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à. retrouver un objet enfoui sous le sol on un point conventionnel qui n’a pas de trace sur le terrain : Dans l’opération du drainage, il est bon d’établir des bornes-repères, pour retrouver au besoin, sans tâtonnement, les tubes qui ne fonctionnent pas d’une façon convenable.

— Techn. Carreau de vitre en forme de losange.

— Antiq. Grande pierre plantée debout à l’extrémité de la carrièrej et autour de laquelle les coureurs tournaient pour revenir sur leurs pas, un nombre de fois déterminé. =-"-Byn : "Borne, limite, terme. Les bornes

sont des obstacles placés par la nature ou par les hommes, pour empêcher d’aller au delà. Les limites sont des lignes tracées pour marquer l’étendue dans laquelle il faut se renfermer. Terme s’emploie le plus souvent nu singulier ; c’est le point où il faut s’arré" ter : La mort est le terme aboutissent touts les desseins des hommes. (Bourd.) Numa fit une divinité de toutes les BORNES qui marquaient les hmites des champs ; dès lors on ne crut pas pouvoir les reculer sans devenir sacrilège. (Coud.)

BO11NE (Claude-François), sculpteur français, né au Crouzct (Doubs) en 1759, mort à llijon en 1834. Il eut pour maître François Devosge. Le musée de Dijon a de lui un bas-reiief allégorique en terre cuite.

borné, ÉE (bor-né) part. pass. du v. Borner. Limité, qui a certaines bornes spécifiées : La France est bornée au midi par les Pyrénées. L’empire romain était borné par le Il/Un. Ma propriété est bornée par un cours d’eau, h Dont les propriétés sont limitées, ont certaines bornes spécifiées : Je suis borne au midi par un cours d’eau, par un sentier, par une propriété communale.

— Réduit, restreint, renfermé dans certaines limites : Mes besoins sont bornés.

À cinq cents louis d’or, tout au plus, clmque année, Sa dépense en habita n’est-clle pas bornée ?

BOILEAD.

. — Qui renferme son action, sa pensée ou ses vœux dans certaines limites : Appellerai-je homme d’esprit celui qui est borne 0(j renfermé dans quelque art, ou même dans une certaine science. (La Bruy.)

Les dieux me sont témoins qu’à vous plaire bornée, Mon &me tu tout son sort s’était abandonnée.

Racine.

— Absol. Restreint dans ses dimensions ; peu étendu : Un espace borné. Une vue bornée de tout côté, il Feu considérable : Des ressources bornées. Une fortune bornée.

Dans la rapidité d’une course bornée, Sommes-nous assez sûrs de notre destinée Pour la remettre au lendemain. ?

J.-B. Rousseau.

il Limité dans son action ou dans sa nature : Une autorité bornée. Un esprit borné. Des vues bornées. Une intelligence bornée. Athènes eut une existence extrêmement bornée, en comparaison de Lacédémone. (Machiavel.} La plupart des esprits n’ont que des lumières bordées. (Nicole). La politique qui ne consiste qu’à répandre le sang est fort bornée. {La Bruy.) La réputation ta plus étendue est toujours frès-uouNÉis. (Duclos.) L’homme a reçu une vue trop bornée pour soutenir ses prétentions à la science universelle et divine. (Sylv. Maréch.) La nature matérielle est beaucoup plus bornée que la nature morale, soit pour jouir, soit pour souffrir. (St-Marc-Girard.) Les esprits bornés font uns maxime, une règle générale de chaque idée particulière. (Michoïot.) Êtres bornés, nous cherchons sans cesse à donner le change à ces cuisants et insatiables désirs qui nous consument. (G. Sand.) Mon entendement eohné ne conçoit rien sans bornes. (V. Cousin.)

Nos arts semblent bornés, et nos travaux timides.

Deluxe.

L’horizon du critique est toujours si borné ! Franc, de Nïuchâteau.

Borné dans sa nature, infini dans ses vœux, L’homme est un dieu tombé qui se souvient des cieux.

Lamartine.

Il Qui manque d’intelligence, de capacité, do largeur dans les vues ou les idées : Un homme borné. Cette femme est ires-BORNÉÉ. Quel enfant borné 1 La plupart des législateurs ont été des hommes bornes, que te hasard a mis à la tête des autres, et qui n’ont consulté que leurs préjugés et leurs fantaisies. (Montesq.) C’était l homme le plus borné et le moins habile qu’il y eût au monde. (G. Sand,) Plus une personne est bornée, plus elle est portée à contrarier les autres. (Vanièrc.)

