujours contrariées par le gouvernement, il lui fut impossible de mettre à exécution une entreprise de quelque importance. Son retour dans sa patrie (1828) fut pour lui l’occasion d’un véritable triomphe. À la mort de son père, en 1831, il prit le titre de comte de Dundonald, et, l’année suivante, il.fut rétabli dans les cadres de la marine anglaise. En 1842, il fut élevé au rang de vice-amiral et créé grandcroix de l’ordre du Bain. En 1847, il fut nommé commandant en chef de la flotte anglaise dans les stations de l’Amérique du Nord et des Indes occidentales. À son retour, en 1851, il publia un magnifique ouvrage intitulé : Note sur la minéralogie, le gouvernement et l’état actuel des îles anglaises des Indes occidentales. En 1859, il a publié un Ilécit de la délivrance du Chili, du Pérou et du Brésil, des dominations espagnole et portugaise, par Thomas, comte de Dundonald, grand-croix de l’ordre du Bain, amiral de l’escadre rouge (2 vol.). Cet ouvrage, publié par lord Cochrane dans sa quatrevingtième année, donne les détails les plus intéressants sur la carrière de celui qu’on a judicieusement appelé « le premier marin de son époque et le dernier marin de son école, » et qui est certainement un des héros de l’Angleterre contemporaine.

COCHRANE (John Dundas), voyageur anglais, surnommé le Voyagenr pédestre, frère du précédent, né vers 1780, mort à Yalencia (Colombie) le 12 août 1825. Entré à l’âge do dix ans dans la marine britannique, il parvint jusqu’au grade de capitaine. En 1815, il commença une série de voyages à pied à travers la Erance, l’Espagne et le Portugal. En 1820, il soumit à l’amirauté anglaise un plan d’exploration de l’intérieur de l’Afrique et du cours du Niger. Ce plan n’ayant pas été accueilli, Cochrane résolut de faire le tour du globe, a pied autant que possible, ses ressources ne lui permettant pas de voyager autrement, avec l’intention de passer d’Asie en Amérique par le détroit de Behring. Il partit de Londres en février 1820, atteignit Saint-Pétersbourg le 30 avril suivant, et quitta cette ville le 23 mai, après avoir reçu du gouvernement russe toutes sortes de facilités pour le voyage qu’il allait entreprendre. Entre Losha et Novogorod, il fut atlaqué par des voleurs qui lui enlevèrent jusqu’à ses vêtements, mais le gouverneur de Novogorod l’indemnisa de ses pertes. Cochrane visita Moscou et Kasan, franchit les monts Ourals, s’arrêta quelque

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temps àTobolsk, remonta l’Irtish jusqu’à Semipalatinsk, gagna Tomsk, puis Irkoutsk, où

il s embarqua sur la Lena, et arriva à Yakoutsk le C octobre 1820. De là, il se dirigea vers le nord, dans un traîneau tiré par des chiens. Le thermomètre descendit souvent à 32<> cent, nu-dessous de zéro, et même, le 31 décembre, jour où Cochrane arriva à Nijni-Kolimsk, le thermomètre marqua 52» cent, au-dessous de zéro. Les Tchuktches n’ayant pas voulu lui permettre de traverser leur pays, il se dirigea ver3 le détroit de Behring par le sud-est, et atteignit Okhotsk lo23 juin 1821, presque mourant de froid et de faim. Pendant 650 kilom., il a’avait pas rencontré un être vivant. Le 24 août, Cochrane partit pour le Kamtchatka. Il arriva sans encombre à Petropolawski, où il reçut des autorités russes le plus bienveillant accueil. Là, il devint amoureux de la fille du sacristain de la ville, l’épousa étabandonna son projet de voyager dans le continent septentrional de l’Amérique. Il reprit la route d’Angleterre par le même chemin qu’il avait déjà parcouru, et arriva à Londres après une absence de trois ans et deux mois. Mais sa passion pour les voyages n’était qu’assoupie ; elle se réveilla plus vive que jamais, et, abandonnant femme et patrie, il s’embarqua pour l’Amérique du Sud, s’engagea dans des entreprises minières et mourut peu après. Sa veuve épousa l’amiral russe Anjoff. La relation de son voyage a été publiée sous le titre de : Narration d’un voyagea pied à travers la Russie et la Tartarie sibérienne, des frontières de la Chine à la mer Glaciale et au Kamtchatka (Londres, 1824, 2 vol.)

