Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 3, part. 4, Chao-Chemin.djvu/174

Cette page n’a pas encore été corrigée

CHEF

chanteur médiocre, à ce dernier point de vue, peut faire néanmoins un excellent chef d’attaque.

Chefa arabe* fle proToquant au cotnhnt

singulier, tableau de Théodore Chassériau ; Exposition universelle de 1855. La scène se passe sous les remparts d’une ville que baigne une rivière ; un cavalier, placé sur le rivage et montant un magnifique cheval gris, tient d’une ma in sa lance et parait attendre sans émotion, sans frayeur, le choc de son adversaire. Celui-ci, dont la monture est dans l’eau jusqu’à mi-jambe, se hausse sur ses larges étriers et pousse le cri de guerre. Entre ces deux chefs est étendu un cadavre, les jambes sur la terre, la tête baignée par les flots, la poitrine percée d’une arme restée dans la plaie. Au fond, d’autres guerriers combattent. Cette composition est une des plus remarquables qu’ait exécutées Chassériau ; «elle joint à un très-bon style la plus exacte couleur locale, dit Th. Gautier ; les armes, les selles, les harnachements, les costumes ont été copiés ad vivum, comme on disait autrefois1, et non d’après des curiosités achetées dans un magasin de bric-à-brac, et posées pour la cir- ’ constance sur unmannequin. » Les Chefsarabes ont paru, pour la première fois, au Salon de 1S52.

CHEF (SAINT-), bourg et commune de France (Isère), arrond. et à 12 liilom. N.-O. de la Tour-du-Pin ; pop. aggl. 800 hab.pop. lot. 3,339 hab. Récolte de vins, céréales, soies ; tanneries. Ce bourg possède une belle église paroissiale classée au nombre des monuments historiques ; c’est l’ancienne chapelle de l’abbaye de Saint-Chef. Elle présente une large nef avec collatéraux, unlranssept étroit avec une abside circulaire et quatre absidioles prises dans l’épaisseur du mur des bras de la croix. Dans l’une des tribunes collatérales, on voit encore des peintures de la fin du xii* siècle.

CHEF-BOUTONKE, bourg de France (Deux-Sèvres), ch, -l. de cant., arrond. et à 16 kilom. S.-E. de Melle, près de la source de la Boutonne ; pop. aggl. 1,45S hab. — pop. tôt. 2,101 hab. Tanneries, métiers à toiles, droguets, serges, flanelles, filature de laine, couvertures de laine. Aux environs, au village Javarzay, on trouve une église du xiie siècle et un beau château de la Renaissance.

CHEFCIER s. m. (chèf-sié). Autre forme du mot CHEVECIER.

CHEF-D’OEUVRE s. m. (chè-deu-vre). Ouvrage que tout ouvrier aspirant à la maîtrise devait présenter autrefois à une sorte dejury institué pour examiner l’œuvre et admettre ou rejeter le candidat : Présenter son chefd’œuvre. Le chek-o’œuvre se faisait en -présence des gardes dit métier, par leurs ordres, et sur les dessins qu’ils avaient donnés ou acceptés. (Encycl.) Les gens de métier font leurs chefs-d’œuvre à jeun, mais le parasite né vaut rien, s’il n’a mangé, et il fait tous ses chefs-d’œuvre à table. (B’Ablane.) Aucun artisan n’est agrégé à aucune société ni n’a ses lettres de maîtrise, sans faire son chkf-d’œuvrk. (La Bruy.) Tout ouvrier peut s’établir maître ou patron ; il n’a plus besoin d’être reçu chef industriel : il ne peut plus être repoussé, qu’il ait fait ou non son chef-d’œuvre, (Ch. Dupin.)

Chambre du chef-d’œuvre, Salle appartenant à une corporation, où 1 aspirant exécutait son chef-d’œuvre.

