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•Jjoui’s AVILI, et qu’elHes dernières privautés du. petittflls de Louis ^.V consistaient à aspirée une prise de tabac pîaeée sur la gorge nue de la séduisante comtesse..

CAYLA (Jean-Mamert), publiciste français, né au Vignjui (Lot) ea 1822. Il fit ses études a Cahors, prit part, de 1837 à 1843, à la rédaction de VÉmancipation de Toulouse, publia avec succès un recueil périodique, la Mosaïque du midi ; puis se rendit à Paris, où il a continué h suivre la carrière du journalisme. M. Oayla a successivement collaboré à VE&prit public (1846), à la Réforme, à la République, au Siècle, a l’Estafette, au Messager de Paris, etc. On lui doit plusieurs ouvrages, entr-e autres : Histoire déToulouse ; Toulouse monumentale et pittoresque ; la Célébrité européenne ; Histoire des Invalides ; Histoire de la ville de Constantinople ; Histoire des vaisseaux ; Histoire des arts et métiers, etc., de Pans (1853) ; Histoire de la caricature, etc. Depuis 1860, M. Oayla a fait paraître un assez grand nombre de brochures sur des sujets d’actualité, touchant la politique et surtout la religion. Il y a attaqué avec une grande vivacité l’esprit clérical et ses prétentions. Nous citerons : Pape et empereur (1860) ; la France sans lepape (1860) ; les Prêtres à marier (18G0) ; Plus de couvents (1860) ; la Conspiration cléricale (1861) ; Ces bons messieurs de SaintVincent de Paul (1863) ; les Congrès de Matines (1864), etc.

ÇAYLAR (le), bourg de France (Hérault), ch.-l. de canton, arrond. et à 20 kilom. N. de Lodève, sur un plateau hérisséde rochers ; pop. aggl. 817 hab. — pop. tôt. 841 hab. Commerce de bois ; débris de fortifications.

CAYLEY (Arthur), mathématicien anglais, né à Richmond, comté de Surrey, en 1821. Il exerce la profession de jurisconsulte depuis 1849. L’un des éditeurs du Mathematical Journal, il a fourni des notes sur les mathématiques transcendantes au Journal de Liouville, à celui de Crelle et aux recueils spéciaux publiés à Cambridge, à Édimbourg et à Dublin. Entre autres travaux originaux, on a de lui une Théorie des transformations linéaires, et des Recherches analytiques sur le problème de Malfatti (1852). Il est rnembre "de la Société royale, de celle d’Astronomie, etc.

CAYLUS, ville de France (Tarn-et-Garonne), cb.-l. de canton, arrond. et à 44 kilom. N.-E. de Montauban, sur la rive droite de la Bonnette ; pop. aggl, 1,293 hab.— pop. tôt. 4,950 hab. Carrières de pierres grariito-schisteuses et de pierres de taille. Restes d’un ancien château.

ÇAYLOS (ducs de). Les ducs de Caylus appartiennent à une ancienne famille du Limousin, du nom de Raliert, laquelle a pris, au xive siècle, le surnom de Lignerac, u une baronnie ainsi appelée et située dans la Marche limousine.

CAYLUS (Daniel-Charles-Gabriel db Pks■Eëls de Lévis r>E Tubières, de), prélat, né à Paris en 1669, mort à Rennes en 1754. Il était docteur en Sorbonne lorsque, grâce à la protection de M»» de Maintenon, il fut fait aumônier du roi. Bientôt après, le cardinal de Noailles le choisit pour son grand vicaire, et, en 1704, il fut nommé évlque d’Auxonne. Caylus se distingua par la pureté de ses mœurs, par sa douceur et sa charité. Pendant l’hiver de 1709, il n’hésita pas, se trouvant à bout de ressources, à faire fondre sa vaisselle d’argent pour nourrir les pauvres. Lors de l’apparition de la bulle Unigenilus, il se prononça contre elle, refusa d’adhérer à l’accommodement de 1720, protesta contre la déposition de Soanen et écrivit plusieurs mandements contre les jésuites et leur morale retâchée. Ses œuvres ont été réunies et publiées en 1750-1752 (10 vol. in-12).

