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bonnes grâces et la confiance de cette princesse, qui lui fit épouser, en 1722, une jeune fille de la plus vieille noblesse courlandaise. Lorsqu'en 1730, Anne fut appelée à monter sur le trône de Russie, une des conditions qui lui furent imposées était de ne point amener avec elle Biren en Russie. La nouvelle impératrice, devenue maîtresse du pouvoir, déchira l'acte restrictif qu'on lui avait fait signer, appela son favori, le nomma chambellan, comte de l'empire russe, lui laissa prendre le nom et les armes des ducs de Biron en France, et lui fit don de domaines considérables. A partir de ce moment, Biren exerça un empire absolu sur Anne et gouverna en son nom. Plein d'orgueil et d'ambition, il se montra dur, implacable et cruel, écrasa ses rivaux, notamment les princes Dolgorouski, fit livrer aux supplices environ 11,000 individus, en exila deux fois autant, et, pour justifier ces rigueurs cruelles, il avait l'habitude de dire que l'ordre ne pouvait être maintenu en Russie que par ce système. Plus d'une fois, dit-on, l'impératrice elle-même essaya vainement, par ses prières et par ses larmes, de le faire revenir sur ses déterminations sanglantes. Le duc de Courlande étant mort en 1737, Biren voulut obtenir ce titre. Anne ordonna aux Courlandais d'élire son favori, qui n'avait pu jadis se faire admettre parmi la noblesse de Courlande, et qui fut choisi à l'unanimité. Biren se vit reconnu duc par la Pologne, ainsi que par les cours étrangères, mais il n'en continua pas moins à rester en Russie. Bien qu'il consacrât presque toute son activité à accroître son pouvoir dans ce pays, où, malgré son despotisme, il anima et mit en vigueur toutes les parties de l'administration, Biren fit quelque bien à son duché, en y encourageant le commerce maritime et en fortifiant et faisant agrandir le port de Libau. Mais là, comme en Russie, il s'attira la haine des grands, par ses mesures violentes de compression. Lorsqu'il vit l'impératrice approcher de sa fin, il parvint à lui faire désigner pour successeur le prince Ivan, son petit-neveu, et se fit donner la régence. Après avoir hésité longtemps, Anne signa ce dernier acte en disant : Je plains Biren, il sera malheureux. L'impératrice étant morte en 1740, le duc de Courlande fut reconnu régent, et se fit prêter serment par les armées ; mais il réclama vainement la surveillance de l'éducation du jeune empereur. Comprenant le besoin de prudence et de modération, il montra plus d'égards pour le sénat, qui lui conféra le titre d'altesse impériale, et fit accorder le même titre, avec une pension, au père du jeune Ivan, Ulrich de Brunswick. Il réussit à écarter tous ceux qui lui faisaient ombrage ; mais alors, on le soupçonnait de vouloir faire passer sa famille sur le trône, en mariant son fils à la princesse Elisabeth, et bientôt une révolution de palais le précipita du pouvoir. Le maréchal Munnich, mécontent de ne point partager l'autorité avec de Biren, qu'il avait puissamment aidé à devenir régent, devint l'âme d'un complot, qui éclata le 20 novembre 1740. Pendant que la princesse Anne était proclamée régente, Biren fut arrêté, et condamné à mort, bientôt après, comme criminel d'État ; toutefois, sa peine fut commuée en un exil perpétuel en Sibérie, où il fut envoyé avec sa famille (1741). L'année suivante, une nouvelle révolution de palais fit monter sur le trône Elisabeth, qui exila Munnich et rappela Biren. Les deux rivaux se rencontrèrent à Kasan, se saluèrent et se séparèrent sans prononcer une parole. Cependant, Biren ne put revenir à la cour ; il dut s'établir, par ordre, à Yaroslaw, et ce ne fut qu'après un exil de vingt-deux ans (1762), qu'il fut rappelé par Pierre III, ainsi que Munnich. A son avénement, Catherine II rétablit Biren dans son duché de Courlande (1763). Corrigé par le malheur, Biren s'appliqua à gouverner son petit État avec autant de modération que de sagesse, et mourut à Mittau, en laissant le gouvernement de la Courlande à son fils aîné, Pierre.

BIREN (Pierre), duc de Courlande, né à Mittau en T742, mort en 1800, était fils du précédent, auquel il succéda dans le gouvernement du duché de Courlande. Mais Catherine II, mécontente de ce qu'il s'était mis sous la protection du roi de Prusse, s'empara de la Courlande, paya à Pierre Biren 500,000 ducats pour ses domaines personnels, et lui assura une pension de 100,000 écus. A partir de 1795, il vécut comme simple particulier, tantôt à Berlin, tantôt dans son duché de Sagan ou sur ses autres propriétés.