— Par ext. Travail ou objet parfait, œuvre capitale et supérieure dans un genre quelconque ; résultat qui ne laisse rien à désirer : Chef-d’œuvre de musique. Chef-d’œuvre de peinture. Chef-d’œuvre d’éloquence. On n’a guère vu, jusqu’à présent, un chef-d’œuvre d’esprit qui soit l’ouvrage de plusieurs. (La Bruy.) On ne doit juger tes grands hommes que par leurs chefs-d’œuvre. (Volt.) Dans les ouvrages de l’art, vous avez dix mille barbouil-

• lages contre un chef-d’œuvre. (Volt.) Les monuments de l’art sont communs, mais les chefs d’œuvre sont rares. (Barthél.) Le panégyrique d’Agricola est le chef-d’œuvre de Tacite, qui n’a fait que des chefs-d’œuvre. (La Harpe.) Le cœur d’une mère est le chef-d’œuvre de la nature. (Grétry.) Les femmes n’ont fait aucun chef-d’œuvre dans aucun genre. (J. du Maistre.) Les grandes passions sont rares comme fes-CHEi’S-n’ŒuvRKs. (Qalz.) Faire marcher de frciii Ses intérêts personnels et l’intérêt général, c’est le chkf-u’cëuvre de la politique. (D’Esrberny.) Les (rois quarts des chefs-d’œuvre ne pass&H pour tels que parce qu’ils sont inconnus. (Th. Gaut.)

L’homme sait varier les chefs-d’œuvre de l’art.

Delille.

Un chef-d’œuvre d’amour est le cœur d’une mire.

Gaillard.

J’admirais en ces lieux ce que peut la peinture, Lorsqu’un objet plus beau s’offrit a mon regard ; En visitant les chefs-d’œuvre de l’art, Je rencontrai celui de la nature.

Quatrain improvisé par un amateur qui, en visitant Vatclier de Greuse, vit entrer la femme de celui-ci, laquelle était d’une grande beauté.)

— En mauv. part. Ce qui est complet, achevé, dans un genre mauvais : Un chefd’œuvre de malice, d’hypocrisie, de scélératesse. On chef-d’œuvre d’ineptie, de stupidité. Le chef-d’œuvre dès gouvernements despotiques est l’abrutissement du peuple.

CHEF

— Ironiq. Grande maladresse, acte ou objet tout à fait défectueux : Vous avez fait là un beau chef-d’œuvre. Voilà de vos chefs d’œuvre.

La drôle sse, un matin, s’en vint, bon jour bonne œuvre* Jusqu’à notre maison porter ce beau chef-d’œuvre.

Regsarr.

— Rem. Plusieurs poëtes ont écrit chefs d’eenvres au pluriel, ce qui est logiquement permis, chef-d’œuvre pouvant signifier pièce capitale des œuvres, aussi bien que pièce capitale de l’œuvre ; mais l’usage s’oppose à cette orthographe.

— Antonymes. Croûte, rapsodie.

