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mir eut le boa goût d’abdiquer à temps toute prétention. Elle reparut, en 1858, à 1 Opéra-Comique, dans le rôle de Margot, des Méprises par ressemblance, opéra de Grétry. Ce sacrifice lui porta bonheur, et, depuis ce moment, elle tient avec autorité le difficile emploi des caractères, n’ayant que le tort bien excusable d’être parfois plus agréable que ses rôles. M™o Casimir a fait des progrès comme comédienne, et, tout récemment, elle a imprimé un excellent cachet au personnage de M’n« Barneck, dans l’Ambassadrice. Voici la liste des principales créations de cette artiste à Rosette, des Sœurs jumelles, opéra de M. Fétis ; Amélie, dans les Deux mousquetaires, opéra de Berton ; Amélie, dans le Pensionnat de jeunes demoiselles, de Devienne (les Visitandines, retouchées) ; Malvina, dans les Deux nuits, de Boieldieu ; Elvina, do l’Amazone, d’Amédéa de Beauplan ; Camille, de Zamjta, d’Herald (création parfaite) j Isabelle, du Prë-aux-Clercs, d’Hérold ; Antonia, du Proscrit, d’Adam ; AÉlaé de Surville, dans JJn caprice de femme, de Paér ; Anna, dans Robin des bois, à la reprise de 1835 ; Stella, dans le Cheval de bronze, d’Auber ; M"16 Gervais, des Deux gentilshommes, de Cadaux ; Dilara, de Gulistan, a la reprise de 1844, grand succès ; Lisbeth, dans une voix, d’Ernest Boulanger ; rôle de l’Amazone, dans l’Amazone, de Thys, etc.

CAS1M1RE s. f. (ka-zi-mi-re). Bot. Syn. de

MÉLICOQUE.

CASIM1ROA 3. m. (ka-zi-mi-ro-a). Bot. Arbre du Mexique, dont ta place dans ta classification naturelle n’a pas été encore bien déterminée. Ses fruits, du volume d’une grosse pomme, sont très-bons à manger.

CASIN s. m. (ka-zain — V. t’étymol. de casino). Lieu publie d’amusement : Au lieu de me transporter par l’imagination dans ce superbe casin, oïl tant de beautés sont éclipsées par la jeune Eugénie... (X. de Maistre.) Des casins, cafés et jardins publics profitent de cette fraîcheur et de cette ombre. (Gêr. de Nerval.) il On dit plus souvent casino.

— Jeux. Sorte de jeu de billard, où l’on se sert d’une quille : Jouer au casin.

Caiina, comédie de Plante, jouée l’an de Rome 558. Une jeune fille, Casina, exposée dans son enfance, a été recueillie par un esclave, qui l’a rapportée chez sa maîtresse, où elle a été élevée. Lorsque Casina est en âge de plaire, elle inspire une violente passion a son maître Stalinon, vieillard débauché, qui veut faire épouser la jeune fille par un de ses esclaves, à condition que celui-ci, en bon va-Jet, se contentera d’être un mari ad honores ; mais le fils de Stalinon aime aussi Casina, et fait atàr son écuyer dans les mêmes intentions honnêtes que son père. Après bien des débats entre le mari et la femme, qui connaît les projets de son vieil époux et prête les mains à ceux de son fils, on convient de s’en rapporter au sort. L’affldé de Stalinon gagne, mais le vieux débauché n’en sera pas moins dupé. Au lieu du jeune tendron dont il s’attend à recevoir les caresses, il trouve... un rustre vigoureux qui le rosse d’importance. Dans cette pièee, Plaute n’est nas seulement hardi contre la décence et les tonnes mœurs, il l’est aussi contre les dieux, qu’il traite fort lestement :

Comme avec irrévérence

Porte des dieux ce maraud !

