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o’ont rien d’absolu j mais il est utile de les connaître pour se rendre compte de la situation de l’industrie des ciments.

On fabrique aussi des ciments Portland en Autriche, dans le Tyrol ; à Stcttîn, à Berlin, à Bonn, k Hambourg, à Rostock. On peut, comme nous l’avons vu, en fabriquer pour ainsi dire partout. Nous n’avons pu parler des innombrables particularités qui se présentent dans la fabrication des chaux et des ciments : production de chaux limites, influence de la présence de-silicates magnésiens, etc., etc. Ce sont des questions, ou par trop spéciales, ou pas encore assez étudiées pour qu’elles aient place dans une œuvre comme le Grand Dictionnaire. Nous avons aussi omis à dessein des détails pratiques, tels, par exemple, que l’essai des ciments par l’aiguille, nous contentantl’indiquer à ceux que ces questions intéressent 1 admirable ouvrage que Vicat a publié sous le titre : Traité pratique et théorique de la.composition des mortiers et des ciments.

Les usages de la chaux sont nombreux. Citons son emploi en agriculture (ehaulage des terres) et dans la fabrication du sucre. Laprincipale application desCftaua et ciments, « la fabrication des tnorUers, a été étudiée suffisamment dans le courant de cet article pour que nous n’ayons plus à y revenir. Ajoutons cependant que, en dehors des constructions ordinaires, les ciments servent à établir des ornements de toutes sortes, statues, grottes émaillées de stalactites, etc. Parmi ces grottes réellement merveilleuses, on peut citer celles des buttes Chaumont, du parc Monceaux, du grand aquarium de l’Exposition universelle de 1867, etc.

Il est certain, d’ailleurs, que l’emploi des ciments n’est pas encore arrivé a son apogée. Les applications en sont infinies, et, de ce côté, nous sommes loin en France de la perfection des Anglais. À Londres, on manie le ciment comme à Paris on manie le plâtre.

CHAUX (le), ancien petit pays de France, dans la Franche-Comté, dont le lieu principal était Sainte-Marie-en-Chaux, compris aujourd’hui dans l’arrond. de Lure, département de la Haute-Saône.

CHAUX (Pierre), homme politique français, né à Nantes en 1755, mort en 1817. Capitaine de la garde nationale de Nantes, il combattit bravement dans le bataillon Meuris, à la défense héroïque de Niort, 11 Ht ensuite partie du comité révolutionnaire de Nantes, devint un des exécuteurs des ordres sanguinaires de Carrier, concourut a l’organisation de la compagnie Maral, et facilita ainsi les violences, les noyades et les exécutions. Traduit devant le tribunal révolutionnaire de Paris, en vendémiaire an 111, il fut cependant acquitté, lia fttblié quelques écrits assez curieux pour histoire de Nantes dans ces terribles journées.

CHAUX-DE-FONDS (la), ville de Suisse, canton et à 14 kiloin. N.-O. de Neufchàtei, au fond d’une vallée du Jura qui porte le même nom ; 16,000 hab., dont la majeure partie suit le culte réformé. Le nombre des catholiques n’est que de 1,500. C’est, avec le Locle, le principal centre de la fabrication d’horlogerie ou canton de Neufchàtei. On y fabrique annuellement près de 500,000 montres et un

grand nombre de pendules complètes. En outre, la population des montagnes et des ’ vallées voisines fabrique tous les ans près de 900,000 mouvements tIb montres, qui représentent une valeur d’environ 40 millions de francs. Ce travail se divise à l’infini, car une montre a répétition, avant d’être livrée au commerce, passe généralement par les mains de plus de cent ouvriers. Chaque ouvrier, qui gagne de 2 fr. 50 à 10 fr. par jour, travaille chez lui et fait toujours la même pièce. Souvent même cette pièce exige le concours de plusieurs ouvriers. Les produits de l’horlogerie delà Chaux-de-Fonds ont dignement figuré à l’Exposition universelle de 1867 etyont obtenu des récompenses méritées. La bijouterie, l’orfèvrerie, la fabrication des dentelles occupent aussi un grand nombre de bras dans ce beau pays. Cette ville, qui n’était, au commencement du xvc siècle, qu’un rendez-vous de chasse des seigneurs de Vallengin, arriva rapidement à un assez haut degré de prospérité, grâce à l’activité et à l’industrie de ses habitants. En 1704, un terrible incendie détruisit presque entièrement la ville, qui a été reconstruite depuis. Propre et bien bâtie, elle renferme de belles maisons, un casino, des écoles primaires et secondaires, un institut pour les jeunes filles pauvres, une maison d’asile pour les orphelins, un hôpital, un théâtre, etc. En 1831, les habitants de la Chaux-de-Fonds et des vallées voisines- prirent les armes et se préparèrent k combattre pour l’indépendance du canton ; mais cette tentative n’eut pas un résultat heureux, car la ville fut occupée militairement, et sa population désarmée. Patrie de Léopold Robert, le peintre des Pécheurs et des Moissonneurs ; de Droz, inventeur des automates ; des frères Geyser, etc.

