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BORC

BORBORITB OU BORBOFIEN S. m. HÎSt.

ecclésiastique. V. Borborien.

BORBORYGME s. m. (bor-bo-ri-gme — gr. borborugmos, même sens ; do borboruzein, gargouiller). Méd. Bruit sourd, murmure, produit dans l’abdomen par lo changement do place des gaz ou des’liquides qui y sont contenus : Avoir des borborygmes. 0 le plus Jupiter des roisl fallait-il donc que l’écho de vos borborygmes eux-mêmes arrivât jusqu’à la postérité ? (Ste-Beuve.) La compression des intestins par les corsets est la cause probable de ces borborygmes incommodes et bruyants qui sont si fréquents chez les femmes. (Chôme].)

— Encycl. On appelle borborygme le bruit causé dans le tube intestinal par l’agitation spontanée ou accidentelle des matières liquides et gazeuses qu’il contient ; ce phénomène est également désigné sous le nom de gargouillement. Les borborygmes ne sont pas nécessairement l’expression d’un état maladif ; ils accompagnent souvent l’état de santé le plus parfait, et alors on les remarque surtout à jeun et chez des personnes délicates et nerveuses. Les hypocondriaques, les femmes hystériques, enceintes ou récemment accouchées, les chlorotiques ; les valétudinaires, les personnes livrées à, une profession sédentaire, telles que les hommes de cabinet, les tailleurs, etc., sont souvent incommodés par le bruit désagréable des borborygmes. L’usage des corsets trop serrés, les digestions pénibles, les gastralgies sont aussi des causes habituelles de cette incommodité ; enfin l’usage des légumes venteux, tels que les choux, les navets, les lentilles, les haricots, les pois, lo laitage, les fruits crus pris en abondance, provoquent ordinairement les borborygmes. Dans l’inflammation des intestins, ils présentent une intensité et un timbre remarquables, et dans la diarrhée, ils procèdent souvent l’arrivée des selles. Quelquefois produits par un empêchement à la libre circulation des matières lécales dans le tube intestinal, ils peuvent aussi annoncer la cessation d’un obstacle, et ils sont, dans ce cas, un signe favorable. Dans la fièvre typhoïde, on détermine du gargouillement en

Pressant avec la main la partie inférieure de abdomen et surtout la région iliaque droite. Fris isolément, le borborygme n’a aucune valeur comme signe ; mais, suivant les circonstances où il se manifeste, il peut en acquérir : ainsi, chez les jeunes personnesjà l’époque de la puberté ou après, il pourra annoncer des dispositions hystériques ou nerveuses ; à l’âge — viril, chez des individus sujets à. la goutte, il sera quelquefois le précurseur de ces perturbations digestives qui précèdent les accès. Dans beaucoup de cas, il indiquera un état anémique, une supersécrétion du tube diggstif, et, en général, dans les maladies intestinales, quand il n’est pas suivi de l’excrétion des matières fécales, il est, avec juste raison, regardé comme un signe de mauvais augure.

BOHCAN1, nom d’une ville et d’un peuple de l’Italie ancienne, dans le Samnium. Cita-Borella est construite sur l’emplacement de Borcani.

BO R CE, bourg de France {Basses-Pyrénées), ’ arrond. et à 30 kilom. S.-O. d’Oloron, sur le gave d’Aspe, canton d’Accous ; 722 hab. Exploitation de beaux marbres ; église gothique ; belle forêt aux environs du village.

DOUCETTE ou BCRTSCHE1D, ville de Prusse, province du Rhin, régence et à 2 kilom. S.-E. d’Aix-la-Chapelle ; 8,000 hab. Cette ville doit son nom à une ancienne forêt peuplée de sangliers (porcetum) du temps de Charlemagne ; son origine, à une abbaye de bénédictins fondée en 974 par saint Grégoire ; -sa prospérité actuelle, à ses fabriques de draps et d’aiguilles et à ses eaux minérales. Oes eaux, chlorurées et sulfatées sodiques, émergent, par douze sources froides ou thermales, d’un terrain où domine le calcaire de transition, et sont de densités diverses : 1,003 ; 1,004 ; leur température varie de 16», 25 a 77°, 5 centigrades.

