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province de Caramanta, ainsi que par ceux des environs d’Antiochia et d’Auzerma : Les peuplades qui parlaient le cartama.

CABTAMA, bourg d’Espagne, province et a SO kilom. O. de Malaga, près de la rive droite du Grandajox ; 2,000 hab.

CARTAMB s, m. Bot. V. cartiiame.

CARTARl (Vincent), poète et littérateur italien, ne à. Reggio au commencement du xvio siècle. Il fut attaché au cardinal Hippolyte d’Esté, qui lai confia quelques missions importantes. Ses principaux ouvrages sont : Fasti d’Ovidio tratti alla lingua volgare, avec un commentaire intitulé : /(Flavio intorno a' Fasti volgari (Venise, 1553) ; Il Compendio delV istoria di monsignore Paolo Giovo, con le pastille (1552) ; le Jmmagini degli dei antichi, nelle quali si contengono gli idoli, riti, cérémonie (1556), Duverdier a traduit ce dernier ouvrage en français (Lyon, 1581).

CARTÀRI (Charles), littérateur italien, né à Bologne en 1614, mort en 1697. Il fut avocat au consistoire de Rome et inspecteur des archives du saint-siège. On lui doit : la Bosa d’oro pontificia, racconto istorico (Rome, ie8l), et Pallade Bambina, ovvero biblioteca degli opuscoli volanti che si conservano nel palazso degli signori Âltieri (1601). Il édita aussi plusieurs ouvrages du jurisconsulte Jules Cartari, son père.

CARTAS s. m. (kar-ta). Carreau, flèche. Il Vieux mot.

CARTAUD ou CABTACT (Matthieu), théologien protestant français, mort en 1G09. Pasteur de l’Église de Bresol au moment des massacres de la Saint-Barthélémy, il passa en Angleterre jpour échapper k une mort certaine. Trois ; ans après, il revint k Dieppe, y tint des assemblées secrètes et mérita par son zèle d’être nommé pasteur de cette Église, quand la pais de Monsieur permit aux protestants de célébrer publiquement leur culte. L’Église de Dieppe s’accrut rapidement par le retour de ses anciens membres fugitifs ; mais la paix dura peu "Se temps, et Cartaud retourna en Angleterre, attendant des circonstances plus favorables pour les réformés. La paix de Poitiers le ramena k Dieppe, et quelques années prospères s’écoulèrent pour cette Église. Le traité de Nemours renouvela la dispersion des protestants, et, pour la troisième fois, Cartaud s’enfuit en Angleterre avec la plupart des fidèles de l’Église de Dieppe. À la mort du duc de Guise, l’orage se dissipa, le culte protestant fut toléré. Puis vint Henri IV, qui, sans autoriser pour les Dieppois un culte public, leur permit de se réunir en petit nomore chez ceux qui étaient regardés comme leurs chefs. Ainsi allèrent les choses jusqu’à la promulgation de l’édit de Nantes. Cartaud déploya dans la réorganisation de l’Église de Dieppe une activité infatigable ; le consistoire lui avait adjoint son fils comme auxiliaire dans ses fonctions pastorales.

CARTAUD DE LA VILATB (François), littérateur, chanoine d’Aubusson, né dans cette ville au commencement du xvmB siècle, mort à Paris en 1737. On a de lui des Essais histo7-iques et philosophiques sur le goût (1733), livre original, plein d’imagination et de singularité paradoxale, où l’auteur, à l’imitation de Perrault, soutient la prééminence des modernes sur les anciens. Cet écrivain se signala encore par son goût pour les opinions paradoxales dans ses Pensées critiques sur les mathématiques (1733), où il nie la certitude de cette science et son utilité pour la perfection et le progrès des arts. Cet ouvrage singulier est d’ailleurs écrit avec esprit et facilité.

CART AUDE s. m. (kar-tô-de-du lat. charia, carte). Argot. Feuille imprimée.

CARTAUDER v. a. ou tr. (kar-tô-dé— rad. cartaude). Argot. Imprimer.

CARTAUDIER s. m. (kar-tô-dié-rad. cartaude). Argot. Imprimeur..

CARTAYA, petite ville maritime d’Espagne, province et à 24 kilom. O. de Huelva ; 4,094 h. Petit port pour le cabotage. Exportation de blé, huile, cire, figues, bois k brûler et charbon.