COCHRANE (sir Thomas-John), marin anglais, fils de l’amiral Alexandre Forester Cochrane, né à Édimbourg en 1789. Entré fort jeune dans la marine, il fut nommé capitaine en 1806, fit la guerre d’Amérique sous les ordres de son père (1814), puis devint gouverneur de Terre-Neuve (1825-1834). En 1837, il fut envoyé au Parlement par la ville d’Ipswicli, y appuya la politique des tories et de Robert Peel, et reçut le grade de contre-amiral en 1841. Chef de la station des Indes orientales de 1842 à 1846, sir Cochrane dirigea avec succès une expédition contre les pirates de l’archipel Indien, prit, en 1846, la capitale du sultan de Bornéo, et fut élevé au grade de vice-amiral en 1851.

COCHRANE (Alexandre Dundas Ross Wishart Baïllie), homme politique et littérateur anglais, fils du précédent, né en 1814. Il devint en 1841 membre du Parlement, où il a constamment voté avec le parti tory, et s’est constitué le défenseur, des idées absolutistes et des gouvernements despotiques. Il fut un des plus violents adversaires de la politique de lord Palmerston, particulièrement dans la session de 1850. On a de lui : Voyage en Marée ; la Jeune Italie (1850, in-S"), ’et quelques romans sans valeur : Lucile Belmont, Ernest Vane, etc.

COCHRANE (Charles-Stuart), marin anglais, de la famille des précédents, né vers la fin du xviue siècle. On a de ce capitaine de vaisseau un ouvrage estimé, intitulé : Journal d’un séjour et de voyages en Colombie pendant les années 1823 et 1824 (Londres, 1825, in-8°), et un écrit sur la révolution de 1830, traduit par M. Adolphe, sous le titre de : la Grande semaine (Paris, 1830, in-8°).

COCHRANÉE s. f. (ko-kra-nê— de Cochrane, savant anglais). Bot. Plante du Chili peu connue, et rapportée avec doute à la famille des verbénacées.

COCHUT (André), publiciste français, né à Paris en 1812. Il s’est fait connaître par la publication, dans la Revue des Deux-Mondes, d’articles sur les questions économiques, et notamment sur la colonisation en Algérie. En 1847, le gouvernement le chargea de rédiger un Rapport général sur l’Algérie, dont la publication fut arrêtée par la révolution de 1848. Il prit part alors à la rédaction du National, où il combattit les utopies socialistes. On a de lui : Une réaction (Paris, 1832) ; Parvenir (Paris, 1834) ; les Associations ouvrières, histoire et théorie des tentatives de réorganisation industrielle opérées depuis la révolution de 184S (1851, in-8«) ; Lato (1853, in-18), etc.

COCHYLIDE s. f. (ko-ki-li-de — du gr. kogchulioti, coquille). Entom. Genre de lépidoptères nocturnes : Les cochylides sont de trèspetits papillons, qui, pour la plupart, ont un aspect plus ou moins luisant et nacré, (Duponchel.)

— Encycl. Les cochylides sont de petits lépidoptères voisins des pyrales ou tordeuses et des teignes ; leurs caractères génériques sont : antennes simples ; palpes touffus, sans articles distincts ; trompe nulle ou à peine visible ; ailes antérieures étroites, allongées, terminées obliquement, à côte presque droite. Les chenilles sont petites et présentent la forme générale des tordeuses ; on n’a étudié les mœurs et le développement que de quelquesunes. Ce genre comprend une trentaine d’espèces européennes. La plus remarquable et la mieux connue estla cochylide de Roser, vulgairement appelée teigne de lavigne ou des grappes, pyrale ambiguë, etc. Ce papillon a 0 m’. 015 d’envergure ; les ailes antérieures jaune pâle, avec une bande transversale brune, bordée de chaque côté d’une ligne argentée ; les inférieures gris perle. La femelle dépose, sur les bourgeons ou sur les fruits de la vigne, des

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œufs très-petits, ovoïdes, d’un gris terne, dis posés par petites plaques. Les chenilles qui en sortent atteignent a peine la longueur de 0 m. 01 ; elles ressemblent à celles de la pyrale de la vigne, dont elles se distinguent toutefois par leur épaisseur ; leur couleur, d’abord grisâtre, devient plus tard rose violacé, avec la tête brun rougeâtre ; elles se transformenten chrysalides brunes, dont l’abdomen est garni d’épines. Cet insecte passe l’hiver à l’état de chrysalide et produit deux générations dans l’année. Le papillon apparaît pour la première fois au mois d’avril ; il ne vole guère qu’à l’aurore et au crépuscule. L’accouplement ne tarde pas à avoir lieu. Les petites chenilles se montrent d’ordinaire dans le mois de mai, lorsque la vigne commence à fleurir, et elles se mettent aussitôt à ronger les jeunes grappes, après s’être cachées sous une sorte de tente formée de fils tendus entre les fleurs et les grains naissants ; la destruction marche rapidement, car il suffit alors de trois ou quatre chenilles pour dévorer entièrement une grappe. Au commencement de