Cliefs-d œuvre de 1 éloquence ffïiisçnÏBe an XVII» et nu XVlIIf siècle (Paris, 1852), par Léon Feugère, ouvrage classique, digne.à tous égards d’être mis entre les mains des élèves. Il est destiné spécialement aux rhêtoriciens, et contient d’excellents modèles choisis avec soin et avec goût. L’auteur a évité la banalité autant qu’il le pouvait dans un ouvrage de cette sorte. Combien n’a-t-on pas fait, pour les vers et pour la prose, de recueils du genre de celui-là, avant et après son apparition I Pourtant, aujourd’hui encore, le livre reste original. C’est que M. Feugère, professeur éminent, critique autorisé, a fait preuve dans ce modeste ouvrage d’un jugement et d’un tact qui font trop souvent défaut même aux compilateurs, surtout aux compilateurs. Il a su, à côté des écrivains qu’on connaît un peu, en placer d’autres qu’on ne connaît pas du tout, et qui méritent d’être connus. Il ne s’est pas enfermé dans le cercle restreint de3 purs classiques ; Bossuet, Pascal et Fénelon ne font pas à eux seuls tous les frais de son ouvrage ; à la suite de ces grands noms, on en trouve d’autres, moindres à coup sûr, mais grands encore, ceux de Balzac, de Voiture, de Mézeray, d’Arnauld, de Nicole, de t’élisson. Ce n est pas la seule amélioration qui mérite d’être signalée a propos du livre de M. Peugère. L’auteur ne s’est pas contenté de faire un heureux choix de beaux morceaux, il a commenté les modèles qu’il proposait à l’admiration des élèves. On pourrait même dire qu’il a trop multiplié les notes. Comme l’a fort justement remarqué un juge très-compétent, M. de Sacy, « on trouve dans son livre le superflu’quelquefois, et pas toujours l’utile. * Nous avouerons, avec le même critique, que les notices placées avant les extraits pourraient être plus détaillées et plus précises : la biographie et la bibliographie n’y tiennent pas assez de place. M. Feugère était de l’ancienne écoie : il se plaisait un peu, suivant la méthode de La Harpe, à s’arrêter devant un mot, devant une phrase, pour admirer plutôt que d’éclairer par l’histoire et par les faits les œuvres de nos grands maîtres. Au lieu de s’extasier et de dire -’ « Voilà qui est beau ! » il faut tâcher de faire saisir à l’élève la situation dans laquelle se trouve l’orateur, et le replacer en quelque sorte dans Je monde auquel s’adressait Bossuet ou Voltaire, et alors chaque mot retrouvera sa portée, chaque détail prendra du relief, et le eoin■mentaire deviendra inutile. Pointant, nous sommes loin de blâmer les notes critiques souvent fort judicieuses, dont M. Feugère a accompagné ses extraits, et surtout les jugements qu’il a empruntés à M. Villemain, h M. Saint-Marc Girardin, à M. Sainte-Beuve. Toutes ces citations donnent au recueil de M. Feugère une physionomie originale et attrayante, qui a fait le succès de l’ouvrage.

Chcf-dVuvrc d’un inconnu (le), ouvrage satirique, par Saint-Hyacinthe (1714). Cet ouvrage, beaucoup trop vanté, se rattache à la querelle des anciens et des modernes. L’auteur attaque Homère, mais sa critique est douce et réservée ; ses plaisanteries atteignent plutôt les interprètes et les partisans du poste que le poëte lui-même. Son livre n’est que la satire de la pédanterie. Tout le mérite de cette satire- est dans les détails. Suint-Hyacinthe, sous le nom. du docteur Chrysostomus Mathanasius, trouve un po6me merveilleux qu’il met au-dessus de Y Iliade ; ce chefd’œuvre inconnu est une chanson encore plus inepte que burlesque. Il n’en fuit pas moins le commentaire. À la tête du livre, orné d’une épigraphe et d’une dédicace, et chargé d’approbations et d’errata, sont réunis les hymnes grecs, hébreux, anglais, allemands, français, écrits en l’honneur du très-illustre, très-docte et savantissime docteur Mathanasius ; aux hymnes succèdent les diverses préfaces des diverses éditions ; aux préfaces, les témoignages des savants, en prose et en vers, sur la beauté du Chef-d’œuvre et le génie de son commentateur. Un mot du texte enfante des pages de commentaire ; les traits ingénieux abondent ; les citations multipliées (pour parodier la fausse érudition, la science bavarde et pédante) sont ou des fragments d’auteurs anciens plaisamment rapprochés du texte de la chanson, ou des extraits d’auteurs modernes comme Fontenelle et La Motte, ou des souvenirs des anciens écrivains prodigués à dessein pour singer l’érudition. Les traits plaisants, les épigrammes, les étymologies imprévues, les souvenirs historiques, les anecdotes, les réflexions morales se pressent sous la plume du docteur Mathanasius, qui se permet aussi des allusions malignes et des flatteries délicates. Il va de digressions en digressions, mais il revient toujours à son sujet, N aux anciens et à leurs interprètes. Cet habile

GHEP

docteur a de l’esprit, et il écrit d’un, ton -vif et agréable ; il se moque même de certains scrupules de l’aimable Mme Daeier, que Saint-Hiaeynthe estima davantage par la suite.