CARTAYER v. n. ou intr. (kar-tè-ié— rad. quart, proprement diviser la route par quarts). Conduire une voiture de façon que l’une des ornières soit placée entre les roues, ce qui

{iroduit deux nouvelles ornières et en porte e nombre à quatre.

CARTE s. f. (kar-te — du lat. ckarta, formé du gr. /chartes, papier). Carton, assemblage de plusieurs feuilles de papier collées ensemble et formant une feuille plus épaisse : Le côté gauche n’était paré que d’un chapeau dans un étui de carte. (Scarron.) il Ce sens a vieilli.

— Par ext. Billet, ordinairement imprimé, qui sert k constater l’identité d’une personne, ou k lui donner entrée quelque part : Carte d’étudiant, d’électeur. Carte de fille publique. Carte de spectacle, de sûreté, de présence. Quand les étudiants veulent savoir si un intrus le s’est pas glissé dans leurs rangs, ïts font entendre le cri : « La carte au chapeau. »

Femme en carte, Celle k laquelle la préfecture de police impose une carte de fille soumise.

Carte d’adresse, Carte sur laquelle un négociant fait imprimer son adresse et un

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aperçu de ses prix de vente ou de la nature de son commerce.

Carte de visite, ou simplement Carte, Petit rectangle de carton léger, sur lequel est écrit ou imprimé le nom d’un personne, et que l’on dépose k la porte des gens que l’on ne trouve pas ou que l’on est censé ne pas trouver chez eux : Les ordres que j’ai reçus m’ont obligé de partir si précipitamment que j’eus à peine le temps de porter chez vous ma carte. (P.-L. Courier.) Comment, Olivier, c’est vous qui me faites une visite de cérémonie, une visite par carte 1 (Scribe.) il S’est dit par plaisanterie de la preuve qu’une personne laisse de son passage dans un endroit : C’est la carte de visite de l’armée d’Égypte, sculptée sur un bloc de marbre de seize pieds de largeur. (Gér. de Nerv.) il Envoyer sa carte à quelqu un, Lui faire porter sa carte par politesse, et aussi le provoquer en duel. Dans ce dernier cas, on dit encore échanger sa carte, une carte avec quelqu’on. Il Portraits-cartes, Petits portraits photographiques, ainsi appelés parce qu’ils ont les dimensions d’une torte carte de visite, et que la première intention qui les a fait créer a été de les échanger au premier jour de l’an, au lieu des cartes ordinaires. Il Carte-billet, Nouveau genre de carte de visite portant à ses angles les inscriptions P. P. C. (pour prendre congé) ; P. R. (partie remise) ; P. C. (pour condoléance) ; N. P. (n’oubliez pas), dont il suffit de cerner l’une, pour indiquer le but de sa visite à la personne qu’on n’a pas trouvée chez elle : La carte-billet, cette innovation de la carte de visite, déjà en usage en Angleterre, est à peine connue en France. (E. Clément.)

Carte de restaurant, ou simplement Carte, Liste des mets que l’on trouve dans un restaurant : Cette maison a une carte trèsvariée. Garçon, donnez-moi la carte. On appelle simplement carte l’état nominatif des mets, avec l’indication du prix. (Brill.-Sav.)

I) Se dit aussi pour menu d’un repas :

Gourmands, cessez de nous donner

La carie de votre dîner. Béranger.

Il À la carte, Au choix fait sur la carte par le consommateur, et dans les prix qui y sont indiqués : Diner À la carte. Servir K la carte. Restaurant h. la carte. Nous ne servons pas a la carte, mais à prix fixe. (Alex. Dum.)

Carte à payer, ou simplement Carte, Note détaillée de la dépense que l’on a faite chez un traiteur : On appelle carte a payer la note de la quantité des mets fournis et de leur prix. (Brill.-Sav.)

L’ogre a dtné ; peuples, payez la carte.

DÉRANGER.

— Loc. fam. Carte blanche, Liberté entière, faculté d’agir comme on l’entendra : Avoir carte blanche. Donner, laisser carte blanche à quelqu’un. Un roi peut ignorer ce que fera un général à qui il aura^ donné carte blanche. (Volt.) J’ai découvert que mon cuisinier avait servi longtemps un vieux médecin anglais, fort gourmand, et je lui ai donné carte blanche pour l’exercice de ses talents. (V. Jacquemin.)