Regnard s’est Inspiré de Casina dans ses Folies amoureuses. D autre part, les critiques ont remarqué qu’il y a une certaine analogie entre cette œuvre de Plaute et îe Mariage de Figaro, Mais ce n’est pas tout. Stalinon, le père débauché, a fourni plus d’un trait au Chrysale de Molière, et la rivalité entre le père et le fils a inspiré une des scènes de l’Avare. Plaute, d’ailleurs, avait lui-même emprunté son sujet au Grec Diphile. La Harpe vante avec raison la gaieté de cette comédie. « Cette bouffonnerie, licencieuse quant au langage et au spectacle, dit l’élégant traducteur M. Naudet, effarouche par son effronterie les oreilles et les yeux, bien que le but en soit moral, puisqu’il amène le châtiment des vieux libertins. » Plaute, contrairement aux usages reçus, a effacé de son tableau les personnages du premier plan pour mettre en vue et en saillie ceux du second. Les héros, les amants n’ont pas de rôle a proprement parler ; les personnages ridicules et bouffons attirent à eux tout l’intérêt. Dans cette pièce, dont la pudeur des copistes a retranché plusieurs vers aux dernières scènes, quelle vigoureuse empreinte de satire comique ! quelle savante combinaison de l’art véritable ! À tout moment lo sujet s’ilhimine d’éclairs da verve et de génie. En écoutant les commérages de ces ^matrones romaines, on se croirait à Paris, le matin, dans un de ces groupes formés devant les laitières. Qui ne s amuserait à suivre le malicieux complot des femmes contre Staline», ce galant suranné, et son digne confldajlt ? Pourquoi Plaute a-t-il souille ce sujet par les réflexions plus qu’étranges que Chalinus communique aux spectateurs ? Il n’avait évidemment qu un but : le succès dramatique ; qu’un moyen de l’atteindre : servir le public selon son goût. C’était la multitude qui décidait ; c’est l’instinct grossier du peuple qu’il fallait flatter, et le sien en même temps, car il est peuple avant tout, ce pauvre diable oue la misère avait réduit dans sa jeunesse à

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tourner la meule d’un moulin ; il était peuple, et il y avait sympathie naturelle entre lui et la plèoe. Qu’on réponde à son appel, lorsqu’il dira en terminant : (Citoyens, applaudissez ! » c’est à cela que se borne son ambition. Il a beau écrire avec élégance, pureté, concision, dans le meilleur latin, on sent qu’il ne se pr. posait point d’idéal. Il en était aussi loin que le sont de la vérité ceux qui croient saisir le secret de sa métrique irrégulière,

Casina, malgré ses défauts, se jouait encore au siècle policé d’Auguste, et l’on a trouvé à Pompéiunetessère ou jeton de spectacle portant, avec l’indication de la place, le titre de Casina qu’on représenta peut-être la veille du jour où la ville périt. Si cette supposition est admise, la malheureuse ville a dû passer agréablement ses derniers moments, et elle est morte, comme Qphélie, étouffée en cueillant des fleurs.

CASINETTE s. f. (ka-zi-nè-te). Fam. Nom que l’on donne k Paris aux femmes légères qui fréquentent le Casino de la rue Cadet,

CAS1NI (Valore), peintre italien du xvnc siècle. Il fut élève du Passignano, ainsi que son frère Dominique. Il s’adonna k peindre des , portraits, et devint si habile à saisir les traits du visage qu’il lui arriva souvent de peindre de mémoire, avec une grande ressemblance, des personnes que la mort avait enlevées. Il recevait tant de commandes qu’il se bornait souvent à peindre la face de ses modèles, tandis que son frère Dominique se chargeait de terminer le travail, ce qu’il faisait avec une grande habileté.

CASIN1 (Jean-Marie), prêtre et musicien italien, né à Florence au xvne siècle. Il prit des leçons d’orgue de Bernard Pasquini, et devint organiste d’une église de Florence. On lui doit plusieurs compositions et plusieurs écrits relatifs a son art. Nous citerons parmi les premières, outre un livre de motets à quatre voix, publié à Florence en 1706, des Pensieri per Ùorgano (1714), etc.

CASI M (Jean), peintre et sculpteur italien, né à Vailongo en 1683, près de Florence, mort en 1740. Il s’adonna d’abord à la sculpture, puis se livra entièrement à la peinture, et s’y lit une grande réputation. On cite parmi ses ouvrages les plus importants le tableau de Sainte fja.ee, dans l’église de Saint-Jacquessur-1’Arno, et ses peintures dans la coupole du cloître de Sainte-Marie-Nouvelle.

CASINO s. m. (ka-zi-no — mot ital. qui signifie maison de campagne j dimin. de casa, maison). Etablissement public où l’on se réunit pour lire, causer, danser, faire de la musique, jouer à différents jeux : Ils sillonnent les allées ou meublent les tables de ces closeries ou casinos. (E. Robert.) Les lustres et les candélabres semblent appartenir au matériel d’un cercle ou d’un casino de province. (Gér. de Nerval.)

Lie jeu du casino me pique et m’intéresse.