CAYLUS (Marthe-Marguerite de Vilette, marquise de), née dans le Poitou vers 1673, morte en 1729. Elle fut élevée à la cour de Louis XIV, sous la direction de Mme de Maintenon, sa parente, qui l’avait enlevée à sa famille pour la convertir au catholicisme. Mme (3e Caylus nous a conté elle-même sa con-r version. Un jour qu’elle avait été amenée k la messe du roi, elle trouva la cérémonie si belle qu’elle consentit à se faire catholique, à la condition d’y assister tous les jours, et, ,., d’être garantie du fouet. Le fouet, paraît-il, était au nombre des instruments employés par Mme de Maintenon à la conversion des hérétiques, ■ Ce fut là, ajoute Mme de Caylus, ’ toute la controverse qu’on employa, et la seule abjuration que je fis. »

A treize ans, elle était déjà pleine de grâces et d’attraits ; c’était une grande fille, « presque une jeune femme. » Racine, charmé de lai avoir vu jouer les divers rôles d’Esther, avait écrit pour elle le prologue de cette tragédie. On citait ses reparties, on parlait de sa naissance ; elle était en vogue, en un mot. On dut songer à la marier, et c’est a. de Tubières, marquis de Caylus, gentilhomme attaché au service du Dauphin, que sa tante la donna. Cette union ne fut point heureuse, dit-on. Mme de Caylus donna prise h la malignité par sa liaison avec le duc de Villeroy. Voltaire, après avoir parlé de cette liaison, ajoute : « C’est le meilleur choix que pût faire Mme de Caylus. > Singulier temps que celui où l’adultère n’inspirait pas d’autre réflexion aux historiens, et où l’on distinguait froidement, parmi les amants d’une femme Mariée, les. bons et le» meilleurs I

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Elle était déjà âgée et malade lorsque son fils, le célèbre comte de. Caylus, pour la distraire de ses maux, la pria de lui conter des anecdotes sur la cour de Louis XIV, Telle fut l’origine des Souvenirs de.d/me de Caylus.

Caj’iu« (souvenirs db M">e DB). Ce petit livre fut publié en 1770, avec des notes et une préface de Voltaire. Ce sont de courts mémoires, qui n’offrent plus aujourd’hui nu grand intérêt historique, les anecdotes si bien racontées par Mlne de Caylus ayant passé depuis dans le domaine public. M. Sainte-Beuve est venu, après Saint-Simon, nous rappeler toutes les grâces d’esprit et de diction d’une femme qui fut la plus brillante élève de la maison royale de Saint-Cyr, qui vit naître Esiher, et montra en sa personne la perfection de la culture et du goût, le type de l’urbanité. Ses Souvenirs appartiennent aux lettres autant qu’à l’histoire. « Ce petit livre, dit l’éminent critique, est du genre des Mémoires de la reine Marguerite et des quelques pages historiques de Mme de La Fayette : c’est l’œuvre d’une après-dlnée. Il ne s’y voit aucun effort : elle n’a pas tâché, disait-on de Mme de Caylus, Sa plume court avec abandon, avec négligence, mais ces négligences sont celles mêmes qui font la facilité et le charme de la conversation. Ne lui demandez qu’une suite rapide de portraits et d’esquisses ; elle y excelle. Cette plume légère touche tout à point ; elle prend dans chaque personne le trait dominant, et saisit ce qu’il faut faire voir en chacun. M"’ de Maintenon y est au naturel, avec ses qualités, mais sans flatterie, et on pourrait même, par-ci par-là, découvrir sous ta louange quelque trace de malice. Louis XIV est peint par des traits justes et nets, qui le montrent sans exagération et avec tous ses avantages c|ans la vie habituelle ; on y sent bien le roi digne de cette grande époque, où l’on pensait et où l’on parlait si bien... L’observation de Mm* de Caylus est droite et

prompte ; elle va au fond des caractères sans qu’il y paraisse... Elle sait changer de ton dès qu’il le faut, et proportionner sa touche à ses personnages. » Samt-Simon avoue que Mme de Caylus avait de quoi être méchante, et qu’elle n était qu’un peintre vrai, saisissant les objets au vif. « Toute cette suite, reprend M. Sainte-Beuve, où elle nous montre l’escadron des filles d’honneur de la Dauphine, et en général la file des dames de la cour, ressemble à une galerie d’Hamilton : même date, même finesse de pinceau, même causticité délicate et, par instants, cruelle. Mme de Caylus est maîtresse à sa manière dans l’art de cette ironie continuelle dont elle parle, et que les femmes étrangères les plus spirituelles et les mieux naturalisées chez nous ne saisissaient pas toujours. ■

Les anecdotes de M™« de Caylus sont de petites scènes, où les personnages les plus graves jouent parfois un rôle plaisant. M. de Montausier, le type d’Alceste, et Bossuet lui-même ne se savaient pas si amusants. La touche du peintre est vive, ferme, hardie, imprévue, enjouée.