À une jeune personne qui n’avait répondu k une déclaration d’amour que par renvoi d’un papier blanc :

Je l’ai reçu, ce papier trop flatteur, Ce billet doux dont l’encre impure N’a pas profané la blancheur,

Et dont l’invisible écriture.

Echappant a mes yeux, se fait lire k mon cœur. Rien de plus éloquent souvent que le silence ;

Vingt fois tes regards me l’ont dit ; Ainsi de ce billet, où tu n’as rien écrit. Je sais ce qu’il faut que je pense. Fut-il jamais un plus heureux moyen ! Qu’il sert bien ta délicatesse ! Et que je trouve de tendresse

Bans ce billet qui ne dit rien ! J’yvoistous les transports d’une âme qui s’épanche ; La pudeur ne vient point contraindre tes aveux ; Et sans rougir, par ce détour heureux, À mon amour tu donnes carte blanche. ***

— Pyrotechn. Carton léger dont se servent les artificiers. Il Carte lisse, Gros carton qui sert pour les plus fortes cartouches, il Carte en deux, en trois, en quatre, Carton formé de deux, de trois, de quatre feuilles de papier.

— Techn. Peau de parchemin que le chapelier met sur la capade. il Mettre un dessin en carte, Tracer sur un papier quadrillé le dessin du tissu que l’on veut fabriquer, en y indiquant la place des fils.

— Comm. Réunion sur une même feuille d’un certain nombre de petits objets qui se vendent k la fois, le plus souvent par douzaines ou par demi-douzaines : Une carte de plumes, de boutons, il Carton sur lequel sont attachés un certain nombre d’échantillons d’étoffe : À droite et à gauche s’étendaient toutes sortes de cultures tigrées et zébrées qui ressemblaient parfois à ces cartes de tailleurs où sont collés tes échantillons de pantalons et de gilets. (Th.Gaut.)

— Péch. Filet à chausse dont on se sert â Dunkerque.

— Chem. de fer. Carte de circulation, Carte délivrée par une administration, ei qui permet k celui qui l’a obtenue de voyager gratuitement sur le réseau entier ou sur une section déterminée.

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— Hist. Carte de sûreté, Permis de séjour k Paris, et, sous la Révolution, Moyen que l’administration fournissait aux citoyens pour se faire reconnaître au besoin.

— Hygiène. Carte de sûreté, Petit sac en baudruche qui sert à mettre k l’abri du mal contagieux dont les prêtresses de Vénus gratifient trop souvent leurs adorateurs. Syn. do

CONDOM.

— Hist. relig. Nom donné, dans l’ordre des chartreux, aux décisions des chapitres généraux,

t — Agric. Ancienne mesure agraire usitée dans le Limousin.

— Encycl. Carte de visite. « Ce dut être, dit M. Soulanges, un calligraphe qui, choqué de ne trouver chez les suisses et portiers que des registres crasseux, des plumes épointées trempant dans une encre bourbeuse, incolore, s’avisa d’écrire k l’avance et commodément son nom sur de petits carrés ou cartes, qu’il déposait en l’absence de ses amis, » Cet usage était trop commode pour ne pas se généraliser.

j Bientôt l’industrie fit graver des moules ou des.timbres pour entourer les cartes de visite d’ornements et de bordures en relief. Ainsi que les têtes de lettres, elles furent illustrées d’allégories ; mais la mythologie, tombant de vétusté, entraîna dans sa ruine le langage allégorique, parfois d’ailleurs trop ambigu. On dut renoncer aux colombes, aux flèches, aux cœurs enflammés. Sous l’Empire, l’aigle —impériale y déployait ses ailes ; sous la Restauration, elles furent diaprées de fleurs de lis. Ces encadrements en bas-reliefs firent à leur tour place k la moire flamboyante ou radiée ; le carton prit diverses teintes. Déjà vainqueur de la soie, il rivalisa d’éclat et de blancheur avec la porcelaine, dont il emprunta le nom, et enfin les cartes, simples autographes Sans prétention dans l’origine, réclamèrent le burin du graveur, ou tout au moins la plume du lithographe.