C. Délavions.

CAS1NCM, ville de l’ancienne Italie, dans le Latium, sur la voie Latine et sur un des versants du mont Cassin. Les Romains y établirent une colonie. Cette ville s’étendait sur les flancs de la colline au-dessus de laquelle est assise la forteresse moderne de San-Germ ai lo.

CASIO DA NABNI, poète italien du xvi<s siècle. Il fitimprimerkFerrare, en issi, un poëme en trente-trois chants intitulé ; la Morte aelDanese. À la fin du dernier chant, l’auteur s’aperçoit qu’il a laissé un de ses héros dans le ventre d un baleine, et il promet de faire bientôt un autre poème pour le tirer de cette situation peu agréable.

CASIO DE MEDICI (Jérôme ou Girolamo), poète italien, né à Bologne vers 1465, mort vers 1530. Dans sa jeunesse, il fit le commerce des pierreries. Ensuite, ayant voulu faire un voyage aux lieux saints, il tomba entre les mains des Tures, après avoir reçu de graves blessures. Il fut délivré par un capitaine vénitien qui le conduisit à Candie, et ce fut là qu’il commença a s’occuper de poésie. Après avoir obtenu de Clément VII lo laurier poétique, il fut chargé de réformer les études à l’Académie de Bologne. On lui doit deux recueils de sonnets, de capitoli, de canzoni (1525) ; un autre recueil de sonnets contenant chacun la vie d’un saint ; une traduction en vers des prières et des hymnes de l’Église, et d’autres publications poétiques, parmi lesquelles on trouve un sonnet sut le tableau qui fait le sujet de l’article suivant.

Casio (la Vierge du la famille), tableau de Beltrafrto ; au Louvre. Ce tableau représente la Vierge, l’Enfant Jésus et sainte Anne. M. Villot (Catalogue du Louvre) suppose qu’à son retour de Candie, Girolamo (v. l’article précédent), voulant s’acquitter d’un vœu fait a la Vierge pour sa délivrance, commanda un tableau à Beltrafflo. qui était un des meilleurs élèves du Vinci. Si l’on en croit Vasari, Ce tableau fut peint en 1500 pour la chapelle de la famille Casio, dans l’église de la Miséricorde, près de Bologne, et l’artiste y indiqua, dans une inscription, son nom, son titre d’élève de Léonard, et la date de l’exécution. Cette inscription a depuis longtemps disparu. La composition de Beltrafrio rappelle moins la manière savante dû Vinci que le style naïf des vieux maîtres milanais’ ou vénitiens du xv« siècle. La Vierge, assise sur une grosse pierre, an pf emièr plan d’un immense paysage,

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tient suç ses genoux le bambino entièrement nu. À sa droite, saint Jean-Baptiste est debout, vêtu d’une peau de mouton, montrant du doigt celui dont il fut le précurseur. Il tient à la main une longue croix de roseau, autour de laquelle est enroulée une banderole où se lisent les mots : Ecce Agnus Dei. À la gauche de la madone, saint Sébastien, ayant pour tout vêtement une échappe nouée autour du corps, a les mains liées derrière le dos, et est attaché h un arbre ; comme saint Jean, il a une longue chevelure qui flotte sur ses épaules. Deux personnages de la famille Casio sont agenouillés tout a fait en avant et de chaque côté du tableau. Celui qui est le plus rapproché de la Vierge, du côté de saint Jean, est Giacomo Casio, lo pèro de Girolamo ; il a le front chauve, et paraît avoir une soixantaine d’années. Girolamo, agenouillé près de saint Sébastien, a la tête ceinte d’une couronne de lauriers, et tient sa barrette à ta main. Ces deux figures, peintes de profil l’une et l’autre, sont admirables d’expression, de relief, de vérité et de vie. Les deux figures de saints sont fort belles aussi. Celle de saint-Sébastien, qui, comme nous 1 avons dit, est presque entièrement nue, se distingue par la correction savante et la noblesse des formes. Quant à la Vierge, elle manque un peu de distinction et de douceur. ■ Son regard dur et louche, dit M. Charles Blanc, sa lèvre épaisse, sa coiffure étroite et dépourvue de grâce, lui font une physionomie sans noblesse. Elle semble bouder ceux qui l’implorent, non pas do cette moue superbe qu’a si fièrement exprimée le ciseau de Micheî-Ange, mais d’une moue peu intéressante, parce qu’elle n’a ni lo caractère de la hauteur ni celui de la tendresse. L’Enfant Jésus est sévèrement dessiné et modelé, avec ces bourrelets de chair et ces pHs de la peau qu’avait si bien observés Léonard de Vinci. • Au-dessus de la tête de la madone, tout a fait dans le haut du tableau, un petit ange joue du luth. Il est de tradition, suivant Malvasia et Baldinucci, quo ce petit ange a été peint par Léonard ; mais il n’est pas possible d’y reconnaître là main de ce grand maître. Le paysage qui sert de fond au tableau offre de grandes lignes ; mais, comme l’a remarqué M. Charles Blanc, il est traité avec la finesse un peu minutieuse des peintres du xve siècle : « Les brins d’herbe sont détaillés, les plantes sont comptées, le naturalisme auquel nous devons la consistance et l’énergie des figures se retrouve, comme on devait s’y attendre, dans les moindres accidents du terrain et dans les accessoires. Tout voir et tout rendre, c’était le principe de ces maîtres du xve siècle, et Beltrafûo, qui tient de la vieille école par la symétrie de sa composition, on tient aussi par une manière serrée et voulue, et par Un contour cerné qui avoisine la sécheresse. • La Vierge, de la famille Casio est citée par Vasari comme le chef-d’œuvre de Beltrafrio, et elle est d’autant plus précieuse que les ouvragss de ce maître sont excessivement rares. De l’église de la Miséricorde, pour laquelle elle parait avoir été peinte, elle passa au musée Brera, à Milan, et fut acquise en 1812 par l’administration du Louvro. Elle a été gravée dans la Pinacoteea di Milano et dans l’Histoire des peintres de toutes les écoles. II en existe à Lodi une répétition, qui a été gravée dans la Scuola di Leonardo da Vinci, de Fumagalli (i8ti).

