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pour les bâtiments de 50 m., et 0 m ; 63, pour les bâtiments de 54 m. C’est à M. de Conning, capitaine de vaisseau de la marine danoise, que l’on doit l’invention de cet instrument non moins ingénieux qu’utile ; sans être marin, on peut facilement se rendre compte de l’intérêt qu’un officier doit avoir à connaître le tirant d’eau de son navire, soit pour le conserver, soit pour le modifier.

Le clinomètre maintenant en usage dans la marine française, quoique fort différent de celui de M. de Conning, repose cependant sur les mêmes principes. Ajoutons, aux détails que nous avons donnés sur sa construction, que le clinomètre est pourvu d’une clef pour la manœuvre du robinet, d’une fiole de mercure et d’un entonnoir. On recommande beaucoup de soin dans son emploi ; il faut veiller surtout a ce que l’oxydation n empêche pas le jeu des crémaillères, des aiguilles et autres pièces. Quand le clinomètre hésite dans ses indications, on doit lui donner un léger choc qui rétablit le jeu du mercure en détruisant les adhérences capables de l’empêcher de fonctionner.

CLINOPODE 3. m. (kli-no-po-de — du gr. klinê, iit ; pous, podos, pied, par allusion à la disposition des fleurs). Bot. Genre de plantes, de la famille des labiées, tribu des saturéicées, réuni par plusieurs auteurs, comme simple section, au genre calament, et comprenant quelques espèces dont une seule croit en Europe : Le clinopode commun est appelé basilic sauvage. Le clinopode passe pour céphalique et tonique. (Bosc.)

— Encycl. Le clinopode vulgaire (clinopodium vulgaré) est une plante vivace qui croit abondamment dans presque toute l’Europe. Ses feuilles sont opposées et velues ; ses fleurs, rougeâtres et blanches, disposées en cymès terminales. On trouve cette plante dans les lieux secs et pierreux, dans les haies et sur la lisière des bois. Elle est faiblement aromatique ; la médecine populaire l’emploie comme céphalique et tonique. Les vaches, les moutons et les chèvres -la mangent quelquefois, mais elle nuit aux pâturages des montagnes quand elle y est trop abondante. On la croit dangereuse pour les chevaux ; on lui attribue même la propriété de les rendre poussifs.

CLINOSCOPE s. m. (kli-no-sko-pe — du gr. klinê, lit ; scopeo, j’examine). Mar. Syn. de

CLINOMÈTRE.

CLINOTECHNIE s. f. (kli-no-tèk-nl — du gr. klinâ, lit ; technê, art). Techn. Art de fabriquer les lits. Il Ce mot, prétentieusement savant, n’est guère usité.

CLINQUAILLE s. f. (klain-ka-11 ; «mil). Vieux mot qui signifiait Objet de peu de valeur, et aussi Menue monnaie : L’enfant prodigue fit de la clinquaille de son héritage. (Menot.) il On dit aussi cliquaïlle.

CLINQUANT, ANTE adj. (klain-kan, an-fe rad. clinquant s.). Qui brille d’un faux éclat : En Italie, l’élégance native est clinquante. (E. Chapus.) il Inus.

CLINQUANT s. m. (klain-kan — rouchi cliquant, du holiand. klinken, résonner). Lame métallique brillante et légère, que l’on emploie dans les arts pour fabriquer divers ornements : M. de Monchevreuil et M. de VMars s’accrochèrent l’un à l’autre d’une telle furie, les épies, les dentelles, tes clinquants, tout se trouva tellement mêlé, brouillé, embarrassé... (Mme de Sév.)

Point de clinquant, jupe simple et modeste.

La Fontaine. Un monsieur tout chargé de clinquant voua demande.

^ Molière.

Il Se dit surtout des lames de cuivre doré ou argenté qui imitent le clinquant d’or ou- d’argent :

Le clinquant ne vous convient plus, J’ai cinquante écus de rente.

BÉRAKGER.

— Par ext. Objet brillant, mais de peu de valeur réelle : Tout ce mobilier n’est que du clinquant.

— Fig. Ce qui, sous une apparence brillante, cache une nature défectueuse, une réalité qui manque de fond ou de vrai goût : Je vais vous proposer un petit argument à l’anglaise qui n’en aura pas moins de force, quoiqu’il n’ait pas tout le clinquant de la logique française. (Beaumarch.)

Quand de vanter ses faits tu vois un homme avide, Ne prends pas pour de l’or tout le clinquant qui luit.

