Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 2, part. 1, B-Bd.djvu/344

Cette page n’a pas encore été corrigée

340

BAT

BAT

BAT

BAT

anglais, né à Writtle en 1595, mort vers le milieu du siècle suivant. Après avoir étudié ia médecine à Cambridge, il voyagea, se fit recevoir docteur à Padoue ; puis il vint, en 1624, se fixer à Colchester pour y exercer son art. C’est vers cette époque qu’il publia à Leyde un livre de controverse religieuse, intitulé : Elenchus lieligionis papistœ, in quo probatur neque apostolicam, neque catholicam, imo neque romanam esse (in-8»), suivi du Flagellum pontifias et episcoporum. Ces ouvrages soulevèrent contre lui le haut clergé anglais. Arrêté et mis en jugement, il fut condamné à une amende de 100 liv. sterl. et a la prison jusqu’à rétractation. Loin de se rétracter, il lança deux nouveaux ouvrages : Apologeticus (1636) et la Nouvelle litanie, qui lui attirèrent une condamnation terrible : 5,000 1. st. d’amende, l’exposition au pilori, l’amputation des oreilles et une prison perpétuelle dans une province éloignée. Une indignation universelle accueillit cette épouvantable sentence ; une pétition se couvrit de signatures en faveur de Bastwick, qui, gracié en 1640 par la Chambre des communes, put revenir à Londres, où il fit une entrée triomphale et reçut des dédommagements pécuniaires prélevés sur les biens de ses juges.

BAS-VENTRE s. m. Partie inférieure du ventre, depuis le nombril : Douleur dans le

BAS-VENTRE.

BASVII.LB, terre seigneuriale du pays Chartrain, à 28 kil. S.-O. de Paris, possédée jadis par la famille Lamoignon.

BAS-VOLER s. m. Chass. Vol peu élevé des perdrix, des cailles et autres oiseaux : Oiseaux

de BAS-VOLER.

BÂT s. m. (bâ — du gr. bastasein, porter ; peut-être aussi du fr. bâton. V. ce mot). Sello grossière de forme et de travail, qu’on ne met guère que sur les bêtes de charge : Porter un bat. Être blessé par le bât. Une des causes de la ruine de la Turquie, c’est la servitude posée comme un bat sur le peuple. (V. Hugo.)

L’ennemi vient sur. l’entrefaite ; Fuyons, dit alors le vieillard. — Pourquoi ? répondit le paillard ; Me feTa-t-OD porter double bât, double charge ? La Fontaine.

— Fig. Servitude, esclavage : Quoi ! tu veux

te marier I Nous sommes seuls exempts du

bat, et tu veux t’en harnacher ! (Balz.)

Cheval de bât, Cheval fort, mais peu fin, et propre à porter les fardeaux : J’ai un cheval de bât qui porte mon lit. (M’nc de Sév.) il Par compar. Personne sur qui l’on se décharge de ce qu’il y a de plus pénible : Je ne veux pas être votre cheval de bât.

Porter le bât, Être dans la servitude, être soumis à des exigences pénibles : Les grands font des voyages d’agrément, et c’est le peuple qui porte lu bât.

Et toi, peuple animal. Porte encor le bit féodal.

BÉRANOEB.

D Porter son bât, Avoir sa part de peines, de fatigues : Il faut que chacun porte son bât en ce monde. (Volt.) Il Savoir, sentir où blesse le bât, Connaître les inconvénients de la situation, les causes secrètes de la souffrance, du chagrin : Lorsque le roi était à l’Escurial, il défrayait tout le monde ; de manière que je ne

SENTAIS POINT OÙ LE BÂT ME BLESSAIT. (Le

Sage.)

D’où vous naît cette plainte ? Et quel chagrin brutal ?...

— Suffit, vous savei bien au le bit me fait mai.

Molière.

— Loc. prov. Rembourré comme te bât d’un mulet, excessivement vêtu et boutonné, n Qui ne veut bât. Dieu lui donne selle. Les personnes trop difficiles et qui ne se contentent pas do ce qu’elles ont s’exposent à avoir pis.

— Zool. Syn. de clitelle.

— Encycl. La confection des bâts varie suivant les pays. Il en est qui ont des arçons en bois ; d’autres en sont dépourvus. Le bât ne doit être ni trop large ni trop étroit. Trop large, il tournera sur le dos de l’animal ; trop étroit, il pressera trop ses côtés, généra sa respiration et ne tardera pas à le blesser. Chaque bête de somme doit avoir, autant que possible, on bât fait exprès pour elle et tenu constamment en bon état.