« Le divin Homère, dit-il, n’a pas fait de difficulté de nommer une nymphe Àbarbarée. Si un petit poète français avait une maîtresse de ce nom, il la débaptiserait, je m’assure, plutôt que d’écrire jamais : Stances à la belle Abarbarée. «Fi ! dirait-il, Abarbarée ! c’est un ■ nom à conjurer le farcin. » Puis, prenant pour de bonnes raisons cette expression de petit maître, il irait fadement l’appeler belle Iris, charmante Borimène, et croirait alors dire les plus belles choses du monde. Ce n’est pas le goût d’un petit maître qui me surprend ; ce qui m’étonne le plus, c’est que M"1*-’ Dacier ait osé proscrire de son aimable traduction de l’Iliade le nom d’Abarbarée, qu’elle l’ait trouvé désagréable en notre langue, et qu’elle ait osé dire : C’est une chose assez singulière qu’un nom qu’Homère n’a pas trouvé trop dur pour son vei-s, ?ii mal né pour les oreilles, me paraisse trop dur pour ma prose. »

Tout le mérite de cette parodie est dans l’exécution ; le fond n’est rien. Le Chefd’œuvre d’un inconnu eut un grand succès : il eut rapidement plusieurs éditions. Fontenelle et La Monnoye, à qui on avait attribué successivement la paternité de ce livre, en furent les parrains bienveillants dans la société parisienne. Aujourd’hui, un tel ouvrage ne pourrait avoir une raison d’être qu’en Allemagne ; en France, la pédanterie s’est transformée. Le type du pédant, comme celui de l’avare, a fait peau neuve ; il porte des gants, donne des soirées, va en voiture. Mais l’érudition indigeste, vantarde et querelleuse vit toujours sur les œuvres d’autrui, anciennes et modernes ; elle fait illusion h la foule ignorante ; elle a ses journaux et ses chaires, des sinécures et des honneurs ; on la distingue à ses palmes vertes et à ses décorations.

Cbef-d’osuvre Inconnu (le), drame en Un acte, par M. Charles Lafont, représenté pour la première fois sur le Théâtre-Français lé 17 juin 1837. Ce drame, qui a valu h. l’auteur son plus grand succès, est l’histoire du jeune sculpteur Rolla, qui aime à la fois son art et sa maîtresse. Amant heureux, mais attristé par l’éïoignement de la femme vers laquelle s’envolent tous ses rêves, Rolla vit pauvrement dans la solitude de son atelier, avec son jeune frère Stefano, qui se charge d’aller vendre par la ville les petites statuettes que produit le sculpteur pour suffire aux besoins journaliers. Rolla se préoccupe peu d’ailleurs de sa pauvreté. Que lui importé la faim ? C’est l’absence de celle-qu’il aime ; c’est l’absenca de Léonor qui le ’désole et lui ôte tout eoùrage. Léonor est fille d’un seigneur de Gênes, et Rolla s’est exilé de cette ville parce qué l’honneur de Léonor lui commandait ce sacrifice. Mais Rolla se meurt dans son désespoir caché ; il pleure.., lorsque tout à coup des pas se font entendre : une femme se précipite dans l’atelier de Rolla, poursuivie par des espions jaloux ; elle lève son voile : c’est Léonor qui a suivi son père à Florence, son père, Andréa Costa, exilé de Gênes pour cause politique. Léonor a voulu revoir celui qui est son époux devant Dieu. L’amant, ivre de joie, admire Léonor, plus éblouissante pour lui que toutes les merveilles de l’art ; il va tout à l’heure découvrir sous un rideau une grande et belle statue de sainte Cécile, qu’il a faite à l’image de son amie ; mais il s’arrête ; il craint que l’idéal soit trop au-dessous de la réalité. Cependant Rolla soulève le rideau, et la vierge de marbre apparaît sur son piédestal, tandis que l’amant se jette aux genoux de sa maîtresse. Léonor partage le délire de son fiancé ; elle est orgueilleuse de l’inspiration de l’artiste, et veut que ce chef-d’œuvre inconnu soit présenté à un concours ’présidé par Michel-Ange, pour une statue de sainte Cécile. Rolla lui fait part de ses alarmes ; il redoute la ressemblance du modèle et de la copie ; cette découverte les perdrait l’un et l’autre. Qu’importe la gloire, puisqu’il a son amour 1