BIREOUK s. m. Nom donné, dans le gouvernement d'Orel, en Russie, a tout homme silencieux, morose, qui vit à part et s'isole de tout le monde : Le bireouk des Russes n'est autre que notre misanthrope. (E. Clément.)

BIRER v. a. ou tr. (bi-ré lat. gyrare, même sens). Virer, tourner. || Vieux mot.

BIRET (Aimé-Charles-Louis-Modeste), jurisconsulte et littérateur français, né au Champ-Saint-Père (Vendée) en 1767, mort vers le milieu du xixe siècle. Il remplit les fonctions de juge de paix à La Rochelle et publia de nombreux ouvrages de droit. Il a fourni à la collection Roret trois manuels l'un, sur les Actes sous signatures privées (1836) ; le second, sur l’Enregistrement et le timbre (1836) ; le troisième, sur les Octrois et


les autres contributions indirectes (1847). En outre, il fit paraître, en 1813, le Christianisme en harmonie avec les plus douces affections de l'homme, et, trois ans après, De l'éducation ou Emile corrigé (1816). Parmi ses ouvrages de droit, nous citerons : Procédure complète et méthodique des justices de paix en France (La Rochelle, 1820).

BIRETTE s. f. (bi-rè-te). Agric. Sorte de râteau de bois.

BIRGER, nom d'une famille suédoise célèbre au moyen âge, qui a fourni plusieurs personnages remarquables, dont les principaux sont les deux suivants :

BIRGER ({{sc[de Bielbo}}) régent de Suède, né vers 1210, mort vers 1266. Beau-frère du roi Eric le Bègue, il appartenait à la famille des Falkungar, la plus puissante du royaume, et s'acquit une grande réputation militaire en délivrant Lubeck, assiégée par les Danois (1236), en soumettant la Finlande, et en détruisant les pirates qui ravageaient les côtes de la Suède. Eric le Bègue étant mort (1250), Birger, qui depuis 1248 remplissait les fonctions de maire du palais, était le prétendant le plus sérieux à la couronne ; mais ses rivaux, profitant de son absence, firent 'nommer par les électeurs un enfant de treize ans, Waldemar, le propre fils de Birger. Celui-ci dut se borner à exercer les fonctions de régent. Il les remplit jusqu'à sa mort, en s'appliquant à introduire et à maintenir l'ordre dans son pays. Après avoir raffermi le pouvoir du nouveau souverain, il établit des institutions et des lois qui lui valurent la reconnaissance publique, réforma la justice, abolit les ordalies et l'esclavage, accorda aux femmes le droit d'hériter, fonda la ville de Stockholm, commença la cathédrale d'Upsal, sur les plans d'artistes français, etc. On lui reproche, toutefois, d'être la cause des dissensions qui déchirèrent la Suède après sa mort, parce qu'il partagea par son testament ce pays entre ses quatre fils, dont l'aîné avait le titre de roi.

BIRGER, roi de Suède, petit-fils du précédent, né en 1281 mort en 1321, monta sur le trône en 1290. Pendant sa minorité, le royaume fut administré avec sagesse par Torkel Kanutson ou Thorgil Knutsson, qui prohiba la vente des esclaves, encouragea le commerce, et fit dresser un recueil des lois du pays. A peine Birger eut-il pris lui-même les rênes du gouvernement (1304), que ses deux frères, Eric et Waldemar, entrèrent en révolte contre lui. Après avoir fait mettre à mort Kanutson (1306), les princes révoltés s'emparèrent de la personne de Birger, qui perdit les deux tiers de son royaume ; mais ayant réussi, en 1317, à ressaisir le pouvoir, il s'empara à son tour de ses frères au moyen d'un stratagème, les fit jeter dans un cachot du château de Nykjoping et les y laissa mourir de faim. Cette horrible vengeance souleva une indignation générale. Les partisans des ducs en profitèrent pour exciter une formidable révolte. Contraint d'abandonner son royaume, Birger se réfugia en Danemark près du roi Eric, son beau-frère, et ce fut là qu'il termina sa vie.

BIRGUE s. m. (bir-ghe). Zool. Genre de crustacés décapodes, famille des paguriens, comprenant une seule espèce, qui habite les mers d'Asie.