CASIIU (Michel), orientaliste, religieux syro-maronite, né à Tripoli en 1710, mort a Madrid en 1791. Il reçut les ordres à Rome, où il enseigna le syriaque, l’arabe et le chaldéen, fut appelé en Espagne en 1748, devint bibliothécaire à Madrid, puis à l’Ëscurial, interprète du roi pour les langues orientales, etc. Son ouvrage le plus remarquable a pour titre : Bibliotheca arabico-hispana Escurialensis, etc. (Madrid, 1700-1770). C est une description et une analyse des manuscrits arabes de la bibliothèque de l’Ëscurial, si riche en documents de ce genre. Ce recueil précieux, qui n’est cependant pas irréprochable, renferme des extraits historiques du plus haut intérêt sur les guerres entre les Maures et les chrétiens.

CASISPERME adj. (ka-zi-spèr-me — du

f’r. kasis, frère ; spertna, semence). Bot. Se it de quelques plantes dont les semences adhèrent les unes aux autres.

CASIUS MONS, montagne célèbre dans l’antiquité, située au bord de la Méditerranée, entre la Syrie et l’Égypte, dans le désert de Suez, près du lac Sirbonis. || On donnait aussi le nom de Casius à un pic fort élevé qui rattache le Liban au système tauro-caucasien ; cette montagne est située au-dessus de Séleucie, au S. d Antioche. || C’était aussi le nom d’un fleuve, l’Amour ou le Samur actuel d’après Mannert, fleuve qui se jette dans l’océan Pacifique au S. de Derbend. Cependant on trouve plus au nord une rivière appelée maintenant Koisa, que Mannert identifie avec Soana, et qui pourrait bien avoir été le Casius.

CASLEU s. m. (ka-sleu). Chronol. Neuvième mois de l’année sacrée, troisième de l’année civile chez les Juifs, correspondant à la fin de novembre et au commencement de décembre.

CASLON (William), graveur en caractères et fondeur anglais, né en 1692, mort en 17S0. Il établit une fonderie qui devint un des pre CASO

mlers établissements de ce genre dans la Grande*Bretaghe, et qui affranchit ce pays de la nécessité de tirer Ses caractères de la Hollande. En 1720, il fut choisi pour graver les types arabes du Nouveau Testament et des Psaumes destinés aux Églises d’Orient. C’est aussi lui qui a gravé les caractères cophtes pour le Pentateuque de David Wiikins. Son établissement est encore géré par des membres de sa famille.

