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rappelle à sa femme qu’elle doit vivre pour venger sa mémoire et pour veiller sur leurs autres enfants. Avons-nous besoin d’ajouter que Chénier, dans sa pièce, qu’il appelle à dessein l'École des juges, a essayé de peindre, lui aussi, le fanatisme religieux qui provoqua la condamnation de Jean Calas ? Plusieurs passages de la tragédie furent applaudis avec enthousiasme. Le vers suivant, que Calas, marchant au supplice, adresse à son confesseur, ne manquait jamais son effet sur l’auditoire :

Eh quoi ! vous me plaignez, et vous êtes un prêtre !

La Salle, ce magistrat tolérant que nous avons vu déjà dans le Calas de Laya, reparaît sous la plume de Chénier et fait contraste par sa modération avec les autres juges, malheureusement impressionnés par les injustes soupçons de la fanatique population toulousaine. Ce personnage, d’un beau caractère, excita des bravos chaleureux, notamment dans la scène qui a trait à Voltaire, et dans laquelle il parle ainsi, en s’adressant à celle qui bientôt va être veuve :

... Il est, près des monts helvétiques,
Un illustre vieillard, fléau de fanatiques,
Ami du genre humain ; depuis cinquante hivers
Ses sublimes travaux ont instruit l’univers.
À ses contemporains prêchant la tolérance,
Ses écrits sont toujours des bienfaits pour la France.
La gloire, ce durable et précieux trésor,
La gloire, et la vertu plus précieuse encor
Couronnent à la fin le déclin de sa vie
Et de leur double éclat importunent l’envie.


MADAME CALAS.

Mais quels droits aurons-nous ?

LA SALLE.

    La vertu, le malheur !
Tous les infortunés ont des droits sur son cœur.
Courez vous prosterner aux genoux de Voltaire ;
Vous serez accueillis sous son toit solitaire,
Il vous tendra les bras ; ses yeux dans cet écrit
Liront de vos revers un fidèle récit.


MADAME CALAS.

Il nous protégera contre la tyrannie ?

LA SALLE.

De ce devoir sacré j’ai sommé son génie.
Sous de nombreux tyrans le monde est abattu ;
Mais un sage, un grand homme, ami de la vertu,
Faisant aux préjugés une immortelle guerre,
Fut créé pour instruire et consoler la terre.

Talma, jusqu’alors réduit aux rôles subalternes, interprétait cette fois celui du magistrat La Salle ; le talent du jeune acteur, que la rigueur des règlements condamnait à l’obscurité, avait eu récemment une occasion de se mettre en lumière dans cette tragédie fameuse du même Chénier, Charles IX, qui avait soulevé tant d’orages à la Comédie-Française. Cette nouvelle création, dans laquelle il montra toute la chaleur et toute l’énergie de son jeu admirable, accrut de beaucoup sa réputation naissante.

Calas, drame en trois actes, en prose, de Victor Ducange, représenté à Paris, sur le théâtre de l’Ambigu-Comique, en 1819. Les amateurs se rappellent cet ouvrage, qui eut un immense succès au boulevard, et que nous ne raconterons point cependant : d’abord parce que le sujet en est connu ; ensuite parce que le style de Victor Ducange, quoiqu’il ait arraché plus de larmes que n’en firent jamais verser à eux trois, Corneille, Racine et Voltaire, n’est pas de celui dont on parle. L’auteur de Trente ans ou la Vie d’un joueur avait une imagination puissante, et ses auditeurs l’applaudissaient comme un maître et comme un apôtre ; mais les plus émouvantes inventions, les pièces les mieux charpentées, les mélodrames les plus étonnants n’ont qu’un jour, s’ils ne sont pas soutenus par ce quelque chose qui ne meurt pas : la poésie ; par ce je ne sais quoi qui conserve : le style. Disons donc, et que cela suffise, que Calas est une des œuvres principales de Victor Ducange, une des trois ou quatre dont le souvenir flotte encore dans la mémoire de nos pères. Un ancien acteur du théâtre de la Cité, nommé Villeneuve, y brillait, préludant à Frédérick-Lemaître comme Victor Ducange préludait à Victor Hugo. Ce brave artiste, qui mourut à Bicêtre, âgé de quatre-vingt-deux ans, et dont la femme faisait d’assez mauvaises pièces à la Cité, régnait sur le parterre de la Restauration. Tout Paris a pleuré, dans Calas, sur ses vertus et sur son infortune. Rien qu’à l’entendre dire à sa femme : « Épouse infortunée, le ciel en ses desseins, etc., » les assistants fondaient en larmes.