— Poét. Horizon borné, Milieu étroit, société de gens dont les pensées et les sentiments manquent de largeur ou d’élévation :

Quitter ainsi Paris, le monde qui vous fête, Pour l’horizon borné de noire maisonnette.

DUS1AKOIR.

— Antonymes. Illimité, indéfini, infini.

BORNÉEN, ENNE s. et adj. (bor-né-ain, ène). Géogr. Habitant do l’île de Bornéo ; qui appartient à cette île ou à, ses habitants : Les Bornéens. Les langues BORxinwJXES.

— Encycl. Linguist. Les langues bornéennes forment un groupe appartenant vraisemblablement à la souche malaise, et sont parlées dans l’île de Bornéo, la plus grande du monde après la Nouvelle-Hollande, par deux races bien différentes—la première se compose de

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nègres à cheveux frisés, qui paraissent être les habitants primitifs de 111e, dont ils occupent principalement !e centre ; ils portent les différents noms de Biadjous (Biajos), Darats, Dayaks, etc.-, la seconde race comprend des hommes au teint plus clair, aux cheveux longs et lisses, appelés Bùnjarèses, du nom du fleuve Banjar, et habitant de préférence les côtes. D’après quelques mots recueillis par Rademaker, on est en droit de croire que ces deux races parlent deux langues extrêmement différentes. Parmi les idiomes bornéens, on distingue les quatre suivants : le biadjou, le tedong ou tirun, le haraforas ou idan et le banjarèse, qui est le plus connu de tous. Sur dix-sept mots banjarèses, on en a trouvé trois d’origine malaise, et deux d’origine javanaise : matin, en banjarèse esug-esug ; en malais esutt ;

— nuit, en banjarèse malang ; en malais malam ; — eau, en banjarèse banjou ; en javanais banjo.

Les habitants de Bornéo sont en partie idolâtres, en partie musulmans. Les uns font du commerce, les autres exercent la piraterie j quelques tribus sont assez industrieuses, mais la plupart sont farouches et sauvages, et plusieurs voyageurs les accusent d’anthropophagie.

BORNÉÈNE s. f. (bor-né-è-ne — rad. bornéea). Pharm. Huile volatile et incolore, qui constitue la partie liquide du camphre de Bornéo.

IÏORNEIL (Giraud de), troubadour de la fin du xne siècle, né àExcideuil. Dante parle de lui dans son Purgatoire, et, tout en lui reconnaissant du talent, il le met au-dessous d’Arnaud DiiBiel, son contemporain. Nous possédons de Borneil quatre-vingt-deux pièces, qu’il n’est pas toujours facile de comprendre. On dit qu’il est le premier qui ait donné le nom de chanson à quelques-unes de ses compositions poétiques.

BOHNEMANN (Mathias-Hastrup), jurisconsulte danois, né en 1776, mort en 1840. Partisan des idées de Fichte et de Kant, il s’adonna surtout û l’étude de la philosophie du droit, et obtint une chaire de jurisprudence à Copenhague. Parmi ses ouvrages, nous citerons : De la visite des vaisseaux et convois neutres (1801) ; De analogia juris cum speciali ad jus danicum respectu (1815) ; le Droit universel (1832).

BORNEMANN (Wilhelm), jurisconsulte et magistrat prussien, né en 179-1 en Poméranie, mort à Berlin en 1804. Conseiller supérieur au ministère de la justice, puis membre et secrétaire du conseil d’État, il se montra assez favorable aux idées de réforme ; il devint en 1848 ministre de la justice dans le cabinet Camphausen, puis fit partie de l’Assemblée nationale, dans les rangs de la droite, et se sépara de ses amis après le coup d’État du 9 mai 1848. Nommé en 1S49 second président du tribunal supérieur de Berlin, il fut appelé à siéger à la première chambre, où il prit une position neutre. On a de lui quelques études de jurisprudence : Des a/foires judiciaires en général et des contrats en particulier, d’après les lois prussiennes ; Exposition systématique du droit civil en Prusse (2« éd., 6 vol.).