GOMBEILVILLE.

De ces grands mots, clinquant de l’oraison,

Enflas de vent et vides de raison.

J.-B. Rousseau.

.Ce bon air, ces grâces,

Ce clinquant de l’esprit, ces trompeuses surfaces

Cachent un homme affreux

Gkesset. Tous les jours, a la cour, un sot de qualité, Peut juger de travers avec impunité, A. Malherbe, à Racan préférer Théophile, Et le clinquant du Tasse à tout l’or de Virgile.

1301LEAU.,

CLINQUANTE, ÉE (klain-kan-té} part, passé du v. Clinquanter : Broderies clinquantiïes.

CLINQUANTER v. a. ou tr. (klain-kan-té <— rad. clinquant). Garnir de clinquant : Clinquanter dès dentelles.

CLINSSER v. n. ou intr. (klain-sé). l’orme auctennu du mot glisser.

CLIN

CLINTÉRIE s. f. (klain-té-rl — du gr. klintêrion, sorte de Ht). Entom. Genre de coléo Etères lamellicornes, de la tribu des scaraéides, renfermant une dizaine d’espèces.

CLINTON, petite ville des États-Unis d’Amérique, État de New-York, comté d’Oneida, à 14 kilom. S.-O. d’Utica, sur l’Oriskany ; 3,700 hab. Haute école classique fondée en 1812 ; bibliothèque publique. Il Ville des États-Unis d’Amérique, État de Massachusetts, comté de Worcester, sur la rivière de Nashua qui fournit à son industrie de précieuses forces motrices, et sur le chemin de fer de Worcester ; 4,500 hab. Importantes manufactures de corpets, galons se voitures, étoffes de laine et coton. || Autre ville des États-Unis, dans la Caroline du Nord, a 50 kilom. E. de Fayetteville ; 3,100 hab. Il existe encore aux États-Unis plusieurs autres localités moins importantes qui portent le même nom.

CLINTON (George), colonisateur américain, né à Longford (Irlande) en 1690, mort en 1773. Il partit en 1729 pour l’Amérique, et, à la tête de quelques émigrants, il alla fonder, non loin de New-York, un établissement dans le comté d’Ulster. Plus tard, Clinton devint juge de ce comté, lieutenant-colonel, et servit sous Bradstreet, lors de la prise du fort de Frontenac. Il fut le père de James et de George Clinton dont il est question ci-après.

CLINTON (James), général américain, fils du précédent, né dans le comté d’Ulster (État de New-York) en 1736 ; mort à Little-Britain, dans le comté d’Orange (même État), le 22 décembre 1812. Il servit, comme capitaine, sous le colonel Bradstreet, dans la guerre contre la France, et se distingua à la prise du fort de Frontenac (1756) et à la capture d’un sloop de guerre, sur le lac Ontario. En 1763, il fut mis a la tête de quatre régiments et chargé de défendre contre les incursions des Indiens les frontières occidentales de l’État de New-York. Au commencement de la guerre de l’Indépendance, il fut nommé colonel, et iî accompagna Montgomery dans le Canada en 1775. Promu au grade de brigadier général, il commandait, avec son frère, le gouverneur George Clinton, le fort Clinton, sur la rive occidentale de l’Hudson, lorsque ce poste fut, en 1777, assailli par sir Henry Clinton, dans le but d’opérer une diversion en faveur du général Burgoyne. Après une belle résistance, Clinton réussit, tout grièvement blessé iju’il était, à s’échapper avec une partie de la garnison, en traversant le fleuve. En 1779, il prit part à l’expédition conduite contre les Iroquois par le général Sullivan, et à la bataille de Newtown (actuellement Elmira), où fut défaite une armée d’Indiens et de tories. Il fut ensuite chargé du cpmmandement de la ville d’Albany (État de New-York) et assista au siège de Yorktown, à la capitulation de lord Cornwallis et a l’évacuation de New-York par les Anglais.

Après la conclusion de la paix (1783), il se retira : dans ses foyers avec l’intention de jouir en simple particulier du repos qu’il avait si bien gagné ; mais, dans ces moments critiques qui suivirent l’établissement de l’autonomie des États-Unis, ses services furent instamment réclamés, et il accepta divers emplois civils. C’est ainsi qu’il fut nommé membre de la commission chargée de délimiter les États limitrophes de New-York et de la Pensylvanie ; délégué à la convention appelée à dresser la constitution fédérale, et a celle de 1801 qui l’amenda, et enfin membre de la chambre des représentants et du sénat de son État natal. James Clinton est le père de Witt Clinton auquel nous consacrons ci-dessous un article.