CALASANZIO (Joseph), fondateur des écoles pies en Italie, né dans l’Aragon en 1556, mort en 1648. Il embrassa de bonne heure l’état ecclésiastique, se consacra à l’éducation des enfants du peuple, fonda une congrégation et des écoles en Italie (1597) et resta pendant cinquante ans à la tête de cette entreprise philanthropique, à laquelle il consacra ses veilles, sa fortune, et qu’il eut la consolation de voir prospérer avant sa mort. Il avait refusé plusieurs évêchés et même le chapeau de cardinal. Clément XIII le mit au nombre des saints en 1767,


CALASCIONE s. m. (ka-la-chio-né). Mus. Sorte de mandoline napolitaine à deux ou.trois cordes. » On dit aussi colascionb, et vulgairement CALACHON OU COLACHON.

CALASIO (Mario du), lexicographe et hé GALA

braisant italien, né dans la petite ville de Calasio vers 1550, mort en 1620. S’étant fait franciscain, il s’adonna a l’élude do l’hébreu avec un tel succès, que Paui V le nomma docteur en théologie, le chargea de professer l’hébreu, et lui donna toutes les facilités nécessaires à l’exécution de ses travaux sur la Bible. Outre une Grammaire hébraïque et un Dictionnaire hébraïque, on a de lui, sous le titre de Concordantiœ sacrorum bibliorum, etc. (1621, 4 vol. in-fol.), un travail qui lui coûta quarante ans de sa vie et qui fut publié aux frais de Paul V et de Grégoire XV. Les Concordances hébraïques de Calasio sont l’ouvrage le plus remarquable qui.existe en ce genre.

CALASIRIE s, m. (ka-la-zi-rt — du gr. kala- « trios, même sens). Hist. Nom donné en Égypte à ceux qui suivaient le métier des armes, l) Nom dune des deux divisions de l’armée, division qui comptait 250,000 hommes.

r- Encycl, Les Égyptiens étaient partagés en sept classes t les prêtres, les gens de guerre, les bouviers, les porchers, les marchands, les interprètes et les pilotes ou gens de mer. Les gens de guerre, qui habitaient des provinces distinctes, se divisaient en deux classes : les hermotybies et les calasiries. Les provinces habitées par les hermotybies étaient celles de Busiris, Saïs, Chemmis, l’Ile Prosapitis, Paprémis et la moitié de Natho. Elles fournissaient à peu près 160,000 hommes, qui exerçaient exclusivement le métier des armes, sans y joindre aucune profession mécanique. Les calasiries occupaient les nomes de Thèbes, Bubastis, Aphthis, Tanis, Mendès, Sebennis, Athribîs, Pharbœtis, Thumis, Onu Shis, Anysis, Miecphoris, Ile située vis-à-vis e Bubastis. Cette classe de guerriers, qui était la plus nombreuse, fournissait 250,000 hommes. Ceux qui la composaietltne pouvaient avoir d’autre métier que celui de ta guerre, et le fils y succédait à son père. «Je ne saurais affirmer, dit Hérodote, si les Grecs tiennent cette coutume des Égyptiens, parce que je la trouve établie parmi les Thraces, les Scythes, les Perses, les Lydiens ; en un mot, parce que, chez la plupart des Barbares, ceux qui apprennent les arts mécaniques, et même leurs enfants, sont regardés comme les derniers des citoyens, au heu qu’on estime comme les plus nobles ceux qui n’exercent aucun art mécanique, et principalement ceux qui sont consacrés a, la profession des armes. Tous les Grecs ont été élevés dans ces principes, et particulièrement les Lacédémoniens : j en excepte, toutefois, les Corinthiens, qui font beaucoup de cas des artistes. Chez les Égyptiens, les gens de guerre jouissaient seuls, à l’exception des prêtres, de certaines marques de distinction. On donnait à chacun 12 aroures, exemptes de charges et de redevances. L’aroure est une pièce de terre qui contient 1C0 coudées d’Égypte en tous sens, et la coudée d’Égypte est égale a celle de Sanios. Cette portion de terre leur était a tous particulièrement affectée ; mais Us jouissaient tour à tour d’autres avantages. Tous les uns, 1,000 calarisies et 1,000 hermotybies allaient servir de gardes au roi ; pendant leur service, outre les 12 aroures qu’ils avaient, on leur donnait par jour, à chacun, 5 mines de pain, 2 mines de bœuf et 4 arustères de vin. On donnait toujours ces choses-là à ceux qui étaient de garde. > Plus d’une fois les calasiries, mécontents, se révoltèrent comnie les prétoriens, et détrônèrent les rois qui refusaient de satisfaire a toutes leurs exigences. Rien de plus ordinaire que ces soulèvements chez les nations où l’armée forme une clnsse à part. Il suffit de rappeler, chez les anciens, la garde prétorienne des empereurs romains, et, chez és modernes, ces milices insubordonnées qui faisaient et défaisaient les rois : les strélitz en Russie, les janissaires en Turquie, les mameluks en Égypte. Les révolutions militaires de l’Espagne et les pronunciamenlos mexicains prouvent une fois de plus que celui dont l’unique fonction est de porter le fer en sa main s en sert presque toujours dans son propre intérêt.