BORNÉO, grande lie de l’Océanie (Malaisie), dans l’archipel de la Sonde, appelée aussi Varouni ou Klematan par les indigènes, par 4o iof lat. S. et 7U lat. N., et 1070-1170 20’ long. E. ; située sous l’équateur, au N.de Java, à l’O. de Célèbes, et au S.-O. des Philippines ; baignée au S. par la nier de Java, à l’E. par la mer de Célèbes, *u N. et a l’O. par la mer de Chine. Longueur, du N.-E. au S.-O., 1,200 kilom. ; largeur, 500 kilom. Superficie, 075,000 kilom. car. La population, évaluée à 4,000,000 d’habitants, se compose de plusieurs races distinctes : les Malais, les plus nombreux, habitent surtout les côtes ; les Papous, les Dayaks, peuplades sauvages, habitent l’in-0éiieur de 1 île et n’ont presque aucun rapport avec les autres habitants ; le reste de la population est composé d’Indous, de Bougis, do Chinois et d’Arabes. La partie centrale de l’île, peu connue, paraît occupée par dos chaînes de montagnes qui rayonnent vers lus cotes. Les montagnes du nord, les seules sur lesquelles on possède dos notions exactes, abondent en cristal de roche, ce qui les a fait nommer par les Hollandais Monts Cristallins ; le point culminant est le Kim-BaEou, qui s’élève à 3,250 m. Du centre de l’Ile sortent aussi les divers cours d’eau qui l’arrosent, et dont les principaux sont : le Banjerroassing, le Cappouas, le Poivtianak, le Sambass et Te Succackina. Plusieurs lacs, parmi lesquels le Kini-Balou, au pied de la montagne.du même nom, est le plus considérable de l’Océanie, et le Danao-Malayou, dans la partie centrale, complètent le système hydrographique de cette contrée.

Les côtes, ne présentant que des sinuosités peu profondes, offrent cependant des ports spacieux et commodes, surtout h l’O. et au S. Les caps les plus importants sont : les caps Dati, Sisar et Balam à l’O. ; le Sambas, le Salatan et la pointe Platte au S. ; le Kenneungau et le Sanpanmang & l’E.

—Climat, productions. Quoique située sousla ligne équinoxiale, l’île de Bornéo n’éprouve pas des chaleurs insupportables ; les brises de mer et des montagnes, et, depuis novembre jusqu’en mai, les pluies continuelles y rafraîchissent l’atmosphère. Les variations du thermomètre sont peu sensibles : il ne descend

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guère au-dessous de 28° centigrades, et s’élève rarement au-dessus de 350. Les parties voisines de la côte sont humides, marécageuses et très-malsaines, surtout pour les Européens, qui n’évitent que très-rarement ladyssenterie, les fièvres, la jaunisse et le choléra.

Bornéo est riche en minéraux précieux. Dans les crevasses des rochers, dans le sable des rivières, mais surtout dans une terre jaunâtre mêlée de cailloux, on trouve les plus gros et les plus riches diamants. C’est sur le territoire des Chinois, du côté de Landak, qu’on a trouvé le plus gros diamant connu ; il pèse brut 3C7 carats, et appartient au rajah de Matan. Dans presque toutes le» parties de j l’île, et notamment dans les États de l’ouest, I on exploite d’abondantes mines d’or, dont les j

Gisements sont presque à la surface du soi. a plus importante de toutes ces exploitations est celle de Moutradock, qui a produit autrefois jusqu’à 5,730 kilogr. par an. Des mines | de cuivre, de fer, d’étain existent en diffé- I rents endroits ; on y trouve aussi l’aimant na- 1 turel et l’antimoine. j

Quant aux productions végétales, elles sont 1 nombreuses, variées, et dénotent une remnrquable fertilité du sol. Outre d’immenses fo- I rôts, riches en bois d’ébénisterie et autres, bois précieux, tels que : bois de fer, tek, l ébène, batu, bois de teinture, on y rencontre. en abondance le muscadier, le sagou, le cain- ! phrier, le cannollier, le citronnier, le bétel, le poivre, !e gingembre, le bambou et la canne j a sucre. On y récolte aussi des grains, du riz, | des patates, de l’igname et du coton. Le règne < animal n’est pas moins riche ; dans la partie : N. de l’île, il offre l’éléphant, le rhinocéros et le léopard ; le bœuf et le cochon sauvages j vivent dans les forêts ; de nombreuses espèces I de singes, et parmi elles l’orang-outang, peuplent toutes les parties de l’île. Le cheval, le porc, la chèvre, la brebis et le chien sont les ’ principaux animaux domestiques. On y trouve j encore des cerfs en très-grand nombre, des : ours d’une petite espèce, le tapir, la salan- i gane, l’abeille et le ver a soie. Sur les côtes, on pèche la baleine, le cachalot, le phoque, I plusieurs espèces de poissons, des crustacés, ! même l’huître à perles.,

