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CHEMIN, bourg et commune de FranceJura), ch, -î. de cant., arrond. et à 18 kiloin. S.-O. de Dôle ; pop. aggl. 445 hab. — pop. tôt. 454 hab. Aux environs, château de Beauchemin, construit ea 1770.

CHEMIN-DUPONTES (Jean-Baptiste), né en 1761, un des principaux fondateurs de la théophilanthropie. Ii a publié un grand nombre d’écrits, qui, pour la plupart, forment un « ours d’études élémentaires.

CHEMIN-DUPONTES (Philadelphe), économiste français, né à Paris en 1800. Après avoir fait de bonnes études au lycée Louis-le-Grand, il entra dans les bureaux du ministère, et parvint, grâce à son activité et à son intelligence, au grade de chef de bureau du mouvement du commerce et de la navigation. Pendant sa carrière administrative, il a pris part à des travaux d’une haute importance, tout en rendant d’utiles services a la presse, fin recueil créé en 1848, et qui, plus heureux que tant d’autres choses excellentes de la même époque, a survécu aux orages politiques, les Annales du commerce extérieur, chargea M. Chemin-Dupontès du compte rendu des faits commerciaux. Tout ce qui a rapport à la production, à l’industrie, aux échanges, au mouvement maritime, en un mot tout ce qui constitue l’état économique de tous les pays étrangers, considérés surtout dans leurs rapports avec la France, tel fut le vaste champ ouvert aux méditations de M. Chemin-Dupontès. Il se montra à la hauteur de cette tâche immense. Déjà le Journal des Débats l’avait attaché k ou rédaction depuis 1840. De nombreux articles

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d’économie politique, de statistique et de législation commerciale avaient témoigné de son aptitude pour ces questions qu’un écrivain a d autant plus de mérite à traiter qu’elles le mettent moins en relief devant un public naturellement porté à préférer l’agréable à l’utile. On distingua d’une manière toute particulière son travail sur Jacques Cœur, étude très-remarquable. Le Journal des Débats n’eut pas le monopole de sa collaboration. Il a publié aussi des articles de fond dans la Revue des DeuxMondes, le Journal des économistes, la Revue administrative, l’Annuaire de l’économie politique et M Encyclopédie du xvx.e siècle. De temps en temps, M. Chemin-Dupontès se repose de ses travaux scientifiques par une excursion dans le champ de la littérature. Il a donné la traduction du livre de Porter : Proi/ress of the nations. Diverses études littéraires qu’il a publiées dénotent une instruction aussi solide que variée, un jugement aussi fin que sûr.

— M. Chemin-Dupontès exerce les fonctions de secrétaire du Comité consultatif.des arts et manufactures au ministère des travaux publics ; cette place est la récompense de ses longs et loyaux services, qui lui avaient déjà valu, en 1844, la croix de la Légion d’honneur. Si M. Chemin-Dupontès n’est pas un des journalistes les plus brillants de notre époque, il est du moins un des plus sérieux et des plus autorisés. Son style net, parfois un peu aride comme les matières qu’il traite, se recommande surtout par la clarté et la précision. Ce laborieux publiciste a mené une de ces existences aussi modestes qu’utiles, dont les services ne sont appréciés que par un petit nc-nûire ûe

gens. Malgré le peu de bruit qui s’est fait autour de son nom, il laissera d’excellents souvenirs.

CHEMINAIS DE MONTAIGU (Timoléon), jésuite, prédicateur, né à Paris en 1652, mort en 1S89. Ses Sermons ont été publiés par le P. Bretonneau en ig<so. Us brillent surtout par une onction touchante, qui a fait comparer ce sermonnaire à Racine.

CHEMINANT (ehe-mi-nan) part, présent du v. Cheminer :

Plus d’un valet devient, en cheminant sans bruit, Commis, puis secrétaire et tout ce qui s’ensuit. La Fontaine.

CHEMINEAU s. m. (che-mi-nô — rad. cheminée). Cheminée portative en terre cuite.

— Sorte de pain que l’on faisait autrefois à Rouen durant le carême.

CHEMINEAU (Jean), général français, né dans l’Angoumois en 1773, mort en isôî. 11 lit les principales campagnes de la République et de l’Empire, et se distingua surtout a la défense du pont du Var, au siège de Dantzig (1807), et lors de la retraite qui suivit la malheureuse affaire des Arapiles (1812), où, général de brigade, il sauva par son intrépidité les restes de l’armée française. Chemineau se signala également à la prise de Palencia, au combat de Weissenfels (1813), et à Lutzen, où il perdit une jambe. Nommé bientôt après général de division, il reçut le commandement de Strasbourg. Chemineau était baron de l’Empire.

CHEMINÉE s. f. (ohe-mt-né — gr. kaminos, même sens). Foyer et tube ménagé au-dessus d’un foyer, pour conduire la fumée au dehors et établir un courant d’air : Cheminée de salon, de chambre, de cuisine. Cheminée <fe forge. Cheminée de locomotive, de bateau à vapeur. Foyer, tuyau de cheminée. Ramoner une cheminée. Cette cheminée fume, rabat la fumée. Les maisons de Jérusalem sont sans cheminées et sans fenêtres. (Chateaub.) L’invention des cheminées remonte au moyen âge ; elles étaient inconnues à l’antiquité. (Focillon.) Il Partie do. la cheminée qui fait saillie dans la chambre : Chemisée de marbre. Chambranle de cheminée. Une grande chemisée serait défectueuse dans une petite salle. (Rozier.) Il Partie du tuyau qui fait saillie au-dessus du toit : Il fît un grand vent qui abattit plusieurs cheminées. (Acad.)

— CAeminée adossée, Cheminée appuyée et liée à un mur ou à un tuyau de la cheminée de l’étage inférieur. Il Cheminée affleurée, Celle dont l’àtre et le tuyau sont pris dans l’épaisseur du mur. || Cheminée à la prussienne. Cheminée portative, le plus ordinairement en tôle, dont le tuyau va se perdre dans le conduit en maçonnerie d’une cheminée fixe, il Cheminée à t’anglaise, Petite>cheminée à trois pans sur son plan, et formée en anse de panier. || Cheminée en hotte, Cheminée sans jambage, et dont e manteau, de forme pyramidale, est porté par des corbeaux.

Feu de cheminée, Feu que l’on fait, pour se chauffer, dans une cheminée d’appartement, n Incendie concentré dans un tuyau de

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