CALASIRIS s. f. (ka-la-zi-riss — mot gr.). Antîq. égypt. Selon Hérodote, Vêtement de lin que portaient les Égyptiens.

CALASPARRA, bourg et municipalité d’Espagne, prov. et à 58 kilom, N.-O. de Murcie, juridiction et h 24 kilom. N.-E. de Caravacu, sur la rive droite de la Segura ; 4,940 hab. Riz, vin, huile.

CALASPIDE s. f. (ka-la-spi-de — du gr. kalos, beau ; aspis, bouclier, écusson). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des chrysomèles, formé aux dépens des cassides.

CALATABELLOTA, ville du royaume d’Italie, dans la Sicile, province et à 42 kilom. N.-O. de Girgenti, district et à. 12 kilom. N.-E. de Sciacca ; 4 ?800 hab. Cette ville, située sur la petite rivière de son nom (le Crimisus des anciens), en grande partie ruinée par un tremblement dé" terre en 1093, occupe l’emplacement de l’ancienne Triocala, résidence de Tryphon, chef des esclaves romains révoltés, en 106 av. J. — C. Aux environs, Timoléon vainquit les Carthaginois en 340 av. J.-C. ; Roger 1er y délit les Sarrasins en 1070.

CALATAFilUI, ville du royaume d’Italie, dans la partie occidentale de l’Ile de Sicile,

CALA

province et à 32 kilom. S.-E. de Trapani, district et à 12 kilom. S.-O. d’Alcamo ; 10,800 h. Cette ville, bâtie par les Sarrasins sur l’emplacement de l’ancienne Longarium, près des ruines de Ségeste, possède une belle église avec mosaïques remarquables. Territoire très-fertile.

CALATAGIROIfR, ville du royaume d’Italie, dans l’île de Sicile, province et à 52 kilom. S.-O. de Catane, ch.-l. de district et du canton de son nom ; 19,327 hab. Evéché, lycée académique, plusieurs églises, nombreux couvents. Les habitants passent pour les plus habiles de la Sicile dans les arts mécaniques. Fabriques de poteries renommées ; commerce important.

CALATANAZOR, bourg d’Espagne, province et a 32 kilom. S.-O. de Soria ; 1,900 hab. Victoire des chrétiens sur les Maures, commandés par Almanzor, en 998.

CALATAN1SETTA, ville du royaume d’Italie, djins l’Ile de Sicile, ch.-l. de la province et du district de son nom, près du Salso, à 100 kil. S.-E. de Palerme : 17,100 hab. Evéché, siège de la cour criminelle et du tribunal civil de la province. Située dans une plaine vaste et fertile, percée de rues droites, larges et bien pavées, Calatanisetta est défendue par un château fort et possède sur son territoire les soufrières les plus importantes de l’Europe, des sources de pétrole et de gaz hydrogène. On croit que cette ville est bâtie sur l’emplacement de la Nissa des Romains.

CALATANISETTA (province de), division administrative du royaume d’Italie, dans l’île de Sicile, comprise entre les provinces de Noto et de Catane à l’E., celle de Palerme au N., celle de Girgenti à l’O., et la Méditerranée au S. ; ch.-l. Calatanisetta. Superficie 396,720 hectares ; 185,531 hab. Couvert par les ramifications des monts Neptuniens, arrosé par le Salso, le Terranova et le Manfria, le sol de cette province est fertile en grains, vins, huile, fin et fourrage, amandes, pistaches et noisettes ; élève importante de bétail ; extraction de soufre, de soude, pétrole, etc.

CALATASCIBETTA, ville du royaume d’Italie, dans l’île de Sicile, province et à 25 kil. N.-E. de Calatanisetta ; 5,000 hab. Prieuré de bénédictins ; sources sulfureuses.