BORC1I ou BORR1CHIUS (Oluf ou Olaûs), savant danois, né dans le Jutland en 1626, mort en 1690. Il professa la philologie, la chimie et la botanique à l’université de Copenhague ; il se chargea ensuite d’une éducation partic.u-’ Hère et voyagea à l’étranger. À son retour à Copenhague, il fut nommé bibliothécaire ds l’université, membre de la cour suprême, et il fonda, pour les étudiants sans fortune, un collège qui existe encore. Il a publié les ouvrages suivants : Docimasia inetaîliea (1668, in-4o) ; Dissertalio de ortu et progressu chemiœ(1G68) ; Hermetis ASgyptiorum et chemicorum sapientia (1674) ; De usu plantarum indigenarum in medicina (1688, in-8o) ; Conspectus scripiorum ckemicorum (1696), etc.

BORCH (Michel-Jean, comte de), naturaliste et voyageur polonais, mort en 1810. Il voyagea en France, en Italie, en Suisse, fut membre de plusieurs sociétés savantes, et gouverneur de Witepok avant sa réunion à la Russie. Parmi ses ouvrages imprimés, on peut citer : Lithographie sicilienne ou Catalogue raisonné de toutes les pierres.de la Sicile propres à embellir le cabinet d’un amateur (1774, in-4") ■ Minéralogie sicilienne, doeïmastique et métallurgique (1780) ; Lettres sur la Sicile et Vile de Malte, pour servir de supplément au Voyage de Brydone (1782), etc.

BORCH (G. Ter), peintre. V. Tkrbukg. BORCHOLTEN (Jean), jurisconsulte alle BORD

mand, né en 1535 à Lunebourg, mort en 1593. Il se rendit en France, où il reçut des leçons ■de Cujas, dont il adopta et reproduisit les opinions, et devint successivement professeur de droit à Rostock et à Helmstœdt. Il a publié en latin plusieurs traités sur les fiefs, les obligations, les actions, etc., et des Commentarii in quatuor libros inslitutionum Justiniani (1590, in-4oj, ouvrage estimé.

BORCHT, nom de plusieurs peintres et graveurs flamands, dont le plus connu est Pierre van der Borcht, né à Bruxelles vers 1540, mort en 1608. Il composa d’abord des tableaux d’histoire, puis S’adonna quelque temps à la peinture sur verre, et adopta enfin le genre du paysage. On cite de lui : YBistoire d’Élie et d’Élysée, qu’on a quelquefois attribuée à Jérôme Wierix ; des Paysages tirés de l’Ancien testament ; des Jeux champêtres ; les Métamorphoses d’Ooide (178 feuilles), etc.

I nOHCK (Gaspard-Guillaume), homme d’État j et poète allemand, né à Doberitz (Poméranie) en 1650, mort à Berlin en 1747. Il remplit des . fonctions diplomatiquesà Dresde, à Brunswick, à Londres et à Vienne. Il devint ensuite mi< nistre des affaires étrangères. Il traduisit en vers la Mort de César, de Shakspeare, et la Pharsale de Lucain. Frédéric le Grand a com-I posé son éloge, publié en 1747 dans les Mémoires de l’Académie de Berlin.

BORCOBE, ville de l’ancienne petite Scythie, sur les bords du Danube ; aujourd’hui Taekfourghœl.

BORCOVJCDS, nom d’une forteresse qui faisait partie du mur de Sévère, au N. de l’ancienne Grande-Bretagne ; aujourd’hui Housesteeds.

BORD s. m. (bor. — Ce mot a deux acceptions distinctes, puisqu’il signifie à la fois extrémité d’une surface et membrure d’un navire ; mais ces deux acceptions ont dû se fondre au moyen d’une métonymie" : du tudesque bort, borti, borto, ais, planche, madrier, assemblage de planches ; en anglais, board ; en allemand, oort, bord} bret, etc. Le mot bord a donc signifié primitivement une planche ; de là à ce qui limite, ce qui forme l’extrémité, la transition est naturelle). Limite, extrémité d’une surface : Le bord, d’une robe, d’un manteau, d’un tapis. .Le bord d’une table. Le bord d’un pont. Les bords d’une plaie. Le bord des paupières. Si on le prie de s’asseoir, il se met à peine sur le bord d’un siège. (La Bruy.) Heureux ceux qui le virent et qui purent toucher le bord de ses vêlements ! (Mass.)

L’honneur est comme une lie escarpée et sans bords. On n’y peut plus rentrer dès qu’on en est dehors.