La vallée de la Chaux-dc-Fonds, dans la chaîne du Jura, à J2 kilom. N.-O. de Neufchàtei, s’étend sur une longueur de 8 kilom., et est située à 1,000 m. au-dessus du niveau de la mer. Elle est trop élevée pour qu’on puisse y cultiver les arbres fruitiers ; on n’y voit que des sapins sur les hauteurs, des pâturages et quelques champs d’orge, d’avoine

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et de légumes. À l’E. de la ville, jaillit une magnifique source qui, dès sa naissance, forme un ruisseau et porte le nom de Bonde Noire. Ce ruisseau, dont les bords offrent des sites pittoresques, va se perdre dans les rochers après avoir fait tourner deux moulins.

CHAVAGNAC (Maurice de), d’une ancienne famille de l’Auvergne, qui se distingua par son courage, sous Charles VIII et sous Louis XII. Il fit les campagnes d’Italie, fut nommé gouverneur du château de Naples, et s’y défendit vigoureusement contre Gonzalve de Cordoue. Ce fut à ce siège que Pierre de Navarre mit pour la première Ibis en usage les mines, qu’il venait d’inventer. Elles tirent un effet si prodigieux, qu’elles enlevèrent tous les boulevards qui couvraient la garnison. Après une résistance héroïque de ses défenseurs, la place fut emportée d’assaut. Maurice de Chavagnac ne voulut pas se rendre, et périt les armes à la main.

CHAVAGNAC (Christophe, marquis de), seigneur du Bousquet du Biers, qui fut, au xvie siècle, gouverneur et lieutenant du roi dans la basse Auvergne et le haut Gévaudan. Il commandaità Issoireen Ifiûeet en 1569. Ayant embrassé le parti des calvinistes, il aida le capitaine Merle à s’emparer d’Issoire, dont le commandement lui fut donné, se concilia l’estime et la confiance des habitants de cette place, et les détermina facilement à résister au duc d’Alençon (Henri III). La ville fut investie ; plusieurs assauts furent donnés et repousses ; enfin, après une résistance de vingt et un jours, Issoire se rendit, le 12 juillet 1577, et fut pillée et livrée aux flammes. Chavagnac Continua de suivre le parti de Henri IV.

CHAVAGNAC (Gaspard, comte eu), général français, né à Bresle (Auvergne) en 1624. Il servit successivement en France, en Espagne et en Autriche, et devint ambassadeur de l’empereur à Varsovie. On a de lui des Mémoires (Besançon, 1699, 2 vol.) qui vont de 1042 à 1679, et où il a relaté ce qui s’est passé de plus considérable pendant ces trente-sept années.

CHAVAILLE (Jacques de), lieutenant général d’Uzerehe, Il a publié des Observations morales et politiques en forme de maximes sur les vies des hommes illustres (Paris, 1648, 3 vol. in-12), qui, dans leur nouveauté, le firent comparer à Pluinrque. Bien qu’oublié aujourd’hui, l’ouvrage de Chavaille est loin d’être dépourvu de toute valeur.

chavancelle s. f. (cha-van-sè-le). Bot. Nom vulgaire du bolet de Sologne.

CHAVANGES, bourg de France (Aube), cb.-l. de cant., arrond. et à 26 kilom. d’Arcis ; pop. aggl. 850 hab. — pop. tôt. 994 hab. Fabriques de cotonnades ; commerce de volailles. L’église a conservé un portail du xn* siècle et de nombreux vitraux du xvic.

CHAVANNES (Alexandre-César de), théologien suisse, né en 1723, mort en 1800. Il appartenait à la religion réformée, et a publié, entre autres ouvrages : Essai sur l’éducation intellectuelle (1789), et Anthropologie ou Science générale de l’homme (1790).