CALATAVUTCRO, ville du royaume d’Italie, dans l’Ile de Sicile, province et à 56 kilom. S.-E. de Païenne, district de Termini ; 3,408 h. Dans les environs, mines de jaspe.

CALATAYUD, ville d’Espagne, province et à 60 kilom. S.-O. de Saragosse, au confluent du Xalon et duXiloca ; 9,500 hab. Fabriques de savon, tanneries. Belle église du Saint-Sépulcre. Agréablement située dans un fertile vallon, Calatayud, dont le nom signifie en arabe château â’Ayou6, fut fondée au viu» siècle par le chef maure Ayoub, près des ruines de l’antique Bilbilis. Alphonse Ier, roi d’Aragon, l’enleva aux Maures en 1118 ; elle passa aux rois de Castille en 1362.

CALATEUR s. m. (ka-la-téur-lat. calator^ même sens). Antiq. rem. Esclave public qui était, pour les magistrats et les pontifes, une sorte d’appariteur, tl Valet d’armée. U Esclave qui était chargé de prévenir les personnes invitées par ses maîtres.,

CALATHE s. m. (ka-la-te-du gr. kalathos, corbeille). Kntom. Genre d’insectes coléoptères pentamëres carnassiers, tribu des carabiques, comprenant environ vingt-cinq espèces, disséminées dans l’hémisphère nord : Le calathe cistéloide se trouve à la fois en France et en Perse, (Duponchel.)

— Encycl. Los calalhes sont des insectes coléoptères pentamères, de la famille des carnassiers et de la tribu des carabiques. Ce genre, formé aux dépens des féromes, présente les caractères suivants : labre presque carré, non échancré ; palpes h. dernier article allongé et presque cylindrique ; une dent bifide au milieu de l’échancrure du menton ; corselet au moins aussi long que large, presque carré ou trapézoïde, et non rétréci a la base ; pas d’ailes membraneuses sous les élytres ; tarses (chez les mâles) ayant les trois premiers articles dilatés et les crochets dentelés en dessous. Ce genre, qui présente beaucoup d’analogie avec les harpales, comprend environ vingt-cinq espèces, qui habitent l’Europe, ainsi que le nord de 1 Asie, de l’Afrique et de l’Amérique. Ce sont des insectes de taille moyenne, atteignant à peine 1 centimètre et demi de longueur. Us ont le corps déprimé et d’une couleur sombre, très-rarement métallique. Les calalhes vivent d’ordinairo cachés sous les pierres, les écorces, les débris de végétaux, et en général sous tous les objets qui peuvent leur offrir un abri ; ils recherchent les lieux obscurs, froids et humides. Mal conformés pour le vol, ils sont très-vifs et excellents coureurs, et on les voit souvent sur le sol faisant une chasse active aux petits insectes. L’espèce type et la plus commune est le calathe cistéloïde, qui se trouve à la fois en France et dans la Perse occidentale ; le calathe à tête noirô est commun aux environs de Paris.

CALATHÉE s. f. (ka-la-té — du gr. kalathos, corbeille). Bot. Genre de plantes, de la famille des amomées, tribu des cannées, renfermant une vingtaine d’espèces herbacées, de grande taille, qui croissent dans les régions tropicales de l’Amérique.

gr, de

UAL A

CALATHIANA s f. (ka-la-ti-a-na — du •. kalathos, corbeille). Bot. Ancien nom de eux espèces de ge otiane.

CALATHIDE s. I. (ka-la-ti-de— du gr. kala* thos, corbeille). Bc t. Nom*donné à 1 inflorescence des composées, telles que dahlia, reinemarguerite, etc. il)n dit plus souvent capitule.

— Encycl. Chacine des pièces colorées que l’on observe dans un dahlia ou une reinemarguerite est une véritable fleur munie d’un calice, d’une corc lie et d’organes sexuels. Toutes ces fleurs ; ont réunies sur un réceptacle commun, ord nairement concave, et leur ensemble est entou ?é d’un involucre composé, dans la plupart de : cas, de folioles vertes et herbacées. Le tout figure donc assez bien une corbeille de fleurs. De là le nom de calathide, que plusieurs botanistes ont donné à ce genre d’inflorescence. Il i stà regretter que ce terme, qui a une signification précise et rappelle d’ailleurs une idéit gracieuse, n’ait pas été généralement ado ité ; on le remplace ordi» nairement parle iiot capitule.

CALATHIDIFLt RE adj. (ka-la-ti-di-flo-re — de calathide, et < lu lat. jlos, floris fleur). Bot. Se dit, dans les composées, de l’involucre qui entoure une calatl ide.