BIRHOMBOÈDRE s. m. (bi-ron-bo-è-dre — du lat. bis, deux fois, et de rhomboèdre). Minér. Solide résultant de l'association de deux rhomboèdres de même angle, placés inversement : Le birhomboèdre n'est autre chose qu'un dodécaèdre triangulaire isocèle.

— Adjectiv. Le corindon et le fer oligiste offrent des exemples de la forme birhomboèdre.

BIRHOMBOÏDAL ALE adj. (bi-ron-bo-idal, a-le de bi et rhomboïdal). Miner. Se dit d'un cristal composé de deux rhombes.

BIRI, bourg de Norvège, diocèse d'Aggershuus, bailliage de Christiania, sur le lac Miœsen ; 2,637 hab. Fonderie de verre.

BIRIBI s. m. (bi-ri-bi-de l'ital. biribisso). Sorte de jeu qui se joue au moyen d'un tableau divisé en 70 cases numérotées, et de 70 billets également numérotés et enfermés dans des étuis ou boules creuses : Notre poème n'avance guère. Il faut s'en prendre un peu au biribi, où je perds mon bonnet. (Volt.) Le meilleur usage que le ministre pût faire de ces 900 millions, ce serait de les jouer au biribi. (P.-L. Cour.) Je te crois plus propre à réussir au biribi que dans l'inspection des jardins et des caféières. (Rog. de Beauv.)

Du biribi la déesse infidèle
Sur mon esprit n'aura plus de pouvoir ;
J'aime encor mieux vous aimer sans espoir
Que d'espérer nuit et jour avec elle.

Voltaire.

Par ext. Lieu où l'on joue au biribi ; Les plus gueux montent au biribi des Vertus, quai de la Ferraille. (P. Boiteau.)

Encycl. Le biribi est une simple modification du jeu appelé jeu de la pelle. Comme à ce dernier, il y a des pontes et un banquier. Les pontes mettent leurs enjeux sur un tableau composé de 70 numéros. Le banquier tient un sac dans lequel sont 70 petits étuis renfermant chacun un des numéros du tableau. Quand les enjeux sont faits, le banquier tire ou fait tirer du sac un seul étui, et proclame le numéro qui s'y trouve contenu. Les joueurs qui ont ponté sur ce numéro reçoivent 64 fois leur mise tous les autres perdent. Au biribi, le banquier


a un avantage certain, qui est égal à la treizième partie de tout l'argent exposé par les pontes. Ce jeu est prohibé en France depuis 1837.


BIRINGUCCIO (Vanuccio), savant italien, né à Sienne vers la fin du xve siècle, mort vers le milieu du xvie. Il s'occupa de l’art de fondre les canons, de fabriquer la poudre et de préparer les feux d'artifice. Les ducs de Parme et de Ferrare et la république de Venise mirent à profit ses connaissances, et il est le premier auteur italien qui ait écrit sur la pyrotechnie un livre qui eut plusieurs éditions, et qui fut traduit en latin et en français.

BIRIOUTSCH, ville de la Russie d'Europe, et à 148 kil. S.O. de Voronéje, sur la Sosna ; 6,000 hab.

BIRIUM, ville de l'Italie'ancienne, dans le Latium ; le village de Pimponara est construit sur l'emplacement de l'antique cité latine.

BIRKADER, village d'Afrique, dans la banlieue d'Alger, à 10 kil. E. de cette ville. Beau site, riches cultures en jardinages, vignes et mûriers ; 1,567 hab.

BIRKBECH (George), médecin et philanthrope anglais, né dans le Yorkshire en 1776, mort en 1841. Ce fut à Glascow qu'il commença, dès 1790, à faire des cours gratuits de lecture pour les ouvriers. Il alla ensuite à Londres exercer la médecine, et il y ouvrit en 1820 des cours gratuits qui attirèrent de nombreux élèves. En 1827, il contribua à la fondation de la Mechanic's institution. Bentham, Wilkie et Cobbett l'encouragèrent et l'aidèrent à réaliser ses vues philanthropiques.

BIRKEN (Sigismond de), poète allemand, né à Wildenstein en 1626. Le poëme qu'il composa à l'occasion de la paix de Westphalie lui valut des lettres de noblesse, qui lui furent octroyées par l'empereur Ferdinand III. Il montra ensuite la fécondité de son imagination en écrivant diverses pièces allégoriques pour des fêtes ou pour des cérémonies publiques. Enfin, il a laissé en prose le Miroir des gloires de la maison d'Autriche, qui est un des bons ouvrages historiques du temps.