CLINTON (George), général et homme d’État américain, frère du précédent, né dans le comté d’Ulster (État de New-York) le 26 juillet 1739, mort à Washington le 20 avril 1812. Il se signala de bonne heure comme militaire dans la guerre contre les Français au Canada. Il embrassa plus tard la carrière du barreau, et s’y distingua dans sa ville natale. Élu à 1 Assemblée coloniale (1773), il devint bientôt le chef d’une minorité whig. Membre du Congrès continental en 1775, il vota la déclaration de l’indépendance des Etas-Unis, reçut le grade de brigadier général en 1777, et força, quelques mois après, le général anglais Burgoyne à.capituler à Sarutoga. Il fut nommé cette même année gouverneur de l’État de New-York, poste qu’il conserva dix-huit ans par suite d’élections successives. Durant la guerre contre l’Angleterre, il donna des preuves de sa haute capacité comme homme d’État et comme militaire. En 1778, il présida la Convention de Pougheepsie, et s’opposa à l’adoption de la constitution qu’on y avait élaborée, ne la jugeant pas suffisamment favorable a la souveraineté de chaque État. Lorsque "Washington fut élu président pour la seconde fois (1792), Clinton eut cinquante voix pour la vice-présidence. En 1801, il fut de nouveau élu gouverneur de New-York, et en 180-1 il fut élevé à la vice-présidence des États-Unis. Concurrent de Madison au fauteuil présidentiel en 1808, il n’obtint que six voix ; mais il continua d’exercer ses fonctions de vice-président. Il détruisit l’influence des négociants détenteurs de la plupart des actions de la Banque nationale, en contribuant par son vote à la suppression de cette banque (janvier 1811).

CLINTON (db Witt), homme d’État américain, fils de James Clinton, né à Little-Britain, dans le comté d’Orange (État de New-York), en 1769, mort à Albany (même État) en 1S28.

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Il était d’origine anglaise par son père, et d’origine française par sa mère, Marie de Witt. Il se livra à l’étude du droit, fut admis au. barreau (1788), mais n’exerça jamais la profession d’avocat. D’abord secrétaire particulier de son oncle, George Clinton, alors gouverneur de l’État de New-York, il fut, en 1802, élu au sénat local. En juillet de la même année, il eut, avec M. Swartwout, un duel amené par une discussion politique relative à M. Aaron Burr. De 1802 à 1803, il fut sénateur des États-Unis, et, dans la dernière de ces deux années, il fut élu maire de New-York, emploi qu’il occupa jusqu’en 1815, excepté pendant les années 1807 et 1810. Il occupa en même temps un siège au sénat local, et remplit le3 fonctions de lieutenant-gouverneur de l’État. Sous ses auspices, la Société historique de New-York et l’Académie des beaux-arts furent organisées, l’hôtel de ville fut construit, l’asile pour les orphelins fut fondé et la ville fut fortifiée. Mais le plus grand titre de M. Clinton à la reconnaissance de ses concitoyens est l’initiative qu’il prit dans la construction du canal Erié, destiné à unir les eaux des lacs Erié et Champlain à celles du fleuve Hudson, ouvrage qui eut une si grande influence sur le mouvement commercial du pays, ainsi que sur les progrès rapides de la richesse publique et de la population dans la ville et l’État de New-York, et même dans les États-Unis tout entiers. En 1812, le parti opposé aux hostilités alors imminentes avec l’Angleterre, désigné sous le nom de parti de la paix, porta de Witt Clinton comme candidat a la présidence. Mais le parti de la guerre l’emporta, et M. Madison fut réélu. En 1823 et 1824, Clinton fut président de la commission des canaux. A la fin de 1824, il fut élu gouverneur de New-York ; et réélu en 1826. Il eut ainsi la gloire de terminer (1825) le canal Erié, objet de ses constantes préoccupations depuis 1817. Après l’expiration de son second mandat, M. Clinton rentra dans la vie privée, et refusa l’ambassade d’Angleterre qui lui fut offerte par le président John Quincy Adams.