Les deux amants se séparent, et, malheureusement pour la pièce, l’unité cesse d’exister. L’intérêt se divise, en effet, dès que Michel-Ange se présente. Il a. vu par hasard la statuette que Stefano voulait vendre, a reconnu tant de génie dans l’ébauche de Rolla qu’il se glisse, sur les traces de Stefano, dans l’atelier de l’artiste. Pendant l’absence de celui-ci, Stefano découvre la statue de sainte Cécile. Michel-Ange enthousiasmé s’approche, et, découvrant un défaut dans le bras de la sainte qui tient une harpe, il prend un marteau, taille dans le marbre et court-chez le grand-duc de Médicis, afin qu’on donne l’ordre à Rolla d’envoyer sa statue au concours. Rolla rentre. À la vue du bras modifié, il pousse un Cri : " C’est Michel-Ange qui a fait celai » Et le voilà heureux de cet inestimable suffrage du maîtr%. Mais on vient chercher sa statue. Rolla ne sait s’il doit consentir à. laisser enlever l’image de sa maîtresse ; il hésite, et finit par refuser. Mais l’envoyé du grand-duc a des ordres formels, et il ordonne à sas hommes de forcer l’entrée de l’asile où se dérobe la sainte Cécile, À cette vue, Rolla indigné saisit un marteau, s’élance et mutile le visage de cette femme de marbre. S’il a perdu sa gloire, il sauvé la réputation de Léonor ! Cependant, devant les débris de sa chère statue, l’artiste sent sa raison s’évanouir, et

CHEH

1119

lorsque Michel-Ange et Léonor surviennent, l’une pour lui donnerle.boiiheur, l’autre pour lui prédire la gloire, l’artiste est mourant, et sa seule récompense est un laurier placé sur sa tombe.

La Mort du Tasse, Çhat.’erlon, voire le Pygmalion de J.-J. Rousseau ont dû fournir quelques inspirations à M. Lafont. Mais ce qui lui appartient en propre, et ce qui légitime les applaudissements qui ont accueilli le Chef-d’œuvre inconnu, ce Sont les idées élevées, les sentiments chaleureux qui animent d’un bout à l’autre cédrame. Ajoutons que le style est d’une pureté irréprochable et d’une élégance accomplie.

Cher-d’œuTro inconnu (LE), roman, par H. de Balzac. V. Études philosophiques.

CHEFECIERs. m. (ehe-fe-sié). Autre forme du mot CHEVECIER.

CHEFETAIN s. m. (che-fe-tain). Forme ancienne du mot capitaine. Il On disait aussi Oheftain, chefvetam et chefvet.une.

CHEFFERIE s. f. (che-lVrî —’rad. chef). Circonscription militaire placée sous les ordres d’un officier du gériiei

CHEFFESSE s. f. (chë-fè-se — rad. chef). Femme d’un chef arabe : La chkffksse m’honora des mêmes démonstrations d’amitié en élevant les bras en l’air ; elle portait un jeune. enfant sur son dos. (Illustr.) Il Peu usité.