BAT s. m. (batt — motangl.). Au jeu du cricket, sorte de battoir à long manche, qui sert à recevoir la balle.

BAT s. m. (batt). Pêch. Queue du poisson : Ce poisson à trois mètres entre œil et bat. N’est usité que dans cette locution et quelques autres analogues, et Von ne dirait pas couper le bat d’un poisson, pour couper la queue d’un poisson, il On écrit aussi bâte.

— Mar. Petit bordage en bois de bout que l’on cloue sous les dauphins : Il convient de faire le bat d’un seul morceau de bois de peuplier. (Viilaumez.)

BATA s. m. (ba-ta). Bot. Nom vulgaire du bananier.

BAT-A-BOURRE s. m. (ba-ta-bou-re — de battre et de bourre). Techn. Instrument avec lequel les bourreliers frappent la bourre, pour la diviser et la rendre légère. Il se compose essentiellement de huit à dix petites cordes, longues d’environ 2 mètres et attachées par un Bout à une traverse clouée sur ie plancher, Vt par l’antre & une autre traverse mobile

qui est munie d’un manche. L’ouvrier saisit le manche de cette dernière traverse et, tendant les cordes, il en frappe la bourre qui est placée au-dessous, u PI. bat-à-bourre.

bataclan s. m. (ba-ta-klan — Onomatopée qui peint le bruit des objets qu’on déplace pour déménager. Etym. dout.). Mot populaire dont on se sert pour exprimer un attirail considérable dont on veut se dispenser d’énumérer les objets : On voit des pleutres entasser des millions, avoir des calèches, des femmes en falbalas, des cochers à perruque et tout le bataclan. (L. Reybaud.) Vous désires voir Basquine, attention ! elle va paraître ; voilà déjà le tonnerre, les flammes de l’enfer et tout le bataclan qui annonce son entrée. (E. Sue.) Il m’obsédait de la pureté de ses feux ; je voyais déjà briller les flambeaux de l’hyménée et tout te bataclan mythologique. (A. Brucken.)

Bo-ia-cln.i. chinoiserie musicale eu un acte, paroles de M. Ludovic Halévy, musique de M. J. Offenbach, représentée pour la première l’ois, à Paris, sur le théâtre des Bouffes-Parisiens, le 29 décembre 1855. | « On rit, on applaudit, on crie au miracle. Il n’est pas d’homme âgé, ou de femme arrivée au retour du retour, qui n’entre en danse aux joyeusetés folâtres de Ba-ta-clan. Ba-ta-clan ! I la Marseillaise et le Chant du Départ de 1 maître Offenbach. Ba-ta-clan ! L’année a fini par le Sire de Framboisy, elle a commencé par Ba-ta-clan ! sôuvenez-vous-en, souvenezyous-en, souvenez-vous-en souvent.»— Comprenez-vous ? — Non. — Cela pourtant est signé du prince de la critique, et nous voilà bien avancés, bien renseignés. — Qu’est-ce que Ba-ta-clan ? un chef-d’œuvre, sans doute, si l’on s’en rapporte à la petite chanson bien drue, bien éveillée, bien rossignolée de Jules Janin ; quelque chose de fin, de gai, d’étourdissant, j’imagine j un feu d’artifice de bons mots ; de l’esprit à pleines mains, le rire ailé du meilleur cru de France mis en musique... — Eh bien, non. — Jules Janin avait-il trempé sa