Caylus avec 8fB>e de Maintenait (CORRES-PONDANCE de Mme de). Si M»1" de Caylus, cette Champmeslé de Saint-Cyr, était une personne adorable par les grâces infinies de la jeune fille et de la jeune femme, elle ne l’est pas moins dans ses lettres par la séduction de l’esprit et le charme, la coquetterie du cœur. « Cette correspondance, dit M. Sainte-Beuve, remonte au temps où Mme de Caylus, jeune et jolie veuve, était en disgrâce à Paris, et avant son retour à Versailles. Mme de Maintenon lui adresse sur sa conduite des conseils sensés, mais si stricts et si secs qu’ils donneraient vraiment envie d’y manquer si on en était l’objet. Mme de Caylus n’y manqua et n’y obéit qu’à demi. Une fois revenue à Versailles, on la voit, dans ses lettres (ou plutôt ses courts billets écrits d’une chambre à l’autre), déployer tout ce qu’elle a de grâce et de gentillesse pour fléchir sa tante, pour l’amuser et l’égayer... Elle s’appelle la surintendante de ses plaisirs, et se plaint que la charge entre ses mains dépérit... Enfin, pour se faire admettre et agréer, elle se fait petite, elle se fait nulle ; elle se déguiserait, si elle le pouvait, sous la forme d’un devoir ou d’un ennui ; elle sent que c’est ainsi qu’elle aurait encore le plus do chance de pénétrer. «

Cette vraie nièce, comme l’appelait Mme de Maintenon dans ses moments de sensibilité, appliquait à sa tante le terme de Néron, pour exprimer avec enjouement l’inexorable sévérité de cette souveraine anonyme, jalouse de racheter l’équivoque de sa position par la modestie, la simplicité et le rigorisme qu’elle imposait aux autres comme à elle-même. La demi-reine aimait à filer de ses propres mains ; sa nièce lui envoie une jolie petite quenouille, mais en accompagnant l’envoi de si jolis propos I C’est de la grâce attique.

« Elle est ainsi, ajoute M. Sainte-Beuve, inépuisable de tours et de retours, d’instances charmantes sur ce thème perpétuel ; elle tâche, en un mot, d’envoyer à cette vieillesse qui se mortifie un de ses rayons : « Je sais bien mauvais gré au soleil de luire avec tant d’éclat dans mon cabinet quand vous n’y d êtes pas. » Vers la fin, elle est si bien entrée dans l’esprit de sa tante qu’elle en est venue à ne faire qu’un et à conspirer avec elle pour distraire le roi : « Il est certain que nous rendrons un grand service à l’État de ■ faire vivre le roi en l’amusant. » Cette fa CAYO

miriaritê respectueuse, ce tact si fin, celte prudence envahissante sous des dehors sérieux, mais avec des airs si aimables et si doux, triomphent-si bien de la pruderie dévote et politique de Mw de Maintenon, que celle-ci livre son amitié. Sa charmante nièce s’était retirée, depuis la mort du roi, dans une petite maison, une villa, ou plutôt une ferme du Luxembourg. Sentant bien que la recluse n’avait pas encore renoncé au monde, où elle avait beaucoup d’amis, Mme de Maintenon lui disait : < Vous savez bien vous passer des plaisirs, mais les plaisirs ne peuvent < se passer de vous. «

CAYLUS (Anne-Claude-Philippe de Tdbikres, comte de), archéologue, fils de la précédente, né à Paris en 1692, mort en J765. Il servit pendant la guerre de la succession d’Espagne, se consacra à l’étude des antiquités et des beaux-arts après la paix de Rastadt, et fit dans ce but de longs voyages en Italie, en Grèce, en Orient, en Angleterre et en Allemagne. En Asie Mineure, il fit des recherches pour retrouver les ruines de Troie, et composa avec des brigands qu’il paya pour s’en faire escorter, afin d’explorer les ruines d’Éphèse et de Colophon. Il rapporta de ses voyages de riches matériaux, et partagea dès lors ses loisirs entre l’étude, la composition de ses ouvrages et la pratique des beaux-arts, surtout de la gravure. Il reproduisit à l’eau-forte, avec beaucoup d’esprit et de goût, une suite de 200 pièces d’après les plus beaux dessins du cabinet du roi, un recueil de têtes d’après Rubens et Van Dyck, une foule de sujets d’après les grands maîtres, ainsi que des caricatures spirituelles d’après Léonard de Vinci et d’après ses propres dessins. Il s’occupa beaucoup aussi de la peinture à l’encaustique et des moyens d incorporer les