Jusqu’en 1835, la carte de visite sur carton mince fut la seule en usage ; mais, k cette époque, un papetier exhiba de nouvelles cartes laites sur carton blanc encadré d’une dentelle k jour, .et dont le centre était occupé par une gouache, ou une aquarelle, ou une sépia, au milieu de laquelle se lisait le nom de la personne, placé, soit sur une pierre figurée à dessein dans un paysage, soit sur tout autre endroit spécialement destiné à cet effet ; ce fut ce qu’on appela la carie artistique. Cette innovation, qui fut d’abord adoptée par la mode, tomba presque aussitôt dans le mauvais goût, et l’on en revint k la carie simple ; mais ce futile morceau de carton subit dans son format et dans son aspect des transformations multiples : tantôt il fut d’usage absolu, sous peine de manquer grossièrement aux lois de la mode, d’avoir des cartes de visite très-grandes, au milieu desquelles le nom se trouvait gravé en caractères microscopiques ; plus les lettres étaient fines et difficiles k lire, plus le possesseur des cartes passait pour un raffiné de bon goût. Plus tard, ce fut tout le contraire : il fut convenu que la carte devait être de moyenne grandeur et l’inscription du nom en lettres énormes. On vit aussi un moment les cartes autagraphiques, c’est-à-dire offrant le fac-similé de la signature de la personne. Puis un jour on s’avisa de remarquer que la carte en porcelaine glacée était devenue banale, et on la remplaça par la carte sur papier bristol. Enfin il n’est pas jusqu’à la façon de la présenter qui n’ait subi aussi des variations. Il y a quelques années, il était d’usage, quand on ne trouvait pas chez elle la personne qu’on venait visiter, de laisser au domestique ou au concierge sa carte cornée ; c’était une règle absolue ; mais voilà qu’un beau jour la corne est déclarée malhonnête, et quiconque se respecte doit plier sa carte de toute la largeur de l’un de ses côtés, après y avoir ajouté les trois lettres sacrementelles P. P. C. (pour prendre congé), si l’on est sur le point de quitter Pans.

Que de complications dans l’histoire des cartes de visite, sans compter la carte photographique, qui a failli détrôner ses devancières 1

Chaque année, aux approches du mois de janvier, on se dit qu’il faut en finir avec cette coutume bizarre d’envoyer sa carte k tous les gens que l’on connaît de près ou da loin, et k tous ceux qu’on ne connaît pas, mais qui vous font la politesse de vous imposer l’échange en commençant par vous envoyer la leur.

Cette belle résolution prise, on ne manque pas de commander chez son papetier un cent de cartes, nombre plus que suffisant pour se mettre en règle avec les strictes convenances qu’on ne peut é-’iter ; puis, aufuret k mesure qu’on inscrit le* c oms des gens k qui l’on ne peut faire autratent que d’envoyer sa carte, on se souvient d’une foule de personnes auxquelles on n’avait pas primitivement songé ; et l’on se hâte de courir chez le papetier pour lui donner ordre de doubler ou de tripler la commande ; et voilà comment, dans la seule journée du 1er janvier, plus d’un million de cartes de visite sont déposées dans les divers bureaux de poste de Paris pour être et souvent pour n’être pas distribuées dans la ville.

À propos de cartes de visite, le théâtre du Palais-Royal, qui n’a jamais menti de sa vie, nous a fait connaître dernièrement l’usage

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que l’on peut faire des nombreuses cartes de visite que l’on reçoit de ses bons amis. Un homme qui est en scène, et qui s’intitule lui-même le Bourreau des crânes, tire de sa poche une quarantaine de petites cartes de visite de toutes grandeurs et où ne figure pas la photographie du propriétaire. Le Bourreau des crânes est censé se parler k lui-même, mais c’est au publie qu’il s’adresse. « Je suis, dit-il, un poltron premier numéro, et j’ai la mania de vouloir passer pour brave. Quelqu’un me coudoie-t-il légèrement en passant ; un autre me marche-t-il un peu trop près du pied ; un troisième a-t-il l’impertinence de me regarder d’une manière qui ne me convient pas ? Vlil vlanl deux soufflets. Alors, de l’air le plus calme du monde, je tire de mon portefeuille une de mes caries, sans choisir, et jo dis à mon adversaire : « Monsieur, envoyezmoi vos témoins ; je suis à votre disposition... » Eh bien, messieurs, la bravoure ne coûte pas plus cher que cela. «

Il ne faut pas croira que l’usage des cartes de visite soit une invention moderne et que cet usage ait été particulier à la France et à l’Europe. Comme les visites sont une mode de tous les temps et de tous les pays, l’emploi des cartes de visite est répandu jusque dans l’extrême Orient. Ainsi, en Chine, on connaîl depuis plus de mille ans ces mêmes cartes, que nous avons trouvé si commode d’adopter k l’égard des personnes que nous ne vouions pas voir, ou bien qu’une absence réelle ou simulée nous empêche de rencontrer.