Îilume gaillarde dans le Champagne première, e soir propice où il écrivit ces deux ou trois phrases qui font ronron au public ? On serait tenté de le croire, si l’on ne savait combien il lui est aisé de se griser de sa propre jeunesse, qui vainement affiche la soixantaine et se dit goutteuse, comme pour mieux se faire pardonner ses écarts, ses malices et ses fredaines. Disant toutes ces belles choses que nous venons de rappeler, M. Jules Janin.ne pensait guère à ba-ta-clan, croyez-m’en, mais bien à quelque joyeux vaudeville de la bonne époque où il avait vingt uns, et soyez sûr que dans sa tête trottait à ravir le pied mignon de Jenny Vertpré, le nez mutin de Dôjazet, l’œil bleu de Jenny Colon. Profanation I mettre aux lèvres pincées des Débats le cornet à bouquin de la farce au gros sel, et chanter victoire 1 O critique, que Te bruit, le fard et les lumières, les bras, les jambes et les épaules, les grognements, les beuglements, les trépignements égarent à ce point de vous amener à dire : « Tout cela est beau, écoutez et applaudissez ; » ô critique, ouvrons ensemble cette chinoiserie par trop chinoise, où les cymbales ont tant d’esprit que les acteurs n’en ont pins, et dites, la main sur la conscience, s’il faut rire ou avoir pitié de ceux qui ont perpétré ladite chinoiserie, s’il faut rire ou avoir pitié de ceux qui l’exécutent, s’il faut rire ou avoir pitié de ceux qui vont l’entendre. Je sais bien que les personnages de la pièce ont les noms les plus spirituels qu’il soit possible d’imaginer : Fé-ni-kan, souverain de Ché-i-no-or ; Ké-ki-ka-ko ; Ko-ko-ri-ko ; Fé-an-nich-ton ; je sais bien que les acteurs ont le diable, au corps ; entre nous, on les pourrait croire enragés ; je sais bien que la musique chante, bondit, voltige, casse les vitres, fait tapage comme si on l’avait saupoudrée de cantharides ; mais tout cela ne constitue pas une œuvre dont on puisse dire : Souvenez-vousen, souvenez-vous-en, souvenez-vous-en souvent ; et c’est avoir une triste opinion de la Marseillaise et du Chant du Départ, que de les rappeler à propos d’une farce sans queue ni tête, appelée Ba-ta-clan fort justement, si bataclan veut dire cohue, tapage, assemblage de choses sans nom. Donc, Ba-ta-clan, dont le titre est une conquête de plus sur la Chine ; Ba-ta-clan, dont les trois syllabes nous rappelleraient au besoin que nos soldats envahissaient alors le Céleste-Empire ; Ba-ta-clan est une drôlerie, le mot est doux, qu’il peut être agréable d’entendre quand on a bien dtné, que la tête fermente et que la rate s’épanouit. On n’y trouve pas précisément l’esprit de Voltaire, de Molière ou de Beaumarchais ; mais on y rencontre ça et là, à travers le dévergondage etlafoliedu. style, un brin de ce jargon peu attique, de cet argot peu délicat qui, bredouillé par le premier grotesque venu, excite chez nos gandins et nos petites dames une joie indescriptible, argot et jargon en honneur au Palais-Royal. Exemple : « Vous qui parlez français !... parlez !... parlez encore ! ... parlez toujours !... faites murmurer à mon oreille la douce langue de la patrie !...-Mais avec plaisir, avec délices, avec ivresse, avec volupté, avec transport, avec rage !... Parler français !... parler français !... Oh ! ma mâchoire, disloque-toi, démantibule-toi, et livre-toi avec enthousiasme à cet exercice national ! ... • Tout cela peut paraître superbe et désopilant, au possible, quand on a l’estomac gonflé de truffes, et qu on l’entend débiter, avec force grimaces, par un acteur échappé

de Cbarenton. On a prétendu, et le Moniteur s’écrie en toutes lettres, dans ses colonnes officielles, que Ba-ta-clan est > le chef-d’œuvre du genre bouffe ; p qu’il a été accueilli d’un bout à l’autre « par ud immense éclat de rire, * que, parmi les divers morceaux de «cette délicieirse partition, » trois surtout ont enlevé toute la salle : Je suis Français, Il demande une chaise et Ba-ta-clan. Nous constatons ce fait, qui pourra, dans l’avenir, donner une légère idée de l’extravagance contemporaine. Peut-être eût-il été plus juste de dire que cette chinoiserie a. servi, tant bien que mal, de canevas à une musique endiablée, excentrique, folle à lier, écrite pour les oreilles blasées de nos vieillards et de nos jeunes gens. La muse d’Offenbach est née au quartier Bréda, parmi le ruolz, la poudre de riz et les chiffons ; elle porte assez bien la crinoline, et montre au besoin sa jambe, ses épaules, et tout ce qu’on souhaite qu’elle montre ; elle sable le Champagne, elle jure, elle parle argot ; elle dit : As-tu fini ? ou bien : Tu t’en ferais mourir ! ou bien encore : Je m’en fiche, et s’écrie^ en se troussant jusqu’au genou : L’amour, vois-tu, mon p’tit, c’est une blague, cette muse, elle a le lorgnon au vent, la main dans l’échancrure du gilet, la raie au milieu de la tête ; elle ne n ; irle pas, elle grince des dents ; elle ne chante pas, elle grimace ; elle ne rit pas, elle se tord. Cette muse, proche parente de celle de Gavarni, elle a tout l’entrain factice, tout le mauvais ton, tous les raffinements, tous les caprices et toutes les trivialités de la femme entretenue ; il s’en exhale un parfum acre, qu’on ne rencontre que dans certains boudoirs ; elle énerve et pue le musc, mais on en raffole... pour peu qu’on soit à moitié gris ou qu’on ait des velléités de gaillardise, car elle n’est pas bégueule, et vous en donne pour votre argent. J’ai vu jouer Ba-ta-clan, et j’ai ri, ce dont je demande humblement pardon au dieu BonSens.