CLINTON (sir Henry), général anglais, mort en 1795. II était petit-fils de Francis, comte de Lincoln. Il servit dans la guerre de Hanovre, puis fut envoyé en Amérique comme major général en 1775. Il prît part à la bataille de Bunker-Hill et à celle de Long-Island, qui eut pour conséquence l’évacuation de la ville de New-York par les Américains ; fut fait chevalier du Bain en 1777, essaya vainement, la même année, de secourir le général Burgoyne, et fut nommé, en 1778, commandant en chef des armées anglaises en Amérique. Après avoir été forcé par Washington d’évacuer Philadelphie, il dirigea uns expédition croître la Caroline du Sud (1780), et s’empara de Charleston. Il s’embarqua à New-York avec 7,000 hommes pour chercher à dégager Cornwallis, bloqué dans Yorktown, le jour même où le général capitulait entre les mains de Washington et de Rochambeau. Remplacé dans son commandement par le général Carleton en 1781, il retourna en Angleterre l’année suivante, et mourut peu de temps après avoir été nommé gouverneur de Gibraltar.

Sir Henry Clinton est auteur d’une relation de ses faits et gestes en Amérique (1782), et d’une réponse aux observations de lord Cornwallis sur sa conduite pendant la guerre (1783) ; il a également écrit des Remarques sur l’histoire de la guerre américaine de Stedman (1784).

CLINTON (Henry Fynes), historien anglais, né à Gamston, dans le comté de Nottingham, en 1781, mort en 1852. Il fit ses études à l’université d’Oxford, et entra, en 1806, au parlement, dont il fut membre jusqu’en 1826. Il consacra tous, ses loisirs à une étude approfondie de l’histoire des peuples anciens, et écrivit plusieurs ouvrages, parmi lesquels nous mentionnerons spécialement : Fasti hellenici ou Chronologie civile et littéraire de la Grèce (Oxford, 1824-1834, 4 vol. iu-4<>) ; Fasti romani ou CAronoJooie civile et littéraire de •Rome et de Çonstantinople, depuis la mort d’Auguste jusqu’à celle d’Héraclius (Oxford, 1845-1850, 2 vol. in-4o).

CLINTONIE s. f. (klain-to-nî — de Clinton, botan. anglais). Bot. Genre de plantes, de la famille des lobéliacées, type de la tribu des clintoniées, comprenant deux espèces qui croissent dans la Colombie.

— Encycl. Les clintonies sont des plantes herbacées, à tiges rameuses, étalées, flexueuses ; à feuilles ovales, sessiles ; à fleurs solitaires à l’aisselle des feuilles. L’espèce la plus intéressante est la clintonie gentille, à fleurs bilabiées, bleues au pourtour et rougeâtres au centre. Bien qu’inférieure à celle-ci, la clintonie élégante n’est pas sans mérite. Originaires de la Californie, ces deux plantes ont été introduites dans nos jardins, où elles ont produit plusieurs variétés de couleur. On en fait de charmantes bordures. On en garnit aussi les vases à suspension. Cultivées en pots, elles servent à orner les orangeries et les jardins d’hiver.

CLINTONIE, ÉE adj. (klain-to-ni-é). Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte aux clintonies.

— s. f. pi. Tribu de la famille des lobéliacées, ayant pour type le genre clintonie.

CLINTONITE s. f. (klain-to-ni-to — de Clinton, nom pr. d’homme). Miner. Substance en

CLIO

grandes lames d’un brun rouge ou d’un brun jaunâtre, qui se trouve à Amity et à Warwick ; dans l’État de New-York, aux États-Unis, et qui a été ainsi appelée par Richardson, en 1 honneur d’un ancien gouverneur du comté d’Orange, il On l’appelle plus ordinairement seybertite.

CLIO s. f. (kli-o — nom mythol.). Moll. Genre de ptéropodes à. corps libre et nu : Les chos sont répandues au sein des mers chaudes et froides. (A. d’Orbigny.)

— s. f. pi. Famille de céphalophores ayant pour type le genre clio, syn. de cliodées.