BIRKENFELD (Bircofelda), ville du grandduché d'Oldenbourg, ch.-l. de la principauté et du district de Birkenfeld, à 30 kil. E. de Trêves, sur un petit affluent de la Nahe ; 2,425 hab. Ecole latine ; fabrication de toiles et cuirs ; commerce de toiles et fil.

La principauté de Birkenfeld, division administrative du grand-duché d'Oldenbourg, enclavée entre la Prusse rhénane et la principauté de Meisenheim, a 371 kil. c. et 30,000 h. elle est arrosée par la Nahe, renferme de riches forêts, et produit en abondance du lin, du chanvre et du houblon. Mines de fer, de cuivre et de plomb.

BIRKENFELD, nom d'une famille de princes allemands qui forment un rameau de la branche palatine de Bavière. Ce rameau a pour auteur Charles, duc de Bavière, comte palatin du Rhin, cinquième fils de Wolfgang duc de Deux-Ponts et de Neubourg, lequel fut apanage du comté de Birkenfeld. Ce premier prince de Birkenfeld mourut en 1600, laissant, entre autres enfants, George-Guillaume, dont la postérité mâle s'éteignit au deuxième degré, et Christian, duc de Bavière. Celui-ci eut deux fils, dont le puîné, Jean, forma le rameau de Gelnhausen et dont l'aîné, Christian II, a continué la filiation directe. Il entra au service de la France, commanda un régiment d'infanterie sous le nom d'Alsace, assista aux sièges de Cambrai et de Valenciennes, et fut nommé lieutenant général en 1688. Il est mort en 1717, laissant pour successeur Christian III prince de Birkenfeld qui servit également sous les drapeaux français et devint comme lui lieutenant général. A l'extinction de la branche des ducs de Deux-Ponts, en 1731, il fut mis en possession de ses domaines, et porta depuis lors le titre de duc de Deux-Ponts. V. ce nom.

BIRKENHEAD, ville d'Angleterre, comté et à 24 kil. N.-O. de Chester, sur la rive gauche de la Mersey, près de son embouchure dans la mer d'Irlande, vis-à-vis de Liverpool ; 40,000. hab. Vastes docks ; constructions navales industrie active. Cette ville, de construction toute moderne, n'était, en 1821, qu'un bourg de 200 hab. elle a été bâtie par une association de spéculateurs qui n'ont rien négligé pour en faire le centre d'un vaste mouvement commercial ; aussi participe-t-elle de l'activité industrielle et mercantile de Liverpool.

BIRKENHEAD ou BERKENHEAD (Jean), publiciste anglais, né vers 1615, mort en 1676, était fils d'un cabaretier de Nortwich, et devint secrétaire de Laud, archevêque de Cantorbéry, puis fut mis à la tête d’un journal, le Mercure aulique, fondé pour défendre la cause royale au moment où Charles 1er se réfugia à Oxford. La réputation qu'il s'acquit comme publiciste, non moins que son attachement à la royauté, lui fit donner une chaire de philosophie morale. Destitué en 1648 par les commissaires du gouvernement, Birkenhead se rendit à Londres, publia de nombreux ouvrages contre les hommes au pouvoir, et fut mis plusieurs fois en prison. Après la restauration de Charles II, il fut nommé docteur en droit civil par l'université d'Oxford en 1661, créé chevalier, et élu membre du parlement et de la Société royale de Londres.


BIRKET-EL-HADJI (l'étang du pèlerin), lac d'Égypte, à 16 kil. E. du Caire ; il est d'une petite étendue et n'offre rien d'intéressant. Son nom lui vient de ce que c'est sur ses bords que campe la caravane de la Mecque, à son départ et à son retour.

BIRKET-EL-KEROUN, lac d'Égypte, dans le Fayoum ou moyenne Égypte, a l'occident du Nil, et à 25 kil. O. de Medinet ; il se développe du S.-O. au N.-E. sur une longueur de 50 kil. avec 8 kil. de largeur moyenne. On avait cru jusqu'à ces derniers temps que Birket-el-Keroun ne différait pas du lac Mœris, si fameux dans l'antiquité ; mais les études topographiques et les fouilles qu'on a faites dans cette contrée ont démontré que ce lac a son niveau à 18 m. au-dessous du niveau du Nil, à Benisouef, et qu'à cette profondeur les eaux qu'y aurait versées le Nil pendant les crues n’auraient jamais pu retourner au fleuve, ce qui était précisément la destination du lac Mœris. D'ailleurs, l'emplacement de l'ancien lac artificiel a été rigoureusement déterminé.