Boileau.

il. Partie qui entoure et termine un objet : Le bord, les bords d’un plat. Les bords d’un chapeau. Chapeau à larges bords, à petits bords, à bords relevés. Il avait sur la tête, pour se garantir du soleil, un chapeau de feutre à grands bords, dont l’ombre lui cachait le visage. (Balz.) Il eût craint de ressembler à un paysan, s’il eût endossé une blouse et porté un chapeau gris à larges bords. (G. Sand.) il Voisinage immédiat, lorrain qui touche un objet désigné : Le bord du fleuve, de la mer. Le bord d’un précipice, d’une fosse. Le bord d’un chemin. Ne vous approchez pas du bord. Le renard se loge au bord des bois, à portée des 'hameaux. (Buff.) Naples est bâtie en amphithéâtre au bord de la mer. (M’°e de Staël.) Je n’ai rencontré, aux approches d’aucune grande ville, rien d’aussi triste que les bords de la Neva. (De Custine.) Quand on voyage en plaine, l’intérêt du voyage est au bord de la route. (V. Hugo.) Alger est un triangle posé au bord de la mer et comme plaqué sur la colline. (Feydeàu.) Les dialectes romans sont tous dérivés d’une langue qui fut d’abord parlée par une petite peuplade des bords du Tibre. (Renan.)

Va sur les bords du Rhin planter tes pavillons.

Corneille. Un jeune enfant dans l’eau se laissa choir, En badinant sur les bords de la Seine.

La Fontaine. Le saule, ami de l’onde, et la ronce épineuse Croisent au bord des eaux leurs feuillages naissants.

MlCHAUD.

..... Vous naissez le plus souvent Sur les humides bords du royaume des vents. La Fontaine.

Tous approchaient du bord, l’oiseau n’avait qu’à Mais il crut mieux faire d’attendre [prendre ; Qu’il eût un peu plus d’appétit.

La Fontaine.

Ces bords aux contours ondoyants

Où ia Seine, embrassant ces lies,

Se plait sous les voûtes mobiles

De tes ombrages verdoyants. Lebrun.

— Par ext. Ce qui entoure, ce qui borde : Le bord d’un puits, d’une fontaine. Un bord élevé. Un bord en pierre. Les puits sans bord doivent être couverts, pour éviter tout accident.

il Bande d’étoffe cousue à l’extrémité d’un vêtement ou de quelqu’une de ses parties : Le bord en velours d’une robe de satin. Mettre des bords aux manches d’un habit. Le bord du chapeau, est un large galon d’.or.

— Poétiq. Région, pays, contrée où l’on ne peut aller qu’en traversant la mer : Let bords africains. Les bords indienst Vivre sur des bords étrangers.

J’ai demandé Thésée aux peuples de ces 6or<££.

Racine.

Vous mourûtes aux bord3 où vous fûtes laissée.

ROClSSi

BORD

Italie ! Italie ! adieu, bords que j’aimais ! Mys yeux désenchantés te perdent pour jamais.

Lamartine.

Mon âme consolée

Touche au céleste bord.

Lamartine. Faut-il sans boire abandonner ce bord ? Priez pour moi, je suis mort, je suis mort.

BÉEANGER.

il nous vaut mieux vivre au sein de nos lares, Et conserver, paisibles, casaniers, Notre vertu dans nos propres foyers, Que parcourir bords lointains et barbares.

Gresset.

Il En ce sens, le singulier est peu usité, ti Les sombres bords, Les. rives du Styx, du Cocyte et d’autres fleuves des enfers, c’est-à-dire la demeure des morts :

Vous le savez, Oreste a vu les sombres boras. Et l’on ne revient plus de l’empire des morts.

CaÉniLLorf.

Ma servante déjà, dans ses nobles transports, A fait à deux chapons passer les sombres bords.

Regnard. On ne voit point deux fois le rivage des morts. Seigneur ; puisque Thésée a vu les sombres bords. En vain vous espérez qu’un dieu vous le renvoie.

Racine.

— Pig. Réalisation, accomplissement probable et prochain ; menace d’un mal immédiat, : Mettre, pousser, arrêter quelqu’un au bord du précipice, de l’abîme, du gouffre, de sa ruine. Être au bord de la fosse, de la tombe, du trépas. Une vaine ambition vous a poussé jusqu’au bord du précipice. (Mass.) La croyance d’un Dieu à retenu des hommes sur isjORD du crime. (Volt.) Celle bouteille donna la mort au pape, et mit.son fils au bord du tombeau. (Volt.) Il est affreux de se trouver seul, avec une mauvaise conscience, aux bords de l’éternité. (Roche.) Le destin les aveugle au bord du précipice.

Corneille.

Je leur semai de fleurs le bord des précipices.

Racine. Il s’arrête en tremblant aux bords de l’avenir.

Thomas.

Quel sujet, dira^l’un, peut donc si fréquemment Mettre ainsi cette belle au bord du monument ?

Boileau.

Rouge bord, Un verre plein de vin jusqu’au bord ; Boire, vider un rouge bord, des rouges bords. À cette question, Pradeline vida lestement un rouge bord. (E. Sue.)