CHAVANNES (Jean-Baptiste), mulâtre de Saint-Domingue, l’un des premiers martyrs de la cause de 1 abolition de l’esclavage, né à la Grande-Rivière du Nord en 1749, mort en 1791. II fit la campagne d’Amérique, sous le comte d’Estaings, et se distingua au siège de Savannah. De retour à Saint-Domingue, il eut l’honneur d’être impliqué dans le procès du mulâtre Lacombe, assassiné par l’oligarchie coloniale. Quand Vincent O^é, parti de Paris, débarqua au Cap, avec la ferme résolution de faire promulguer à Saint-Domingue les lois décrétées par la Constituante en faveur des hommes de couleur, il crut devoir avant tout s’entendre avec Chavannes, qui était son ami. Celui-ci, encore sous l’impression des horribles traitements qu’on venait de faire éprouver à ses frères de race, voulait qu’on appelât tout d’abord les esclaves il la révolte ; mais Ogé rejeta cet avis. Le 27 janvier 1791, Chavannes, menacé d’être arrêté, poussa les hommes de couleur à réclamer par les armes la prompte exécution des décrets de la métropole. Sa tête fut aussitôt mise à prix. À la suite de deux combats sanglants, le bon droit succomba sous la force, et Chavannes fut forcé de se réfugier dans la partie espagnole de Saint-Domingue, où, au mépris des traités, il fut arrêté et enfermé dans lu tour de SantOrDomingo. Livré aux autorités françaises, il fut reconduit au Cap chargé de chaînes. Mis à la torture, il en supporta les souffrances avec une invincible fermeté. Il fut condamné parle conseil supérieur du Cap, sans avoir été défendu, au supplice de la roue, et expira sans exhaler une plainte.

CHAVANNES-SUB-SURAN, bourg et commune de France (Ain), arrond, et à 18 kilom. N.-E. de Bourg, sur le Suran ; 1,049 hab. Autrefois place forte.

CHAVANON ou CHAVANOUX, rivière de France, prend sa source dans le département de la Creuse, arrond. d’Atibusson, . au S. du Crocq, sert de limite Cintre les départements de la Creuse et du Puy-de-Dôme, puis entre ceux de la Corrèze „et du Puy-du-Uôme, reçoit plusieurs petits affluents et tombe dans la Dordogne, à 6.kilom. E. de Boit, après un cours de 52 kilom.

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CHAVANON (Saint-Pierre de), fondateur et premier religieux de Pébrac, né k Laugeac en 1007. Il fut archiprétre de cette ville, abbé du monastère de Chases, s’adonna à la prédication, puis se retira, en 1062, à Pébrac, où il mourut vers 1080. Dom Étienne, religieux de Pébrac, a écrit sa vie vers l’an 1120.

CHAVANT s. m. (eha-van — ancienne forme du mot chat-huanl). Ornith. Nom vulgaire de la hulotte.

CHAVANTES, une des plus nombreuses et des plus belliqueuses peuplades sauvages du Brésil. Elle occupait autrefois ta parlie nord de la province de Goyas, et a donné son nom k une rivière qui se jette dans l’Araguaya, par la rive gauche, a la pointe septentrionale de l’Ile de Bananal. Les conquérants appelèrent ces sauvages Canaeiros, à cause de leur grande dextérité à diriger des canots. Dans les combats, ils se servaient, indépendamment de leurs armes ordinaires, de

lances de bois dur de 6 m. de longueur. La détonation des aimes à feu ne les épouvantait pas ; ils en volaient même lorsqu’ils pouvaient et s’en servaient avec beaucoup d’adresse. Dégénérés de leur ancienne valeur guerrière depuis la conquête, ils se tiennent plus à l’écart dans leurs forêts ; mais ils n’ont en rien modifié leurs mœurs et leurs instincts de férocité.

CHAVAR1A s. m. (cha-va-ria). Ornith. Espèce du genre kamichi.

■— Encycl. Le chavaria, appelé aussi chavna ou chaîa, est un oiseau trapu, de la taille d’un coq ordinaire ; tout son plumage est d’une couleur plombée noirâtre, avec une tache blanche au fouet de l’aite et une autre sur la base de quelques-unes des grandes pennes alaires. Il a la tête petite, sans corne sur le vertex, l’iris brun, une large membrane ou excroissance charnue d’un rouge vif autour du bec, l’occiput orné d’une huppe de longues plumes susceptibles de se relever, les ailes armées de forts éperons, qui sont pour lui des armes défensives, les jambes grosses et très-élevées, lés pieds dépourvus de membranes et terminés par des doigts très-allongés. Cet oiseau habite les contrées chaudes de l’Amerique du Sud ; il est surtout commun au Paraguay et dans une grande partie du Brésil. Il se tient dans les lieux éloignés des habitations, et fait sa nourriture principale des herbes aquatiques. Néanmoins, il est d’un naturel sociable et s’apprivoise facilement. Dans quelques localités, on l’élève en domesticité et on le met dans les basses-cours, où il protège les poules, les oies et autres volatiles, et les défend contre les oiseaux de proie. Il est très-ardent, très-courageux et ne craint pas de se mesurer avec ces rapaces, auxquels, il livre des combats presque continuels. V, kamichi.