Les produits de Bornéo sont l’objet d’un | commerce considérable avec la Chine, Singa- I pour et les ports de la Malaisie néerlandaise. Les Malais exportent les productions de l’île ; > les Hollandais, les Anglais et les Chinois importent de l’opium, du thé et quelques produits ’ manufacturés. " I

Bornéo est partagée en un grand nombre de petits États, les uns vassaux des Hollandais, I les autres indépendants. Les possessions hol- j landaises forment deux résidences, qui tirent leur nom de leur situation : la résidence de la 1 côte. Ouest, dont le chef-lieu est Poivtianak, ! et qui se compose de la sultanie de Pontia- | nnk, de l’État de Sambas, des pays de Mon- j pawa, de Landak, do Sangou, de Matan, etc. ; la résidence de la côte Sud-Est, dont le cheflieu est Banjermassing, et qui comprend plu-sieurs pays peu importants et peu connus. Les principaux États indépendants sont ceux de Bornéo, sur la côte N.-O. ; de Cotti, sur la cote E., et les possessions du sultan de S011lou, qui s’étendent sur toute la partie N.-E., de l’île. L’île de Bornéo fut découverte en ; 1518 par les Portugais, qui ne purent s’établir : qu’en 1690 à Banjermassing, d’où ils furent : bientôt chassés par le meurtre et la trahison. ; Les Hollandais réussirent à conclure un traité i de commerce avec le souverain de Banjer- | massing en 1643. Ils bâtirent un fort, établi- 1 rent une factorerie près du village de Tatis, ! créèrent d’importantes relations commerciales j avec la côte occidentale de l’île, et parvinrent ; en 1780 à se faire céder une partie de l’île, par le roi de Banian, dont elle relevait. En- j lin, en 1823, ils fondèrent leur établissement ■ de Pontianak, et s’emparèrent de territoires ! importants au S.-O. de l’île. Les Anglais, qui, j de 1702 à 1774, avaient inutilement tenté de i former des établissements à Bornéo, ont réussi dans ces derniers temps à s’emparer d’une partie du territoire sur la côte N.-O. En 1810, ils ont bombardé Bornéo et fait un aifreux carnage de la population. Le sultan, contraint do céder à. toutes leurs exigences, leur a abandonné l’importante île de Liboan, à l’entrée de la baie de Bornéo. En 18S0, les colonies chinoises établies il l’embouchure du Sambas, à Taijkônk et à Pamongkat se sont révoltées contre les Hollandais, qui les avaient accueillies et protégées ; mais, après une courte et sanglante guerre) elles ont reconnu l’autorité néerlandaise.

Les habitants de la partie de l’Ile Bornéo nommée Sarawak, les Dayaks, possèdent des légendes cosmogoniques et religieuses extrêmement curieuses ; nous citerons, entre autres, la tradition suivante, consignée dans une communication faite à la Société d’ethnologie de Londres : « Au commencement, disent-ils (les Dayaks), il n’y avaitque des solitudes peuplées d’âmes sans formes apparentes, sans corps et sans membres. La Divinité, qui chevauchait dans l’espace, montée sur un taureau, chargea deux grands oiseaux de pétrir l’air jusqu’à ce qu’ils eussent fait la terre, les montagnes, les rivières. Ensuite ils firent les arbres : puis ils essayèrent de faire les hommes ; mais, ayant pris pour cela des blocs qu’ils sculptèrent, ils ne produisirent que des statues. Alors ils prirent de la terre, la délayèrent et modelèrent un homme. Quand ils lui parlèrent, il répon BORN

dit ; quand ils lui ouvrirent les veines, il en sortit du sang. Après un certain temps, l’homme devint une femme, qui donna naissance à une nombreuse progéniture, laquelle parcourut les mers et les fleuves sur des fiateaux munis de voiles. Jusque-liv le ciel avait été si proche de la terre, que les «hmmws pouvaient le toucher avec la main. » Rien de plus fantastique et de plus enfantin en menu temps que Ce récit de la création de l’homme et de la femme. Seulement, un fait extrêmement curieux, c’est cette singulière analogie que présente la légende sauvage avec la tradition biblique sur la matière première avec laquelle fut fait l’homme : la terre, le limon, Vadama ou terre rouge de la Genèse. Aussi, des auteurs, s’appuyant sur l’identité de croyances a ce propos, qu’on retrouve à la fois chez les anciens Perses, dans l’Inde, en Chine, h Tai’li, à Bornéo, pensent qu’il n’y a pas là simultanéité fortuite, mais que ces peuples ont conservé sous des formes différentes un mythe typique, et no l’ont pas individuellement inventé. M. l’abbé de Barrai