— Encycl. Le genre ciio comprend des mollusques allongés, mous, " rétrécis et étranglés aux parties antérieures et postérieures du corps. Leurs nageoires sont fixées sur l’étranglement antérieur. Leur tête est munie, sur les côtés de !abouche, d’un nombre variable do tentacules, dont chacun est recouvert d’environ trois mille petits cylindres de couleur rougo et transparents. Chaque cylindre contient environ vingt suçoirs, qui ont la faculté de se projeter au dehors. Une clio n’a donc pas moins de trois cent soixante mille suçoirs. Le corps de ce mollusque est d’un beau bleu plus ou moins violacé, et d’un rouge vif. Les branchies sont fournies par la peau. Les chos habitent toutes les mers. ■ Ces mollusques, dit Brugnières en parlant de lacKo australe, sont très-abondants sur la côte est de Madagascar. Quoiqu’ils ne paraissent que très-peu d’instants à la surface de l’eau, leur nombre est si considérable pendant les heures les plus chaudes de la journée, qu’il me suffisait de plonger un seau dans la mer pour en rapporter plusieurs d’un même coup. La manière dont ils nagent consiste à rapprocher les deux ailes pointe contre pointe, et il les écarter horizontalement sur une ligne droite, avec la plus grande célérité. » La clio boréale sert de pâture aux baleines. Son corps mesure cependant à peine 0 m. 3 de longueur. Des myriades de ces pygmées s’engouffrent en un instant dans l’abîme béant de la bouche de l’énorme cétacé.

CLIO, la première de3 neuf Muses, fille de Mnémosyne et de Jupiter. Son nom, en grec, signifie célébrer, glorifier ; aussi est-elle la Muse de l’histoire. On la représente avec divers attributs : tantôt couronnée de lauriers, tenant d’une main un rouleau et de l’autre une trompette ; tantôt avec une cithare, dont ello passe pour être l’inventrice. Son nom sert de titre au premier livre de l’Histoire d’Hérodote, qui amis les suivants sous la protection des huit autres Muses. Clio ayant osé un jour blâmer Vénus de son amour pour Adonis, la déesse irritée lui inspira une passion violente pour Piérus, qui la rendit mère d’Hyacinthe. Quelques mythologues lui donnent aussi pour fils Linus, Salème et Hyménée.

Voici comment J.-B. Rousseau a dépeint Clio :

Mais la déesse de Mémoire,

Favorable aux noms éclatnnts,

Soulevé l’équitable histoire

Contre l’iniquité du temps ;

Et dans le registre des âges,

Consacrant les nobles images

Que la gloire lui vient offrir,

Sans cesse, en cet auguste livra,

Notre souvenir voit revivre

Ce que nos yeux ont vu périr.

Une statue de Clio, trouvée dans les fouilles de la villa de Cassius, à Tivoli, et qui fait partie de la célèbre collection des Muses au Vatican, n’a d’autre attribut qu’un manuscrit roulé (volumen) ; la déesse est assise et tient à la main ce manuscrit. Une autre statue assise, plus grande que nature et qui présente le même symbole, a été découverte dans les fouilles du théâtre d’Otricoli, et appartient au même musée. Des statues à peu près semblables se voient aux Offices, à Florence, à la pinacothèque de Munich, au Louvre, etc. Une statue de grandeur naturelle, que possède le musée Chiaramonti, représente la déesse assise, ayant près d’elle une pile de volumes et un coffret fermé par une serrure. Aux Offices, une statue de Clio, qui porte le nom d’Atticianus, sculpteur grec du me ou du ivo siècle, offre cette particularité remarquable que le vêtement n’est ni une stole ni une tunique. Une autre statue antique du même musée nous montre la Muse de l’histoire couronnée de lauriers, tenant une trompette et un volume. Parmi les’représentations modernes de Clio, il nous suffira de citer le tableau peint par Lesueur pour la chambre de M»1’* de Thorigny, à l’hôtel Lambert, et qui appartient aujourd’hui au Louvre : la déesse y tient une trompette d’une main et appuie l’autre main sur un livre.

CLIODÉ, ÉE adj. (kli-o-dé— rad. Clio). Moll. Qui ressemble à une clio. il On dit aussi clioïdé et OLIUNK.

— s. f. pi. Famille de ptéropodes, ayant pour type le genre clio. il On dit aussi clioï-

dées et CLIONÉES.

CLIODITE s. m. (kli-o-di-te — rad. clio) Moll. Genre peu connu, voisin des chos.

CLION s. m. (kli-on — du gr. klciâ, je ferme). Agric. Syn. de clie.

CLION (lis), bourg et commune de France (Loire-Inférieure), arrond. et à 21 kilom. S. de Paimbœuf, sur la petite rivière de son nom, près de la baie de Bourgneuf ; pop. aggl. 107 hab. — pop. tôt. 2, lGl hab. Récolte do céréales, vins et fourrages. Aux environs, sur