Un laquais effronté m’apporte un rouge bora D’un auvernat fumeux qui, mêlé de lignage, Se vendait chez Crenet pour vin de l’Ermitage.

Boileau.

Il On a dit aussi boire à rouge bord, pour Boire à plein verre.

Bord des yeux, Extrémité libre des paupières : Il aie bord des yeux rouge et malade. Il Bord des lèvres, Extrémité extérieure de la partie rouge : Se mouiller à peine le bord des lèvres. Tremper le bord des lèvres dans une liqueur. Il Avoir un mot sur le bord des lèvres, Avoir grande envie de faire un aveu, une réplique ; de révéler un secret : j’avais le mot sur le bord.des lèvres, et je l’aurais prononcé bien volontiers. Je ne voulus point vous ôter l’honneur de me faire un jour de vous-même un aveu, que je voyais à chaque instant sur le bord de vos lèvres. (J.-J. Rouss.) u Signifie aussi, Être ou se croire tout près de se souvenir d’un mot que l’on a oublié et qu’on cherche à se rappeler : Attendez, j’ai ce nom sur le bord des lèvres, h On dit plus souvent, en ce sens, Avoir un mot au bout de la langue. |] Avoir l’âme sur le bord des lèvres, Être près d’expirer, de mourir. Il Avoir le cœur sur le bord des lèvres, Être franc, ingénu : C’est un homme incapable de mentir ou de feindre ; il a le

CŒUR SUR LE BORD DES LEVRES. Il On dit aUSSÏ SUR LA MAIN.

— Loc. adv. A pleins bords, De façon à être plein jusqu’au bord, à être complètement plein : La Néoa coule À pleins bords au sein d’une cité magnifique. (De Maistre.) Le Nil était dans toute sa beauté ; il coulait À pleins bords sans couvrir ses rives. (Chateaubr.)

C’est l’orgie opulente enviée au dehors,

Contente, épanouie. Qui rit, et qui chancelle, et qui boit à pleins bords.

V. Hugo.

— Il Fig. Abondamment, sans restriction et sans obstacle : Sans la censure, le vice et le mauvais goût couleraient A pleins bords. (Cas. Blanc.) il Bord à bord, Tout près, l’un contre l’autre : Les deux navires sont bord à bord, il Signifie aussi, Jusqu’au bord, en pariant d’un récipient complètement plein : Le canal est bord à bord, est plein bord à bord. Grimaud sourit, et, les yeux fixés sur le verre qu’A tlios avait rempli bord a bord, il broya le papier et l’avala. (Alex, Dum.)

— Loc. prépo’sit. Borda bord de, Jusqu’aux bords, en parlant des liquides : L’huile est bord k bord de la lampe. La rivière est bord À bord du quai. Il se versa du vin bord à bord du verre.

— Mar. Le côté d’un vaisseau : Le bord du navire fut enfoncé par une lame furieuse. De quel bord vient le vent ? Faire feu des’deux bords en même temps, il Sorte de parapet qui règne autour d’un navire : Sauter par-dessus le bord. Jeter quelqu’un par-dessus le bord.

Le long du bord le câble crie.

C. DELAVIONS.

À Se dit quelquefois pour bordée : Courir des bords. Louvoyer à petits bords. Courir un bord à terre, un bord au large. Il Bâtiment.

BORD

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navire lui-même : Prendre quelqu’un à bord, sur son bord. Monter, aller à bord. Le capitaine nous invita à monter à son bord. J’entends le signal et les cris des matelots ; je vois fraîchir le vent et déployer les voiles ; zl faut monter à bord, il faut partir. (J.-J. Roussr) Le capitaine me prit à son bord avec mon domestique. (Chateaubr.) L’amiral nous doit une histoire, pour nous avoir dit qu’il était mousse d bord de /’Endeavour. (Méry.)

Vingt corsaires pourtant montèrent sur son bora.

  • La Fontaine.