couleurs dans le marbre, suivant les procédés dc3 anciens. En 1731, l’Académie royale de peinture et de sculpture lui ouvrit ses portes, et en 1742 il entra à l’Académie des inscriptions, et justifia son admission dans cette compagnie par quarante-cinq mémoires et dissertations sur l’archéologie et le matériel des arts chez les anciens, sur la papyrus, le tombeau de Mausole, le théâtre tournant de Curion, l’art de tremper le cuivre, sur les embaumements des momies, etc. Son ouvrage capital est le Recueil d’antiquités égyptiennes, étrusques, grecques, romaines et gauloises (Paris, 1752-1767). Il fut aidé dans cette magnifique publication par son ami, le savant abbé Barthélémy. Il eut une grande part aussi à la publication du Recueil des pierres gravées du cabinet durai, ainsi qu au Recueil de peintures antiques trouvées à Rome (1783-1787). Par ses recherches et par ses travaux, le comte de Caylus a rendu de grands services à l’archéologie età l’histoire des arts, et il a préparé la voie à Winckelmann et aux critiques modernes. D’une libéralité sans bornes, il protégea noblement les artistes, et fonda plusieurs prix dans les Académies dont il faisait partie. Il se délassait de ses travaux par des ouvrages de littérature légère, où il montre un esprit hn et enjoué. La plupart de ses écrits ont été réunis sous le titre d#’G ?uvres badines (Paris, 1787). Son style est généralement négligé. Son caractère, paraît-il, ne brillait guère par la douceur, à en juger par l’épitapne suivante, attribuée à Diderot :

Ci-gtt un antiquaire acariâtre et brusque.

Oh ! qu’il est bien logé dans cette cruelle étrusque !

caylusée s. f. (kèrlu-zé — de Caylus, nom propre}. Bot. Genre de plantes, de la famille des résédacées, formé aux dépens des résédas, et comprenant une seule espèce, qui croît en Égypte,

CAYM, démon de premier ordre, grand président des enfers, qui se montre communément sous la figure d un merle à ceux qui l’évoquent. Lorsaue par hasard il consent à revêtir la forme humaine, il répond du milieu d’un brasier ardent et porte à la main un sabre. Il commande à trente légions ; son pouvoir est

frand, et il a le don de donner l’intelligence u chant des oiseaux, du mugissement des bœufs, de l’aboiement des chiens et du bruit des ondes. Ce fut avec Caym que Luther eut sa fameuse dispute.

caïman s. m. {ka-i-man). Erpét. Syn. de

CAÏMAN.

— Ichthyol. Nom vulgaire d’un poisson du genre ésoce, qui vit dans les mers de l’Asie et de l’Amérique du Nord, Il On l’appelle aussi

AIGUILLE DE MER.

CAYMAND ou CAIMAND, ANDE s. (kéman). Ancienne forme du mot quémandeur.

CÂYMANS. V. Caïmans (lies).

CAYMIRI s. m, (ka-i-mi-ri). Mamm. Syn. de saI-miri.

CAYO-COCOS, petite île des Antilles, située près de la côte septentrionale de Cuba, à 22 kilom. de la pointe Jana, et séparée de l’île dite Cayo-Romano par un canal de 3 kilom. de largeur. Caj’o-Cocos a 34 kilom. de longueur do l’E. À l’O., et 17 kilom. dans sa partie la plus large. Sa superficie est d’environ 52 kilom. carrés, et elle est habitée par quelques centaines de pêcheurs.

CAYO-CHUZ, île des Antilles, située au N. de l’île de Cuba, à 32 kilom, de la pointe Brava, séparée de l’île de Cayo-Romano par un canal qui ne mesure que 5 kilom. dans sa nlus grande largeur. Cayo-Cruz est très-étroite ; elle a Si kilom. de longueur. Sa superficie est

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de 94 kilom. carrés. Elle est habitée par quelques pêcheurs.

CAYO-LARGO, petite lie des Antilles, située près de la côte méridionale de Cuba ; à 50 kilom, de la pointe de Palmillos. Sa longueur est de 25 kiloin. de l’E. À l’O. Elle possède des sources d’eau très-utiles aux marins. Elle est entourée par le banc et les îlots Tardenillos. Sa superficie est d’environ 59 kilom. carrés.

CAYOLOCKA s. m. (ka-io-lok-ka). Comm, Espèce de bois de santal. •

CAYON s, m. (ka-ion). Espèce de bonnet de femme : Les femmes du haut Poitou tressent leurs cheveux et les cachent entièrement sous une cornette très-simple qu’on nomme cayon (A. Hugo.)

— Nom du porc, dans le Lyonnais, Il On dit aussi cayoun et cayou, surtout dans le Yivarais.

CAYOPOLLIN s. m. (ka-io-po-lain). Marom. Nom vulgaire d’une espèce de sarigue, qui vit en Amérique.