CHAVARIGTE g. m. (cha-va-rîgh-te). Hist. relig. Membre d’une secte mahométane qui nie l’infaillibilité et la mission divine de tous les prophètes, y compris Mahomet.

CHAVASSON s. m. (cha-va-soti). Iehthyol, Nom donné, à Lyon et dans les environs, au petit poisson d’eau douce connu sous les différents noms de crbvannk, muumeh, vilainmeunier.

CHAVATTE s. f. (cha-va-tc). Forme ancienne du mot savattb.

CHAVAYER s. m. (cha-va-ièr). Bot. Syn.

d’OLDENLANDIE OMRELLÉE.

— Chim. Racine tinctoriale de l’oldenlandie ©mbellée ou chavayer.

— Encycl. Chim. L’oldenlandie oinbelléc, qui appartient à la même famille que la garance, croît naturellement dans plusieurs J contrées de l’Inde ; on la cultive surtout sur j la côte de Coromandel, et elle est, pour les j Indiens, ce que la garance est pour nous, | c’est-à-dire la substance tinctoriale rouge par excellence. C’est avec sa racine qu’ils fabriquent les beaux rouges dits des Inde», et toutes les autres couleurs semblables k celles qu’on produit en Europe avec la garance.

Les propriétés tinctoriales du chavayer sont dues, d’après Robiquet, à l’alizarine, dont il contient trois fois moins que la racine de garance. M. Gonfreville fils, de Déville, près de Rouen, a rapporté, en 1830, les procédés des Indiens pour la teinture au moyen du chavayer, et c’est lui qui nous a appris que le rouge brun de Paliacerte, généralement employé pour les pagnes et les châles ou toiles peintes, le rouge enfumé de Madras pour les mouchoirs, le rouge vif de Maduré pour les turbans, le violet de Nerpely, le noir d’Oulgaret sont obtenus avec cette racine.

Le chavayer diffère complètement, par son apparence extérieure, de l’alizari ; il n est pas coloré en rouge et est beaucoup plus fin. Ce qui le caractérise essentiellement, c’est qu’il donne de très-belles couleurs au coton, seulement sur des apprêts d’huilé, sans engallnge, ni alun, ni sel d’étain ; que la teinture peut avoir lieu a froid, et que de simples lavages à l’e&u suffisent pour ravivage. Les alcalis faibles sont nécessaires pour développer la couleur rouge de cette racine, <pii renferme, d’après de sérieuses analyses, une proportion notable de sulfate acide de chaux ; aussi les Indiens font-ils usaïe d’e : iux nntu CHAV

relies très-calcaires, qui neutralisent cette acidité prononcée du chavayer.

CHAVÉE(Honoré-Joseph), philologue belge, né à Namur en 1815. Il fut ordonné prêtre en 1833, et exerça en Belgique diverses fonctions ecclésiastiques jusqu’en 1S44. Venu a Paris, il fit partie du corps enseigmmt du collège Stanislas et de l’Athénée. Vers 1848, il s’abstint, par scrupule de conscience, d’exercer des emplois ecclésiastiques. M. Chavôe possédait déjà l’anglais, l’allemand, l’hébreu, le syriaque et l’arabe, lorsqu’il se prit, à l’université de Louvain, d’une belle passion pour le sanscrit, avec l’idée bien arrêtée d’avance de démontrer ultérieurement l’identité originelle des langues et l’unité des ra<jes. Une étude plus approfondie des idiomes primitifs, l’analyse comparative des divers systèmes de parole, l’amenèrent à des conclusions radicalement opposées. Dans un premier travail philologique, il essaya d’établir une concordance difficile entre la science et la tradition biblique : Essai d’ciymologie.philosophique ou liccherche sur l’origine et les variations des mots gui peignent les actes intellectuels et moraux (Bruxelles, 1841). Dans un autre, il déclare nettement que cet accord est impossible : Lexicologie indo-européenne ou Essai sur la science des mots sanscrits, grecs, latins, français, lithuaniens, russes, etc. (Paris, 1849)., Après avoir donné, en 1854, à la fiavite mi xix» siècle, une élude sur VÉnseignement des langues au xix’= siècle, il publia : Moïse et las langues ou Démonstration par la linguistique do la pluralité originelle des races humaines (Paris, 1855) ; Français et wallon, parallèle linguistique (Paris, 1S57).