Il Fig. Parti, opinion, avis’, en supposant que les personnes d’un avis se mettent d’un côté, et celles d’un autre avis de l’autre : Je ne suis pas de votre bord. Ceux de son bord s’attachèrent à le défendre. Si nous étions du même bord, je vous donnerais un conseil. Vous avez bonne grâce à parler des libéraux, vraiment ! Ne dirait-on pas que vous n’avez jamais été de leui bord ? (Tn. Leclercq.) 'Puisque vous êtes une si bonne amie et que vous vous déclarez de mon' bord contre ces gens-là, c’est désormais entre nous à ta vie et à la mort. (Empis.) Eh bien ! ' le comité a décidé... malgré moi, mon pauvre ami... mais j’étais seul de mon bord. (E. Au gier.) n Plat-bord, Cordon cloué à"plat sur les têtes des allonges de la membrure, à la hauteur du pont supérieur, il Vaisseau de haut bord, Nom donné autrefois à tout bâtiment qui naviguait au long cours. Aujourd’hui, un vaisseau de haut bord est un vaisseau de guerre à plusieurs ponts. Il Vaisseau de bas bord, autrefois, Navire destiné au cabotage, et aujourd’hui, Navire de guerre à un seul pont, n Bord du vent. Côté du navire qui est du côté d’où souffle le vent, u Bord sous le vent, Côté du navire qui est sous le vent, c’est-à-dire opposé à celui par où souffle lo vent, n lion bord, Bordée qui rapproche du but. n Mauvais bord, Bordée qui en éloigne. il Virer de bordt Faire tourner le navire de façon que le bora du vent passe sous le vent ; et, figurém., Changer de conduite, de direction : Il est grand temps pour vous de virer de bord, il il On a dit aussi Revirer de bord Vous avez défendu à M. *** de passer à Aix, mais non pas de revirer de bord. (M™e de Simiane) ; mais c’est probablement la une faute commise par ignorance du terme consacré dans la marine, il Naviguer à contre-bord, à bord contre, d bord opposé, Faire route avec des amures différentes de celles d’un autre navire. Il Naviguer d bord droit, Couper à peu près à angle droit la route d’un autre navire, il Courir un bord à terre ou au large, S’orienter et naviguer au plus près sur la terre ou vers la haute mer. il Courir bord sur bord, Lou voyer à petites bordées, de manière à ne guère changer de place, il Bouler bord sui bord, Eprouver un roulis continu. Il Arrivei à bout de 6ord-Atteindre un point directement, sans avoir viré de bord, il Avoir tes amures sur le bord, Les avoir amarrées tout bas ou sur la muraille, position qu’on leui donne lorsqu’on veut gouverner au plus près. Il Prendre les amures sur l’autre bord, Virer de bord, il Eilipt. À bord.’ Montez à bord, venez sur le navire. C’est un commandement usité pour ramener à bord ceux qui se sont écartés du navire.

— Techn. Partie la plus épaisse d’une cloche, appelée aussi la frappe, parce que c’est sur elle que "frappe le battant. Cette épaisseur sert de module, et l’on dit qu’une cloche est en U, 15 ou 16 bords, suivant que cette épaisseur est contenue u, 15 ou 16 fois dans le diamètre de la cloche.

— Cost. Bord de front, Tresses qui se plaçaient sur le bord d’une perruque et entouraient le front.

— Syn. Bord, bordure. Toute surface se termine par des bords, qui en sont tout simplement les extrémités, ou est limitée par des bords qui la touchent. La bordure, c’est le bord travaillé, orné, servant comme de cadre. On dit : Les bords de la mer ; les bords d’un ruisseau peuvent être encadrés dans une bordure de fleurs,

— Bord, côte, rivage, rite. Le bord est la

partie de terre qui touche a l’eau, qui la borde, qui en marque la limite ou qui en est très-peu éloignée. La mer seule a des côtes ; ce sont les terres du bord vues de la mer elle-même et se présentant aux yeux comme étant plus élevées ; on y attache aussi toujours l’idée d’une étendue considérable. Le rivage et la rive sont en pente douce ; c’est la même terre que l’eau couvre tout près de là, mais qui s’étend plus loin que l’eau et qui peut en être couverte quand celle-ci déborde. Le rivage d’ailleurs est beaucoup plus étendu que la rive ; la mer et les grands fleuves ont de&rivages ; un ruisseau n a que des rives. s

— Antonymes. Centre, intérieur, milieu.-Fond. •

— Eplthètes. Large, étroit, escarpé, fleuri, vert, verdoyant, riant, charmant, délicieux, tranquille, paisible, calme, heureux, fortuné, enchanteur, séduisant, délicieux, silencieux, mystérieux, sablonneux, humide, aquatique, marécageux, fangeux, ombragé, écarté, glissant, dangereux.— (F*9- *’ «« P1-) Uésirés, attendus, regrettés, fortunés, heureux, charmants, délicieux, riants, enchantés, enchanteurs, séduisants, hospitaliers, calmes, tranquilles, paisibles, innocents, éloignés.lointains, déserts, solitaires, abandonnés, isolés, méconnus, suspectSjtristes, funestes, inhospitaliers, affreux, redoutables, sauvages, dangereux,

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