CHEFFONTAINES (Christophe), en latin A, Cnpite Fontium, en bus breton f’cnfenteniow,

théologien français né en basse Bretagne vers 1532, mort à Rome en l5ï>5. Il fut élu, en 1571, général de l’ordre dos cordeliers, nommé, vers 1586, archevêque de Césaréc, et chargé d’administrer le diocèse de Sens en l’absence du cardinal de l-’ellevé. Accusé d’hétérodoxie vers 1587, Cheffontaines fit lé voyage de Rome pour se justifier. Il a composé en français et en latin ni» assez grand nombre d’ouvrages, parmi lesquels nous citerons : la Défense de la foi de nos ancêtres (1570) ; Iléponse familière à une épitre écrite, contre le libre arbitre et le mérite des bonnes œuvres (1571), ouvrage qu’il a traduit en lutin ; Varii tractalusctdisputationes(lô$ii), el.c.

CHEF-GROS s. m. (ché-gro). V. chÊgros.

CHEF-LIEU s. m. Adniinistr. Ville ou bourg principal d’une des divisions administratives, de la France actuelle : Chefs-lieux de département ou de préfecture. Chefs-lieux d’arrondissement ou de sous-préfecture. Chefs- LIEUX de canton. Quand l’aristocratie voulut créer le double vote, pour aristocratiser tout à fait l’élection, elle institua le vole au cheflieu du département. (Lainart.)

— Par ext. Lieu, centre principal : Londres, métropole du luxe, est le chef-lieu de ta mi-t 1ère. (V. Hugo.)

— Féod. Lieu principal de résidence d’un seigneur ; L’hommage se rendait au chkf-lieu. (Acad.) il On disait aussi chef-mez, chef-miux ou chef-mois.

— Hist. monnst. Maison centrale d’un ordre religieux : Cluny était le chef-i.ieu de tout l’ordre. (Acad.)

— Ane. législ. Chefs-lieux d’IIainaut, Arrondissements du Hainaut où les main-fermes"

et rotures étaient régies par des coutumes particulières. ■ 4

CHEF-SEIGNEUR s. m. Féod. Seigneur suzerain d’autres seigneurs.

CMÉGARAY (Michel-Charles), magistrat et homme politique français, né à Bayoune en 1802, mort en 1859. Il entra, en 1826, dans lu magistrature, où il fit un chemin rapide et brillant. Procureur du roi à Montbrison en 1830, à Lyon en 1832, il fut nommé, en 1S34, avocat général près la cour des pairs, lors du fameux procès d’avril, puis procureur généralà Orléans et à Rennes (1837). Cette même année, la ville de Bayonne l’envoya à la chambre des députés, où il siégea dans les rangs ministériels jusqu’à la révolution de 1848. Il fut alors révoqué de ses fonctions d’avocat général à la cour de cassation, qu’il occupait depuis 1813, En 1849, Chégaray fit partie de l’Assemblée législative, et y vota avec la majorité. Après le coup d’État du 2 décembre, il reprit à la cour de cassation son poste d’avocat général, et de vint conseil 1er à la même cour en 1853.

CHÉGOS s. m. (ché-goss). Métrol. Poids dont les Portugais se servent pour peser les perles.

CHEGROS S. m. (ché-’grô — altérât, de chef-gras, qui s’est dit autrefois ; de chef, bout, et de gros). Techn. Sorte de fil enduitde poix, dont se servent les cordonniers et les bourreliers, il Ou dit aussi lionkul.

CHEHAB-EDDYN (Abd-el-Rahman), historien arabe, né à Damas l’an 1200 de notre ère, mort en 1267. Il a composé, sous le titre de : Akzar-al-lloudhataxn (Fleurs des deux parterres), une histoire de Noureddyn et de Saladin, dont Bérthereau a traduit des extraits pour son Histoire des croisades. Parmi ^es autres ouvrages, on cite une Histoire des Obaïdites, deux abrégés de la Chronologie de Damas, etc.

CHEHAB-EDDYN, historien arabe, né à Fez au xve siècle de notre ère. tl a composé un. Abrégé de l’histoire universelle, dont S- 4e Sacy à donné un long extrait dans les Noiièet% et extraits de manuscrits.-