Le succès de Ba-ta-clan méritait d’être complet : un café-concert s’ouvrit aux alentours du Cirque-National et prit pour enseigne ce titre à jamais fameux. Qu’on dise, après cela, que Paris n’est pas le cerveau de la France, et que la France n’est pas le pays le plus spirituel du monde.

BATADOIR s. m."(ba-ta-doir). Techn. Banc qui sert à laver dans une eau courante, il Banc sur lequel on lave les nôtres, dans une papeterie.

BATADOUR s. m. (ba-ta-dour — rad. battre). Jeux. Au revortier, Dame qui s’ajoute à des dames déjà accouplées sur une flèche, et pouvant servir à battre celles de l’adversaire, sans qu’on soit obligé do se découvrir soi-même.

BÂT AGE s, m. (bà-ta-je — rad. bât). Féod. Droit de bâtage, Droit exigé par certains seigneurs, en outre du droit do barrage et de péage, sur le bat que portait chaque bêto traversant leur seigneurie. Il Syn. de bastage.

BATAIL s. m. (ba-tall, Il mil. — rad. battre). Battant d’une cloche. N’est plus employé qu’en terme de blason, pour désigner un battant d’un émail différent de celui do ia cloche.

BATAILLANT (ba-ta-llan, Il mil.). Part, prés, du v. Batailler : 11 était écrit que ces deux messieurs, bataillant devant le pub tic, ne pouvaient ni ne devaient s’entendre. (Proudh.)

Il n’est rien de si beau que tomber bataillant.

RÉQN1ER.

BATAILLARD, ARDE adi. (ba-ta-llard, Il mil. — rad. batailler). Néol. Batailleur : Les rois vaillants et bataillards. (V. Hugo). Un peuple bataillard. fProud.)

BATAILLARD (Paul-Théodore), littérateur français, né à Paris en 1816. Élève de l’École des chartes de 1838 à 1841, il a collaboré à plusieurs journaux et s’est fait remarquer, en 1848, par ses opinions démocratiques. Il eut à soutenir, en 1855, un procès qui eut un assez grand retentissement : veuf de la fille de Mme Mélanie Waldor, il se remaria à une Anglaise. Son ancienne belle-mère lui réclama alors, devant les tribunaux, l’enfant qu’il avait eu de sa première union, et il fallut un arrêt de la cour impériale pour que cet enfant lui fut rendu. Outre diverses brochures sur les provinces moldo-valaques, M, Bataillard a publié quelques ouvrages, notamment ; L’œuvre philosophique et sociale de M. Edgar Quinet (1846, in-8°) ; Nouvelles recherches sur l’apparition et la disparition des Bohémiens en Europe (1849, in-8°).

BATAILLE s. f. (ba-ta-llc, II mil. — rad. battre). Combat livré entre deux armées : Ainsi finit la bataille la plus hasardée et la plus disputée qui fut jamais. (Boss.) La destinée de la France est de perdre des armées et de gagner des batailles. (Volt.) // ne revient rien au genre humain de cent batailles gagnées. (Volt.) Catilina, se voyant environné d’ennemis, et n’ayant ni retraite en Italie, ni secours à espérer de Borne, fut réduit à tenter le sort d’une bataille. (Vertot.) Plutarque me fait pitié, de nous prôner tous ces donneurs de batailles, dont le mérite est d’avoir joint leurs noms aux événements qu’amenait le cours des choses. (P.-L. Courier.) Au moyen âge, une bataille participait des formes d un duel ; elle s’annonçait par le ministère des hérauts d’armes, qui en déterminaient le jour et l’heure. (Gen. Bardin.) L’ivresse des Français est gaie ;

c’est pour eux un avant-goût de la bataille et de la victoire. (Gén. Foy.)

Seigneur, ne tentez point le destin des batailles.

De Bellot. Mais Rome ignore encor comme on perd des l’a-

(tailla. Corneille. Je leur fais des tableaux de ces tristes batailles Où Rome par ses mains déchirait ses entrailles.

Corneille. Combien de gens qui font des récits de batailles Dont ils se sont tenus loin ! Molière.

— Par anal. Combat, à la suite d’une querelle : Les gamins se sont livré une bataille sur le Pont-Neuf. Dans une bataille d’ivrognes, un sergent de ville a eu l’œil poché.