BIRKHILL, bourg d'Ecosse. V. Crathy.

BIRKS (le rév. Thomas RAWSON), théologien anglais, né en 1810, est agrégé de l'université de Cambridge et ministre dans le comté de Herts ; il a publié les écrits suivants : Premiers éléments de la prophétie, les Quatre Empires, les Deux dernières visions de Daniel, l' Astronomie moderne, le Rationalisme moderne, l' État chrétien, Horœ Apostolicœ, supplément aux Horœ Paulinœ de Paley ; Horœ Evangelicœ, traitant de l'évidence intérieure des Evangiles ; Trésors de la sagesse, Difficultés de la croyance, et diverses brochures et sermons. Depuis 1850, il est secrétaire honoraire de l'Alliance évangélique.

BIRKSTEIN ou BURGSTEIN, bourg de l'empire d'Autriche, en Bohème, ch.-l. de la seigneurie de son nom, cercle, et à 42 kil. S.-E. de Leitmeritz ; 1,109 hab. ; importante manufacture de glaces et cristaux de Bohême, la plus ancienne du royaume. Beau château des comtes de Kinsky ruines de l'ancien château fort de Birkstein.

BIRLAT, rivière des Principautés-Unies moldo-valaques, dans la Moldavie elle prend sa source près du village de la Borde, à 10 k. S. de Jassy, baigne Wasloui, Birlat et se jette dans le Seret, à 30 kil. N. de Galatz, après un cours de 160 kil.

BIRLAT, ville des Principautés-Unies, dans la Moldavie, à 95 kil. S. de Jassy, sur la rive droite de la rivière du même nom, ch.-l. de district 7,600 hab. Foires importantes pour grains et bestiaux.

BIRLOCHO s. m. (bir-lo-cho). Sorte de briska conduite à la Daumont, en usage à Manille.

BIRLOIR s. m. (bir-loir). Tourniquet servant à maintenir ouvert le châssis d'une fenêtre.

BIRMAH ou BIRMAHAH. Mythol. ind. Premier des anges créés par l'Etre suprême.

BIRMAN, ANE adj. et s. (bir-man). Qui est de l'empire birman ; qui appartient, qui a rapport à cet empire ; Mœurs birmanes. Un Birman. Une Birmane.

Encycl. Linguist. La langue birmane est un des idiomes les plus importants des contrées indo-chinoises ; elle est parlée jusqu'aux frontières de la Chine, dans la province de Vunan. Elle est monosyllabique ; les mots polysyllabiques qu'on y rencontre sont dérivés du pâli (v. ce mot), ou formés de plusieurs syllabes réunies dans la transcription européenne, mais, en réalité, distinctes les unes des autres. Quoique la langue birmane possède tous les traits caractéristiques des langues monosyllabiques on remarque cependant des commencements d'agglutination. Ainsi on peut, au moyen de la syllabe préfixe a, former un substantif d'un verbe ; par exemple depio, parler, l'on fera apio, mot, expression. Quoiqu'il existe plusieurs intonations gutturales et nasales presque impossibles à imiter pour un Européen, la langue ne manque pas de variété et de cadence, à cause de l'accent musical qui tombe sur le dernier mot de chaque phrase. Les groupes de deux et trois voyelles que l'on rencontre dans les transcriptions européennes doivent se rendre par un seul son, comme en chinois yao (prononcez ). Les mots sont invariables ; cependant, ou forme souvent le pluriel dans les substantifs par l'adjonction de la syllabe to ou do. Chaque mot peut, comme en chinois, se prononcer d'après des intonations différentes, qui alors en modifient complètement le sens. Quelquefois, pour obvier aux obscurités qui peuvent résulter de cette synonymie vocale, et pour préciser exactement le sens d'un mot, on le joint à un autre qui a à peu près la même signification. Il existe encore un procédé ingénieux et métaphorique pour former des mots exprimant même des objets matériels. Ainsi sii veut dire lumière et beauté, et pak, bouche ; sii-pak signifiera les lèvres, ou la beauté de la bouche. La fleur s'appelle la gloire du bois. On a reconnu des traces de conjugaison régulière dans les verbes, qui ont quatre modes l'interrogatif, l'impératif, le gérondif et le mode commun, et trois temps le présent, le prétérit et le futur. Ces différents modes et ces différents temps s'expriment au