CHA.VENA.CIER s. m. (cha-ve-na.-sié). Ouvrier qui fabriquait de grosses toiles de chanvre appelées canevas, il Vieux mot.

CHAVER v. a. ou tr. (eba-vé — lat, c«vare ; de caxtus, creux). Creuser, n Vieux mot. CHAVERI s, m, (cha-ve-ri). Syn. do chab- t

DERIE.

CHAVES (Aquœ Ftaviœ), ville forte du Portugal, province de Tras-os-Montes, à 70 kilom. O. de Bragance, sur la rive droite de la Tamega ; 6,000 hab. Sources salines thermales, connues dès l’époque romaine, et dont la température s’élève à 54». Etablissements de bains fréquentés ; beau pont romain sur la Tamega. Il Petite ville du Brésil, dans la province de Para, sur la côte N. de l’Ile Marajo, à l’embouchure de l’Amazone.

CHAVES (Emmanuel de Silveyra Pinto de Fonseca, comte d’Amarante, marquis de), général portugais, né à Villareal, mort à Lisonne en 1830. Il fit avec distinction la guerre de l’indépendance, de 1809 à 1814, et se rendit ensuite célèbre par l’énergie avec laquelle il combattit le parti révolutionnaire en 1823, pour soustraire Ferdinand VII à l’influence des cortès. Il mit la même ardeur à défendre l’absolutisme de Jean VI en Portugal, et l’avénement de dom Miguel ; mais il n'eut pas la satisfaction de voir triompher la cause à laquelle il s’était sacrifié ; il fut atteint d’aliénation mentale un moment où une insurrection plaçait dom Miguel sur le trône.

CBAVESTRIAU s. m. (eha-vè-striô). Querelle, débat, it Vieux mot.

CHAVET (Joseph-Victor), peintre français contemporain, né à Pourcieux (Var) en 1822. Il a étudié à Aix, sous la direction de Pierre Revoil/ et a eu ensuite pour maître Loubon, D’abord professeur de dessin pour vivre, puis peintre en décorations sous la direction de Ciceri, et enfin soldat, M. Chavet ne vint à Paris qu’en 1846. Il exposa, pour son début, au Salori de cette même année, un petit portraitd’lioiiunû et deux tableaux de genre, un Jeune homme lisant et un Fumeur. Ces premiers ouvrages, remarquables par l’habileté de la touche et tii délicatesse des détails, ont révélé un imitateur, heureux de M. Meissonier. Tout "en continuant à suivre ce modèle, M, Chavet &jt parvenu à dégager peu à peu sa personnalité et à se faire un nom que les amateurs n’ijtit point trop éloigné de celui du maître. M. Edmond About, qui a critiqué avec sa malice habituelle les côtés faibles du talent do M. Meissonier, a fait eu même temps une appréciation de M. Chavet qui ne laisse pas que d’être trôs-élogieuse dans Son apparente causticité. » M. Chavet, a-t-il dit, est la plus heureuse victime de M. Meissonier. Il lui a emprunté certaines qualités ; il lui en a sacrifié quelques autres... Je me figure que M. Chavet, lorsqu’il nous arriva d’Aix en Provence, tomba précisément sur M. Meissonier : que M. Meissonier lui apprit l’art d’éblouir les gens sans les satisfaire ; de décomposer la lumière à travers un prisme, d’enfermer plusieurs figures dans un cadre et de les y retenir malgré elles. Je crois deviner que M. Chavet, lorsqu’il commence un tableau, sedemande comment il pourrait faire un Meissonier, que, lorsqu’il s’établit en face du modèle, il cherche en lui-même comment M. Meissonier se tirerait de là ;<jue son esprit est incessamment tendu à cette recherche désespérante ; qu’après avoir verni sa toile, il est mécontent de lui-même, parce qu’il songe à M. Meissonier. Et cependant M. Chavet est un homme de mérite. Il a apporté de son pays une simplicité native que je serais désolé de lui voir perdre tout à fait. IL réussit souvent par des moyens moins compliqués que son maître. Sort dessin ; est quelquefois plus large, sa couleur moins •