insiste même sur certains points qui se rapprochent particulièrement du récit biblique : n L’action singulière, dit-il, d’ouvrir les veines de l’homme après sa création ne rappelleraitelle pas l’action de Dieu ouvrant le flanc d’Adam pour tirer une de ses côtes ?.... Dans ces oiseaux qui pétris.sent l’air et qui en forment la terre, n’y a-t-il pas un souvenir do l’esprit de Dieu planant sur les eaux, et couvant pour ainsi dire le monde qui va éclorc, etc. ?... » Ces rapprochements, que nous soumettons à nos lecteurs sous toutes réserves, nous semblent nu moins ingénieux, sinon scientifiquement démontrés.

BORNEO, royaume do la Malaisie, dans la partie N.-O. de l’île du même nom ; sa longueur, du N.-E. au S.-O., est à peu près de 500 kilom. ; la capitale s’appelle aussi hJornéo. C’est l’État indépendant le plus peuplé de l’île ; plusieurs rajahs sont tributaires de co royaume, dont le gouvernement est despotique.

BOHNL’0, ville de la Malaisie, dans l’Ile de son nom, capitale de l’État de Bornéo, à l’embouchure d’un fleuve qui porte aussi le même nom. Elle compte 50,000 hab., et contient plus de 4,000 maisons, les unes bâties sur pilotis, les autres placées sur des radeaux, ce qui donne à cette ville un singulier aspect. Les rues sont de petits canaux, et les maisons communiquent ensemljl ; ; par des ponts do bois. La ville de Bornéo est le centre d’un commerce important avec Singapour, la Chine et plusieurs ports de la Malaisie. Les articles d’exportation sont les bambous, les nids d’hirondelles, le camphre et le poivre.

BORNÉO, fleuve de l’Océanie, dans l’île de Bornéo et dans le royaume du même nom. Il prend sa source dans la chaîne principale des monts Cristallins, se dirige du S. auN. et se jette dans l’Océan, après avoir reçu un grand nombre de petites rivières, et avoir ’ parcouru une distance de près de 390 kilom.

BORNER v. a. ou tr. (bor-no— rad. borne). Mettre des bornes à, marquer les limites de : Borner un champ. Borner un pré. il Servir de borne, de limite, de frontière à, être contigu à : Le bois borne sa propriété. La rivière bornait mon jardin. La mer et les A ipes bornent l’Italie. (Acad.) Le Rhin bornait l’Empire romain. (Encycl.)

L’Euphrale bornera son empire et le vôtre.

Racine.

Le pre" de Jean Claveau fionie au midi le notre.

Ponsard.

11 Être contigu ; avoir une propriété contiguë, servant de bonio h. la propriété de : Il acheta la pièce de terre qui le bornait au couchant. Pierre me borne au midi, et son frère au nord, il Mettre fin à :

La mort fieulc borna ses travaux éclatants.

Kjcjnb.

— Pig. Arrêter, restreindre, circonscrire.■ Borner là son discours, son allocution. Borner l’enseignement à l’étude de Ut langue et de l’arithmétique. Borner son ambition’. Borner ses désirs, ses espérances, ses prétentions. Jiien ne borne tant les esprits que l’admiration excessive des anciens. (Eonten.) Une femme d’honneur doit sa mêler de son itilth-ieur, et borner sa politique à la conversation avec quelques amis. (M’"e Campan.) Philippe-Auguste ne borna pas son activité à l’extension de son pouvoir, au soin des intérêts directs et personnels de la royauté. (Guizot.) Quiconque bokne notre liberté nous doit compte du profit qui nous revient de la contrainte à laquelle il nous soumet (M’as Guùot.) Les lois qui bornent les échanges sont toujours nuisibles ou superflues. (Bastiat.) Il est des gens gui bornent leurs succès à nuire à ceux d’aulrui. (Petit-Senn.) Tous les princes de l’Europe, le pape excepté, bornent leurs vues aux choses de la terre, et font sagement, (About.)

Ne borne point ta gloire a. venger un affront.

Corneille.

Qui borne ses désirs est toujours assez riche.

Voltaire.

Je borne tous mes soins à me guérir moi-même.

Destouohss.

Le vrai sage est celui qui sait borner ses vceus.

VlOÉE.

Jamais un favori ne borne sa carrière ; Il ne regarde pas ce qu’il laisse en arrière.

La Fontaine.

— Hortic. Borner une plante, Rapprocher