CALATHIFORKE adj. (ka-ia-ti-for-modu gr. kalathos, corbeille, et de formé). Bot. Qui a la forme d’u îe corbeille, une forme cencave et hémisphérique.

CAvATHlN, IN 3 adj. (ka-la-tain, i-fcedu gr. kalathos, ccrbeille). Bot. Quia la forme d’une corbeille ou d’une coupe.

CALATHIPHOB E adj. (ka-la-ti-fo-re — du grec kalathos, cor’ «eille, phàrêô, je porte). Bot. Qui porte des cah thides : Héceptale calatihphore. il On dit au ssi calathii’bre. mais c’est une forme hybrld > qui doit être abandonnée.

CALATHISME iit m. (ka-]a-ti-sme-du gr. kalathismos, même sens ; de kalathos, corbeille). Antiq. Di.iise religieuse usitée chez les Grecs dans le ; fêtes de Cérès, et où l’on portait des corbei les ou calathus.

CALATHITE a< j. (ka-la-ti-te — rad. calathe). Entom. Qu ressemble ou qui se rapporte au calathe.

— s. m. pi. Section de la tribu des carabiques, ayant pour type le genre calathe.

CALATHUS s. id. (ka-la-tuss-lat. calathus, même sens). An ; iq, Corbeille qu’on portait sur un char de o rrémonies dans les fêtes de Cérès.

— Encycl. Le '.atathus était une corbeille mystérieuse qui servait dans les Thesmophories, fêtes célébiées à Athènes en l’honneur de Cérès. Le sebième jour du mois pyanepsion, et le second de la fête des Thesmophories^ était le plu ; solennel de la fête ; c’était un jour de jeûnt général, et les femmes le

Passaient entier auprès de la statue de la éesse, assises a terre, sans manger. Vers le soir, la. pompe s« crée se mettait en marche, et on voyait dessendre d’Eleusis le calathus sur un char tiré par quatre chevaux blancs. Ce nombre de qi atre désignait celui des saisons, sur lesquelles cette mystérieuse corbeille devait influer ; la couleur blanche sîfnifiait qu’elle lei ren.drait heureuses. L’objet a la procession Hait de porter le calathus du temple d’Eleusis au Thermophorion, lieu secret, accessible lux femmes seules, et où il restait caché ju ; qu’aux mystères de l’année suivante. Cette lérémonie du calathus, tantôt exposé aux yeu : de tous, tantôt soigneusement écarté de tous les regards, était -un symbole du blé, tantôt enfoui dans le sein de la terre, tantôt s élevant au-dessus du sol. Le calathus faisait partie des objets consacrés au culte ; il étai, défendu d’oser le regarder d’un lieu qui le iiominât et qui permit de voir ee qu’il renfermait ; lorsqu’il passait, on devait descendre ce char ou de cheval, et no le regarder que del iout ou assis. Semblable marque de respect a vait été exigée de la part des Romains par Ca.igula ; mais si l’empereur ne voulait pas qu’on le regardât d’en haut, c’était pour qu’on î.e pût s’apercevoir de sa calvitie. Hespèrus wait seul le droit de regarder d’en haut la ccrbeille de Cérès, parce que c’était lui qui a ait engagé la déesse h rompre le jeûne olstjné auquel elle s’était condamnée lorsqu’elle cherchait sa fille. U ne faut pas confondre le calathus avec les corbeilles appelées canislrœ, que les canéphores portaient sur leur tête à cette même fête des Thesmophories. Ces caMstrœ des canéphores, d’abord en jonc avaient par la suite été façonnées en or i nitant le jonc. Le soin de les porter était con iô aux jeunes filles des meilleures familles, et Thucydide rapporte que la révolution qui chassa les Pisiswatides d’Athènes eut peu • cause principale le ressentiment d’Harmedius contre llipparque, parce que ce tyran av : fit empêché sa sœur de figurer dans cette soleinité.

CALATRAVA-’

ville ruinée d’I Ciudad-Real, à trava, à peu dt 1147, elle étaiti sa situation fro : les Maures par fendre cette p] Calatrava, dor dans cette villi jourd’hui en rui

1EJ A (anciennement Oretum), spagne, dans la province do 4 kilom. de Carrion de Caladistance de la Gu&diana. En rès-fortifiée et importante par itière, lorsqu’elle fut prise sur les Castillans. C’est pour déace que fut fondé l’ordre de t les chevaliers possédèrent un château magnifique, aule.