l’été, la chenille, connue sous les noms vulgaires de ver coguin, uer de la vendange, ver rouge, etc., passe à l’état de chrysalide dans une coque soyeuse. Au bout de quinze jours environ, ordinairement dans la seconde quinzaine de juillet, apparaît une nouvelle génération de papillons, qui déposent leurs œufs sur les grains du raisin. Les chenilles de cette seconde ponte éclosent peu de temps après, percent les grains qui ont acquis un certain volume et en dévorent toute la substance, souvent même jusqu’aux pépins. Chacune de ces chenilles mange, pendant toute la durée de son développement, quatre à cinq grains entiers ; mais elle en entame aussi beaucoup d’autres, qui pourrissent nromptement ; la décomposition, ou, comme disent les vignerons,

la pourriture de la grappe est complète. Le mal est moindre quand le temps est sec ou que l’année a été assez chaude pour que la récolte ait lieu de bonne heure ; il devient désastreux, au contraire, par les saisons humides et pluvieuses. Dans les années précoces, lorsqu’on procède à la vendange, on enlève les chenilles avant qu’elles aient abandonné les grappes, et elles sont détruites par le foulage ou le pressurage. Mais, ordinairement, ces chenilles quittent le fruit vers le commencement de l’automne, et se réfugient dans les fissures des ceps ou des échalas, où elles subiront tranquillement leurs métamorphoses, La cochylide de Roser semble vivre exclusivement aux dépens de la vigne, dont elle attaque indifféremment toutes les variétés. Moins nuisible que la pyrale, elle est, à cause de ses habitudes, plus difficile à détruire. L’échenillage, la cueillette des œufs, l’emploi des feux crépusculaires, sont à peu près impraticables ou inefficaces. Les décoctions de suie, d’aloès, de feuilles de sureau ou de tabac, la poussière répandue sur les bourgeons, n’ont produit que des résultats insignifiants. Le meilleur moyen, d’après Audouin, serait de chercheràdétruiro, pendant l’hiver, les chrysalides cachées sous l’écorce des ceps et des échalas ; on pourrait racler les premiers et brûler les détritus, et soumettre les seconds à l’action du feu, de l’eau bouillante ou de la fumée ; mats un procède réellement efficace et applicable à la génération de l’été est encore à trouver. La cochylide de la vigne, un peu plus petite que la précédente, a des mœurs tout à fait semblables ; néanmoins elle attaque les treilles plutôt que les vignobles. Peu commune en France, elle n’a jusqu’à ce jour causé de notables dégâts qu’en Allemagne. La cochylide hilaxane est un peu plus grande que celle de Roser ; elle habite la Bavière et le sud-ouest de la France, et vit sur l’armoise, où sa chenille se renferme dans les petites galles qu’elle a produites.

COCININE s. f. (ko-si-ni-ne — rad. coco). Chim. Matière grasse, solide et facilement fusible, extraite du beurre de coco : La cocinink doit son nom à Dumas.

COCINIQUE adj. (ko-si-ni-ke — rad. coco). Chim. Se dit d’un acide gras, qu’on prépare en saponifiant le beurre de coco avec de la potasse, et en précipitant par an acide minéral le savon ainsi obtenu. I ! On dit aussi

COCOSTÉARIQUE.

COCK (Jérôme), peintre et graveur flamand, né à Anvers vers 1510, mort en 1570. Il a gravé d’après les maîtres flamands un grand nombre de sujets encore aujourd’hui fort recherchés. Sa pièce la plus originale a pour titre : les Gros poissons mangent les petits, d’après J. Bos. On a aussi de lui une collection de portraits historiques d’un grand intérêt, ainsi que des suites dont les principales sont : Præcipua aliquot romanæ antiquitatis monumenta (59 pièces) ; Operum antiquorum Romanorum hinc inde per diversas Europæ regiones..... (20 pièces), etc.


COCK ou KOCK (Jean-Conrad DE), révolutionnaire, père de notre romancier populaire Paul de Kock. À juger par les œuvres de l’intarissable conteur, on le pourrait croire issu de quelque paisible bourgeois de Paris, comme il s’en voyait au commencement de ce siècle, modestement renté, d’humeur joviale, vivant et mourant sans éclat et sans histoire. Eh bien, c’est un enfant de l’exil, né dans les angoisses, et son berceau a été arrosé de larmes et de sang.

Son père, Jean-Conrad, qui n’a de notice