Je n’entends pas que l’on me raille ; Demandez à Roch le moqueur Ce que je vaux dans la bataille.

J. AUTRAN.

— Par ext. Querelle, discussion animée : Les deux orateurs se prenaient aux cheveux, si le président n’avait mis fin à la bataille, bur dix batailles que l’opposition livre étourdimeut, elle en perd neuf. (E. de Gir.)

— Ligne, rang de troupes : La première, la deuxième bataille. Vitlehardouin désigne, sous le nom de première, de deuxième bataille, une première, une deuxième ligne. (Bardin.) Il Corps de troupes appelé aussi gendarmerie : La bataille de France était la plus estimée. (Compiém. de l’Acad.) Il Ces deux sens sont hors d’usage.

— Fig. Difficultés à vaincre, combats à livrer : Courage, cher enfant ! Il en faut dans cette bataille de la. vie. (Barrière.) Héroïque une fois dans la grande bataillu, on est lâche tous les jours dans les infimes combats de la vie. (E. faouvestre.)

Trêve, trêve, nature, aux sanglantes batailles Qui si cruellement déchirent mes entrailles !

Koraou.

Plan de bataille^ Ensemble des dispositions stratégiques prises par un général en chef pour livrer avec succès uno bataille u Combinaisons adoptées pour faire réussir uno entreprise : Voyons, dit Aramis, il faut cependant arrêter un plan de bataille, (Alex. Dum.)

Front de bataille, Développement de la partie de l’armée qui fait face à l’ennemi.

Il Ordre de bataille, ou simplement bataille, Disposition donnée aux troupes sur le terrain, en vue d’une bataille prochaine : Les soldats sont rangés en ordre de bataille. L’armée est en bataille. Ils marchaient en bataille avec bagages au milieu. (Trôv.) Charles Kll... forma sa bataille. (Volt.) Au lever du jour, nous étions en bataille sur la rive gauche. (Chateaub.) Il Corps de bataille, Partie

Êrincipalo d’une armée disposée on ordro.de atailfe ; centre, par opposition aux ailes. 11 Sergent ou Maréchal de bataille, Officier autrefois chargé de ranger les troupes en bataille :

11 semble que ce soit un sergent de bataille.

La Fontaine.

Champ de bataille, Terrain sur lequel deux armées se livrent un combat : Abandonner le champ de bataille. Jiester maître du champ de bataille. Parcourir le champ de bataille. Le plus beau champ de bataille avait pour lui moins de prix qu’un modeste champ de blé. (J. Sandeau.)

Ils ont volé tous deux vers le champ de bataille.

Racine.

Il Matière d’une discussion : C’est son champ de bataille ordinaire. Au xvmo siècle, les affaires font silence, pour laisser libre le champ de bataille aux idées. (Chateaub.)

Être maître du champ de bataille, Avoir le dessus, par la retraite do son adversaire : Le voilà enfin parti, et nous sommes maîtres

, du champ ua bataille. (Scribe.) Il Aôcm^oiiner le champ de bataille, So retirer de la lutte : Le jour de l’élection les démocrates abandonnèrent LE CHAMP DE BATAILLE.

Cheval de bataille, Cheval qu’on monte les jours de combat : C’est à l’église de SaintMartin que Clovis donna son cheval de bataille. (Chapus.) il Fig. Sujet favori. ; argument qu’on repète sans cesse : C’est son cheval

DE BATAILLE.

Bataille rangée, Combat où les deux armées ennemies se font lace et sont rangées en lignes, par opposition à un combat do tirailleurs, où les combattants sont éparpillés : Il défit en bataille rangée Arphaxad. (Boss.) tl Bataille gagnée, bataille perdue, Succès, revers d’une nature quelconque : Il ne faut jamais s’endormir, après une bataille gagnée. Une bataille perdue ne doit pas abattre notre courage.

Défions-nous du sort, et prenons garde à nous Après le gain d’une bataille.

La Fontaine. ^

Bataille navale, ou simplement Bataille, Combat entre deux flottes ou deux escadres : La bataille de Trafalgar. Le consul Duilius, qui donna la première bataille navalk, la gagna. (Boss.)

En bataille, En ordre déployé, et non point en colonne ou par flanc : Les régiments du centre marcheront en bataille ; la cavalerie exécutera une marche de flanc. 11 En présence, dans la discussion : Plus on met en bataille de raisons pour et de raisons contre, moins le jugement est sain. (Balz.) || En position pour attaquer et se défendre : L’armée que Jésus-