Or comme, dans le Céleste-Empire, tout se fait avec ampleur et majesté, que tout est soumis aux lois d’une scrupuleuse étiquette, ce ne sont point de petites cartes que l’on distribue, mais bien d’énormes feuilles de papier, dont la couleur et la longueur varient suivant le rang des personnages auxquels on les adresse. Un ambassadeur anglais, lord Macartney, ayant été envoyé en mission extraordinaire dans le Céleste-Empire, la cour de Pékin ordonna de le traiter avec la plus grande distinction. Les plus illustres mandarins accoururent k sa résidence. Au milieu de ces échanges de politesse et de visites courtoises, l’ambassadeur européen reçut du vice-roi de Petchili un titsé ou carte de visite. Or cette carte était de papier rouge et de longueur telle qu’elle aurait suffi pour entourer du haut en bas la colonne Vendôme.

— Chem. de fer. Cartes de circulation. Ces cartes ne sont accordées que sur la réquisition des chefs de service, quelquefois même d’après un ordre ministériel.- Elles sont temporaires, si la personne n’effectue qu’un seul voyage, ou permanentes si le fonctionnaire, agent ou ouvrier, est directement attaché au service du chemin de fer, soit de la surveillance, soit de l’exploitation. Les cartes de circulation donnent droit au parcours sur une section plus ou moins étendue, selon les fonctions du porteur, et elles sont toujours personnelles. Certains fonctionnaires munis d’un uniforme ont le droit de circuler sur la voie, , sans qu’il leur soit délivré de cartes de circulation. Malheureusement, en dehors des fonctionnaires pour qui la carte de circulation n’est que justice, il s’endèlivre une énorme quantité

a des personnes qui n’en auraient aucun besoin, mais k qui leurs relations personnelles atLirent directement ou indirectement cette faveur ; beaucoup d’autres les obtiennent parce que leur position spéciale les met à même de servir les intérêts de la compagnie ou d’y nuire. En tout cas, l’intérêt directement lésé par cet abus est celui du public, car les cartes de circulation sont peut-être une des causes qui ont empêché jusqu’ici l’abaissement si désiré du tarif des voyageurs.

CARTE s. f. (kar-te — lat. charta, papier). Géogr. Représentation plane de la surface de la terre ou de quelqu’une de ses parties : Carte géographique. Carte d’Europe. Carte d’un département. Dresser la cartk d’un pays. Etudier, savoir lu carte. Consulter la carte. Je n’ai que d’anciennes cartes de géographie, c’est peut-être le seul art dans lequel les derniers ouvrages sont les meilleurs. (Volt.) Quand on regarde la carte, on s’étonne que Jersey ne soit pas française. (Vacquérie.) Lorsqu’un État, au prix àe torrents de sang versé, a reculé ses frontières, la carte du monde en eslelte plus grande, si peu que ce soit ? (E. de Girard.)

— Par est. Géographie, configuration naturelle ou délimitations politiques des pays représentés sur les cartes : Savoir, étudier la carte. La carte de l’Allemagne s’est refaite sans nous et contre nous. (J. Favre.)

— Fig. Ensemble des faits locaux, des circonstances particulières qui peuvent servir k diriger la conduite ou asseoir le jugement ; M"'19' des [frsins savait trop la carte de la cour pour ignorer mon inimitié avec M, de Beativilliers. (St-Simon.)

11 sut dans peu la carte du pays, Connut les bons et les méchants maris.

La Fontaine.

Il Aperçu général, tableau d’ensemble : Ceux qui ont déployé la carte des connaissances humaines savent qu’il y a encore beaucoup de pays inconnus. (Miss Edgeworth.) Ce n’est pas l’œuvre d’un esprit ordinaire que d’embrasser d’un coup d’ail la totalité des sciences et d’et tracer la cartb générale. (C de Rémusat.) Il Carte universelle, Celle qui figure la surface entière du globe terrestre. (Carte générale,