CASLUHIM, peuple mizralle dont parle la Genèse, et dont la version grecque transcrit le nom par Chasmùitieim. Les Casluhim sont placés par la Bible entre les Pathrusim et les Caphtorim, et devaient résider dans la hauto Égypte. La transcription grecque que nous avons signalée plus haut montre que les Septante les identifiaient avec las Ch’asmonéens. Bochart voudrait identifier les Casluhim avec les habitants de luColchide, en se fondant sur le rapport extérieur que semblent avoir ; entre eux les deux mots. Il rappelle, pour justifier son assertion, qu’une tradition antique considérait les habitants de la Colchide comme d«s colons égyptiens. Gesenius admet cette hypothèse, qui, cependant, n’est rien moins que prouvée. Forster place les Casluhim, toujours par conjecture étymologique, dans la Cassiotide. v

CASMANN (Othou), philosophe et théologien allemand, mort en 1607, à Stade, où il était prédicateur. On ne sait rien de sa vie privée, sinon qu’il eut pour maître Goelenius, et qu’il dirigea pendant quelque temps une école à Steinfuri II est le premier écrivain chez lequel on trouve employé le mot psychologie, par lequel il désignait lu science de l’âme, dont il ne faisait du reste qu’une partie do la somatologie ou science du corps, terme par lequel il entendait ce qu’on appelle maintenant anthropologie. Son principal ouvrage a pour titre : Psyc/iologia anthropologica, sive anirnœ humanœ doctrina (Hanovre, 1594, et Francfort, 1604, in-s»). Il y a encore dans ce livre un levain clés vieilles doetrinus aristotéliques qui régnaient alors exclusivement dans les écoles ; mais l’auteur a une sorte de personnalité et une méthode à lui. Selon les idées da Casmanu, la psychologie a pour but de nous faire connaître la nature de l’urne humaine d’après l’étude expérimentale de ses facultés. L’âme est l’essence de l’homme ; le corps n’en est que la forme. L’âme a quatre facultés mères ; la première est’le principe de via, que l’auteur confond avec lo principe d’action, c’est-à-dire avec la volonté ; la seconde est l’intelligence, avec l’art de raisonner ; la troisième est la volonté proprement dite, que Cusinann estime faire partie de l’intelligence ; la quatrième enfin est la faculté de penser. Il existe aussi dans l’homme des facultés inférieures ; Casmann les appelle indistinctement facultés «raisonnables, végétatives ou vitales. L’homme est la réunion de deux natures opposées : l’âme spirituelle, et le corps composé d’éléments matériels. Dans sa physiologie, les principes vitaux tiennent une grande place. Il n’était pas étranger aux sciences médicales et d’expérimentation. 11 admet comme Platon une âme du monde, qu’il négligé de définir. C’était, du reste, un théologien un peu hétérodoxe. Il rêvait d’écrire sur les diverses branches, du savoir philosophique de son temps ; mais il ne mit pas son projet à exécution. On a encore de lui : Anthropologie : pars secunda, seu fabrica corporis humani méthodice descripta (Hanovre, 1596, in-8») ; Angelographia, sive commentarius physicus de angelis creatis spiritibus (Francfort, 1597, in-S°) ; Somatologia physica généralis (Francfort, 1598, in-8°) ; Moaesta assertio philosophiœ et christianmet verœ, adversus insanas hoslium ejus et nonnullorum hierophûntarum morsus et calumnias (Francfort, 1601, in-8°) ; Biographia et commentarius melhodieus de hominis vita naturali, morali et œconomica (Francfort, 1002, in-8°).

CASMARHYNQUE s. m. (kaz-ma-rain-ke). Ornith. Syn. d’AVERANO,

CASMINAR s. m. (ka-smi-nar). Bot. V. cas-

SUMU.NAK.

CASNOÏDÉE s. f. (ka-sno-i-dé — contract. de casnonie et du, gr. eidos, apparence). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des Carabiques, formé aux dépens des casnonies, et dont l’espèce type habite les Indes orientales.

CASNONIE s. f. (ka-sno-nl). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des carabiques, formé aux dépens des odacanthes, et renfermant une douzaine d’espèces, qui habitent les régions chaudos du globe, notamment celles de l’Amérique ; Les casnonies sont de petite taille et de couleurs variées. (Duponchel.)

CASO, bourg d’Espagne, province et k 61 kiiom. S.-E. d’Oviedo, juridiction de Polade-Labiana ; 4,000 hab.

CASOAR s. m. (ka-zo-ar — du malais cassuwaris, nom de l’oiseau). Ornith. Genre de grands oiseaux échassiers, voisin des autruches, qui habitent les Iles de l’archipel Indien : Nos gros oiseaux sont fort petits, si on les compare au casoar. (Buff.) Les casôahs vivent par couples solitaires. (Gérard.) Le Casoar passe pour être méchant et voraee. (V. de Bomare.) Le casoar court très-vite. (P. Gervais.) u Casoar de la Nouvelle-Hollande,

V. DROMÉE.