— Encycl. Le cayopollin ou faras (didelphis philander des zoologistes) est une espèce de sarigue de la taille de notre écureuil ; son pelage est d’un fauve roussâtre, teinté de jaunâtre sur les flancs, blanc en dessous et sur les joues ; une bande d’un roux foncé se voit sur le milieu de la tête, et une tache cendrée entoure les yeux ; la queue, beaucoup plus longue que tout le corps y compris la tête, est tachetée de brun sur un fond blanc. Sa gueule est très-fendue, et ses oreilles rappellent celles des chauves-souris. Cet animal habite la Guyane. Il a une démarche lente, et passe pour être d’un naturel stupide. La femelle met bas cinq ou six petits à chaque portée. Ceux-ci, quand ils ont peur, tiennent la mère embrassée ; elle les porte ainsi, attachés à son dos et à sa queue, et s’élève avec eux sur les arbres. Cet animal, disgracieux de forme, répand au loin une odeur très-désagréable. Les ■ anciens auteurs assurent qu’il se sert de sa queue comme d’une main ; ils lui trouvent aussi beaucoup plus d’analogie avec la marmose qu’avec les sarigues,

CAYOR, petit royaumé de l’Afrique occidentale, dans la Sénéganibie. Il s’étend sur la côte, entre l’embouchure du Sénégal et le cap Vert, et confine au N. avec le Ouala, à l’E. avec le royaume de Djolof ou Ghiolofs, et au S. avec le royaume de Baol. Le Cayor produit du coton, de l’indigo, du sorgho ; il nourrit un nombreux bétail : chevaux, chameaux, ânes et porcs, et beaucoup de gibier. Le royaume, gouverné par un souverain qui prend le titre de damel, et qui a droit de vie et de mort sur ses sujets, est divisé en districts commandés. par des chefs appelés laman ou féru. Les habitants, braves et belliqueux, professent l’islamisme. Ils sont d’une insigne mauvaise foi dans leurs relations avec les Européens. La population ne dépasse guère 200,000 hab.

CAYO-ROMANO, petite lie des Antilles, étroite et longue, située près de la côte septentrionale de Cuba, à il kilom. de la pointe de Pilotos, à 16 kilom, de celle, de Braciîv, et a 32 kilom. du cap Palmas, point le plus large du canal de Cunueunu, qui la sépare de Cuba, Cayo-Romano a sa direction du N.-O. au S.-E. Elle est divisée en deux parties par un détroi.t de 1 kilom. de largeur. Elle présente 59 kilom. de longueur, environ il kilom. dans sa partie la plus large, et sa superficie est de 318 kilom. carrés. Cette île, très-plate, ne compte que deux monts, l’un nommé Alto de Aji, et l’autre appelé Silla, qu’on aperçoit dé la mer à 45 kilom. de distance. Cayo-Rçmano produit de bons bois de construction, et on y élève des chevaux e, t du détail très-estimés. La viande de bœuf qu’on sale dans ses fermes est renommée à Cuba.

En 1851, quand les patriote ? soulevés i» Puerto-Principe contre la tyrannie espagnole eurent été dispersés, et que leurs chefs, Agtïero, Zayas, Benavïdes., eurent payé de leur tête leur tentative révolutionnaire, quelques créoles restèrent cachés pendant trois mois à Cayo-Romano, où ils attendirent un navire qu on leur envoya, des ËUits-Unis. Cette île est mal peuplée.

CAYOT (Augustin), statuaire, né à Paris en 1667, mort en 1722. Élève de Le Hongre, il remporta le grand prix de sculpture en 1695, se rendit en Italie et fut nommé membre de l’Académie des beaux-arts en 1711. Il resta néanmoins un artiste médiocre pendant tout le ■cours de sa carrière. Ses principaux morceaux sont les Deux anges du maître-autel de Notre-Dame ; une Nymphe de Diane, aux Tuileries, et une Didon abandonnée.

CAYOT-DÉLANDKE (François-Marie), historien et archéologue français, né à Rennes en 1790, mort en 1848, à Vannes, où il était chef des bureaux de la direction des contributions directes. Il a publié un Tableau abrégé de l’histoire de France (Rennes, 1832-1833, 2 vol. in-g"), et le Morbihan, son histoire et ses monuments (Vannes, 1847, in-8°

CAYOU s. m. (ka-iou), Mamm. Nom vulgaire d’un singe du genre atèle : Le cayou a ta face noire comme te reste du corps. (Cuvier.)

CAYOD-OXJASSOO 3, m. (lta-iou-oua-se-u). Mamm. Nom vulgaire d’un sajou ou sapajou du Maragnon.